Dictionnaire amoureux du Rock de Antoine de Caunes
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Rock around the clock
Depuis que l’une de ses copines l’a invité à aller voir un concert de Sylvie Vartan à l’époque Yéyé, Antoine de Caunes est tombé en amour pour le rock. Là où sa copine tombait en pâmoison pour la jolie chanteuse d’origine bulgare, le jeune Antoine découvre les Beatles en première partie. Et rien ne sera plus jamais comme avant. Et aujourd’hui, l’animateur de Chorus, Rapido,… émissions qui ont fait découvrir une foultitude d’artistes rock, va bientôt fêter ses noces d’or avec ce genre musical indéfinissable. Cela valait bien un dictionnaire amoureux du rock. Forcément subjectif. Forcément !
« J’observe avec amusement – et parfois consternation – que la tendance s’est littéralement inversée. Nos pères détestaient le rock – ce qui nous donnait une raison supplémentaire de l’aimer – tandis que nos fils l’adorent. Pour la première fois depuis longtemps, et je laisse aux spécialistes le soin de dater ça au carbone 14, nous aimons la même musique. Est-ce une bonne nouvelle, ou au contraire est-ce la fin des haricots ? »
Subjectif forcément ! D’Abbey Road à ZZTop, l’animateur a sélectionné quelques-uns de ses meilleurs souvenirs, quelques-unes de ses plus belles rencontres ou ses coups de cœurs pour composer ces quelques 700 pages détonantes comme un solo de guitare de Frank Zappa. Parmi les rencontres, il faut lire sa rencontre avec le Boss Springsteen à New-York ou sa conversation avec Sir Macca. Et comme le rock est avant tout un état d’esprit, Antoine de Caunes ne fait pas la place qu’à des musiciens. On retrouve ainsi des écrivains comme Philippe Djian, parolier du rocker suisse Stéphan Eicher, ou encore le plus récent RJ Ellory dont les romans noirs sont profondément rock n’roll.
L’avantage de la brique est qu’on peut l’ouvrir à n’importe quel endroit pour lire une bonne anecdote écrite avec la gouaille de l’animateur de feu Nulle part ailleurs. On peut ainsi passer d’un rendez-vous avec Robert Zimmerman (Bob Dylan), à un concert des Stones à Amsterdam…
Petit bémol cependant, Antoine de Caunes déclare dans son introduction aimer des groupes actuels tels que Arcade Fire, Them Crocked Vultures,… qui réinventent le rock. Or, ils ne figurent pas dans la brique. Ceci dit, ce livre fera plaisir à tous les amoureux de bons riffs de guitare.
Les éditions
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Dictionnaire amoureux du rock [Texte imprimé] Antoine de Caunes dessins d'Alain Bouldouyre
de Caunes, Antoine de Bouldouyre, Alain (Illustrateur)
Plon / Dictionnaire amoureux
ISBN : 9782259205757 ; 24,50 € ; 28/10/2010 ; 720 p. ; Broché -
Petit dictionnaire amoureux du rock [Texte imprimé] Antoine de Caunes dessins d'Alain Bouldouyre
de Caunes, Antoine de Bouldouyre, Alain (Illustrateur)
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266239929 ; 4,99 € ; 06/06/2013 ; 606 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (2)
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Peut-on être un "fils de" et avoir la "wock and woll attitude" ?
Critique de AmauryWatremez (Evreux, Inscrit le 3 novembre 2011, 55 ans) - 20 novembre 2013
Mais cependant j'aime bien la plupart des livres américains ressortant de ce genre un peu fourre-tout qu'on appelle « l'écriture Rock », et dans lequel on trouve aussi bien Lester Bangs qu'Hunter Thompson, Greil Marcus ou Nik Cohn, Pacadis dans une certaine mesure en France, ou Yves Adrien, chacun de ses auteurs parlant de beaucoup plus de choses que de musique, tous des trublions, des auteurs à la réputation d'« allumés » car hors normes, hors de sentiers battus qui n'avaient pas besoin d'arroser le public de crème « Chantilly » (TM°) pour prendre le genre « punk » (TM°).
Ces écrivains ont tous la passion des lettres et de l'écriture, du mot juste, une sensibilité à fleur de peau, surtout de la sottise du temps, et l'ambition démesurée de parler de leur époque dans tous ses aspects dans leurs livres en prenant la musique populaire comme prétexte. Si d'aucuns parmi eux ont mis en pratique le « Sex, Drugs and Rock and Roll », ils y rajoutaient l'addiction coupable, de nos jours, aux livres. La plupart n'était pas de ces « jeunes gens réalistes » et songeant surtout à leurs intérêts, leur bobine en première page et l'état de leur compte en banque.
Ils se fichaient pas mal de leur réussite sociale ou d'être considérés dans leur quartier. Ils avaient envie d'exprimer ce qu'ils ressentaient avec justesse et sans forfanterie. Ecrire ou lire n'étaient pas pour eux un divertissement entre deux jobs, entre deux missions d'intérim de luxe (présentation des Césars etc...).
Pour de Caunes, qui reste au fond un bon élève d'écoles privées de province se rêvant révolté z-et rebelle, c'est important, tout comme le pognon qui va avec. Il est de ces premiers de la classe sûrs de lui qui passerait aisément pour un révolté ou un mauvais sujet auprès des participantes de « rallyes » de pensionnaires de Sainte Marie de Neuilly (TM°) ou de la « Légion d'Honneur » (TM°) de Saint Denis qui s'aventurent parfois à danser avec des mauvais sujets pour toutes finir par épouser un brave type « droit dans ses bottes ».
J'ai parcouru malgré tout avec intérêt son « petit dictionnaire amoureux du Rock » qui à côté de ces auteurs qui sont ses modèles est bien sage, bien lisse, et bien scolaire, se cantonnant à parler surtout de musique et rien d'autres et en parler sans la folie de ses prédécesseurs, avec une application agrémentée de deux ou trois potacheries qui ne font guère illusion.
Comme si au fond cette potacherie un peu gênante quand on a passé la cinquantaine était surtout une manière de faire oublier qu'il est un « fils de » et un privilégié du système, de s'en consoler.
De Caunes n'est jamais aussi bon, si l'on ose dire, qu'en « passe-plats » koule et décontracté qui met en valeur le talent -des autres-, ou du moins leur supposé talent. Il le raconte lui-même, s'il a fait de la télévision et n'a pas persévéré musicalement comme batteur, c'est parce qu'il n'avait pas la toute petite étincelle qui donnent à la banalité un autre éclat, transforme un musicien de fêtes paroissiales ou de comices agricoles (plus rare) en génie de la musique « wock ène wolle » et de la transgression, un spécialiste du « travail du négatif ».
Note, ami lecteur, que ce n'est parce que je trouve quelques circonstances atténuantes à de Caunes, qui m'a laissé quelques bons souvenirs télévisuels dans les années 80, que je vais commencer à regarder « le Grand Journal », la tribune officielle de la France « kipense » dans le bon sens, d'Augustin Trappenard, l'alibi « culture » à Jean-Michel Apathie qui a su garder sa simplicité et son accent basque.
Amoureux et partial
Critique de Olivier-charly (Lyon, Inscrit le 2 mai 2006, 56 ans) - 1 juin 2012
J'adore le Rock aussi et donc je saute à pied joints dans 'le dictionnaire amoureux du Rock'n'roll.
Grand moment de rigolade parce que surtout AdC nous raconte, au-delà d'une analyse de tel ou tel artiste, ses souvenirs des enfants du Rock' et autres défuntes émissions de rock du service public au temps où ce genre de musique n'était pas encore bien entrée dans les moeurs (en tout cas dans celles des décideurs du service public).
Et donc le livre regorge d’anecdotes poilantes sur les rockers des années 60 à 90 plus ou moins déjantés, alcoolisés ou défoncés (voire les 3) avec toujours avec ce ton humoristique faussement détaché qui est la caractéristique de l'auteur.
Bon mais partial parce que le bon Antoine ne parle que des artistes qu'il aime (ça en fait un paquet) ou qu'il a rencontrés (ça en fait un paquet aussi) mais du coup il en manque pas mal qu'on aurait aimé voir (au hasard SteelyDan par exemple) et aussi comme le souligne le critique précédent il y a peu ou pas de groupes récents...
Quoi qu'il en soit bouquin indispensable pour les fans de Rock, de de Caunes, les nostalgiques des années 80 ou des 3 comme moi.
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