Biologie de la conscience de Gerald Maurice Edelman

Biologie de la conscience de Gerald Maurice Edelman
( Bright air, brilliant fire : on the matter of mind)

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Scientifiques , Sciences humaines et exactes => Psychologie

Critiqué par Thomas Fors, le 29 avril 2003 (Beloeil, Inscrit le 10 avril 2002, 88 ans)
La note : 10 étoiles
Visites : 5 042  (depuis Novembre 2007)

Connaître ?

Ce livre est difficile ; il s'adresse à un public averti, du moins en ce qui concerne nombre de chapitres liés à la biologie. Toutefois un "honnête homme" peut l'aborder, car il est très clair et particulièrement bien écrit par un Prix Nobel de médecine.
Comment pensons-nous ? Qu'est-ce qui fait de nous des êtres doués de conscience, capables de se souvenir, de percevoir le monde, d'éprouver des passions ?
La neurobiologie apporte des réponses.
Dès le chapitre 1, il est question de "l'esprit" et du "Discours de la méthode" de Descartes (Cogito, ergo sum)
Le gros défaut de Descartes (dans son Discours) est qu'il s'est vidé de lui-même. De l'homme qu'il était réellement, en chair et en os, il est devenu un simple penseur, une abstraction (selon mon point de vue).
Certes son livre est fondamental, mais... la pensée pure est-elle possible ?
Il faut bien montrer l'existence de la matière de l'esprit ! Comme il faut comprendre les mécanismes du fonctionnement du système nerveux humain. Suivent obligatoirement des leçons d'embryologie.
Il faut parler de la théorie de l'évolution... Le sujet est vaste. Je ne tiens pas à résumer les chapitres abordés. Il est préférable que chacun s'alimente seul.
Comment l'homme est-il arrivé à la conscience ? Quelles sont les exigences temporelles et spatiales de la mémoire humaine ? Vient ensuite la théorie épigénétique du langage. Ensuite l'étude de l'attention et de l'inconscient. Avant de déboucher sur la (les) philosophie (s) et ses affirmations trop ambitieuses.
Une chose semble démontrée : la connaissance doit rester fragmentaire et sujette à correction ; toute autre position est bluff... La certitude cartésienne n'existe pas. Je dirai même (avec un clin d'oeil à Kinbote et à Lucien) que même les systèmes mathématiques sont artificiels : Gödel a montré que le système "arithmétique" (bien simple cependant) est incomplet.
De même la mort n'est pas une expérience, car il n'y a alors plus rien à signaler. Et les esprits désincarnés n'existent pas.
Vous direz que c'est peu optimiste ?
"Ce que les êtres humains conscients ont peut-être de plus extraordinaire, c'est leur art - leur capacité de transmettre des sentiments et des émotions, de manière symbolique et formelle, à travers des objets externes tels des poèmes, des tableaux et des symphonies"
Et je dédie cette phrase à mes amis, parmi lesquels Salvatore GUCCIARDO, peintre de génie qui a compris le sens de la vie.
Bonne lecture à tous et bonne route.

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