Jim Morrison de Jean-Yves Reuzeau
Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Musique
Moyenne des notes : (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : (12 805ème position).
Visites : 4 975
Le roi lézard
Jim Morrison est un véritable mythe. Au-delà de la chanson, c'était un poète, amoureux des rues sombres de Paris et de ses poètes maudits.
Sa vie, il l'a vécue comme une illusion, il se définissait lui-même comme étoile filante. Entre gloire et désenchantement, il continue de fasciner des générations d'auditeurs et de lecteurs.
Le récit est très bien documenté. Mais qui parle? Jim Morrison lui-même? Son chant nous fait vaciller parmi la musique des morts.
Tout commence là-bas, sur cette petite route des Etats-Unis au Nouveau-Mexique, dans la voiture familiale. Ralentis par un accident, ils croisent une camionnette retournée près de laquelle gisent des Indiens Pueblo. Jim a quatre ans. Il ressent intensément un des indiens mourir et l'âme de celui-ci se jeter sur lui. Désormais, l'esprit d'un sorcier germe dans celui de l'enfant. Un chaman s'éveille.
A travers l'écriture, on découvre un Morrison brisé, plié par la souffrance, en quête constante des portes de la perception. C'est un très beau récit, très poignant.
Extrait:
"Le docteur est formel. Je peux marcher. C'est le cerveau l'infirme. Schizophrénie aggravée. Dédoublement de la personnalité. Je peux marcher. Dinah se tait bien sûr. Ne dira rien. Elle fixe son regard sur la chaise roulante repliée dans l'angle de la pièce. Ma vie est un collage. Une improvisation de morsures sonores."
"Victime expiatoire. Silence. Présenteeeeeeez armes! Je leur offre mon torse. L'attente est si longue. Mes plaies. Mes blessures. Ma solitude. Notre solitude. Ma tombe fraîche. Mon corps vous appartient. Personne ne sortira d'ici vivant. Ni les enfants-fleurs. Ni les bouchers au crâne rasé. Nous jouons à cinq contre un. L'éthylisme laisse à califourchon entre le génie et le néant. Sous les néons le micro siffle. Aigu. Snake. Shhhhhhhhhh."
"Nous sautions le mur
Nous errions dans le cimetière
De vieilles ombres nous cernaient
Sans musique, mais l'herbe humide
Etait fraîche sous la brume"
Les éditions
-
Jim Morrison ou les Portes de la perception [Texte imprimé] Jean-Yves Reuzeau préf. de Michka Assayas
de Reuzeau, Jean-Yves Assayas, Michka (Préfacier)
le Castor astral / Tombeau (Paris).
ISBN : 9782859203344 ; 11,05 € ; 01/11/1998 ; 150 p. ; Broché
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (2)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Le complexe d'Oedipe
Critique de Djiss14 (, Inscrite le 20 avril 2013, 68 ans) - 20 avril 2013
Il a eu quelques soucis avec ses parents.. mais ces paroles n'étaient pas à prendre au premier degré.
Et c'est somme toute devenu "banal" ! "Nique ta mère"
Il était conscient de sa double personnalité et de sa violence.
L'alcool et les drogues y étaient aussi pour quelque chose.
C'était en quelque sorte programmé puisqu'il recherchait le "dérèglement des sens" comme le préconisait son alter ego Arthur Rimbaud "Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. "
Il s'agit d'arriver à l'inconnu. Les souffrances sont énormes.
Ce dérèglement et cette souffrance ne les connaissait-il pas depuis son enfance ?
Un génie torturé
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 21 août 2008
Il suffit d'écouter "The End" pour se rendre compte de la folie de cet homme : 'Father ? Yes, son ? I want to kill you. Mother ? I want to fu** you'.
Forums: Jim Morrison
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Jim Morrison".