La peau de l'ours de Zidrou (Scénario), Oriol (Dessin)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Adultes , Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers
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Génial !
Don Palermo est un vieil homme qui coule des jours tranquilles, pas forcément heureux, sur l'île de Lipari. Chaque jour, Amedeo vient lui lire son horoscope, surtout la section "Amour" qui l'intéresse fortement. Amedeo écoute les confidences du vieil homme qui avant d'être cet homme fragilisé et dépendant de l'aide d'autrui était un jeune homme qui a côtoyé les milieux mafieux dont le célèbre Don Pomodoro, sorte de parrain vêtu d'un costume blanc régulièrement éclaboussé de rouge par les meurtres qu'il commet. Don Palermo a été son homme à tout faire, il lui a rendu des services, mais était surtout sous le charme de la petite-fille de ce parrain.
L'histoire est captivante, pittoresque et humaine. Le lecteur croise la simplette du village qui s'offre au premier venu, des gens du cirque, des mafieux, un barbier, une vieille nourrice désirable ... Les dessins et certaines scènes sont très réalistes et l'on se plaît à découvrir le quotidien du jeune Amedeo et le passé de Don Palermo. Cette bande dessinée respire l'Italie avec ses codes, son parler, ses habitants, mais aussi les actes mafieux de nombreux italiens qui ont sévi aux Etats-Unis.
J'aime particulièrement le sens du détail, certains gestes, certaines mimiques, certaines paroles qui font vrai. Les dialogues sont efficaces, spontanés, amusants parfois. De jolies trouvailles dans les expressions populaires.
Laissez-vous emporter dans cette atmosphère italienne où l'on dézingue, fait l'amour, jure, frappe, aime et se souvient du passé toujours prégnant.
Message de la modération : Prix CL 2015 catégorie Bande Dessinée
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Les critiques éclairs (8)
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La peau de l'ours
Critique de Nathavh (, Inscrite le 22 novembre 2016, 60 ans) - 21 juin 2020
Ce soir-là, il avait tout simplement tué l'ours de Teofilio Palermo. A compter de ce jour, il avait 15 ans, il est resté avec Don Pomodoro. Le soir, lorsqu'il prenait son bain, Mietta, la petie-fille de son hôte, s'installait sur le bord de la baignoire pour lui lire "Les raisins de la colère" de Steinbeck.
Au fond de lui a grandi l'envie de faire payer à Don Pomodoro la disparition de son ours, la vengeance gronde , une occasion, un rendez-vous et une promesse faite par Mietta, son amour secret.
Comme à chaque fois, le scénario de Zidrou est excellent, à la fois touchant et cruel, tendre et violent où amour et vengeance se mêlent.
Le dessin d'Oriol est original, terrifiant parfois tellement en harmonie avec le scénario. Les traits des personnages sont anguleux, stylisés. Les couleurs chaudes, vives renforcent le texte.
Un bon album 8.5/10
Les jolies phrases
En amour, il n'y a pas de date de péremption. Il n'est jamais trop tard pour tomber amoureux.
Toutes les putes ont deux noms, celui qu'elles offrent en pâture à leurs clients ... et le leur, le vrai qu'elles conservent, comme un trésor de leur enfance.
Stylisé
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 7 novembre 2016
Un jeune qui lit l'horoscope à un vieil homme en apprend plus sur sa jeunesse au service d'un homme de la mafia.
Une bande dessinée que j'avais lu pour le prix CL. C'est une belle historiette, peu prévisible, avec des dessins pas vraiment beaux mais stylisés, ils me faisait penser à Dick Tracy. J'aurais voulu en savoir plus cependant, qu'on aille plus loin.
BD déroutante mais avec du bon !
Critique de Mandarine (, Inscrite le 2 juillet 2010, 52 ans) - 11 octobre 2015
L'histoire est très bien faite car elle nous laisse dans l’expectative de ce que nous raconte ce vieil homme aveugle à qui on lit tous les jours son horoscope. On veut savoir, d’où il vient, ce qu’il a fait, qui il a rencontré, comment il en est arrivé là, est-ce qu’il est sincère ou il raconte n’importe quoi déjà pris dans les bras de la démence. Trahison, revanche, cruauté gratuite, peine, peur, mais aussi amour, attente, bonheur sont un savant mélange de ce tome.
Les dessins ne sont pas forcément ceux que je trouve classiquement dans les bandes dessinées que je lis. Je m’explique : les traits sont flous, les couleurs sont très chaudes tout au long du tome - rouge, marron et orange -, les personnages ont des profils très atypiques - allongés, peut-être maigres avec un faciès très pointu et anguleux.
Ce tome est noir, les dessins sont tous dans le même esprit, l’histoire est dure, crue et cruelle mais en même temps les auteurs nous offrent quelquefois des moments de tranquillité et de quiétude que l’on pensait impossibles et que l’on apprécie grandement tout au long de la lecture.
Ce tome m’a plu par certains aspects vous l’aurez compris et franchement déplu par d’autres. Cette BD mérite quand même le détour et je reste ravie d’avoir pu la découvrir dans le cadre du Prix Critiques Libres 2015.
La peau sur les os
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 22 août 2015
Le tout est raconté de manière très sensible avec en renfort un dessin filiforme voire anguleux, certains personnages (notamment Don Pomorodo et W.C) représentés avec des nez horribles et interminables tels de méchants « Pinocchios ». Pas forcément beau, un peu étrange, mais il y a une vraie patte qui peut faire penser à du Chomet, et vu que la narration est bonne, on s’y fait. La couleur habille joliment l’ensemble, plus paisible et lumineuse dans le présent « italien », plus sombre et fiévreuse dans le passé « américain ». La psychologie du personnage principal, Don Palermo, est assez bien fouillée. Celle du vieux parrain, toutes griffes dehors, est en revanche assez sommaire. Enfin, les dialogues sont très inspirés par ce cynisme propre au genre polar. La « love story » est émouvante, mais impossible d’en dire plus sans spoiler cet avis. Et cette peau de l’ours alors ? A en croire la fin, il vaut mieux ne jamais la vendre, même après la mort de l’animal… On n’imagine pas le pouvoir magique d’une peau d’ours…
La vengeance n’est pas toujours douce
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 29 mars 2015
Amour interdit !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 11 février 2015
Le jeune Amadeo a pour devoir quotidien de lire à un vieil homme (Don Palermo) son horoscope. Une phrase mystère est attendue dans la rubrique, Amour.
C'est en vélo qu'Amadeo grimpe au sommet de la colline pour se retrouver chez Don Palermo. Amadeo est tenu en haleine par une histoire hallucinante, celle de la vie du vieil homme. Il apprend que dans sa jeunesse, Don Palermo a travaillé dans un cirque familial comme montreur d'ours. Son destin a tragiquement basculé le jour de sa rencontre avec Don Pomodoro, un chef mafieux connu pour sa gâchette facile. Et c'est au fil des visites d'Amadeo que nous allons suivre les déboires et les liaisons de Don Palermo qui est devenu mafioso malgré lui.
Une histoire d'amour absolu, de vengeance, de lâcheté... où les auteurs jouent avec la fibre de la sensibilité. Une galerie de personnages très typés, des caricatures crédibles.
Le scénario (Zidrou) est bien écrit ! C'est vif, piquant, impudent. Les dialogues sont un régal.
Le dessin d'Oriol est précis, concis.
Une alchimie qui nous fait penser qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué...
Bourré de clichés
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 9 février 2014
Pour les dessins, ils sont affreusement laids. Les personnages ont des visages démesurément allongés et le menton pointu alors que plusieurs ont le nez comme un bâton dans le milieu du visage. C'est laid, disgracieux et irritant de devoir contempler cela tout au long de la lecture.
Bref, une horreur à éviter.
Original et percutant
Critique de Didoumelie (, Inscrite le 5 septembre 2008, 52 ans) - 15 juin 2013
Je rajouterai simplement de mon côté quelques citations extraites du livre, à savourer bien sûr avec les dessins, car il est difficile de résister à certains dialogues :
"Le magicien de service, c'était mon père, le genre de magicien qui en réalité a toujours rêvé de devenir trapéziste, un désastre, quoi ! Le seul tour qu'il ait réussi de sa vie fut de disparaître un jour comme ça, POUF, sans laisser de traces !"
"Je m'étais endormi enfant, je m'étais réveillé avec ce sale goût dans la bouche qu'on a quand on est adulte"
"Elle s'est approchée, un livre à la main, je revois encore sa façon bien à elle d'onduler, t'aurais dit une algue au fond de la mer"
"Faut te dire qu'à l'époque, les noirs, aux States, ils finissaient plus souvent tabassés au fond d'une impasse qu'à la Maison-Blanche"
Et celle de la 4ème de couverture "Vous avez arrêté de voir Mietta durant la nuit ?
- T'arrêtes de respirer parce que quelqu'un a pété, toi ?"
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