L'homme qui a vu l'homme, caché dans l'ombre depuis 40 ans, qui a perdu la vue

Le scénariste avoue que sa source d’inspiration vient que le meurtrier de Che Guevara a été opéré de la cataracte gracieusement en août 2006 dans le cadre d’une mission de médecins cubains en Bolivie. En fait l’information qui trouverait ses origines à La Havane semble bien une anecdote fabriquée pour redorer le blason d’un régime cubain isolé à l’extérieur et essoufflé à l’intérieur. Le fait que ce serait son fils qui aurait été à l’origine d’un texte dans un journal bolivien, que l’information ait mis environ à arriver sur internet et qu’on ne sait absolument pas ce qu’est devenu Mario Terán qui a vécu à partir des années 1970 sous une fausse identité, le confirme à notre avis.

Tout tourne autour de Mario Terán dans cette BD qui permet réellement d’approcher la psychologie supposée non seulement des deux protagonistes principaux, mais aussi de l’institutrice. Outre de consacrer une double-page (seize vignettes en tout) à la façon dont sa mort fut ressentie à travers le monde (Sartre pour la France), il en consacre autant à montrer que le village où il est mort vit lui grâce à son décès. Le graphisme est dynamique et a un style qui nous permet de vivre les évènements non avec le regard de l’historien mais celui du témoin.

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  Homme de l'année [Texte imprimé], 1967

  de Séjourné, Gaël Verney, Jean Blanchard, Fred Lupano, Wilfrid Manchu,
  Delcourt / HISTOIRE & HISTOIRES
  ISBN : 9782756035376 ; 14,95 € ; 06/11/2013 ; 56 p. ; Relié

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