Frenchman de Patrick Prugne
Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers
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Dépaysement garanti!
Patrick Prugne est un auteur que je suis depuis la superbe série "L'auberge du Bout du Monde". Déjà, à l'époque son dessin m'avait subjugué. Et puis, avec le temps est venu "Canoë Bay", superbe one shot , toujours chez Daniel Maghen.
Avec ce nouveau one shot, Patrick Prugne reste seul aux commandes.
Toujours sous les auspices des Etats Unis naissants, nous suivont l'histoire d"Alban Labiche, jeune recrue qui, contre son gré se retrouve en Amérique .
Ce qui fait la force de cette bande dessinée, c'est surtout la beauté du dessin de Patrick Prugne, un dessin qui de page en page éblouit le lecteur.
C'est superbe, tout en couleur directe, le tout coiffé d'une magnifique couverture.
De par mes goûts littéraires, j'ai retrouvé un peu les sentiments d'un Chateaubriand débarquant sur le nouveau continent (mais la comparaison s'arrête là).
Agrémenté d'un superbe cahier de croquis, cette bd est une des sorties incontournables de cette rentrée.
Certes le scénario est assez léger mais Patrick Prugne possède un talent tel que nous plongeons dans ce récit avec délice.
Une bande dessinée que je relirai avec plaisir.
Les éditions
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Frenchman
de Prugne, Patrick
Daniel Maghen
ISBN : 9782356740236 ; 19,50 € ; 15/09/2011 ; 75 p. ; Album
Les livres liés
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Les critiques éclairs (2)
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Un joli western contemplatif
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 8 janvier 2014
Si l’action est bien présente dans ce western écolo, elle semble étrangement s’être diluée dans les aquarelles. Cela plaira peut-être aux esprits contemplatifs, moins sans doute aux amateurs de scénarios mouvementés. Je n’ai pour ma part pas été complètement convaincu de la crédibilité de certaines situations, de la même façon, les personnages manquent quelque peu de relief.
Ne connaissant pas du tout cet auteur, c’est d’abord par la couverture que j’ai été attiré par ce titre. Et là, je n’ai pas été déçu, c’est vraiment de la belle ouvrage. Heureusement qu’il y avait ça, car l’histoire en elle-même n’est pas si transcendante. Cela étant, pour moi qui n’ai jamais été trop amateur de western, j’ai trouvé ça dans l’ensemble plutôt concluant. J’ai d’ailleurs bien apprécié le petit rappel du contexte historique en avant-propos ainsi que la reproduction de la carte d’époque sur le contreplat. Par contre, je n’ai pas bien compris pourquoi Napoléon avait eu besoin de lever une armée (en octobre 1803) pour se rendre dans ces contrées alors qu’il venait de vendre la Louisiane aux Etats-Unis, même en faisant des recherches sur le net… si un historien ou spécialiste de la question tombe sur ma critique, qu’il n’hésite pas à m’en dire plus…
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Pour faire suite à la (très pertinente) critique de Stavroguine, je précise que "Frenchman" n'est pas tout à fait un one-shot puisque l'histoire se poursuit dans "http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/37513" target="_blank">Pawnee " sorti en 2013 ->
Le Nouveau Monde
Critique de Stavroguine (Paris, Inscrit le 4 avril 2008, 40 ans) - 7 décembre 2011
En 1803, Bonaparte vend la Louisiane (en réalité, l’équivalent d’une douzaine d’états des Etats-Unis actuels) pour une somme dérisoire. Une nouvelle vague d’immigration a lieu et les Frenchmen sont des guides appréciés pour leur connaissance du territoire.
En 1803, Alban Labiche vit dans son petit village français et échappe à l’enrôlement forcé dans l’armée impériale. C’est sans compter sur les manigances du comte local qui joue de ses influences pour troquer l’exemption d’Alban avec l’enrôlement d’un fils qui aurait été moins chanceux s’il n’était pas bien né. Alban prend donc la place du fils du Comte sur les listes officielles et, considéré comme déserteur, est envoyé pour sa peine en Amérique où sitôt débarqué, il se fait remarquer en tirant sur un Blanc pour sauver un Noir. Le voilà donc emprisonné et condamné à une mort certaine si ce n’était l’intervention providentielle d’un de ces Frenchmen impressionné par la bravoure de ce jeune blanc-bec. Et Toussaint, c'est le nom de ce trappeur, de fuir avec Alban, dont la tête a été mise à prix, à travers les marais de Louisiane en tentant d’échapper aussi bien aux chasseurs de prime qu’aux Indiens Pawnees que les crimes de ces derniers ont fini par mettre sur le sentier de la guerre.
Il y a donc de la matière dans ce livre et Prugne a consciencieusement posé les bases d’une aventure qui s’annonçait riche en action (échapper aux chasseurs de prime, à l’armée, aux Indiens) et en découvertes (du Nouveau Monde, des Pawnees – toujours considérés avec bienveillance), et faisant la part belle à la vengeance (vis-à-vis du Comte) et à l’amitié (le fils du Comte, innocent ami d’Alban et amoureux de sa sœur, a promis à cette dernière de lui ramener son frère). Malheureusement, cette base prometteuse est laissée de côté de façon inexplicable par l’auteur dont l’œuvre se résume à la traversée de contrées hostiles en compagnie d’un jeune homme attachant et d’un trappeur charismatique. En fait, cela donne surtout lieu à une succession de splendides aquarelles où d’élégantes silhouettes se fondent dans les paysages immenses et encore vierges du sud des Etats-Unis.
Qu’on ne s’y trompe pas : les dessins sont superbes et on passe un très bon moment en compagnie d’Alban et Toussaint. C’est très clairement une BD qu’on aura plaisir à garder et à ouvrir au hasard pour en contempler quelques planches, mais on ne peut réprimer une légère frustration quand on voit que toutes les bases si soigneusement posées par l’auteur ne seront pas exploitées. C’est d’autant plus frustrant que la fin, abrupte, tombe comme un cheveu sur la soupe et laisse le lecteur sur sa faim, dans l’attente d’une suite. Malheureusement, ça semble être un one-shot.
La déception est en partie compensée par la présence dans le livre de quelques dessins tirés du carnet de croquis de l’auteur qui permettent de prolonger le plaisir et surtout d’avoir un aperçu de son travail de recherche et de la partie submergée de l’iceberg. C’est un très beau lot de consolation, mais qu’on aurait aisément troqué contre une centaine de pages supplémentaires pour refermer toutes les pistes ouvertes par l’auteur.
… Quelques pages supplémentaires ou un second volume…
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