L'armée de l'ombre, tome 2 : Le réveil du géant de Olivier Speltens

L'armée de l'ombre, tome 2 : Le réveil du géant de Olivier Speltens

Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers

Critiqué par Septularisen, le 17 août 2014 (Luxembourg, Inscrit le 7 août 2004, 56 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (12 611ème position).
Visites : 4 075 

LA GUERRE A L’EST

Après la chute de Stalingrad, Ernst Kessler se bat à présent sur le front Sud dans le secteur du Don. L’armée allemande a perdu toute initiative et est maintenant cantonnée sur la défensive. Mais les jeunes soldats allemands victimes de désinformation totale de la part de la propagande nazi, sont toujours aussi sûrs de la victoire et de leur supériorité sur l’armée russe.

Ils comptent notamment sur le char Tigre I pour battre les T-34 russes et enfin surprendre l'armée bolchevique. Mais pour l’heure Ernst profite surtout d’une permission de trois semaines pour retourner dans la petite ville de Schweinfurt au centre de la Bavière voir ses parents et surtout Maria sa fiancée.

De retour au front il participe à l’opération citadelle, l’offensive de Koursk, en juillet 1943, la dernière grande offensive allemande sur le front russe. Mais la Wehrmacht n’est malheureusement plus du tout en mesure d’imposer sa puissance à l’armée russe…

Toujours aussi bien scénarisée et dessinée par M. Olivier SPELTENS, d’un réalisme à couper le souffle, notamment au niveau des batailles, dessinées avec une dynamique comme j’en avais rarement vue, cette BD est vraiment un bijou d’authenticité notamment au niveau du réalisme des armes, des uniformes, des chars, des villes en ruines, des plaines russes etc… Les détails dessinés sont absolument incroyables de précision et c’est vraiment un plaisir pour les yeux de voir des chars Tigre, des Messerschmitt ou encore des bombardiers en piquée Stuka aussi bien dessinés.

Bien sûr comme dans le premier tome, quelques erreurs et invraisemblances, "surgissent" de temps en temps dans la BD, ainsi p. ex. Ernst aperçoit le char Tigre I (Pg. 13) pour la première fois en Mai 1943… vraiment réaliste quand on sait que l’armée allemande avait reçu ce char en dotation en août… 1942 ?... Mais franchement cela ne gâche en rien la bonne impression générale de la BD.
Détails qui m’a par contre plus interpellé, l’auteur, dans la biographie des livres qui lui ont servi de documentation pour cette série de BD, cite plusieurs ouvrages de l’auteur allemand, et ancien Lieutenant de l’armée allemande, August Von KAGENECK, déjà critiqués sur CL, notamment « Lieutenant de panzers » (http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/16190 ) et « La guerre à l’Est » (http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/16259), or pour avoir lu ces deux livres, franchement je dois dire n’avoir rien retrouvé de leur contenu dans ces BD, si ce n’est peut-être le jeune Oberleutnant dessiné à la page 13 et en qui j'ai cru reconnaître Franz Von KAGENECK…

En conclusion, je dirais qu’encore une fois cette BD est vraiment exceptionnelle et je ne peux que conseiller sa lecture, j’attends quant à moi impatiemment la sortie du troisième volume.

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L'enfer russe

8 étoiles

Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 46 ans) - 24 mars 2018

Au printemps 1943, la Wehrmacht est toujours engagée sur le front russe. Plus que jamais en fait: après la défaite de Stalingrad, les Allemands ne combattent plus pour la conquête du Lebensdraum mais pour leur survie.
L'ambiance de ce tome est très bien rendue: alors que le Landsër continue de croire aux boniments de la propagande et à la victoire finale, les dés sont déjà jetés et depuis Stalingrad (d'aucuns pensent que l'échec de Typhoon devant Moscou en 1941 a scellé le sort de la guerre), les Sovétiques sont déjà les vainqueurs. L'Opération Zitadel de réduction du saillant de Koursk à l'été 1943 n'y changera rien, au contraire: En lançant ses dernières réserves blindées sur des positionspréparées à l'avance par un adversaire soviétique qui s'est aguerri et a appris de ses erreurs, Hitler ne fera que précipiter l'échéance. La bataille de Koursk, qui s'est livrée sur un terrain très plat est très bien restitué par Seltens. En règle générales d'ailleurs les scènes de batailles sont très bien dessinées et retranscrites.
Dans cette bande dessinée, la guerre racontée à hauteur d'homme montre quelles sont les préoccupations des soldats de base: survivre aux combats bien entendu, mais aussi les permissions, le courrier etc...la cruauté de cette guerre d'anéantissement (pas de prisonniers!) se fait durement sentir mais reste encore édulcorée.
Par ailleurs, dans un soucis pédagogique sans doute louable, l'auteur "dépense" de précieuses cases dans des explications sur l'apparition du Tigre ou du Panther: Ces cases ne sont pas nécessaires, elles cassent le rythme du récit et ne sont pas crédibles. Mais on ne parle ici que d'une dizaine de cases, le reste de l'album est très réussi selon moi.

Batailles de chars

10 étoiles

Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 51 ans) - 11 mai 2017

Deuxième volume de la quadrilogie narrant l’histoire de quelques fantassins allemands sur le front russe, celui-ci démarre en mai 1943 et commence par la bataille du Don, un des principaux fleuves russes.

Olivier Speltens propose, dans la continuité du précédent tome, un dessin d’une très grande qualité, le problème de physionomie des principaux personnages s’estompant avec l’habitude. Les nombreuses scènes de combat sont, il est vrai, formidablement bien rendues et c’est avec une tension permanente que l’on suit ces fantassins.

Comme le laisse présager la couverture, ce sont les chars des deux opposants que va mettre en avant l’auteur, mais sans toutefois nous perdre dans détails techniques inutiles, mouvements et action étant prédominants.

Quant à la bataille de Koursk, elle est tout bonnement terrifiante, avec de nombreuses pertes des deux côtés, et même si Speltens a l’intelligence de ne pas insister sur l’atrocité et le côté gore des blessures et des morts, les scènes restent marquantes.

La dernière page de cet album reste également gravée dans les esprits, car à peine réchappés miraculeusement des combats, que l’ordre est donné à Hartman, Kessler, Werner et autres d'y retourner.

Magnifique BD, suis impatient de lire le tome 3.

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