Une fille comme les autres de Jack Ketchum

Une fille comme les autres de Jack Ketchum
( The girl next door)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Pipierre, le 7 décembre 2008 (Inscrit le 28 juillet 2006, 65 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 011ème position).
Visites : 8 059 

Lecture troublante

1950. Dans une banlieue, tout à fait ordinaire, une adolescente sera séquestrée et torturée, dans la complicité d'une bande d'adolescents.
Ce roman est puissant et dérangeant. Les scènes sont difficiles à supporter. Mais l'écriture fait qu'on continue avec un plaisir coupable.
Si l'atmosphère m'a rappelé Stephen King, la cruauté est toutefois inégalée.
Une lecture qui marque.
Inspiré d'un fait vécu, je me demande si vraiment, des adolescents peuvent se laisser embarquer si loin par des évènements avant de réagir. Seul cet aspect m'a donc empêché de noter le roman de façon parfaite.

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Les éditions

  • Une fille comme les autres [Texte imprimé] Jack Ketchum introduction de Stephen King traduit de l'anglais (États-Unis) par Benoît Domis
    de Ketchum, Jack King, Stephen (Préfacier) Domis, Benoît (Traducteur)
    Bragelonne / L'Ombre
    ISBN : 9782352940203 ; 20,00 € ; 24/01/2007 ; 350 p. ; Broché
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Horreur...

7 étoiles

Critique de Shan_Ze (Lyon, Inscrite le 23 juillet 2004, 41 ans) - 27 août 2014

Ce roman est inspiré d'un fait réel. Une histoire horrible.
Je n'avais qu'une idée vague du sujet de ce livre : une fille torturée par une femme et des enfants. J'étais loin de l'horreur d'un tel drame. Pourtant, ça commence doucement, tendrement. le narrateur, un jeune garçon de onze ans rencontre Meg au bord de la rivière. Mais petit à petit, David est témoin de scènes de violence de plus en plus fortes. L'auteur retranscrit les peurs du narrateur, la souffrance de Meg et la cruauté des agresseurs. Mais quel acharnement, quelle inhumanité ! J'ai du mal à totalement apprécier ce roman…

fait réel

10 étoiles

Critique de KAROLE (, Inscrite le 9 février 2010, 48 ans) - 25 juin 2014

Tirée d'un fait réel, c'est une histoire assez dure
Spectacle dérangeant de la cruauté dont les être humains peuvent être capables …
L’acharnement que subit Meg me met mal à l’aise, car il n’y a pas d’issue pour elle sauf subir encore et encore avec une violence qui monte en puissance petit à petit puis la complicité et le silence dérangeante de David .
Qui d'entre le bourreau et le témoin est le plus coupable ???
Attention livre assez violent et triste .
Très rapide à lire .
Je vous conseille de le lire sauf si vous n' avez pas le moral .

Ames sensibles s'abstenir !

9 étoiles

Critique de Amnezik (Noumea, Inscrit le 26 décembre 2006, 56 ans) - 24 avril 2012

En tant que fan de thrillers j’ai déjà à mon actif un certain nombre de bouquins particulièrement sordides mais je pense pouvoir affirmer que celui-ci les surpasse tous très largement. D’une part parce que c’est, à la base, un fait divers bien réel que Jack Ketchum nous livre ici en version romancée. D’autre part on assiste à une vague de violence qui va crescendo et dont les coupables pourraient être monsieur ou madame tout le monde, pas forcément des psychopathes en puissance, juste des gens qui pètent un câble et d’autres qui suivent le mouvement ; pour simplifier on assiste à un déferlement extraordinaire de violence et de perversités chez des gens ordinaires (ce qui n’excuse en rien leurs agissements), et c’est bien là que ce bouquin est dérangeant…. Bien sûr le fait que la victime soit une gamine déjà éprouvée par la perte brutale de ses parents ne fait que rajouter à la dureté du récit. Mais plus que tout c’est le narrateur qui contribue à rendre l’ensemble malsain, bien qu’il ne participe pas directement aux violences infligées à Meg il en est le spectateur volontaire, partagé entre une espèce de fascination morbide et l’excitation d’une pseudo position de force ; ce n’est que plus tard (trop tard) que la culpabilité se fera plus pressante.
L’auteur ne s’encombre pas de figures de style, le bouquin est censé être le témoignage de cet ado, plus de 30 ans après les faits, c’est du brut de décoffrage et ça ne fait que contribuer à rendre ce récit plus réel, sans un peu comme si c’était votre voisin de troquet qui se livrait à vous… Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains, âmes sensibles s’abstenir !

Dérangeant...

9 étoiles

Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 28 octobre 2010

Jack Ketchum se sert habillement d'un paradoxe pour rendre son roman déroutant. Son récit est est une succession de tortures affligées à des petites filles (ce qui devrait rendre l'histoire insoutenable) mais le fait que ce soit un enfant le narrateur, rend l'histoire hypnotisante. David n'est pas acteur de l'histoire, il est juste un spectateur de la folie. Il vit les scènes tragiques de l'extérieur et de manière crédule. C'est un enfant et de ce fait, il a plus confiance en ce que lui racontent les adultes qu'en ce qu'il pense lui-même. Il sait que ce qu'il voit est mal, mais si les adultes disent que c'est bien, c'est que c'est bien!
JK se sert donc de cette approche narrative pour nous dévoiler une histoire cruelle, torturée et ensorcelante... On devient ainsi voyeur de cette barbarie, frustré de ne pouvoir agir et n'ayant plus que l'espoir d'une fin plus belle (si c'est possible!).
"Une fille comme les autres" restera pour moi, une expérience tragique, dérangeante et fascinante...

Fait divers

10 étoiles

Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 19 février 2010

Tout d'abord ce qui me semble effroyable est qu'il s'agit là d'un fait divers réellement arrivé aux Etats-Unis. Une jeune fille a été séquestrée des semaines dans une cave et a subi les pires tortures imaginables.

Jack Ketchum arrive ici à nous plonger dans un livre d'une rare noirceur. Il s'agit à la fois de noirceur psychologique mais également physique. Rien ne nous est épargné, il nous plonge dans un voyeurisme constant par le regard du personnage principal, un enfant de 12 ou 13 ans.

Ce qui est terrible, et qui se retrouve d'ailleurs également dans "Morte saison" du même auteur, c'est le rôle prépondérant des enfants. Cannibales dans Morte Saison, ils sont ici des bourreaux terribles. Mal ou plus exactement pas élevés, ils boivent, fument, violent, sous le regard, acquiesçant, de leur mère. Cette femme ira jusqu'au bout de l'horreur en prenant pour cible une jeune fille d'une quinzaine d'années et en lui infligeant les pires sévices imaginables.

J'ai lu ce livre après avoir vu le film "The girl next door" qui reproduit scène pour scène le livre de Ketchum. J'aurais vraiment du lire le livre d'abord car ce sont deux copies conformes et du coup je m'attendais exactement à ce que je lisais, un conseil donc : commencez par le livre.

A recommander aux fans de littérature noire, qui ne sont que difficilement choquables.

Curiosité morbide

9 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 5 février 2009

Comme le mentionne Stephen King dans la préface, Ketchum n’utilise pas le surnaturel dans l’horreur. Il se campe dans le territoire de l’horreur réaliste, celle causée par l’homme. Il évoque les zones d’ombres, les faiblesses et les bas instincts de l’humain.

Ici, en décrivant le cauchemar de deux jeunes filles, adoptées par une famille monoparentale, menée par Ruth, une puritaine tordue à moitié cinglée. Bien que sa bande de gosses et le narrateur de douze ans (un voisin) soient ‘participants’ dans la croissante torture des deux jeunes filles, c’est bien elle qui tire les ficèles de son jeu pervers.

La tension est alimentée par l’intensification de la violence sur Meg, la plus grande. De verbale à physique. Un crescendo lugubre absolument saisissant. Oui, certaines scènes sont extrêmes, mais elles ne sont pas nécessairement explicites. « Ne comptez pas sur moi pour vous raconter. Je m’y refuse. J’ai regardé et j’ai vu. » confie David.

L’auteur admet aussi en postface, qu’il a omis des sévices par rapport au fait divers qui a inspiré son roman. Malgré tout, ça glace le sang. Le glissement vers la barbarie n’est pas tout à fait à point parce que les personnages sont seulement esquissés, mais l’impact n’en est pas moins amoindri. Fascinant.

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