Marseille ou la mauvaise réputation de Olivier Boura
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités
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Pourquoi tant de haine ?
On a la réputation qu'on, mérite et surtout celle qu'on veut bien avoir, voila à quoi pourrait se résumer cet essai, fort intéressant au demeurant et qui devrait être davantage à destination des estrangers, mais hélas, on peut le parier, seuls des Marseillais le liront. Ce livre essaie d'expliquer de manière non exhaustive, d'où vient cette sale réputation qui colle à la peau de Marseille et des Marseillais.
Tout commence avec Pytheas, que Strabon traitait de menteur et d'affabulateur, pour finalement se terminer avec le populiste Tapie, qui, à dessein, plus ou moins avoué, de conquérir la Mairie de la ville, avait d'abord conquis les supporters de son Club de Football avec les résultats que l'on connait.
Marseille, plus ou moins contre son gré, s’est toujours trouvée dans le mauvais camp. Les guerres Romaines et un mauvais choix dans ses alliances qui lui fera choisir Pompée plutôt que les armées régulières de César. Par la suite, Louis XIV ne fit-il pas ériger à l’entrée de son port, le Fort St Nicolas, dont les canons, ne protégeaient pas l’accès à la ville, mais étaient dirigés vers sa population au cas où celle-ci se révolterait ?
Mais on ne peut pas tout mettre sur le dos d’un pouvoir centralisé, qui a souvent montré Marseille du doigt, pour pointer son manque de classe et Son cosmopolitisme. Les Marseillais ont eux-mêmes, et plus qu’à leur tour, participé à cette mise au ban, quand Pagnol nous les présente comme des gens frustres, à l’accent, certes chantant, mais qui n’en est pas moins vulgaire.
Les Marseillais se posent souvent en victimes du pouvoir central mais n’ont de cesse que de le défier, Les Marseillais se veulent rebelles mais appellent au secours cet état Honni dès que les choses semblent se gâter.
La mauvaise réputation de Marseille vient aussi de son aspect Cosmopolite et populaire quand les salons Parisiens regorgent de gens de goûts et de pouvoir, c’est parce que Marseille contrairement à Paris et aux grandes villes Françaises n’a pas exilé sa population « indésirable » hors de ses murs mais l’a intégrée comme elle a pu et pourtant, paradoxalement on reproche à cette ville ce mélange de peuples mais on lui reproche parallèlement sa propension au vote FN.
« Marseille englobe sa propre Banlieue. Les autres villes, c’est au-delà des collines, on ne les voit pas. Il n’y a pas ici de différence entre l’agglomération et la ville. Du coup, les pauvres y ont droit de cité…. Comme si Montreuil, La Courneuve et Sarcelles faisaient partie de Paris. Quelle réputation aurait la Capitale si les émeutes, les rodéos nocturnes, les bavures de la périphérie avaient lieu dans ses murs »
Mais malgré tout, Marseille reste si belle envers et contre les Marseillais.
Les éditions
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Marseille ou La mauvaise réputation [Texte imprimé] Olivier Boura
de Boura, Olivier
Arléa / Collection Arléa-poche
ISBN : 9782869595385 ; 6,50 € ; 31/03/2001 ; 140 p. ; Poche
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