Superbe, tout simplement !

Il y a plusieurs façons de rêver chez soi quand la tempête gronde à l’extérieur avec vent, pluie, froid… mais la meilleure, du moins pour moi, c’est d’attraper un bel ouvrage sur la Bretagne, avec photos, textes, dessins, peintures, et de plonger dans la contemplation des éléments déchaînés bien au chaud…

C’est pour cela, entre autres, que j’ai une belle collection d’ouvrages sur cette chère Bretagne et que je viens vous en présenter quelques-uns régulièrement… Aujourd’hui, ce sera un focus sur les îles à travers le regard acéré et artistique de Patrick Camus, peintre officiel de la Marine…

Pour moi, chaque chapitre, chaque île, est avant tout un souvenir, une image dans ma mémoire, plus qu’une série de tableaux. D’ailleurs, chaque peinture n’est qu’une invitation et dès les premiers émois artistiques passés – ils existent bien – je vois tout se mettre à bouger, j’entends le vent, je touche la mer, bref, j’y suis !

Ouessant, pour commencer… C’est une enfance lointaine, avec ces rochers dangereux sur lesquels les pétroliers ont trop pris l’habitude de venir se frotter… C’est l’Olympic Bravery qui vient s’échouer dans la baie d’Yuzin avec les habitants qui se servent comme autrefois. Je dois dire que j’ai été témoin de cela en 1976, avec des collégiens qui la semaine suivante à Brest montraient fièrement leurs « prises »… Et c’est aussi le phare du Creac’h que peint Patrick Camus. Le ciel est bleu car le vent ne laisse pas le temps aux nuages de s’étaler à l’horizon…

Groix, n’est pas ce que l’on croit… Cette ile n’est certainement pas la plus belle car en Bretagne la concurrence est forte. Mais cette terre isolée est une de celle qui a vu se développer deux populations côte à côte : celle qui vit en la mer – marins et pêcheurs – et celle qui vit de la terre – les agriculteurs. Les deux sont mêlées mais le visiteur fait très vite la différence… Le peintre, lui, nous montre le trou de l’enfer qui rappelle que le diable guette toujours l’homme quand on défie la nature, l’Océan en particulier…

Avec Belle-Île, c’est Voulzy qui chante, les vacances qui approchent, la douceur climatique du Golf Stream qui nous enchante… Sauzon et son aspect écossais, mais en plus chaud, nous invite à l’escale et j’avoue y avoir passé des moments agréables après avoir affronté l’Océan et le vent. Le bateau dans le port, nous allions en ville boire un coup avant de rentrer dormir pour retrouver des forces pour le lendemain… Comme la peinture de Patrick Camus semble nous faire oublier que parfois, sur Belle-Île aussi, Eole se déchaîne…

Il n’y a malheureusement que quelques petites peintures sur le bijou extraordinaire qu’est Houat, la plus belle des îles bretonnes. Certes, c’est un avis personnel, mais quand vous arrivez au port de Saint Gildas vous avez l’impression d’avoir mis le pied dans le jardin d’Eden, tout simplement. On se demande d’ailleurs pourquoi Adam et Eve en sont partis. Ils auraient dû y rester. Imaginez, du soleil, un Océan bleu, une plage protégée du vent tous les jours – pas toujours la même, il ne faut pas exagérer – et jamais de pluie – du moins jamais trop longtemps car le vent souffle assez fort pour dégager le ciel au moins une fois par jour… Pour le reste, du homard, du poisson, des fruits de mer… Ce doit être cela le paradis… Non ?

Un très beau livre pour tous les amoureux de la Bretagne…

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  Îles de Bretagne [Texte imprimé] Hilde Cayeux, Patrick Camus,... préface d'Hélène Tanguy

  de Cayeux, Hilde Camus, Patrick
  Éd. "Le Télégramme"
  ISBN : 9782848331997 ; 15,00 € ; 24/06/2008 ; 116 p. ; Broché

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