Des pions sur l'échiquier de William Guy Carr
(Pawns in the Game)
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire
Moyenne des notes : (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : (25 668ème position).
Visites : 5 752
Dérangeant
Publié en 1948 en langue anglaise et très récemment traduit en français, « Des pions sur l'échiquier », livre majeur de W.G.Carr, ancien haut gradé des services secrets canadiens, est une étude historique sérieuse et approfondie de la conspiration internationale menée depuis plusieurs siècles par un groupe de gens puissants agissant dans l'ombre, les « Illuminatis ». Cette société secrète, fondée en Bavière en 1776 par un certain Weishaupt, s'était donné comme but de renverser ou de neutraliser tous les rois puis tous les gouvernements nationaux, d'en finir avec la propriété privée, l'héritage, le patriotisme, la famille et la religion. Elle a perduré à travers les siècles et, de nos jours, montre ses effets et réalisations à travers les grands organismes internationaux comme l'ONU, la mondialisation, l'Union Européenne et le « nouvel ordre mondial ». Pour parvenir à ses fins, la dictature universelle d'un groupe de banquiers tout-puissants, tous les moyens, même les plus immoraux sont bons : campagnes de calomnies, assassinats (Lincoln fut assassiné sur ordre de Rothschild car il refusait que l'Etat soit obligé de passer par une banque privée pour battre monnaie), grèves, révoltes, révolutions, endettement des états, main mise sur les hommes politiques et sur l'économie, campagnes de presse, perversion de la jeunesse, marchandisation des corps, diffusion de la pornographie, promotion des déviances et exacerbation des haines et des envies.
Chacun peut avoir une opinion personnelle sur cette thèse bien connue et souvent moquée, dite de « la théorie du complot ». Il va de soi que Carr considère qu'une « main cachée dirige » et que les peuples, tout comme les individus, ne sont que de simples « Pions sur un échiquier ». Pour Carr, tant que l'opinion publique n'aura pas compris dans quel mécanisme pervers ces néfastes l'entraînent, le monde s'enfoncera chaque jour un peu plus dans la pauvreté, le malheur et l'asservissement généralisé. L'auteur s'attache à présenter les différentes révolutions (anglaise, française, russe ou chinoise), les guerres mondiales ou civiles, les krachs boursiers, les crises économiques sous cet angle particulier. Et il faut bien reconnaître qu'une telle accumulation de faits historiques concordant de façon aussi répétitive, systématique et allant toujours dans le même sens devient troublante, même si elle ne parvient pas à convaincre à 100%. Ces forces du mal, identifiées comme une poignée de gros magnats de la finance cosmopolite (très souvent juive mais pas uniquement), sont capables de manipuler tout le monde sans exception, de financer aussi bien Staline qu'Hitler, de promouvoir d'une main de nazisme et de l'autre le communisme pour mieux organiser le chaos et la destruction, pour s'enrichir toujours plus et accroître leur pouvoir de façon exponentielle. Une fois le but atteint, une fois les protagonistes utilisés, on s'en débarrasse tout aussi facilement qu'on aura ridiculisé ou sacrifié les opposants, dissidents et autres personnages gênants. On n'en donnera que quelques exemples. Pour en finir avec la prédominance de l'Europe et pour mettre à bas les Romanov et déboulonner les empires centraux, la conspiration avait absolument besoin de déclencher non pas une mais deux guerres mondiales. Elle arma autant de tueurs qu'il fut nécessaire. L'Archiduc François-Ferdinand d'Autriche, Jean Jaurès, qui aurait pu empêcher ce conflit, et bien d'autres furent assassinés sur leur ordre. En Grande-Bretagne, le gouvernement du premier ministre Lord Asquith, soupçonné de vouloir mettre un terme trop rapide à la guerre, fut renversé. De même, en mai 1940, Chamberlain, averti des manigances de ces fauteurs de guerre, dut subir une terrible campagne de dénigrement dans tous les médias avant d'être évincé du gouvernement et de céder la place à Churchill, va en guerre notoire totalement inféodé aux Illuminati. Le jour même de son accession au pouvoir, le « grand » homme donnait l'ordre des premiers bombardement de populations civiles en Allemagne, lançant la guerre à outrance. De même, en 1945, l'explosion de bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki fut décidé alors que le Japon avait déjà demandé l'armistice. On sacrifia des centaines de milliers de gens (la population la plus catholique de l'archipel) sans autre raison que de démontrer à Staline la puissance de feu des Etats-Unis et mettre en place la guerre froide dans l'attente de la troisième guerre mondiale, celle qui devrait définitivement asseoir cette monstrueuse dictature universelle. Un livre si dérangeant pour le politiquement correct qu'on comprend qu'il ait fallu aussi longtemps avant que les francophones puissent en disposer. A lire pour soulever un tout petit coin du voile qui cache les coulisses de ce grand jeu de dupes et pour prendre conscience, par le biais de l'Histoire secrète du monde, que tout n'est peut-être pas aussi simple qu'il n'y paraît.
Message de la modération : Willian Guy Carr est un auteur conspirationniste canadien
Les éditions
-
Des pions sur l'échiquier
de Carr, William Guy
Saint-Remi
ISBN : 9782845191198 ; 18,00 € ; 01/05/2010 ; 368 p. ; Broché
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (1)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Des pions sur l'échiquier : à lire!
Critique de Renzo58 (, Inscrit le 29 décembre 2022, 66 ans) - 29 décembre 2022
Sur le fond, un livre sans doute pertinent car il nous présente l'histoire sous un tout autre éclairage que celui de nos manuels d'histoire.
Sur la forme, l'auteur effectue des va et vient d'une période historique à une autre qu'il n'est pas toujours aisé à suivre. Et parfois, la structure de son livre laisse à désirer. Par exemple, le chapitre 2 "La révolution anglaise 1640-1660" commence par de longues digressions historiques de la page 57 à la page 76 pour montrer l'influence des usuriers juifs (les Illuminati d'avant l'heure), évoquant tour à tour le Christ chassant les prêteurs d'argent du Temple et la vengeance des "illuminati" le faisant condamner à mort, l'antiquité romaine, les Croisades (de 1095 à 1271), les dates d'expulsion des Juifs par les différentes nations d'Europe. La révolution anglaise n'est décrite que des pages 77 à 86 de ce chapître (soit 10 pages sur un total de 30).
Sur la forme toujours, l'éditeur a laissé passé de trop nombreuses fautes de traduction ou d'orthographe qui sont difficilement pardonnables: monde est écrit "inonde", mais "niais" etc. C'est vraiment dommage que l'éditeur n'ait pas fait son travail plus consciencieusement.
Forums: Des pions sur l'échiquier
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Des pions sur l'échiquier".