Queue de poisson

Après avoir été droguée et travestie en madone par ses tortionnaires de la ferme-pénitencier dans le but évident d’être violée lors d’une fête païenne, Camille Parks est libérée de justesse par le mime Balthus, membre de la troupe des saltimbanques. Recouvrant ses esprits, elle est bien décidée à profiter d’une soirée réunissant tout le gratin des notables obscurantistes, responsables de son malheur, pour accomplir sa vengeance.

Si comme pour le tome 3, l’histoire commence par un résumé des épisodes précédents (initiative judicieuse pour en dénouer la complexité) , le traitement graphique change une fois encore de façon radicale, le dessinateur semblant s’être ressaisi en soignant son trait et plus particulièrement la couleur, plus chaude, bénéficiant de dégradés beaucoup plus subtils.

Le scénario reste toujours empreint d’une folie permanente et d’un onirisme débridé, au risque d’une certaine confusion. En outre, le rythme du récit s’accélère à mon sens de façon trop marquée vers la fin, comme si les auteurs avaient voulu terminer l’épisode dans la précipitation (encore une fois). J’étais d’ailleurs persuadé qu’il s’agissait du tome final, alors qu’en fait, la mention « fin du quatre » à la dernière page laisse entendre qu’un cinquième tome devrait être publié… ou plutôt aurait dû l’être, car celui-ci remonte déjà à 2003 alors que la série a démarré en 1993 ! On a donc toutes les raisons de penser que la série a bel et bien été abandonnée…

Dommage ? Je n’irai pas jusque là, mais ce goût d’inachevé ne fait que venir s’ajouter à un traitement des plus capricieux, chose que je n’avais jamais observé à ce point dans tout ce que j’ai pu lire en matière de BD… On en ressort avec une vague impression de gâchis… comme si ce projet pourtant très ambitieux avait manqué de rigueur.

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  Barthelemy [Texte imprimé] Chomet, Chevillard...

  de Chomet, Chevillard, Hubert
  Glénat / Collection Grafica (Grenoble).
  ISBN : 9782723431743 ; 14,49 € ; 04/02/2003 ; 48 p. ; Cartonné

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