Eugénie, la dernière impératrice de Jean Des Cars
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire
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Un bel hommage
Eugénie est née en Espagne, à Grenade, en 1826. Son père est un bonapartiste plus que convaincu, et il s’est d’ailleurs battu aux côtés de Napoléon Ier.
Pour ses idées subversives, il est interdit de séjour à Madrid et n'est pas bien vu – c'est le moins qu'on puisse dire & dans son pays.
La mère d’Eugénie les emmène, elle et sa sÏur qu'elle surnomme affectueusement Paca, en Angleterre, puis en France, et les baladera ainsi durant toute leur enfance et leur adolescence. Le père d'Eugénie meurt alors qu’elle encore très jeune, et elle le pleurera beaucoup. Sa mère n’a qu'une préoccupation, celle de bien marier ses filles. Elle y réussira brillamment, puisque Paca, l’aînée, épousera le duc d'Albe, grand nom d'Espagne, et qu’Eugénie s’unira à Napoléon III qui vient alors d'être nommé empereur !
Mais la vie d’une impératrice n’est pas facile, et Eugénie va découvrir avec douleur la notion de vie publique. La France est alors instable, depuis la révolution de 1789, et les guerres sont nombreuses avec les pays voisins. Entre les frasques de son époux, grand amateur de femmes, et la haine que petit à petit, et cela sans raison valable, lui vouera le peuple français, Eugénie poursuit sa vie la tête haute et la beauté radieuse.
1870. La guerre contre la Prusse, après le désastre mexicain, vient achever un empire qui ne tenait déjà plus droit. Napoléon est fait prisonnier à la bataille de Sedan, et Eugénie et son fils, le prince impérial Louis Napoléon, sont obligés de s’enfuir. Ils se réfugient en Angleterre où Napoléon III les rejoindra après la signature de la paix, quelques mois plus tard.
Mais le malheur n’a pas fini de s’acharner, et l'empereur meurt d’un calcul aux reins non soigné. Quelques années plus tard, c'est Louis Napoléon, " Napoléon IV " comme on l’a acclamé, qui disparaît, tué par des Zoulous en Afrique du Sud. Eugénie n'a plus de raison de vivre, et pourtant elle va devoir continuer, pendant quelque quarante ans, à supporter la vie. Elle voyagera, découvrira le monde, s’occupera des tombeaux de son mari et de son enfant, sereine et digne, jusqu’en 1920, quand elle s’éteindra enfin, après avoir vu la victoire de la France sur l’Allemagne, une sorte de revanche.
Ce livre est écrit merveilleusement bien, et surtout, on y découvre une figure de femme impressionnante, inconnue et même méconnue, forte et faible, mais bonne, ce qu’on lui a souvent refusé. Les Français lui ont forgé une image épouvantable, d’ambitieuse, de malfaisante, de parvenue, et l’ont traitée de tous les noms. Aujourd’hui, Jean des Cars nous restitue une impératrice courageuse et émouvante, une femme remarquable sous bien des aspects, une fille, une sœur, une épouse et une mère qu’on est ravi de découvrir.
Ce livre est à lire par tous les amoureux de l’Histoire, parce qu'il nous apprend vraiment quelque chose, et qu'en plus, il est écrit de manière à vous captiver du début à la fin.
Les éditions
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Eugénie [Texte imprimé], la dernière impératrice ou les larmes de la gloire Jean Des Cars
de Des Cars, Jean
Perrin
ISBN : 9782262007072 ; EUR 23,50 ; 09/11/2000 ; 615 p. ; Relié
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La méconnue Eugénie
Critique de Annuciata (, Inscrite le 27 avril 2005, 38 ans) - 23 juillet 2005
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