Les Beatles de Pierre Merle, Jacques Volcouve

Les Beatles de Pierre Merle, Jacques Volcouve

Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Musique

Critiqué par Smokey, le 3 mars 2009 (Zone 51, Lille, Inscrite le 12 août 2008, 38 ans)
La note : 10 étoiles
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Revolution

Alors, il y a des montagnes de livres qui concernent les Beatles, de l'histoire du groupe, de ses membres, de leurs chansons, de leurs revendications.

Néanmoins, ce livre sort du lot car il réunit la plupart de ces éléments. Alors, vous allez me dire, ouais mais ça doit incomplet et surtout indigeste (10 ans dans 159 pages, c'est plus qu'un défi...). Et bien pas du tout, bien sûr, l'auteur a favorisé l'histoire des chansons par rapport à celle du groupe (mais bon les biographies sur Lennon, on ne les compte plus...), ce qui rend la lecture très intéressante.

Donc, on revient sur la formation du groupe, la présence-éclair de Pete Best dans les "Quarry Men" (Beatles de l'époque) évincé par ce cher Ringo, les premiers concerts dans les salles enfumées et glauques de Hambourg où les quatre en manteaux de cuir dormaient dans un recoin attenant aux toilettes d'un cinéma et où (bonheur), ils gagnaient 35 marks par jour et par personne...

Puis vient la rencontre avec Epstein, le "5ème Beatles", le nouveau nom du groupe, la nouvelle coupe, le nouveau costume et le refus de Decca. Puis on entame la meilleure partie du livre: le "décorticage" des titres de tous les albums des Beatles. Et là, l'auteur mêle histoire de la chanson, contexte d'écriture, époque, bref, le pourquoi du comment.

Le concert s'ouvre donc sur "Please please me", c'est le décollage, 1962 avec un titre marquant "Love me do", adapté en France par Dick Rivers avec "J'en suis fou!"... mais surtout avec le célèbre "Twist and shout", probablement LE titre des Beatles dans la mémoire collective, et bien on apprend que ce morceau est en réalité de Bert Berns et non des Beatles, ils la chantent depuis leur début pour donner une note paroxystique à leur concert. Malheureusement je passe sur "She loves you", "Do you want to know a secret" et autres chansons de l'album...

Puis c'est au tour de l'album "With the Beatles" en 63, Freeman (concepteur de la pochette) expliqua d'ailleurs que l'enregistrement de l'album était chaotique. Ils travaillaient par à-coups, les filles réussissant à s'infiltrer dans le studio (ils ont d'ailleurs trouvé dans les placards d'Abbey Road, deux filles recroquevillées...)C'était le début de la beatlemania.

En 64, apparition de "A hard day's night", à l'époque où en France c'est le phénomène yé-yé, de Sylvie Vartan à Claude François en passant par Sheila, tous adaptent les hits anglais à tour de bras. Avec la chanson "Call your name", Lennon déclarera en 74 qu'il en avait fait la toute première tentative de raggae, ils ne l'ont jamais interprété sur scène.
Toujours en 64, sortie de "Beatles for sale" avec des titres comme "Baby's in black" qui aurait inspiré les Stones pour leur chanson "Paint in black" ou encore "Eight days a week", chanson qui n'est pas considérée comme un très bon morceau par le groupe "Eight days a week n'a jamais été un bon morceau. On a travaillé comme des fous pour l'enregistrer et pour en faire une chanson."

Puis vient "Help" en 65, raz-de-marée, 500 000 albums vendus la première semaine avec les plus grands succès du groupe: "Help!", "Ticket to ride", "Yesterday"...

"Rubber soul" est le premier album créatif du groupe avec un titre qui fait déjà polémique. En effet, il s'agirait d'un jeu de mots, car "soul" (âme) serait en fait utilisé à la place de "sole" (semelle), le titre serait alors traduit par "semelle de caoutchouc"...Limpide! Avec des titres comme "Girl", Lennon commence à exprimer son désaccord avec la chrétienté (notamment au fait qu'il faille souffrir pour aller au paradis).

Puis c'est la sophistication en 66 avec "Revolver", avec de véritables surprises comme "Eleonor rigby" ou encore "Rain" (composition de Lennon).

C'est le feu d'artifice avec "Sergent pepper's lonely hearts club band" et sa superbe pochette en 67, c'est le chef-d'oeuvre des Beatles. Suivi de près par le "Magical mystery tour" en 67 et ses inspirations indiennes omniprésentes (voir par exemple "Blue Jay Way" d'Harrison).

Puis vient "Le double blanc" étonnant avec ses trente titres, véritable virage après "Sergent pepper"!
"Yellow submarine" est quant à lui construit sur la même chanson de l'album "Revolver" sur laquelle ils ont brodé toute une histoire.

Enfin, l'album "Abbey road" en 1969, c'est l'album de la séparation. McCartney se préoccupe de ses protégés de Salville Row et de Mary Hopkin. Ringo s'oriente vers le cinéma, Harrison compose (surtout pour les autres). Et Lennon ne voulait plus des Beatles...

Et l'ultime album en 70 "Let it be". La pochette de l'album? Quatre photos séparées et vaguement impersonnelles, encadrées de noir. On ne peut plus symbolique: les Beatles en tant que groupe, c'est fini. Désormais les quatre musiciens que sont John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr vont, chacun de leur côté, poursuivre leur carrière...

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