Rien ne nous survivra - Le pire est avenir de Maïa Mazaurette

Rien ne nous survivra - Le pire est avenir de Maïa Mazaurette

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Magdaleina, le 13 décembre 2011 (Inscrite le 13 décembre 2011, 40 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 780ème position).
Visites : 3 505 

Le pire n'est pas à venir.

Dans un futur que l'on devine proche, Paris n'est plus qu'un immense champ de bataille. La cause? Les jeunes se sont révoltés contre les vieux, l'arme au poing, et tout ce qui a plus de vingt-cinq ans doit mourir. Au beau milieu des avenues à l'abandon, dans une atmosphère de poudre et de guerre générationnelle enragée, deux snipers - Silence et l'Immortel - s'affrontent pour la vengeance et la gloire.

Dès les premières pages, le lecteur se trouve happé au coeur de l’insurrection. Phrasé rapide et audacieux, écriture rythmée, un sens de la formule qui fait souvent mouche et des idées à la pelle, Maïa Mazaurette offre un livre d'anticipation qui vaut qu'on s'y attarde . Le duel des snipers sert la description d'un contexte social explosif et d'une jeunesse que le désespoir pousse à la folie. Si le roman a reçu le prix Imaginale des lycéens en 2010, ce n'est pas pour rien, et ce sont toutes les craintes d'une génération qui trouvent ici un écho monstrueux, mais pertinent. Les scènes de violence crue et de dérives urbaines y sont entrecoupées de "tracts" anti-vieux pleins d'humour cynique et de réflexions bien senties sur notre époque, le tout formant un objet inventif et étrangement frais.

Principal défaut du livre à mon sens : l'unicité de "ton" entre les différents personnages. Les voix de l'Immortel ou de Silence sont écrasées par celle de l'auteur et peinent à s'en détacher, à trouver leur existence propre. C'est ce qui motivera ma note de 4étoiles.

Pour les amateurs d'anticipation sociale, quel que soit leur âge.

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Les éditions

  • Rien ne nous survivra [Texte imprimé], le pire est avenir Maïa Mazaurette
    de Mazaurette, Maïa
    Mnémos / DéDaLeS
    ISBN : 9782354080518 ; 5,58 € ; 24/08/2009 ; 269 p. ; Broché
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Un bon moment

7 étoiles

Critique de Bretzel33 (, Inscrit le 14 août 2012, 40 ans) - 23 juin 2015

J'ai apprécié ce livre car d'une part, cet affrontement entre vieux et jeunes est un concept très intéressant et d'autre part parce que l'écriture stylée de Maïa Mazaurette donne un rendu très "frais".

Je trouve les défauts de Nabu très exagérés bien que l'on ait quelques regrets comme notamment les différences de ton des personnages très tenues. Il faut aussi noter qu'écrit en 2004, ce livre a été réédité en 2009 avec un certain nombre de modifications, notamment la fin.

C'est un livre court et qui se lit vite, avec juste ce qu'il faut pour poser le décor et passer à l'action. Je le recommande donc, presque plus pour le style d'écriture très direct et contemporain que pour l'histoire.

Mauvais

4 étoiles

Critique de Nabu (Paris, Inscrit le 26 février 2005, 38 ans) - 21 novembre 2014

« Rien ne nous survivra, le pire est avenir (hohohoho ) » est un livre de type fantastique écrit par Maïa Mazaurette, une femme qui sait multiplier les projets. Elle est ainsi blogueuse, chroniqueuse à la radio, scénariste de bd (notamment les très bons « péchés mignons » d’arthur de pin)…

Ca se voit que l’auteur a l’habitude d’écrire, son style est fluide et bien amené. Mais commençons par le pitch avant toute chose : Paris est en proie au chaos. Les jeunes (entendez là les moins de 25 ans) sont devenus fous et se sont rebellés contre les vieux. C’est la guerre civile dans le pays entre les jeunes et les vieux à coups de snipers, bazookas et autres AK 47.

On ne sait pas vraiment l’origine du mouvement excepté quelques tracts de la propagande jeune qui apparaissent régulièrement au cours du récit. Ce dernier est découpé en trois parts qui se succèdent régulièrement. D’habitude, je hais ce style de narration vu qu’il a le chic de laisser le lecteur sur des cliffhangers mais vu que les parties sont très courtes, ça passe mieux que d’habitude.

Les deux premières parts sont majoritaires et permettent de suivre les deux personnages principaux : Silence et l’Immortel. Quand vient leur tour, ils s’expriment chacun à la première personne. La troisième part est plus anecdotique et relate les fameuses propagandes dont je viens de parler et qui sont d’ailleurs super ennuyeuses. Bref, passons.

Les deux personnages principaux sont des snipers. Silence est une légende tandis que l’Immortel est un sniper au talent et à la renommée montants qui souhaite marcher sur les traces du maître qu’est Silence.

Le récit se passe à Paris mais on peine à reconnaître la ville. D’ailleurs, on oublie fréquemment que l’action se passe dans la capitale et c’est seulement quand l’auteur cite une rue ou une station de métro qu’on se dit « ah oui c’est vrai tiens, ça se passe à Paris ». La localisation de l’action est donc loupée et c’est dommage, ça aurait pu rajouter un certain cachet au récit.

J’ai aimé ce traitement légendaire des personnages où chaque jeune s’est attribué un nom et où on se retrouve la magie du mythe. Chaque personnage a une aura de puissance.

Malheureusement, ça, c’est sur le papier. Les personnages perdent vite cette aura de par leur débilité, leur inconsistance et leur manque de rigueur. D’ailleurs, c’est le cas pour tout le récit. On ne comprend rien à cet affrontement qui n’a aucune logique. L’auteur s’enfonce dans une relation sans queue ni tête entre Silence et Immortel. On a en vrac une vengeance d’un être aimé, une relation presque homosexuelle mais pas tout à fait, une relation sado-masochiste, de la lecture de pensée (oui, oui, vous avez bien lu…).

Plus on avance dans le récit, plus ça en devient fatigant car ça n’a absolument aucun sens. Ce qui est dommage car le thème d’affrontement entre jeunes et vieux aurait pu être intéressant. Mais pour cela, il aurait fallu un historique, des causes, des motivations. Là, on n'a rien, juste un traitement brut complètement raté.

De plus, quand on veut parler d’un récit de guerre, il faut pouvoir introduire quelques éléments stratégiques et tactiques d’affrontement. Là encore, c’est le néant. On ne comprend pas comment des gogols pareils ont pu résister aux vieux. Il y a zéro organisation, chacun fait sa guérilla de son côté.

Et je ne parlerai même pas de la fin où l’auteur essaye d’introduire un twist complètement foireux.

A ne pas lire donc, il y a plein de livres dans le domaine du fantastique bien meilleurs que celui-là.

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