Le poids de son regard de Tim Powers
( The Stress of her regard)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Keats, Shelley et Byron à l'assaut des vampires !
Michael Crawford est loin d'imaginer les affres que va engendrer un simple geste de sa part, la veille de son mariage, lorsqu'il enterre sa vie de garçon accompagné de deux amis.
Un orage nocturne d'une extrême violence se déchaîne alors qu'ils boivent une bouteille de vin à l’extérieur.
Boyd, archi-saoul, aperçoit au loin une espèce de vieux carrosse et se rue à l'intérieur.
Dès cet instant, le carrosse tangue et tressaute, comme si Boyd s'y débattait ; il n’y mettrait pas plus d’énergie si sa vie en dépendait.
Le troisième larron n'a pas envie de se mouiller, les deux serveuses sont impressionnées, ils rentrent donc, laissant Michael seul devant sa décision.
Sa conscience le pousse à secourir son ami mais il a peur de perdre l'alliance, sans protection au fond de sa poche.
Où la mettre en sécurité ?
C'est alors qu’à la faveur d’un éclair, Michael distingue une statue de pierre dont les doigts d’une main sont levés vers le ciel.
Quelle aubaine !
En vitesse, il y glisse l'anneau… et court sauver son ami.
Ils réintègrent chacun leur chambre et Michael s'endort.
Pendant la nuit, il se souvient de la bague, se relève et, sous des trombes d’eau, cherche, cherche, la statue.
Il met un certain temps à la retrouver, mais il en discerne enfin les contours, la voilà, mais oui, c’est bien elle, ouf, vite, récupérer la bague, la main, oui, mais ???
L’alliance est là, oh, ça oui, elle est toujours au doigt de la statue, mais celle-ci a le poing refermé !!!
Impossible de l’enlever…
Michael, dégoulinant, retourne se coucher, se disant qu'il y verrait plus clair le lendemain.
Mais le lendemain, il ne voit plus rien du tout : la statue a disparu et, selon l’aubergiste, il n'y en a jamais eu…
Le mariage est célébré le soir-même.
Michael et Julia quittent rapidement la fête et font halte dans un petit hôtel.
Au petit matin, c'est l'horreur totale : Michael se réveille à côté de Julia, morte, le corps en charpie.
Et il n’a rien entendu !
Il entend le médecin fixer la mort à une heure approximative et se dit que c'est impossible, il se souvient parfaitement qu’à cette heure-là, ils faisaient l’amour, et pas rien qu’un peu s'il-vous-plaît.
On le soupçonne, évidemment, et il n’a d’autre choix que de s'enfuir…
Il atterrit à Londres où il fera la connaissance de John Keats (oui oui, celui-là même).
Ce dernier va tenter de lui expliquer tous ces phénomènes étranges : il existe des créatures à la forme de serpent, au corps écailleux, des lamies, ou des vampires si vous préférez, qui peuvent prendre apparence humaine, et qui vivent aux dépens des hommes.
Mais elles ne peuvent prendre possession d’une personne que si celle-ci les a invitées.
C’est exactement ce qu'a fait Michael : il a passé l'alliance au doigt de l’une d’entre elles, il l’a épousée !
En bonne épouse, elle le visite chaque nuit et lui procure un plaisir jusque là inconnu ; elle déborde de sensualité…
Comment se débarrasser de ces créatures, voilà tout le sujet du livre.
Tim Powers construit un monde parallèle très cohérent, assez complexe.
Il fait intervenir des figures célèbres telles que John Keats mais surtout Byron et Shelley, les deux personnages principaux avec Michael et Joséphine (la soeur de Julia) !
Rien que pour ça, le livre aurait un intérêt.
Si je ne l'ai apprécié que moyennement, je crois que c'est parce que les histoires de vampires ne sont pas mon style.
Il y avait du suspense ici et là, mais beaucoup de répétitions, j'ai trouvé.
Et puis, toutes ces mutilations, ces hectolitres de sang, ces visions d'horreur, berk, berk, berk !
Les éditions
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Le Poids de son regard [Texte imprimé] Tim Powers trad. de l'américain par Pierre-Paul Durastanti
de Powers, Tim Durastanti, Pierre-Paul (Traducteur)
J'ai lu / Science-fiction
ISBN : 9782277228745 ; 4,10 € ; 04/01/1999 ; 542 p. ; Broché
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L’amour à mort
Critique de Belial (Anvers, Inscrit le 25 août 2005, 45 ans) - 8 mars 2010
Le poids de son regard raconte l’histoire de Michael Crawford, un brillant chirurgien anglais du XIXème siècle, contemporain des poètes Percy Shelley, John Keats et Lord Byron. Il va se retrouver embarqué avec ces derniers dans une histoire mêlant humains et créatures nées de la Terre, parasitant leurs hôtes et partageant avec eux sentiments et bien plus.
Le roman est en fait une fable sur le vampirisme, et la présence des poètes romantiques anglais apporte une justesse et une saveur incomparables à l’ensemble. Le charme de l’Italie et la mélancolie de Byron et Shelley donnent du corps et une dimension réellement romantique au mythe du vampire, bien éloigné des stéréotypes Dracula/Carpathes qu’on nous sert habituellement. Peut-être pourra-t-on reprocher un scénario un peu convenu et sans surprises, même si le récit est conduit habilement du début à la fin. Un roman où Tim Powers prouve qu’il maîtrise très bien son style aux confins de l’uchronie et du fantastique et on souhaite découvrir avec lui d’autres univers (pour ma part en tout cas).
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