Les monades urbaines de Robert Silverberg
( The world inside)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes : (basée sur 15 avis)
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Une organisation verticale de la société
An 2381. Près de 80 milliards d'hommes peuplent la Terre. L'explosion démographique a obligé les habitants à s'entasser dans des immenses tours de 1000 étages, chacune pouvant contenir 1 millions d'habitants. Dans ces véritables mondes autonomes, ces cités verticales, chacun occupe une place bien précise dans la société. Il est rare que les habitants explorent d'autres étages que le leur, et ils ne quittent jamais leur monade natale, sauf pour des raisons démographiques, diplomatiques ou commerciales. Aucune propriété ni aucune intimité n'est tolérée, mais ils jouissent d'une totale liberté sexuelle. Il est même moralement interdit à une femme de se refuser, et les gens se doivent d'être heureux, sociables, calmes et disciplinés. Ceux qui ne le sont pas sont soignés, ceux qui sont incurables et refusent le système sont éliminés sans détour, jetés dans le vide. Outre celle de la surpopulation, beaucoup de questions sont soulevées dans ce livre, en particulier le sort des êtres asociaux (les anomos), les relations au sein du couple et qu'est ce qu'être "intégré" dans une société. Derrière une véritable étude sociologique et psychologique de ses personnages, Silverberg dénonce le visage trompeur de la liberté, que certains personnages tenteront de démasquer. L'auteur donne avec précision les détails d'un monde futur, à la fois séduisant et terrifiant, mais presque toujours vraisemblable. Dans le même registre que "le meilleur des mondes", ou "1984", pour les amateurs de dystopie.
Les éditions
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Les monades urbaines [Texte imprimé], roman Robert Silverberg trad. de l'américain par Michel Rivelin préf. de Gérard Klein
de Silverberg, Robert Rivelin, Michel (Traducteur)
le Livre de poche / Science-fiction
ISBN : 9782253072256 ; 12,97 € ; 01/06/2000 ; 256 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (14)
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Un futur possible
Critique de Lolo6666 (, Inscrit le 20 août 2009, 50 ans) - 28 novembre 2018
Une lecture facile dans laquelle on s'abandonne à arpenter les étages de ces monades et où l'on imagine un futur possible. Un brin misogyne malgré tout tant la fiction fait la part belle aux hommes. Fantasme de l'auteur ? Espérons-le.
Un peu déçu...
Critique de Cecezi (Bourg-en-Bresse, Inscrit le 3 mars 2010, 44 ans) - 6 mars 2018
Sexe ? Avec plaisir
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 11 avril 2014
Réputation surfaite de cet ouvrage relativement pauvre et plat
Critique de Kreuvar (, Inscrit le 3 avril 2012, 41 ans) - 7 janvier 2013
c'est plat, le concept de Monades urbaines est sympa mais au delà de ça, c'est un peu l'arlequin de la SF.
Je ne comprends absolument pas les 5 étoiles ni même les 4 étoiles.
Certes ça se lit facilement.
les monades loins d'être utopiques!
Critique de Cyrille75 (, Inscrit le 27 août 2011, 32 ans) - 13 février 2012
Mais attention, il faut bien comprendre que Silverberg ne nous propose pas là une utopie...
L’intérêt est vraisemblablement dans la 2ème partie du livre quand les personnages trouvent de nombreux défauts au système monadial, remettent en question cette utopie en apparence. On comprend très vite que ce monde est loin d'être parfait, les individus sont totalement soumis au système. Toute personne qui commence à s'interroger et à remettre en question le système dévale "la chute". L’aliénation des individus est hautement perceptible; ceux ci sont confinés tout le restant de leur vie dans ces bâtiments qui malgré leur hauteur semblent non propice à leur épanouissement, et à la possibilité pour eux de découvrir la planète autrement que par idées reçues et par la déformations au cours des générations de la réalité historique!
Un des personnages va sortir de monade 116 par effraction pour tenter d'en apprendre plus sur la planète sur laquelle il vit... Je ne vous en dis pas plus^^
tape à l'oeil
Critique de Magicite (Sud-Est, Inscrit le 4 janvier 2006, 46 ans) - 14 septembre 2011
L'histoire est bien racontée mais j'ai pas accroché.
Le monde ne tient pas debout, les motivations des protagoniste pas crédibles. Pourtant les idées manquent pas d'originalité, elles sont juste gâchées par ce que j'ai pris pour des effets tape à l’œil (où certains voient de la sensualité je n'y ai vu qu'une pornographie aguicheuse à peine voilée et vulgaire).
La chute en elle même n'est pas inintéressante mais assez moyenne, je trouve qu'il exploite mal son thème et la partie avant la fin est d'une lourdeur qui ne peut pas être imputée qu'à la traduction. Les passages d'ennuis sont assez fréquents mais essentiels au développement d'un monde où le sexe est un produit de consommation banal et la procréation liée à l'avancement social. C'est aussi une anti-utopie dont l'auteur se complaît à vanter les qualités et le monde hors de la cité gigantesque n'en paraît que fade alors qu'il est censé représenter celui de la bestialité et des émotions quand celui des monades est aseptisé et rigide à l'extrême. Peut être n'ai je pas bien compris les propos de l'auteur...
« Croissez et multipliez »
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 14 août 2011
Au fil des chapitres, nous suivons les aventures de plusieurs personnages qui nous dévoilent ce « meilleur des mondes »...
« "Pour nous la vie est sacrée. Créer une nouvelle vie est un acte sacré. Le devoir de chacun envers Dieu est de reproduire. [...] Être un être humain consiste à surmonter les épreuves par l'exercice de l'intelligence, n'est-ce pas ? Ne trouvez-vous pas que la multiplication des habitants sur un monde qui a su éliminer les souffrances et les guerres est la plus belle des victoires? Nous pourrions limiter les naissances; je suppose, mais ce serait une pauvre et mesquine victoire, une échappatoire indigne des hommes. Au lieu de cela, nous avons su triompher de la surpopulation. N'ai-je pas raison? Et ainsi nous continuons, nous multipliant dans la joie. Notre population augmente de trois milliards par an, et nous nourrissons et logeons tout le monde. Peu meurent, et beaucoup naissent, et notre planète se remplit. Dieu soit loué, la vie nous est prospère et plaisante, et comme vous pouvez vous en rendre compte, nous sommes tous très heureux. Nous avons su dépasser le stade infantile qui veut qu’on édifie des barrières entre l'homme et l'homme. Pourquoi sortir de la monade? Pourquoi soupirer après les forêts et les déserts? Monade urbaine 116 contient assez d'univers pour nous tous. Les prédictions des prophètes de l'horreur se sont révélées vaines. Pouvez-vous dénier que nous sommes heureux ici? »
J’ai trouvé que c’était une bonne lecture dans le genre dystopie. Avec tous les détails du mode de vie de ces monades, l’auteur a su créer un monde palpable et aussi très captivant.
Comme thème, j’aime beaucoup l’idée de tours verticales avec toutes les utilités. Ça me fait penser au jeu SimTower (1995). Et ça ne me paraît pas invraisemblable techniquement. On peut penser à certains projets qui ont déjà été imaginés, mais non concrétisés : Sky City 1000, X-Seed 4000... Aussi, j’ai déjà entendu parler dans les nouvelles d’un bâtiment dans un village éloigné qui possédait logements, restaurants, magasins, centres sportifs, hôpital, cinéma, école et ainsi de suite et que les gens n’avaient même pas à sortir, seulement ceux qui travaillaient à l’extérieur...
J’ai été à la fois séduite, répugnée et déprimée de cette société faite de sexe et d’obéissance.
Je recommande aux amateurs de science-fiction et dystopie.
Un meilleur des mondes impossible
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 23 janvier 2010
« Les Monades urbaines » relèvent plus de l'anticipation et même du conte philosophique que de la science-fiction proprement dite. On sent l'extrapolation que l'auteur a tiré des années hippies avec leurs excès dus à la libération sexuelle, au féminisme et aux communautés libertaires. Poussés au paroxysme, ces théories et leurs applications pratiques amènent fatalement au pire des totalitarismes. Bien que présenté comme le « chef d'oeuvre » de Silverberg, le lecteur y trouvera néanmoins une certaine faiblesse dans une intrigue très descriptive et ressemblant à une suite de nouvelles et un manque de vraisemblance dans la construction de cette improbable société. Le pire n'est pas toujours certain et à trop vouloir prouver, on ne prouve rien...
Vive le futur!
Critique de Maxrun (, Inscrit le 23 avril 2009, 45 ans) - 23 janvier 2010
2381 : culte de la liberté sexuelle
Critique de Voni (Moselle, Inscrite le 1 septembre 2005, 64 ans) - 19 décembre 2005
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/10176
L’humanité, dans les monades urbaines, s’entasse à la verticale, faute de place, dans des immenses tours de 1000 étages hautes de 3 km. La société dans ces immeubles est rigoureusement hiérarchisée où à chaque étage correspond le rang social de ses habitants. Une doctrine totalitaire la régit : la liberté sexuelle absolue où les promenades nocturnes des hommes sont un devoir sacré de citoyen. Quant aux femmes, elles se doivent d’être avant tout respectueuses des lois, prêtes à tout moment à recevoir leurs visiteurs nocturnes dans le but d’obéir au dogme de la croissance démographique. Tout individu manifestant des pensées impies comme la jalousie, l’ambition, le besoin de solitude ou d’intimité, est considéré comme un “anomo” et bien vite exterminé sans pitié.
Bien sûr, dans cette société de bonheur et de liberté en apparence idéale, s’élèvent quelques timides voix de contestation atteintes semble-t-il par le virus de la désobéissance. Ces “anomos” convaincus de l’esclavage insidieux engendré par ce culte de la liberté absolue, ont soif d’évasion et certains veulent aller voir à quoi ressemblent ces autres sociétés parallèles au-delà des monades que sont les communes agricoles aux coutumes sauvages et barbares dignes de la civilisation du XXe siècle… Utopie ?
Ce livre a été écrit dans les années 70 et semble s’appuyer sur le plein essor de la liberté sexuelle, les communautés hippies, les mouvements féministes de l’époque. Il est ainsi une projection possible et déviante de ces courants de pensées.
Un livre très bien écrit, captivant car l’intrigue gonfle de chapitres en chapitres jusqu’à placer le lecteur dans une forme de malaise sociologique.
Merci à mon conseilleur pour ce livre.
Monades Urbaines
Critique de Kaps (Montpellier, Inscrit le 9 novembre 2005, 48 ans) - 9 novembre 2005
La description de la société totalitaire, et de la pensée unique des habitants des monades urbaines m'a laissé sans voix. Un futur que je ne souhaite vraiment pas, mais tellement probable.
Par contre j'ai trouvé ce livre un peu trop orienté "cul" par moment, au bout de quelques pages le principe de la polygamie est compris, l'auteur insiste un peu trop à mon goût.
Contrairement à Arkady je n'ai pas trouvé l'enchaînement des chapitres aléatoire. Au contraire la vision des monades proposée à travers les yeux de plusieurs protagonistes donne une originalité agréable au livre.
Monades urbaines est un bon bouquin d'anticipation, mais n'atteignant tout de même pas les sommets de 1984. En tout cas il m'aura donné envie de lire les autres livres de Silverberg
Charnel
Critique de Arkady (, Inscrit le 29 mai 2004, 41 ans) - 7 juin 2004
ce court récit décrit un régime totalitaire, et ce n'est pas vraiment très original. Les hommes et les femmes sont endoctrinés, et ceux qui n'acceptent pas le système sont éliminés. Voilà donc une énième dictature qui déshumanise les êtres humains et qui annihile toute forme de contestation.
Ce récit a tout de même un intérêt, et qui n'est pas des moindres: La liberté sexuelle érigée comme mode de vie, voilà qui donne à réfléchir. Robert Silverberg a eu une bonne idée, et il faut bien avouer que par moment on est séduit par cette société tant les personnages semblent heureux de leurs nuits torrides.
Malheureusement les chapitres s'enchaînent sans grand lien entre eux, et ce roman ressemble plus à un assemblage de courtes nouvelles qu'à un roman.
Pour ceux qui aiment la science-fiction et qui n'aiment pas les gros livres, c'est parfait, allez-y, c'est quand même écrit par Robert Silverberg, qui est un géant de ce style littéraire. Et puis il y a quelques moments légèrement croustillants, ce qui fait que ce récit est tout de même bien sympathique.
Très bon livre d'anticipation
Critique de Drclic (Paris, Inscrit le 13 mars 2004, 48 ans) - 2 avril 2004
Du coup, ce livre possède une superbe crédibilité et une portée bien plus grande sur ce qu'il sous-tend. C'est un des mondes possibles à l'avenir si l'on forcit les traits de nos dérives.
Je n'en dirai pas plus, à vous de le découvrir !
A conseiller également le chef d'oeuvre d'Aldous Huxley ' le meilleur des mondes" (encore meilleur pour moi).
les monades urbaines
Critique de Nickodeon (, Inscrite le 3 mars 2004, 45 ans) - 3 mars 2004
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comment construire sur des catacombes | 1 | Nickodeon | 3 mars 2004 @ 14:05 |