Pour un fédéralisme européen économique et financier

Le Traité de Maastricht de 1991-1992 a certes créé une monnaie unique et une Banque centrale européenne, mais a eu l'immense inconvénient de ne pas les assortir de mécanismes décisionnels communs en matières économique, budgétaire, a fortiori en matières fiscale et sociale, que les Etats-membres voulaient alors conserver en main propre.
Il s'ensuit une concurrence accrue... entre eux-mêmes, notamment en matière économique, fiscale et sociale, ainsi qu'avec l'extérieur, ce qui fait de l'Europe le "ventre mou du monde", sans réciprocité.

Si la zone euro n'est pas optimale monétairement, il devient donc urgent de mutualiser les processus décisionnels en matière économique, financière, fiscale et sociale, pour parler d'une seule voix face à la Banque centrale et aux partenaires extérieurs, pour favoriser une économie basée sur les exportations, la recherche et l'innovation, comme en Allemagne, et non plus seulement sur la consommation, comme en France, pour enfin homogénéiser les pratiques, productions et niveaux de croissance en son sein.
Pour cela, une sélection de pays adhérant dans un premier cercle est à pratiquer.

Sur un ton toujours aussi direct que pédagogique, cet universitaire médiatique, et élu local, défait les clichés pour mieux construire une solution presque clé en main pour redémarrer la machine Europe, grippée par une croissance atone et un chômage massif.
Ce livre court est instructif. S'il apparaît polémique, il fait réfléchir. Il est peut-être un peu sévère sur Maastricht, en raison du caractère progressif des avancées diplomatiques internes, certes toujours quelque peu décevantes sur le coup ; mais tout ne peut pas être fait, malheureusement, sur-le-champ. Et la logique économique est autre : c'est pourquoi il est bon de s'en rappeler.

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  UNE AUTRE EUROPE FACE A LA CRISE

  de Saint-Étienne, Christian
  Odile Jacob
  ISBN : 9782738128157 ; 12,90 € ; 27/04/2012 ; 103 p. ; Format Kindle

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