Un bel album

Naoko apprend, le jour de ses 14 ans, qu’elle doit partir du domaine familial pour aller à Kyoto parfaire son éduction et devenir une jeune femme comme il faut.

« Naoko sait qu’elle ne reverra pas sa maison avant bien longtemps. L’éducation d’une jeune fille dure au moins cinq années. C’est le temps nécessaire pour connaître l’art de servir le thé, de jouer du luth ou de faire danser les éventails. Et c’est surtout le temps qu’il faut pour savoir se tenir ! Car une jeune femme du monde ne doit parler, se lever, s’asseoir, sourire, presque respirer qu’au moment opportun. »

Cependant, elle a un plan, Naoko décide de tromper son père en se déguisant en homme pour aller à l’école des garçons faire ce qu’elle aime : étudier la littérature et les haïkus. Elle rencontrera Kamo avec qui elle éprouvera des sentiments de plus en plus fort.

Les amants papillons serait inspiré d’une vieille légende chinoise. En tout cas, c’est très shakespearien, ça me rappelle La nuit des rois et Roméo et Juliette, sauce japonaise. La fin du récit est trop tragique pour les enfants ? Même si la fin peut être vue de façon positive (ou négative, selon le point de vue), je ne crois pas que ça soit approprié aux jeunes enfants.

À la fin du livre, on nous offre un petit lexique qui aurait dû à mon avis être mis en note en bas de page, car regarder à la fin du livre nuit à la concentration, à l’ambiance, mais heureusement, c’est surtout au début qu’il a des notes. L’extrême grand format de l’album nous permet de bien voir les détails des illustrations - magnifiques - qui ne sont pas sans rappeler celles de Rebecca Dautremer dans leur facture. C’est un album qui m’a touché par sa beauté et sa finesse, même si j’ai trouvé que le récit se passait trop vite.

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  Les amants papillons [Texte imprimé] Benjamin Lacombe

  de Lacombe, Benjamin
  Seuil jeunesse / CREA.JEUNESS
  ISBN : 9782020962056 ; 19,90 € ; 01/11/2007 ; 31 p. ; Album

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