Le sommeil du juste de Emmanuel Ménard

Le sommeil du juste de Emmanuel Ménard

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Virgile, le 20 janvier 2002 (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (43 269ème position).
Visites : 5 293  (depuis Novembre 2007)

Une petite échappée onirique pas désagréable...

Dans un futur proche, après une guerre effroyable au cours de laquelle la moitié de l'humanité a péri, l’Hyp-12 a été mise sur le marché. Cette molécule a été une incroyable révolution : la personne qui en absorbe perd le besoin de sommeil sans en ressentir aucun effet psychique ou physique négatif !
Sans besoin de dormir, la productivité des individus est presque doublée, cette découverte a donc permis à l’humanité de se relever du désastre de la guerre en un temps record. La molécule a été introduite dans l’alimentation de sorte que l’ensemble de la population mondiale en bénéficie, on a juste gardé 4 réserves scientifiques dans lesquelles des orphelins de guerre non traités ont été parqués. A l’époque où l’histoire commence, deux générations après l’apparition de l’Hyp-12, des problèmes commencent à apparaître. Privée de sommeil, la population est aussi privée des rêves. Or les rêves permettent d’expurger les gens de leur trop plein d'agressivité ou de fantasmes divers. Comme cette échappatoire n’est plus possible, de plus en plus de cas de folies meurtrière, de viols et d’autres actes inqualifiables explosent un peu partout. Les scientifiques se rendent compte qu'il est trop tard pour supprimer l'Hyp-12 de l'alimentation, car le corps humain à la suite d’une mutation fabrique maintenant une molécule équivalente. Le seul moyen de revenir en arrière est d'étudier les « fossiles », ces fameux orphelins parqués dans les réserves. Ou plutôt la réserve car il n'en reste plus qu’une qui sert plus d’attraction que de centre de recherche. Mais tout le monde n’a pas intérêt a ce que l'humanité revienne en arrière, c'est le cas de Rapha‘l Scobb, chargé des affaires industrielles au gouvernement. En apprenant que l’étude des fossiles est le dernier espoir, il commande une expédition pour mettre le feu à la réserve et à ses habitants. Malheureusement pour lui, David, un jeune fossile en réchappe et s’enfuit, une course poursuite s'engage alors…
L’intrigue de ce livre me fait penser à celle de deux autres : « La maison du sommeil »
de Jonathan Coe et « Le meilleur des mondes » de Huxley. Le postulat de départ, une humanité débarrassée du sommeil,
est celui auquel cherche à arriver le professeur dans la maison du sommeil, et,
comme dans le meilleur des mondes, on assiste à une opposition entre deux groupes, les fossiles et la population ici et les sauvages et la population dans le meilleur des mondes. La comparaison s’arrête néanmoins là car « Le sommeil du juste » ne possède ni l’habile construction du roman de Coe, ni le côté visionnaire de celui de Huxley.
Après un début un peu laborieux j'ai tout de même apprécié cette lecture, je ne peut pas nier la qualité d’écriture d'Emmanuel Ménard, mais je lui collerais plutôt l'étiquette d'artisan que celle d'artiste. La frontière est mince entre ces deux dénomination mais ce livre n'a rien fait d'autre que me distraire, il ne m'a pas particulièrement édifié ce n’est pas un livre que je relirais car il ne vaut que pour son caractère de thriller (trop prévisible souvent) qui perd son intérêt une fois le nœud de l’histoire connu.
En résumé je dirais que ce livre est à lire pour se détendre un peu en vacances ou lors d'un long trajet en train, mais pas dans un moment de profonde interrogation métaphysique en espérant trouver la matière à réflexion : un bon petit suspense d’anticipation, rien de plus,
rien de moins !
Je n'ai pas acheté ce livre, je l’ai gagné grâce au site http://www.gloupsy.com Ce site publie des écrivains amateurs et je conseille sa visite à tous les amateurs de lecture que vous êtes ! Vous pourrez y lire quelques uns de mes textes sous le nom de Didier Galand. Quelle folie je viens de commettre ! Je viens de me soumettre à la critique virulente de férus de bonne littérature ! Soyez indulgents tout de même ! ;op

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6 étoiles

Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 23 janvier 2002

La vie c'est un tout, si on en sépare le sommeil pourquoi pas d'autres choses encore? On en passe quand même du temps dans la salle à manger et dans la salle de bain! Enfin de toute façon ca n'a pas beaucoup d'intérêt pour moi!
C'est vrai qu'il n'est pas besoin de dormir pour rêver, je rêve moi même actuellement que certaines personnes comprendront enfin mes paroles...
Mais les rêves éveillés sont moins "spontanés" et "originaux" que ceux qui hantent mes nuits, donc je les aime un peu moins.
Bon, je suis énervé aujourd'hui, je m'en excuse si ca à gêné quelqu'un mais je n'ai rien contre toi Thémis simplement je ne partage pas ton opinion sur l'inutilité du sommeil. ;o)

Il ne faut pas tout mélanger!

6 étoiles

Critique de Thémis (Ligny, Inscrite le 17 avril 2001, 54 ans) - 23 janvier 2002

Je n'ai jamais dit que se laver était une perte de temps, loin de moi cette idée...néanmoins et j'espère pour toi que tu ne mets pas huit heures pour te laver ou manger... Effectivement, il y a tellement de choses à faire et si peu de temps pour les réaliser que pour moi huit à dix heures de sommeil c'est pénible à supporter...j'ai bien dis sommeil, dormir, dodo. Mais pas de problème, je respecte le choix des autres,et j'irai même jusqu'à te souhaiter de vivre 90 ans...et dans ce cas, tu en auras passé 30 dans ton lit... Pour terminer je te dirai ceci : point n'est besoin de dormir pour rêver; fort heureusement!

Vive le sommeil!

6 étoiles

Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 23 janvier 2002

Dans la série Virgile défends ses idées envers et contre tous (apparemment...), voici le dernier épisode. Personnellement, je ne considère pas le sommeil comme une perte de temps, j'adore rêver, je fait souvent des rêves très bizzares qui ont pour moi autant d'importance que les romans ou les films que j'apprécient. Si on dit que le sommeil est une perte de temps alors on doit aussi dire que manger est une perte de temps, se laver aussi, faire ses besoins... Tout les actes de la vie n'ont que la valeur qu'on leur donne, une vie ne peut se considérer comme une machine dont le meilleur rendement doit être tiré a mon avis...
ps: content que ta subjectivité aie apprécié la mienne Thémis ;op

Ah si seulement c'était possible...

6 étoiles

Critique de Thémis (Ligny, Inscrite le 17 avril 2001, 54 ans) - 23 janvier 2002

Pour ma part, j'ai toujours trouvé que dormir était une perte de temps, mais qu'il fallait bien faire avec évidemment. J'ai essayé d'en limiter la durée sans succès, je peux hélas dire que je fais partie des gens qui ont besoin de beaucoup de sommeil pour être vraiment éfficace!
Mais tout de même quand on pense qu'une personne ayant atteint l'âge de 60 ans n'a en tout et pour tout vécu réellement "que" 40 ans puisqu'elle a dormi durant 20 ans...ça fait froid dans le dos, vous ne trouvez pas? La vie est déjà bien assez courte. Non Jules, je ne veux pas te saper le moral, d'ailleurs je sais que c'est impossible et tant mieux!!
On a raison de dire que le sommeil est une petite mort. Quant aux conséquences d'un manque prolongé de repos, même assisté médicalement, elles sont plus qu'évidentes. Alors, lisez ce livre et surtout faites de beaux rêves...
Au fait, Didier, j'ai trouvé ta "Routine" plutôt sympa... ;-)

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