D'autres opportunités

Résumé:

Des scientifiques américains tentent sur un être humain la première greffe d'un cerveau électronique. Mais une fausse manœuvre transforme soudainement en monstre le cobaye humain. Comment dés lors arrêter cette machine à tuer ?

Ingénieur informaticien lui-même, Benson, (de son vrai nom) atteint de graves troubles psychiques, s'est porté volontaire pour cette expérience qui peut le guérir de son épilepsie mais risque de faire de lui un meurtrier prédéterminé extrêmement dangereux.

Nous suivons les phases de l'opération, de la fuite et de la poursuite de l’"homme terminal" comme une tragédie scientifique implacable, d'une vraisemblance absolue. Qui prendra la décision d'abattre Benson à vue ?


MON AVIS:



Parmi les oeuvres d’anticipation les plus crédibles, et elles ne sont si fréquentes loin de là: l’on découvre dans The Terminal Man le fait qui arrive à cet homme dans cette sensationnelle aventure et pourrait arriver à (presque) n’importe qui, d’autre part, Crichton, alors étudiant en médecine, prend le parti convenable et sans à-priori de la narration neutre. Dés la première page, il ne commente rien, ne raconte rien, puis démontre surtout à propos de ces espaces intérieurs, tout en commentant les avis de ces "spécialistes", mêles-tout, beaux esprits - d'ailleurs diplomés ou non - qui se tromperont tous lourdement au lendemain; et du bloc jusqu'à la scène de l'opération en passant par les discussions des internes et infirmières à la machine à café, le ton sonne très quotidien, il nous apparaît surtout évident que la fin est à ne pas dévoiler malgré tout ce que pourront de toute façon soutenir ces ennemis acharnés (ou bien sûr parangons inversés) de la littérature S/F qui aiment bien souvent à faire passer les vessies pour des lanternes. Enfin la question soulevée par l'intrigue résonnera pour tous ceux qui s'intéressent à la problématique de la vie moderne: en effet, s'il existe des moyens pour l'homme de se souvenir du désert du cosmos, y-a-t-il aussi réellement une autre solution pour l'avenir de l'humain autre que le couple microtechnologie/watts ?

Donc poursuivons cet historique. Achevé au début de sa carrière dans les 70’s par Crichton, on constate également dans L’Homme Terminal que la plupart des références scientifiques pourront être exactes sinon plausibles, surtout du fait des progrés récents de la nanotechnologie mais aussi de la science. La chirurgie du cerveau est en constante évolution, ses outils de plus en plus invisibles, et si l'on pense la plupart du temps à l'oeuvre de Mary Shelley "Frankenstein" dés que l'on évoque entre amis les possibilités de l'après-vie (ou surtout celles concernant les chances d'améliorer l'intelligence humaine en synthèse) on ne pourra malgré tout rejoindre ce roman pour tous ses monuments de mièvrerie certes mythologiques, cependant déja vus autre part. Et pour finir l’histoire offre également un point de vue crucial sur l’importance des lobbys médicaux et de leur futur, et essentiellement de l’importance de faire vivre la démocratie grâce à une ligne de morale encore inexistante à ce jour [Car effectivement les faits de propagande et les exemples analogues ne manquent pas, et même pour les grandes puissances. Ne parlons même pas des "tueurs" manipulés...]

Jusqu’ou est-on libre de penser par nous-même ?
De quel courage disposons-nous globalement; est-ce que nos pires ennemis ne sont-ils pas en somme que nous-mêmes, de par un certain point de vue ?

Et jusqu'à quel point sommes-nous tous manipulés, préformatés, par des pouvoirs occultes ?

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  L'Homme terminal

  de Crichton, Michael Matignon, M. (Traducteur)
  Pocket
  ISBN : 9782266121057 ; 5,50 € ; 08/01/2002 ; 278 p. ; Poche

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