La critique de Bleizmor étant un peu dure, et s'agissant de rendre à César ce qui lui appartient de droit; signalons juste que cette histoire de Jérôme Leroy, visiblement directement très inspirée du "Meilleur des Mondes" de Aldous Huxley, n'est pas le brûlot ni le roman d'anticipation à l'eau de rose dont il parle.

En fait, nous sommes surtout en présence non d'une intrigue à créatures venues d'une autre planète ou de vie extraterrestre sus-nommée, mais plutôt d'une oeuvre de Yves Boisset, à l'anticipation quelque peu limitée et payable en CB, AMEX, ou checks, et travellers. Car en l’occurrence, Big Sister, la nemesis, cette ennemie de la Terre contée et omniprésente, en proie sans doute à la rage que distille sans faute et à chaque coup la vraie Beauté; possède tout pouvoir ainsi que toute raison si bien que personne ou pas grand monde n'ose dire mot (puisque la peur est paralysante) ou moucheter, et, sans doute, POURRAIT ETRE assimilée symboliquement au choix au "politiquement correct", ou alors à la toute-puissante actuelle du monde de la finance et ses vues à court terme. Voilà le motif qui explique le fait que le canevas personnages semblent légèrement formaté et ne rien regretter. Faites-pas ci, ni ça, et encore moins ça... Et qui n'imagine pas Big Sister éructant dans un mobile hi-tech à l'intérieur d'une Smart roulant à vive allure, sinon vers son destin funeste ?

De plus tout le monde sait que l'anticipation a des bases réelles dans l'Histoire; Qui n'a pas entendu parler des mystérieuses déclarations des astronautes John Glenn et Scott Carpenter; prétendant formellement avoir vu d'autres de ces choses et de ces bizarreries dans l'espace ?