Le Dragon de Cracovie de Albéna Ivanovitch-Lair, Gwen Keraval (Dessin)

Catégorie(s) : Enfants => 4-6 ans

Critiqué par Nomade, le 7 janvier 2012 (Inscrite le 14 février 2005, 13 ans)
La note : 8 étoiles
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Adaptation réussie

Bien qu’elle soit bulgare, Albena Ivanovitch-Lair qui réside aujourd’hui en France, revisite une célèbre légende polonaise et non un conte comme il l’est écrit en page 3 de ce livre pour enfants qui peut-être raconté aux petits dès 3 ans.

Cette légende est née il y a déjà plusieurs siècles dans l’ancienne capitale de Pologne : Cracovie. A quelques petits détails près, l’auteure est plutôt fidèle aux dires des Cracoviens qui ne ratent jamais l’occasion de raconter aux visiteurs les nombreuses légendes qui habitent leur cité. Celle du dragon en fait ainsi partie.

L’histoire réunit tous les ingrédients classiques des livres pour enfants : un roi, le peuple, un méchant, une princesse, des combats, un jeune inconnu… Albena Ivanovitch-Lair n’a donc pas usé d’originalité dans sa volonté de transcription et cela est une bonne chose. Quant aux dessins, plutôt agréables à l’œil, de Gwen Keraval, ils illustrent bien l’histoire.

L’enfant va ainsi découvrir qu’au bord de la Vistule, se cache un dragon. Qui effraye les habitants puisqu’il a un appétit d’ogre et tout le monde (hommes, femmes, enfants) n’est pas à l’abri d’être dévoré tout cru. (En réalité, il est dit que le dragon se délectait seulement de jeunes filles et qu’il souhaitait avoir la fille du roi en guise de déjeuner). Le peuple décide de faire part de sa colère et de sa crainte au roi qui décida d’offrir la main de sa fille à celui qui arrivera à se débarrasser du cracheur de feu. C’est ainsi que les hommes, des nobles chevaliers se lancèrent à l’assaut. Aucun n’échappa aux boules de feu de cette bête. Mais un jour, Crac (en réalité Krak), un jeune berger pauvrement vêtu (un cordonnier à la base) demanda la permission au roi de combattre l’animal. A nouveau, l’auteure modifie très légèrement le procédé que va user ce jeune berger pour tuer le dragon. Comme à l’accoutumée, le bien triomphe du mal et c’est ainsi que Crac épousera la fille du roi et que cette belle cité se prénomme aujourd’hui Cracovie. Mais il est également dit que Cracovie doit son nom à une autre légende qui peut être découverte grâce au sublime ouvrage de Sylvie Germain, Cracovie à vol d’oiseaux. Dont j’ai fait une critique il y a déjà quelques années de cela.

Pour ceux qui se rendraient à Cracovie, il est possible de voir ce dragon qui, de temps en temps, crache réellement du feu. Il faut prendre la direction du château de Wawel. La bête se trouve au pied de cette colline -où reposent d’illustres rois et un couple présidentiel mort dans un crash d’avion- au bord de la Wisla.

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