Chérie, mes pantoufles !

De deux choses, l'une : ou bien les livres de John Gray sont distribués en prime dans les paquets de lessive, ou bien 100 millions d’Américains incultes se précipitent sur ce bouquin parce que c’est écrit grand, parce qu’il n'y a que 12 lignes par page (en écriture centrée, ce qui peut donner 3 mots par ligne..) et parce que Mr Gray répète trois fois la même chose, ce qui remplace avantageusement le marteau pour enfoncer quelque chose dans le ciboulot.
Quant à nous, habitants de la vieille Europe, il ne nous reste plus qu’à laisser traîner ce bouquin dans les chiottes. Sait-on jamais, il arrachera peut-être un soupir de satisfaction à quelque convive malheureux qui s’est trompé de maison, croyant être invité pour se taper quelques bonnes bières entre hommes devant une émission de foot. A défaut, vous pourrez toujours arracher les pages pour y déposer vos épluchures de pommes de terre..
Le titre original "365 ways to keep your love alive" bien plus explicite que
le titre français, aurait pu vous donner l'eau à la bouche !
Vous vous rendez compte, un philosophe de génie qui a pour nom Martin Gray (non c’est John. - Martin, c’est l'autre, celui dont femme et enfants ont péri dans un incendie, après quoi il l’a crié et écrit haut et fort, il est devenu milliardaire, s’est remarié avec une top model …)
Bef, l’autre Gray, John Gray, connaît 365 façons pour couler 365 jours de bonheur par an !
Petits extraits à l'appui : Première page, çà démarre ferme : "Quand une femme est disposée à déverouiller l’entrée de son cœur, les hommes se
bousculent au portillon". Merci, Monsieur Gray, maintenant, je sais pourquoi les hommes font la file près de la gare du Nord, çà déverouille grave, là-bas..
"Pour que naisse le sentiment amoureux, une femme a besoin d’intimité romantique, alors qu’un homme aspire d’abord à l’intimité physique" La pauvre, elle aspirait à un dîner aux chandelles, voilà-t-y pas qu’il la fait rouler en-dessous du canapé avant l'apéritif .C'est un coup à alerter les chiennes de garde, là.
"Une femme veut qu’un homme lui pose des questions pour apprendre à la connaître"
A présent, je sais pourquoi le lubrique du coin me demande à tout bout de champ "vous habitez chez vos parents ?" Il vient juste de terminer ce bouquin.
Faudra que je me méfie, il se prend vraiment pour un Martien.
"Ce qu’attend un homme : une femme qui compte sur lui."
Bizarre, le mien me dit toujours "ne compte pas sur moi, j'ai des choses à faire. " Doit pas être fabriqué dans le bon moule, alors..
"Ce qu'attend un homme : une femme qui lui fournisse l'occasion de satisfaire ses besoins" Un petit farceur, le Gray, il doit sûrement avoir une Thaïlandaise ligotée dans son lit...
"Ce que veut une femme : un homme qui sache prendre la direction des opérations pour lui éviter cette peine" J’hallucine, là ! Diriger quoi que ce soit, çà demande de l’effort, de la peine, faut pas que ces petites bêtes-là, fragiles comme elles sont, s'écaillent les ongles !
"Quand un homme organise la soirée, s’occupe de réserver les billets de spectacle, prend le volant et règle tous les détail… la romance est en route" Non, non, Monsieur Gray, moi, je ne veux pas assister à un match de foot, je ne veux pas m'asseoir à la place du mort… et je ne veux pas fournir à votre Martien l'occasion de satisfaire ses besoins…
Y
aurait pas comme un couac dans votre théorie à la noix, Monsieur Gray ????
J'ai comme la subtile impression que les neurones de Monsieur Gray se sont mis subitement en branle, car je trouve en page 115, le conseil suivant : "les femmes modernes sont désormais tellement habituées à assumer les responsabilités qu'on ne sait plus très bien pourquoi elles ont besoin d'un homme" Pauvre Monsieur Gray, le voilà mis en face d’un cruel dilemme !
Il ne lui plus qu’à découvrir d’autres planètes, puisque Mars et Vénus viennent de lui faire faux bond !

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  Mars et Vénus, 365 jours d'amour [Texte imprimé] John Gray trad. de l'américain par Ned Flaunders

  de Gray, John Flaunders, Ned (Traducteur)
  J'ai lu / Bien être
  ISBN : 9782290316122 ; 0,80 € ; 31/12/2001 ; 127 p. ; Poche

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