Anna Karénine de Léon Tolstoï
Anna Karénine de Léon Tolstoï
( Anna Karenina)
( Anna Karenina)
Catégorie(s) : Littérature => Russe
Critiqué par Rikiki, le 30 octobre 2001
(Bruxelles, Inscrite le 15 novembre 2000, 110 ans)
Critiqué par Rikiki, le 30 octobre 2001
(Bruxelles, Inscrite le 15 novembre 2000, 110 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 44 avis)
Cote pondérée : (370ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 34 927 (depuis Novembre 2007)
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Magnifique
Anna Karénine est le chef-d'œuvre de Léon Tolstoï. C'est l'histoire de l'épouse d'une personnalité très en vue à Moscou. Elle s'éprend du capitaine Vronsky. Les amants voyagent en Italie.
A leur retour, Anna est mise au ban de la société. Il lui est interdit de revoir son petit garçon qu'elle aime beaucoup. Un stratagème imaginé par sa cousine lui permet de le revoir quelques instants. Remarquable pour ses portraits psychologiques, ce roman se termine par un drame.
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Les éditions
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Anna Karénine [Texte imprimé] Tolstoï préf. de Louis Pauwels trad. et notes d'Henri Mongault dossier d'"Anne Karénine"présenté et trad. par Sylvie Lunau
de Tolstoï, Léon Pauwels, Louis (Préfacier) Luneau, Sylvie (Editeur scientifique) Mongault, Henri (Traducteur)
Gallimard / Classique
ISBN : 9782070392520 ; 12,30 € ; 13/10/1994 ; 928 p. ; Poche -
Anna Karénine [Texte imprimé] Léon Tolstoï préf. d'André Maurois comment. de Marie Sémon
de Tolstoï, Léon Maurois, André (Préfacier) Sémon, Marie (Editeur scientifique)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253098386 ; 9,90 € ; 28/05/1997 ; 1024 p. ; Poche -
Anna Karénine [Texte imprimé] Léon Tolstoï trad. par Sylvie Luneau préf., notes, bibliogr., chronologie par Michel Cadot
de Tolstoï, Léon Cadot, Michel (Editeur scientifique) Luneau, Sylvie (Traducteur)
Flammarion / G.F..
ISBN : 9782080704955 ; 8,50 € ; 04/01/1999 ; 571 p. ; Poche -
Anna Karénine, tome 2
de Tolstoï, Léon Cadot, Michel (Autre) Luneau, Sylvie (Traducteur)
Flammarion
ISBN : 9782080704962 ; 8,50 € ; 04/01/1999 ; 476 p. ; Poche -
-
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Les critiques éclairs (43)
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Pauvre Anna !
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 25 septembre 2023
Les deux personnages principaux sont Anna épouse Karenine et Lévine.
Anna est une femme d'une grande beauté et d'une classe époustouflante. Avec son mari elle s'ennuie car la passion entre eux a déserté depuis longtemps. Elle tombe en amour pour un autre homme, le comte Alexeï Kirillovitch Vronsky.
Son mari apprend vite l'infidélité de son épouse et l'enjoint de choisir entre lui et l'amant. Elle choisit l'amant, abandonne son petit garçon au soin du père qui a tous les droits sur lui.
La bonne société boycotte Anna qui se retranche dans l'amour jaloux et passionnel de Vronsky. Mais la passion est toujours (ou presque) un diamant qui perd de son éclat. L'amant s'absente trop souvent et Anna souffre d'une solitude insupportable.
La punition que Tolstoï infligera à La belle Anna est terrible et cela a un caractère étonnant. Lui qui fut excommunié de l'Eglise orthodoxe russe. Il se disait nihiliste, puis devint une espèce d'anarchiste chrétien.
Alors pourquoi une telle sévérité alors que le pardon doit être la règle ?
La réponse est claire... il faut plaire au lecteur !
Et Lévine ? l'autre côté du miroir de Madame Karénine. Ce terrien timide, qui se cherche et essaie de croire en Dieu désespérément. Celui-là même qui clôturera le roman par ce paragraphe :
" Je sentirai toujours une barrière entre le sanctuaire de mon âme et l’âme des autres, même celle de ma femme ; je rendrai toujours celle-ci responsable de mes terreurs pour m’en repentir aussitôt. Je continuerai à prier, sans pouvoir m’expliquer pourquoi je prie, mais ma vie intérieure a conquis sa liberté ; elle ne sera plus à la merci des événements, et chaque minute de mon existence aura un sens incontestable et profond, qu’il sera en mon pouvoir d’imprimer chacune de mes actions : celui du bien."
liste des personnages et leur implication dans le roman
Anna Arkadievna Karénine
Une belle femme mariée aristocratique de Saint-Pétersbourg dont la poursuite de l'amour et de l'honnêteté émotionnelle la rend. un exclu de la société. L'adultère d'Anna la catapulte. dans l'exil social, la misère et finalement le suicide. Anna est une belle. personne dans tous les sens: intelligente et instruite, elle lit avec voracité, écrit des livres pour enfants et montre une capacité innée à apprécier. de l'art. Physiquement ravissante mais réservée avec goût, elle capture. l'attention de pratiquement tout le monde dans la haute société. Anna croit. dans l'amour, non seulement l'amour romantique, mais aussi l'amour familial et l'amitié. eh bien, comme on le voit par son dévouement à son fils, ses fervents efforts. pour réconcilier Stiva et Dolly Oblonsky dans leurs problèmes conjugaux, et son accueil chaleureux de Dolly dans sa maison de campagne. Anna n'a horreur de rien. plus que de la falsification, et elle en vient à considérer son mari, Karénine, comme l'incarnation même de la fausse convention sans émotion. elle méprise.
Alexeï Alexandrovitch Karénine
Le mari d'Anna, un ministre de haut rang du gouvernement. et l'un des hommes les plus importants de Saint-Pétersbourg. Karénine l'est. formel et lié par le devoir. Il est intimidé par les conventions sociales et constamment. présente une façade sans faille d'un homme cultivé et capable. Là. est quelque chose de vide à propos de presque tout ce que Karénine fait dans le roman, cependant: il lit de la poésie mais n'a pas de sentiments poétiques, il lit le monde. l'histoire, mais semble remarquablement étroit d'esprit. Il ne peut pas être accusé. d'être un mari ou un père pauvre, mais il montre peu de tendresse. envers sa femme, Anna, ou son fils, Seryozha. Il remplit cette famille. rôles qu'il accomplit d'autres tâches sur sa liste d'obligations sociales. celui de Karénine. la motivation principale dans sa carrière et sa vie personnelle est l'auto-préservation. Quand il pardonne à Anna de manière inattendue ce qu'il croit être elle. sur son lit de mort, nous voyons un soupçon d'une Karénine plus profonde prête à émerger. En fin de compte, cependant, le bureaucrate fade reste le seul Karénine que nous connaissons.
Alexeï Kirillovitch Vronsky
Un officier militaire riche et fringant dont l'amour. car Anna la pousse à abandonner son mari et son fils. Vronsky est passionné. et attentionné envers Anna mais clairement déçu lorsque leur liaison oblige. lui d'abandonner ses rêves d'avancement professionnel. Vronsky, que Tolstoï. à l'origine modelé sur les héros romantiques d'une époque plus ancienne de la littérature, a quelque chose du solitaire idéaliste en lui. Pourtant, il y a une obscurité. place au cœur de sa personnalité, comme si Tolstoï refusait de se laisser faire. nous approchons trop de la vraie nature de Vronsky. En effet, Tolstoï donne. nous a beaucoup moins accès aux pensées de Vronsky qu'à d'autres personnages majeurs. dans le roman. Nous ne pouvons jamais tout à fait oublier les premiers jilting de Vronsky. de Kitty Shcherbatskaya, et nous nous demandons s'il se sent coupable. faillit ruiner sa vie. Même ainsi, Vronsky est plus saint que démoniaque. à la fin du roman, et son traitement d'Anna est impeccable, même si ses sentiments envers elle se refroidissent un peu.
Konstantin Dmitrich Levin
Un propriétaire terrien socialement maladroit mais généreux. qui, avec Anna, est la co-protagoniste du roman. Tandis que. La poursuite de l'amour d'Anna se termine par une tragédie, la longue cour de Levin. Kitty Shcherbatskaya se termine finalement par un mariage heureux. Lévine. est intellectuel et philosophique mais applique sa pensée à la pratique. des questions telles que l'agriculture. Il se veut sincère et productif. dans tout ce qu'il fait, et démissionne de son poste dans le gouvernement local. parce qu'il le considère comme inutile et bureaucratique. Levin est une figure de proue. dans le roman de Tolstoï lui-même, qui a modelé Levin et Kitty. la cour sur son propre mariage. La déclaration de foi de Levin au. La fin du roman résume les propres convictions de Tolstoï, marquant le début. de la phase profondément religieuse de la vie de Tolstoï qui suivit la sienne. achèvement de Anna Karénine.
Ekaterina Alexandrovna Shcherbatskaya. (Minou)
Une belle jeune femme qui. est courtisé par Levin et Vronsky, et qui se marie finalement. Lévine. Inspiré de la vraie femme de Tolstoï, Kitty est sensible et. peut-être un peu surprotégé, choqué par certaines des réalités crues. de la vie, comme nous le voyons dans sa réponse horrifiée au privé de Levin. agendas. Mais malgré son indifférence aux questions intellectuelles, Kitty. fait preuve d'un grand courage et d'une grande compassion face à la mort quand. prendre soin du frère mourant de Levin, Nikolai.
Stepan Arkadyich Oblonsky (Stiva)
Le frère d'Anna, un aristocrate épris de plaisir et. fonctionnaire mineur du gouvernement dont la liaison avec la gouvernante de ses enfants a failli. détruit son mariage. Stiva et Anna partagent une tendance commune à. placez l'épanouissement personnel au-dessus des devoirs sociaux. Stiva est incorrigible, issu de sa liaison avec la gouvernante, dont sa femme, Dolly, honorablement. pardonne - à une liaison avec une ballerine. Pour Tolstoï, la morale de Stiva. le laxisme symbolise les corruptions de la vie des grandes villes de Saint-Pétersbourg. et contraste avec la puissante conscience morale de Levin. Cependant, malgré ses transgressions, l'affable Stiva est un personnage difficile. mépriser.
Darya Alexandrovna Oblonskaya (Dolly)
La femme de Stiva et la sœur aînée de Kitty. Dolly en est une. des rares personnes qui se comportent gentiment envers Anna après sa liaison. devient publique. La réponse sympathique de Dolly à la situation d'Anna. et son admiration prudente pour la tentative d'Anna de vivre pleinement sa vie. faire allusion aux aspects positifs de l'expérience d'Anna. Bien connu. avec les difficultés du mariage et de la maternité, Dolly est plus que. quelqu'un d'autre dans le roman, en mesure d'apprécier ce qu'Anna. a laissé derrière en partant avec Vronsky. Le roman s'ouvre sur le. révélation douloureuse que le mari de Dolly l'a trahie, elle et elle. conscience encore plus douloureuse qu'il n'est pas très repentant.
Sergueï Alexeïch Karénine (Seryozha)
Le jeune fils de Karénine et Anna. Seryozha est un bon enfant. garçon, mais son père le traite froidement après avoir appris la liaison d'Anna. Anna montre sa dévotion à Seryozha quand elle risque tout. se faufiler dans la maison Karénine simplement pour apporter des cadeaux d'anniversaire. à son fils.
Nikolaï Dmitrich Levine
Le frère maigre et maigre de Levin. Le libre penseur Nikolaï. est en grande partie éloigné de ses frères, mais au cours de la. roman, il commence à passer plus de temps avec Levin. Nikolai est le représentant de. pensée sociale libérale chez certains intellectuels russes de la. période; sa petite amie prostituée réformée, Marya Nikolaevna, l'est. preuve vivante de son point de vue non conventionnel et radicalement démocratique.
Sergueï Ivanovitch Koznychev
Le demi-frère de Levin, un intellectuel et écrivain célèbre. dont la pensée Levin a du mal à suivre. Koznyshev incarne. l'intellectualisme froid et est incapable d'embrasser la plénitude de la vie, comme on le voit quand il ne peut se résoudre à proposer à Varenka.
Agafya Mikhaïlovna
L'ancienne infirmière de Levin, maintenant sa gouvernante de confiance.
Comtesse Vronsky
La mère critique de Vronsky.
Alexandre Kirillovitch Vronsky
Le frère de Vronsky.
Varvara Vronsky
La femme d'Alexandre Vronsky.
Le prince Alexandre Dmitrievitch Shcherbatsky
Le père aristocrate pratique de Kitty, Dolly et Natalie. Le prince Shcherbatsky préfère Levin à Vronsky comme a. mari potentiel pour Kitty.
Princesse Shcherbatskaya
Kitty, Dolly et la mère de Natalie. La princesse Shcherbatskaya. exhorte initialement Kitty à favoriser Vronsky plutôt que Levin en tant que prétendant.
Comtesse Lydia Ivanovna
Une femme moralement intègre qui est d'abord l'amie d'Anna. et plus tard son critique le plus féroce. Hypocritement, la religieuse Lydia. Ivanovna ne peut pas se résoudre à pardonner ou même à parler au. "femme déchue" Anna. Lydia Ivanovna entretient un amour secret pour Karénine et l'incite à croire et à s'appuyer sur les médiums.
Elizaveta Fiodorovna Tverskaya (Betsy)
Un riche ami du cousin d'Anna et de Vronsky. Betsy a une réputation de vie sauvage et de lâcheté morale.
Marie Nikolaïevna
Une ancienne prostituée sauvée par Nikolai Levin, dont. compagne qu'elle devient.
Madame Stahl
Une femme invalide apparemment dévote que les Shcherbatsky rencontrent à la station thermale allemande. Madame Stahl apparaît juste et pieuse, mais Prince. Shcherbatsky et d'autres doutent de ses motivations.
Varvara Andreevna (Varenka)
Une jeune femme pure et généreuse qui devient Kitty's. ami au spa allemand. Varenka, qui est une protégée de Madame Stahl, a failli recevoir une demande en mariage de Koznyshev.
Yashvin
celui de Vronsky. ami sauvage de l'armée. Yashvin a une propension à perdre gros. sommes d'argent au jeu.
Nikolaï Ivanovitch Sviyazhsky
Un ami de Levin qui vit dans une province lointaine.
Fiodor Vassilievitch Katavasov
L'ami intellectuel de Levin depuis ses années d'université.
Vasenka Veslovski
Un homme jeune, agréable, un peu dandy que Stiva. amène à visiter Levin. Les attentions que Veslovsky prodigue à Kitty. rendre Levin jaloux.
Landau
UNE. Un médium français qui demande à Karénine de rejeter le plaidoyer d'Anna pour a. divorce.
Anna est une femme d'une grande beauté et d'une classe époustouflante. Avec son mari elle s'ennuie car la passion entre eux a déserté depuis longtemps. Elle tombe en amour pour un autre homme, le comte Alexeï Kirillovitch Vronsky.
Son mari apprend vite l'infidélité de son épouse et l'enjoint de choisir entre lui et l'amant. Elle choisit l'amant, abandonne son petit garçon au soin du père qui a tous les droits sur lui.
La bonne société boycotte Anna qui se retranche dans l'amour jaloux et passionnel de Vronsky. Mais la passion est toujours (ou presque) un diamant qui perd de son éclat. L'amant s'absente trop souvent et Anna souffre d'une solitude insupportable.
La punition que Tolstoï infligera à La belle Anna est terrible et cela a un caractère étonnant. Lui qui fut excommunié de l'Eglise orthodoxe russe. Il se disait nihiliste, puis devint une espèce d'anarchiste chrétien.
Alors pourquoi une telle sévérité alors que le pardon doit être la règle ?
La réponse est claire... il faut plaire au lecteur !
Et Lévine ? l'autre côté du miroir de Madame Karénine. Ce terrien timide, qui se cherche et essaie de croire en Dieu désespérément. Celui-là même qui clôturera le roman par ce paragraphe :
" Je sentirai toujours une barrière entre le sanctuaire de mon âme et l’âme des autres, même celle de ma femme ; je rendrai toujours celle-ci responsable de mes terreurs pour m’en repentir aussitôt. Je continuerai à prier, sans pouvoir m’expliquer pourquoi je prie, mais ma vie intérieure a conquis sa liberté ; elle ne sera plus à la merci des événements, et chaque minute de mon existence aura un sens incontestable et profond, qu’il sera en mon pouvoir d’imprimer chacune de mes actions : celui du bien."
liste des personnages et leur implication dans le roman
Anna Arkadievna Karénine
Une belle femme mariée aristocratique de Saint-Pétersbourg dont la poursuite de l'amour et de l'honnêteté émotionnelle la rend. un exclu de la société. L'adultère d'Anna la catapulte. dans l'exil social, la misère et finalement le suicide. Anna est une belle. personne dans tous les sens: intelligente et instruite, elle lit avec voracité, écrit des livres pour enfants et montre une capacité innée à apprécier. de l'art. Physiquement ravissante mais réservée avec goût, elle capture. l'attention de pratiquement tout le monde dans la haute société. Anna croit. dans l'amour, non seulement l'amour romantique, mais aussi l'amour familial et l'amitié. eh bien, comme on le voit par son dévouement à son fils, ses fervents efforts. pour réconcilier Stiva et Dolly Oblonsky dans leurs problèmes conjugaux, et son accueil chaleureux de Dolly dans sa maison de campagne. Anna n'a horreur de rien. plus que de la falsification, et elle en vient à considérer son mari, Karénine, comme l'incarnation même de la fausse convention sans émotion. elle méprise.
Alexeï Alexandrovitch Karénine
Le mari d'Anna, un ministre de haut rang du gouvernement. et l'un des hommes les plus importants de Saint-Pétersbourg. Karénine l'est. formel et lié par le devoir. Il est intimidé par les conventions sociales et constamment. présente une façade sans faille d'un homme cultivé et capable. Là. est quelque chose de vide à propos de presque tout ce que Karénine fait dans le roman, cependant: il lit de la poésie mais n'a pas de sentiments poétiques, il lit le monde. l'histoire, mais semble remarquablement étroit d'esprit. Il ne peut pas être accusé. d'être un mari ou un père pauvre, mais il montre peu de tendresse. envers sa femme, Anna, ou son fils, Seryozha. Il remplit cette famille. rôles qu'il accomplit d'autres tâches sur sa liste d'obligations sociales. celui de Karénine. la motivation principale dans sa carrière et sa vie personnelle est l'auto-préservation. Quand il pardonne à Anna de manière inattendue ce qu'il croit être elle. sur son lit de mort, nous voyons un soupçon d'une Karénine plus profonde prête à émerger. En fin de compte, cependant, le bureaucrate fade reste le seul Karénine que nous connaissons.
Alexeï Kirillovitch Vronsky
Un officier militaire riche et fringant dont l'amour. car Anna la pousse à abandonner son mari et son fils. Vronsky est passionné. et attentionné envers Anna mais clairement déçu lorsque leur liaison oblige. lui d'abandonner ses rêves d'avancement professionnel. Vronsky, que Tolstoï. à l'origine modelé sur les héros romantiques d'une époque plus ancienne de la littérature, a quelque chose du solitaire idéaliste en lui. Pourtant, il y a une obscurité. place au cœur de sa personnalité, comme si Tolstoï refusait de se laisser faire. nous approchons trop de la vraie nature de Vronsky. En effet, Tolstoï donne. nous a beaucoup moins accès aux pensées de Vronsky qu'à d'autres personnages majeurs. dans le roman. Nous ne pouvons jamais tout à fait oublier les premiers jilting de Vronsky. de Kitty Shcherbatskaya, et nous nous demandons s'il se sent coupable. faillit ruiner sa vie. Même ainsi, Vronsky est plus saint que démoniaque. à la fin du roman, et son traitement d'Anna est impeccable, même si ses sentiments envers elle se refroidissent un peu.
Konstantin Dmitrich Levin
Un propriétaire terrien socialement maladroit mais généreux. qui, avec Anna, est la co-protagoniste du roman. Tandis que. La poursuite de l'amour d'Anna se termine par une tragédie, la longue cour de Levin. Kitty Shcherbatskaya se termine finalement par un mariage heureux. Lévine. est intellectuel et philosophique mais applique sa pensée à la pratique. des questions telles que l'agriculture. Il se veut sincère et productif. dans tout ce qu'il fait, et démissionne de son poste dans le gouvernement local. parce qu'il le considère comme inutile et bureaucratique. Levin est une figure de proue. dans le roman de Tolstoï lui-même, qui a modelé Levin et Kitty. la cour sur son propre mariage. La déclaration de foi de Levin au. La fin du roman résume les propres convictions de Tolstoï, marquant le début. de la phase profondément religieuse de la vie de Tolstoï qui suivit la sienne. achèvement de Anna Karénine.
Ekaterina Alexandrovna Shcherbatskaya. (Minou)
Une belle jeune femme qui. est courtisé par Levin et Vronsky, et qui se marie finalement. Lévine. Inspiré de la vraie femme de Tolstoï, Kitty est sensible et. peut-être un peu surprotégé, choqué par certaines des réalités crues. de la vie, comme nous le voyons dans sa réponse horrifiée au privé de Levin. agendas. Mais malgré son indifférence aux questions intellectuelles, Kitty. fait preuve d'un grand courage et d'une grande compassion face à la mort quand. prendre soin du frère mourant de Levin, Nikolai.
Stepan Arkadyich Oblonsky (Stiva)
Le frère d'Anna, un aristocrate épris de plaisir et. fonctionnaire mineur du gouvernement dont la liaison avec la gouvernante de ses enfants a failli. détruit son mariage. Stiva et Anna partagent une tendance commune à. placez l'épanouissement personnel au-dessus des devoirs sociaux. Stiva est incorrigible, issu de sa liaison avec la gouvernante, dont sa femme, Dolly, honorablement. pardonne - à une liaison avec une ballerine. Pour Tolstoï, la morale de Stiva. le laxisme symbolise les corruptions de la vie des grandes villes de Saint-Pétersbourg. et contraste avec la puissante conscience morale de Levin. Cependant, malgré ses transgressions, l'affable Stiva est un personnage difficile. mépriser.
Darya Alexandrovna Oblonskaya (Dolly)
La femme de Stiva et la sœur aînée de Kitty. Dolly en est une. des rares personnes qui se comportent gentiment envers Anna après sa liaison. devient publique. La réponse sympathique de Dolly à la situation d'Anna. et son admiration prudente pour la tentative d'Anna de vivre pleinement sa vie. faire allusion aux aspects positifs de l'expérience d'Anna. Bien connu. avec les difficultés du mariage et de la maternité, Dolly est plus que. quelqu'un d'autre dans le roman, en mesure d'apprécier ce qu'Anna. a laissé derrière en partant avec Vronsky. Le roman s'ouvre sur le. révélation douloureuse que le mari de Dolly l'a trahie, elle et elle. conscience encore plus douloureuse qu'il n'est pas très repentant.
Sergueï Alexeïch Karénine (Seryozha)
Le jeune fils de Karénine et Anna. Seryozha est un bon enfant. garçon, mais son père le traite froidement après avoir appris la liaison d'Anna. Anna montre sa dévotion à Seryozha quand elle risque tout. se faufiler dans la maison Karénine simplement pour apporter des cadeaux d'anniversaire. à son fils.
Nikolaï Dmitrich Levine
Le frère maigre et maigre de Levin. Le libre penseur Nikolaï. est en grande partie éloigné de ses frères, mais au cours de la. roman, il commence à passer plus de temps avec Levin. Nikolai est le représentant de. pensée sociale libérale chez certains intellectuels russes de la. période; sa petite amie prostituée réformée, Marya Nikolaevna, l'est. preuve vivante de son point de vue non conventionnel et radicalement démocratique.
Sergueï Ivanovitch Koznychev
Le demi-frère de Levin, un intellectuel et écrivain célèbre. dont la pensée Levin a du mal à suivre. Koznyshev incarne. l'intellectualisme froid et est incapable d'embrasser la plénitude de la vie, comme on le voit quand il ne peut se résoudre à proposer à Varenka.
Agafya Mikhaïlovna
L'ancienne infirmière de Levin, maintenant sa gouvernante de confiance.
Comtesse Vronsky
La mère critique de Vronsky.
Alexandre Kirillovitch Vronsky
Le frère de Vronsky.
Varvara Vronsky
La femme d'Alexandre Vronsky.
Le prince Alexandre Dmitrievitch Shcherbatsky
Le père aristocrate pratique de Kitty, Dolly et Natalie. Le prince Shcherbatsky préfère Levin à Vronsky comme a. mari potentiel pour Kitty.
Princesse Shcherbatskaya
Kitty, Dolly et la mère de Natalie. La princesse Shcherbatskaya. exhorte initialement Kitty à favoriser Vronsky plutôt que Levin en tant que prétendant.
Comtesse Lydia Ivanovna
Une femme moralement intègre qui est d'abord l'amie d'Anna. et plus tard son critique le plus féroce. Hypocritement, la religieuse Lydia. Ivanovna ne peut pas se résoudre à pardonner ou même à parler au. "femme déchue" Anna. Lydia Ivanovna entretient un amour secret pour Karénine et l'incite à croire et à s'appuyer sur les médiums.
Elizaveta Fiodorovna Tverskaya (Betsy)
Un riche ami du cousin d'Anna et de Vronsky. Betsy a une réputation de vie sauvage et de lâcheté morale.
Marie Nikolaïevna
Une ancienne prostituée sauvée par Nikolai Levin, dont. compagne qu'elle devient.
Madame Stahl
Une femme invalide apparemment dévote que les Shcherbatsky rencontrent à la station thermale allemande. Madame Stahl apparaît juste et pieuse, mais Prince. Shcherbatsky et d'autres doutent de ses motivations.
Varvara Andreevna (Varenka)
Une jeune femme pure et généreuse qui devient Kitty's. ami au spa allemand. Varenka, qui est une protégée de Madame Stahl, a failli recevoir une demande en mariage de Koznyshev.
Yashvin
celui de Vronsky. ami sauvage de l'armée. Yashvin a une propension à perdre gros. sommes d'argent au jeu.
Nikolaï Ivanovitch Sviyazhsky
Un ami de Levin qui vit dans une province lointaine.
Fiodor Vassilievitch Katavasov
L'ami intellectuel de Levin depuis ses années d'université.
Vasenka Veslovski
Un homme jeune, agréable, un peu dandy que Stiva. amène à visiter Levin. Les attentions que Veslovsky prodigue à Kitty. rendre Levin jaloux.
Landau
UNE. Un médium français qui demande à Karénine de rejeter le plaidoyer d'Anna pour a. divorce.
Mi-figue, mi-raisin
Critique de Lolo26 (ROMANS SUR ISERE, Inscrit le 16 novembre 2016, 57 ans) - 8 mars 2022
Première découverte d’un auteur russe et une impression mi-figue, mi-raisin m’a habité lorsque la lecture de ce long roman s’est achevée.
La qualité de l’écriture est là ; en tout cas la traduction la met en valeur sans nul doute.
Pour le reste, j’ai trouvé que ces histoires dans un contexte historique et social fin XIX siècle manquaient d’épaisseur et de crédibilité. J’ai trouvé les personnages trop caricaturaux, à des degrés divers peut-être, pour qu’une empreinte de réalisme et de vérité se pose sur chacun d’eux. J’ai eu du mal à me mettre dans les dispositions de certains d’entre eux. Le seul à la limite qui m’a paru crédible dans ses postures, ses positions et ses discours est le mari d’Anna : Alexis Alexandrovitch Karénine. Tolstoï l’a revêtu d’un drap de dignité et de cohérence qui m’a semblé pour le coup correspondre à une sensibilité humaine non sujette à une fiction romanesque.
Le reste, c’est-à-dire dans l’ébauche des différents personnages, principaux s’entend, cela manquait de relief au sens de crédibilité, d’identification à leurs psychologies, personnalités.
J’aurais dû le lire plus tôt, durant mes jeunes années. L’existence, et en cela je rejoins le regard que porte Tolstoï sur celle-ci, m’a enlevé cette naïve projection sur ces héros de roman.
La qualité de l’écriture est là ; en tout cas la traduction la met en valeur sans nul doute.
Pour le reste, j’ai trouvé que ces histoires dans un contexte historique et social fin XIX siècle manquaient d’épaisseur et de crédibilité. J’ai trouvé les personnages trop caricaturaux, à des degrés divers peut-être, pour qu’une empreinte de réalisme et de vérité se pose sur chacun d’eux. J’ai eu du mal à me mettre dans les dispositions de certains d’entre eux. Le seul à la limite qui m’a paru crédible dans ses postures, ses positions et ses discours est le mari d’Anna : Alexis Alexandrovitch Karénine. Tolstoï l’a revêtu d’un drap de dignité et de cohérence qui m’a semblé pour le coup correspondre à une sensibilité humaine non sujette à une fiction romanesque.
Le reste, c’est-à-dire dans l’ébauche des différents personnages, principaux s’entend, cela manquait de relief au sens de crédibilité, d’identification à leurs psychologies, personnalités.
J’aurais dû le lire plus tôt, durant mes jeunes années. L’existence, et en cela je rejoins le regard que porte Tolstoï sur celle-ci, m’a enlevé cette naïve projection sur ces héros de roman.
Ah ! l'Amour !
Critique de Cyclo (Bordeaux, Inscrit le 18 avril 2008, 78 ans) - 7 juin 2020
Il m'a fallu aller en Russie pour lire ce livre, que j'ai vu maintes fois ma grand-mère lire et relire. Je l'ai lu dans l'avion, à l'hôtel, sur des bancs publics, l'ai achevé dans le train qui me ramenait chez moi.
Roman d'amour, dis-je. Les chapitres sont très brefs, c'est presque une succession de petits tableaux, où le sens de l'observation de l'auteur fait mouche à tout coup, qu'il s'agisse d'une dispute conjugale (et il y en a souvent), de la description d'un bal ou d'une soirée aristocratique, d'une soirée au théâtre, des courses de chevaux, d'un mariage, d'une partie de chasse, d'une rencontre avec des paysans, d'un accouchement, de la mort aussi. Car ce grand roman d'amour est un roman où la mort rôde, où le héros, Lévine (reflet de l'auteur) s'interroge sur la vie dans une recherche tourmentée (il voit son frère mourir de tuberculose). L'auteur semble opposer le côté factice de la vie dans les villes (la société de Moscou et de Petersbourg, les bals, les courses, la frénésie de consommation, les clubs, les beuveries, les médisances, l'arrivisme) à la vie élémentaire et finalement plus saine que l'on trouve en s'activant à la campagne. Les scènes campagnardes rayonnent d'ailleurs de lumière, de senteurs, de couleurs, de petits bruits, superbement mis en scène. On sent du vécu là-derrière. Et c'est bien dans sa campagne que Lévine va trouver non pas une réponse à son questionnement sur le sens de la vie, mais des réponses possibles, une lumière qui va l'illuminer, et tout simplement en discutant avec un paysan. Et je comprends pourquoi mon ami l'écrivain et paysan Marius Noguès appelait Tolstoï "le paysan" (in" "Contes de ma lampe à pétrole", Plein chant, 1984).
C'est sans doute ce qui manque à Anna, autre grand caractère du livre : cette femme moderne, qui a envie de vivre (et que son mari enfonce dans l'obscurité et dans une vie terne), ne trouve finalement pas de sens à ce qui lui arrive. Elle vit dans un monde dominé par les hommes, où elle ne peut triompher que par les apparences, le luxe, la beauté, les mondanités, le raffinement, ce qui entraîne au bout du compte sa défaite morale. Car, semble nous dire l'auteur, mais sans appuyer (Anna Karénine n'a rien d'un roman à thèse ni d'un débat d'idées), l'être humain peut parvenir à une véritable communion avec ses semblables que par une sorte de spiritualité qui permet de comprendre les vraies exigences de la vie, qui sont la solidarité entre les hommes.
Ici, avec sa grâce habituelle, Tolstoï nous montre les sentiments complexes d'une société en plein désarroi, en plein tourbillon : on passe au fil des chapitres de la ville à la campagne (arrivée du printemps : "Les vaches, dont le poil ne repoussait qu'irrégulièrement et montrait ça et là des places nues, meuglèrent dans les pacages ; autour des brebis bêlantes qui commençaient à perdre leur toison, les agneaux gambadèrent gauchement ; les gamins couraient le long des sentiers humides, où s'imprimait la trace de leurs pieds nus ; le caquetage des femmes occupées à blanchir leur toile s'éleva autour de l'étang, tandis que de toutes parts retentissait la hache des paysans réparant herses et araires. Le printemps était vraiment venu") ou à l'étranger, d'un couple à un autre, de la politique à la religion ("la raison ne peut me prescrire d'aimer mon prochain, car ce précepte n'est pas raisonnable"), de l'agriculture aux choses militaires, de l'amour à la haine, de l'honneur au déshonneur, du bonheur au malheur ("Les familles heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon"), de la vie à la mort (quand son frère meurt, Lévine se fait les réflexions suivantes : "Et qu'était au juste cette mort inexorable ? il ne le savait pas, il n'y avait jamais songé, il n'avait jamais eu le courage de se le demander").
Quant à l'art de Tolstoï, il est ici souverain. Les dialogues nombreux ne sont là que pour faire avancer l'action et évoluer les personnages. Les préoccupations morales et religieuses de l'auteur sont parfaitement intégrées dans le cours du roman qui, de ce fait, devient un long fleuve harmonieux. Les intrigues sont nouées avec une maestria incomparable que sans doute une relecture permettrait d'apprécier pleinement. L'auteur aime ses personnages, avec leurs qualités et – surtout – leurs défauts. Car la vie est là dans sa vérité ou plutôt ses vérités contradictoires : Anna n'est pas forcément une femme perdue, Karénine pas seulement un hypocrite bigot, Vronski est aussi bien héroïque que frivole, Lévine et Kitty ne sont pas seulement des statues exemplaires. Il nous donne une leçon de vie : "– C'est peut-être parce que j'apprécie ce que je possède et ne désire pas trop vivement ce que n'ai point", répond Lévine à son beau-frère qui lui avait dit : "– Tu es heureux !" Et la fin du livre, que l'éditeur refusa pourtant, ouvre de belles perspectives sur la justification de la vie.
Je comprends pourquoi ma grand-mère, qui aimait la vie, a tant aimé ce livre. Encore un livre pour lecteurs pas pressés, pas obnubilés par les nouvelles technologies...
Roman d'amour, dis-je. Les chapitres sont très brefs, c'est presque une succession de petits tableaux, où le sens de l'observation de l'auteur fait mouche à tout coup, qu'il s'agisse d'une dispute conjugale (et il y en a souvent), de la description d'un bal ou d'une soirée aristocratique, d'une soirée au théâtre, des courses de chevaux, d'un mariage, d'une partie de chasse, d'une rencontre avec des paysans, d'un accouchement, de la mort aussi. Car ce grand roman d'amour est un roman où la mort rôde, où le héros, Lévine (reflet de l'auteur) s'interroge sur la vie dans une recherche tourmentée (il voit son frère mourir de tuberculose). L'auteur semble opposer le côté factice de la vie dans les villes (la société de Moscou et de Petersbourg, les bals, les courses, la frénésie de consommation, les clubs, les beuveries, les médisances, l'arrivisme) à la vie élémentaire et finalement plus saine que l'on trouve en s'activant à la campagne. Les scènes campagnardes rayonnent d'ailleurs de lumière, de senteurs, de couleurs, de petits bruits, superbement mis en scène. On sent du vécu là-derrière. Et c'est bien dans sa campagne que Lévine va trouver non pas une réponse à son questionnement sur le sens de la vie, mais des réponses possibles, une lumière qui va l'illuminer, et tout simplement en discutant avec un paysan. Et je comprends pourquoi mon ami l'écrivain et paysan Marius Noguès appelait Tolstoï "le paysan" (in" "Contes de ma lampe à pétrole", Plein chant, 1984).
C'est sans doute ce qui manque à Anna, autre grand caractère du livre : cette femme moderne, qui a envie de vivre (et que son mari enfonce dans l'obscurité et dans une vie terne), ne trouve finalement pas de sens à ce qui lui arrive. Elle vit dans un monde dominé par les hommes, où elle ne peut triompher que par les apparences, le luxe, la beauté, les mondanités, le raffinement, ce qui entraîne au bout du compte sa défaite morale. Car, semble nous dire l'auteur, mais sans appuyer (Anna Karénine n'a rien d'un roman à thèse ni d'un débat d'idées), l'être humain peut parvenir à une véritable communion avec ses semblables que par une sorte de spiritualité qui permet de comprendre les vraies exigences de la vie, qui sont la solidarité entre les hommes.
Ici, avec sa grâce habituelle, Tolstoï nous montre les sentiments complexes d'une société en plein désarroi, en plein tourbillon : on passe au fil des chapitres de la ville à la campagne (arrivée du printemps : "Les vaches, dont le poil ne repoussait qu'irrégulièrement et montrait ça et là des places nues, meuglèrent dans les pacages ; autour des brebis bêlantes qui commençaient à perdre leur toison, les agneaux gambadèrent gauchement ; les gamins couraient le long des sentiers humides, où s'imprimait la trace de leurs pieds nus ; le caquetage des femmes occupées à blanchir leur toile s'éleva autour de l'étang, tandis que de toutes parts retentissait la hache des paysans réparant herses et araires. Le printemps était vraiment venu") ou à l'étranger, d'un couple à un autre, de la politique à la religion ("la raison ne peut me prescrire d'aimer mon prochain, car ce précepte n'est pas raisonnable"), de l'agriculture aux choses militaires, de l'amour à la haine, de l'honneur au déshonneur, du bonheur au malheur ("Les familles heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon"), de la vie à la mort (quand son frère meurt, Lévine se fait les réflexions suivantes : "Et qu'était au juste cette mort inexorable ? il ne le savait pas, il n'y avait jamais songé, il n'avait jamais eu le courage de se le demander").
Quant à l'art de Tolstoï, il est ici souverain. Les dialogues nombreux ne sont là que pour faire avancer l'action et évoluer les personnages. Les préoccupations morales et religieuses de l'auteur sont parfaitement intégrées dans le cours du roman qui, de ce fait, devient un long fleuve harmonieux. Les intrigues sont nouées avec une maestria incomparable que sans doute une relecture permettrait d'apprécier pleinement. L'auteur aime ses personnages, avec leurs qualités et – surtout – leurs défauts. Car la vie est là dans sa vérité ou plutôt ses vérités contradictoires : Anna n'est pas forcément une femme perdue, Karénine pas seulement un hypocrite bigot, Vronski est aussi bien héroïque que frivole, Lévine et Kitty ne sont pas seulement des statues exemplaires. Il nous donne une leçon de vie : "– C'est peut-être parce que j'apprécie ce que je possède et ne désire pas trop vivement ce que n'ai point", répond Lévine à son beau-frère qui lui avait dit : "– Tu es heureux !" Et la fin du livre, que l'éditeur refusa pourtant, ouvre de belles perspectives sur la justification de la vie.
Je comprends pourquoi ma grand-mère, qui aimait la vie, a tant aimé ce livre. Encore un livre pour lecteurs pas pressés, pas obnubilés par les nouvelles technologies...
Long, mais bon!
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 18 décembre 2018
C'est la deuxième fois que je lis Anna Karénine, c'est un roman que j'aime beaucoup car il parle de passion amoureuse et de la société russe. Par contre, je suis d'accord avec de nombreuses critiques, il faut s'accrocher et ne pas se lancer dans la lecture quand on n'est pas disponible. J'ai regretté quelques longueurs à la fin, après la mort d'Anna Tolstoï aurait pu s'arrêter, la suite n'est pas très utile.
C'est quand même un grand chef d'oeuvre, mais je préfère Guerre et paix du même auteur.
C'est quand même un grand chef d'oeuvre, mais je préfère Guerre et paix du même auteur.
LE chef d'oeuvre de la littérature russe ?
Critique de Anna Karénine (, Inscrit le 1 novembre 2014, 60 ans) - 1 novembre 2014
A part peut-être Crime et châtiment, je ne connais pas de roman russe qui concurrence Anna Karénine. Mais il faut dire que je n'ai pas tout lu !
Roman admirable, mais je me suis amusé à lire dans deux traductions françaises la rencontre d'Anna et de Vronski dans le train. Deux traductions assez différentes, qui laissent voir à quel point la littérature n'est finalement jamais vraiment accessible autrement que dans la langue de l'auteur.
Et pourtant, pour ceux qui ne connaissent pas, il faut lire Anna Karénine toutes affaires cessantes. Je suis désolé pour Mademoiselle qu'elle soit passée à côté, et je me retrouve bien dans l'avis de Larissa, qui l'a lu à 26 ans alors que moi j'ai attendu d'en avoir 50 ! Mieux vaut tard que jamais.
Roman admirable, mais je me suis amusé à lire dans deux traductions françaises la rencontre d'Anna et de Vronski dans le train. Deux traductions assez différentes, qui laissent voir à quel point la littérature n'est finalement jamais vraiment accessible autrement que dans la langue de l'auteur.
Et pourtant, pour ceux qui ne connaissent pas, il faut lire Anna Karénine toutes affaires cessantes. Je suis désolé pour Mademoiselle qu'elle soit passée à côté, et je me retrouve bien dans l'avis de Larissa, qui l'a lu à 26 ans alors que moi j'ai attendu d'en avoir 50 ! Mieux vaut tard que jamais.
La télé réalité du XIXème siècle
Critique de Charlie (, Inscrite le 4 novembre 2013, 33 ans) - 4 novembre 2013
C'est un fait, tout le monde vénère Tolstoï. Je me demande même si ce goût, en France, pour cet auteur russe, n'est pas dû à un espèce de courant "in" qui consisterait à montrer au monde, que oui, on a réussi à lire 954 pages et même que c'est branché de lire un auteur russe.
Je l'ai lu, pour me sentir moins bête et essayer de comprendre tous mes amis qui vouent un culte sans borne à cet auteur.
Je ne me suis pas ennuyé. Anna Karénine, qui aurait pu tout aussi bien s'appeler Kitty Stcherbatskï, est un roman plein, plein de problèmes, de pleurs, de cris, de questionnements existentiels à deux francs, de la chasse, du blé, des soirées mondaines, des vieilles filles, des vieilles princesses, des plus jeunes, tout ça , tout ça.
Sur la forme, je ne sais pas si c'est ma traduction qui était épouvantable ou si c'est Tolstoï qui, je dois le dire, ne sait pas écrire, mais c'était infect.
Et sur le fond.... On ne peut pas blâmer le traducteur sur ce point. Anna Karénine est un mélange de Secret Story (Je t'aime, moi non, je pleure, moi aussi!), de L'amour et dans le pré (Ha Lévine!), de Qui veut épouser ma "fille"? (Kitty finira avec le paysan!) et sur la fin, je ne sais pour quelle raison, les témoins de Jéhovah se pointent.
Je pense que mon regard n'aurait probablement pas été le même si j'avais lu ce livre une génération avant, mais le fait est que pour moi, c'est de la télé-réalité, plutôt, du roman-réalité pur et dur. Un livre sans intérêt. Ce n'est pas le théâtre du monde, comme chez Balzac, ce n'est même pas naturaliste, c'est... je ne sais pas.
Il n'y a aucune bonne invention littéraire. Jusqu'au bout on nous fait croire que les personnages d'Anna et Kitty sont construites en doublon, ce qui n'est pas le cas: On ne sait rien de Kitty à part ce que Lévine en pense, elle semble totalement désincarnée et pourtant on vit son accouchement (WTF?). Alors que nous sommes (et c'est bien dommage) dans la tête d'Anna, un peu trop souvent à mon goût, une femme détruite qui balance entre fierté et passion (et bien , ma vieille, il t'en a fallu des pages et des pages!). Et cette même Anna, nous ne vivons pas son accouchement, seulement sa dépression post-partum (et on s'en serait passé). Finalement même la construction des personnages est gratuite.
Il en est de même pour Vronski, Karénine et Lévine. Si les personnages de Vronski et Karénine ne sont absolument pas crédibles, (surtout Karénine, tantôt dur comme du roc, tantôt pleurant comme un enfant, qui devient ensuite l'instrument de Lydie Ivanovna, incompréhensible!) leur psychologie est absolument ratée. Tolstoï ne devait pas beaucoup s'y connaître en psychanalytique pour créer une société de personnages bipolaires (un passe encore, mais plus d'une quinzaine!).
Le seul qui pourrait à la limite être intéressant est le personnage de Lévine, qui, à mon grand regret, même s'il avait matière à faire du bon, devient complètement inintéressant par sa personnalité paradoxale. C'est ce personnage qui nous détruit totalement la seule scène intéressante du roman, la seule qui aurait pu être profonde et vraie, la mort de Nicolas Lévine. Voilà ce qui aurait pu être la grande scène d'Anna Karénine, mais Lévine nous la spoile complètement par ses réflexions sur la mort.
Stepan Arkadiévitch, est finalement le seul véritable homme du roman. Un bon vivant, un homme à femmes, qui ne complique pas trop la vie, qui pour le coup, ne pense pas comme une gonzesse, et qui est ami avec tout le monde! (Pardon? il était censé être le personnage grossier et bête du roman??)
Tolstoï ne laisse aucune place à l'imagination, il nous dit tout, tout le temps, ce qui se passe dans la tête de tous les personnages. Aucun sous-entendu, aucune subtilité. Nous savons même lorsque les personnages mentent. Mais à quoi bon écrire un livre?
Quitte à lire du grotesque, je vous conseille Barbey d'Aurevilly, et puis c'est moins long.
Je l'ai lu, pour me sentir moins bête et essayer de comprendre tous mes amis qui vouent un culte sans borne à cet auteur.
Je ne me suis pas ennuyé. Anna Karénine, qui aurait pu tout aussi bien s'appeler Kitty Stcherbatskï, est un roman plein, plein de problèmes, de pleurs, de cris, de questionnements existentiels à deux francs, de la chasse, du blé, des soirées mondaines, des vieilles filles, des vieilles princesses, des plus jeunes, tout ça , tout ça.
Sur la forme, je ne sais pas si c'est ma traduction qui était épouvantable ou si c'est Tolstoï qui, je dois le dire, ne sait pas écrire, mais c'était infect.
Et sur le fond.... On ne peut pas blâmer le traducteur sur ce point. Anna Karénine est un mélange de Secret Story (Je t'aime, moi non, je pleure, moi aussi!), de L'amour et dans le pré (Ha Lévine!), de Qui veut épouser ma "fille"? (Kitty finira avec le paysan!) et sur la fin, je ne sais pour quelle raison, les témoins de Jéhovah se pointent.
Je pense que mon regard n'aurait probablement pas été le même si j'avais lu ce livre une génération avant, mais le fait est que pour moi, c'est de la télé-réalité, plutôt, du roman-réalité pur et dur. Un livre sans intérêt. Ce n'est pas le théâtre du monde, comme chez Balzac, ce n'est même pas naturaliste, c'est... je ne sais pas.
Il n'y a aucune bonne invention littéraire. Jusqu'au bout on nous fait croire que les personnages d'Anna et Kitty sont construites en doublon, ce qui n'est pas le cas: On ne sait rien de Kitty à part ce que Lévine en pense, elle semble totalement désincarnée et pourtant on vit son accouchement (WTF?). Alors que nous sommes (et c'est bien dommage) dans la tête d'Anna, un peu trop souvent à mon goût, une femme détruite qui balance entre fierté et passion (et bien , ma vieille, il t'en a fallu des pages et des pages!). Et cette même Anna, nous ne vivons pas son accouchement, seulement sa dépression post-partum (et on s'en serait passé). Finalement même la construction des personnages est gratuite.
Il en est de même pour Vronski, Karénine et Lévine. Si les personnages de Vronski et Karénine ne sont absolument pas crédibles, (surtout Karénine, tantôt dur comme du roc, tantôt pleurant comme un enfant, qui devient ensuite l'instrument de Lydie Ivanovna, incompréhensible!) leur psychologie est absolument ratée. Tolstoï ne devait pas beaucoup s'y connaître en psychanalytique pour créer une société de personnages bipolaires (un passe encore, mais plus d'une quinzaine!).
Le seul qui pourrait à la limite être intéressant est le personnage de Lévine, qui, à mon grand regret, même s'il avait matière à faire du bon, devient complètement inintéressant par sa personnalité paradoxale. C'est ce personnage qui nous détruit totalement la seule scène intéressante du roman, la seule qui aurait pu être profonde et vraie, la mort de Nicolas Lévine. Voilà ce qui aurait pu être la grande scène d'Anna Karénine, mais Lévine nous la spoile complètement par ses réflexions sur la mort.
Stepan Arkadiévitch, est finalement le seul véritable homme du roman. Un bon vivant, un homme à femmes, qui ne complique pas trop la vie, qui pour le coup, ne pense pas comme une gonzesse, et qui est ami avec tout le monde! (Pardon? il était censé être le personnage grossier et bête du roman??)
Tolstoï ne laisse aucune place à l'imagination, il nous dit tout, tout le temps, ce qui se passe dans la tête de tous les personnages. Aucun sous-entendu, aucune subtilité. Nous savons même lorsque les personnages mentent. Mais à quoi bon écrire un livre?
Quitte à lire du grotesque, je vous conseille Barbey d'Aurevilly, et puis c'est moins long.
l'amour rend fou
Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 18 août 2013
L'écriture est magnifique, la Russie y est décrite à merveille, mais... Anna m'a fatiguée par sa niaiserie, sa jalousie, sa folie, c'est une éternelle insatisfaite!
Mais j'avoue avoir adoré le reste, et surtout le couple de Levine et Kitty. Restent les descriptifs trop longs de la vie quotidienne russe de l'époque, qui sont intéressants à petites doses, mais n'ont pas d'impact sur le reste de l'histoire.
Mais j'avoue avoir adoré le reste, et surtout le couple de Levine et Kitty. Restent les descriptifs trop longs de la vie quotidienne russe de l'époque, qui sont intéressants à petites doses, mais n'ont pas d'impact sur le reste de l'histoire.
Foisonnant
Critique de Salocin (, Inscrit le 12 décembre 2012, 43 ans) - 30 juillet 2013
C'est un livre qui se mérite et dont l'épaisseur effraie alors même que la décision est prise d'affronter ce monument de la littérature russe.
Il faut avoir du temps libre ou au moins une certaine disposition d'esprit et de quiétude pour apprécier pleinement ce pavé qui m'a paru, première et principale critique, long, très long, trop long. Le fait que le roman ait été dévoilé progressivement, chapitre par chapitre, sous forme de feuilleton, et alors même que l'écriture n'était même pas encore achevée, a certainement contribué à étirer l'intrigue en longueur. Tolstoï était déjà parfaitement informé de la bonne réception par le public de son oeuvre alors même qu'il était encore en train de l'écrire. J'émets l'hypothèse qu'il a peut être voulu faire durer le plaisir un peu trop longtemps.
Il me vient également à l'esprit, alors même que je me ne nourris en ce moment de littérature russe, que, définitivement et sans conteste, et puisqu'il faut choisir entre les deux plus grands, Dostoïevski est bien au dessus. Je ne parlerai pas ici des idées ou de la pensée des deux auteurs, je me restreindrai à leur style littéraire : l'écriture de Dostoïevski est habitée, haletée, magique, folle, nerveuse et passionnée ; son écriture agit directement sur l'état psychologique du lecteur et peut provoquer successivement essoufflement, émerveillement, tension, malaise, admiration... Celle de Tostoï me semble beaucoup plus conventionnelle bien que d'un niveau sans égal : très précise, millimétrée même, la richesse du vocabulaire est impressionnante, la description des sentiments ou des actions également, mais tout ceci se fait au détriment d'une certaine fluidité, d'une spontanéité que j'aime apprécier lors de mes lectures.
Pour en revenir à Anna Karénine, le titre du roman m'apparait après coup curieux. Car le livre relate en réalité l'histoire de 3 couples forts différents : Levine et Kitty, Dolly et Stepan, et Anne et Vronsky. Histoire d'un amour fou, impossible, désespéré (Anna et Vronsky) mais en même temps tendre, raisonné, réfléchi (Levine et Kitty) , le livre met en lumière toutes les facettes possibles d'une relation sentimentale.
Mais le côté magistral de ce livre ne vient pas de cette intrigue sentimentale. Il s'agit d'un livre majeur car son ambition, largement atteinte, est plus large : il est un condensé de la vie humaine, mettant en scène toute les grandes étapes et les drames de la vie humaine : la naissance, l'amour, le mariage, l'adultère, le travail la maladie, la mort. Ces différents événements qui se succèdent au cours du roman sont à chaque fois relatées avec maestro par Tolstoï.
Le livre mêle aussi les réflexions profondes de Tolstoï sur le sens de la vie, l'émancipation des femmes, l'éducation des enfants, les bienfaits du travail de la terre...
Je ne sais pas si telle était l'intention de l'auteur mais Anna me laissera le souvenir d'une femme folle, totalement dépassée par l'excès de ses sentiments, bien loin de l'image que je m'étais fait d'elle en début de roman, lorsqu'elle rencontre Vronsky dans le train ou aussi quand elle danse la valse au cours du bal : elle était alors majestueuse, élégante, certaine de sa beauté, affirmée dans ses convictions, à l'écoute des autres. Le changement de perspective entre le début et la fin du livre est total : l'amour lui fera tourner la tête et Anne finira sous un train. Un suicide bien laid pour une femme belle, moderne et libre.
Il faut avoir du temps libre ou au moins une certaine disposition d'esprit et de quiétude pour apprécier pleinement ce pavé qui m'a paru, première et principale critique, long, très long, trop long. Le fait que le roman ait été dévoilé progressivement, chapitre par chapitre, sous forme de feuilleton, et alors même que l'écriture n'était même pas encore achevée, a certainement contribué à étirer l'intrigue en longueur. Tolstoï était déjà parfaitement informé de la bonne réception par le public de son oeuvre alors même qu'il était encore en train de l'écrire. J'émets l'hypothèse qu'il a peut être voulu faire durer le plaisir un peu trop longtemps.
Il me vient également à l'esprit, alors même que je me ne nourris en ce moment de littérature russe, que, définitivement et sans conteste, et puisqu'il faut choisir entre les deux plus grands, Dostoïevski est bien au dessus. Je ne parlerai pas ici des idées ou de la pensée des deux auteurs, je me restreindrai à leur style littéraire : l'écriture de Dostoïevski est habitée, haletée, magique, folle, nerveuse et passionnée ; son écriture agit directement sur l'état psychologique du lecteur et peut provoquer successivement essoufflement, émerveillement, tension, malaise, admiration... Celle de Tostoï me semble beaucoup plus conventionnelle bien que d'un niveau sans égal : très précise, millimétrée même, la richesse du vocabulaire est impressionnante, la description des sentiments ou des actions également, mais tout ceci se fait au détriment d'une certaine fluidité, d'une spontanéité que j'aime apprécier lors de mes lectures.
Pour en revenir à Anna Karénine, le titre du roman m'apparait après coup curieux. Car le livre relate en réalité l'histoire de 3 couples forts différents : Levine et Kitty, Dolly et Stepan, et Anne et Vronsky. Histoire d'un amour fou, impossible, désespéré (Anna et Vronsky) mais en même temps tendre, raisonné, réfléchi (Levine et Kitty) , le livre met en lumière toutes les facettes possibles d'une relation sentimentale.
Mais le côté magistral de ce livre ne vient pas de cette intrigue sentimentale. Il s'agit d'un livre majeur car son ambition, largement atteinte, est plus large : il est un condensé de la vie humaine, mettant en scène toute les grandes étapes et les drames de la vie humaine : la naissance, l'amour, le mariage, l'adultère, le travail la maladie, la mort. Ces différents événements qui se succèdent au cours du roman sont à chaque fois relatées avec maestro par Tolstoï.
Le livre mêle aussi les réflexions profondes de Tolstoï sur le sens de la vie, l'émancipation des femmes, l'éducation des enfants, les bienfaits du travail de la terre...
Je ne sais pas si telle était l'intention de l'auteur mais Anna me laissera le souvenir d'une femme folle, totalement dépassée par l'excès de ses sentiments, bien loin de l'image que je m'étais fait d'elle en début de roman, lorsqu'elle rencontre Vronsky dans le train ou aussi quand elle danse la valse au cours du bal : elle était alors majestueuse, élégante, certaine de sa beauté, affirmée dans ses convictions, à l'écoute des autres. Le changement de perspective entre le début et la fin du livre est total : l'amour lui fera tourner la tête et Anne finira sous un train. Un suicide bien laid pour une femme belle, moderne et libre.
Un de mes livres préférés
Critique de Sagittarius (Rouen, Inscrite le 29 juin 2013, 35 ans) - 29 juin 2013
J'avais commencé par Les Cosaques et j'avais adoré, alors juste après j'ai lu Anna Karénine.
Anna Karénine est le genre de livre dont on retarde la lecture pour ne pas arriver à la fin... J'ai adoré le style de l'auteur et les personnages. Lévine est mon préféré, emprunt de sagesse et de force, il contraste avec le reste des personnages. Anna est romanesque, Kitty touchante et les autres ont chacun des qualités, des vices, des faiblesses qui m'ont fait adorer ce livre. Je le relirai avec plaisir dans quelques années.
On m'avait que l'oeuvre de Tolstoï pouvait être "complexe" pour certains lecteurs, moi je n'ai éprouvé aucune difficulté à dévorer ce livre qui m'a fait rêver.
Anna Karénine est le genre de livre dont on retarde la lecture pour ne pas arriver à la fin... J'ai adoré le style de l'auteur et les personnages. Lévine est mon préféré, emprunt de sagesse et de force, il contraste avec le reste des personnages. Anna est romanesque, Kitty touchante et les autres ont chacun des qualités, des vices, des faiblesses qui m'ont fait adorer ce livre. Je le relirai avec plaisir dans quelques années.
On m'avait que l'oeuvre de Tolstoï pouvait être "complexe" pour certains lecteurs, moi je n'ai éprouvé aucune difficulté à dévorer ce livre qui m'a fait rêver.
Anna Karénine
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 17 janvier 2013
Après la lecture d'Anna Karénine et de Guerre et Paix, je me rends à l'évidence : Je ne suis pas un fan de Tolstoï. J'avais trouvé Guerre et Paix long et ennuyeux et j'avais seulement aimé les scènes de guerre. Pour Anna Karénine, je dois aussi dire que que je l'ai trouvé aussi long et ennuyant.
Pour tout dire, j'ai détesté le personnage d'Anna. S'il y a bien un défaut que je ne peux endurer, c'est la jalousie. Anna est une femme qui carbure à la passion et, malheureusement pour moi, à la jalousie. Une chance qu'il y avait aussi le personnage de Lévine car je ne me serais jamais rendu à la fin. J'ai trouvé qu'il était le seul personnage normal du roman.
Malgré que je n'ait pas aimé, ce roman est quand même bien écrit et semble plaire à la majorité.
Pour tout dire, j'ai détesté le personnage d'Anna. S'il y a bien un défaut que je ne peux endurer, c'est la jalousie. Anna est une femme qui carbure à la passion et, malheureusement pour moi, à la jalousie. Une chance qu'il y avait aussi le personnage de Lévine car je ne me serais jamais rendu à la fin. J'ai trouvé qu'il était le seul personnage normal du roman.
Malgré que je n'ait pas aimé, ce roman est quand même bien écrit et semble plaire à la majorité.
un roman suprême.
Critique de Alger (, Inscrit le 29 mars 2012, 49 ans) - 17 novembre 2012
ce roman m'a subjugué , surtout le dernier chapitre qui porte sur les questions philosophiques que l'auteur n'a pas cessé de les poser . qui suis je ?, que fais-je ici ?. quelle en est la raison? , la vie d’après ?, et surtout la notion du BIEN? .
Une fresque de la Russie
Critique de Emira17 (/, Inscrite le 9 juillet 2010, 27 ans) - 26 octobre 2012
J'ai décidé de lire "Anna Karénine" car, prochainement, va sortir une adaptation avec des acteurs et un réalisateur que j'apprécie.
Je ne connaissais rien à la littérature russe et à Tolstoï.
Quelques semaines plus tard, je referme cet épais roman encore fascinée de ce que j'y ai trouvé.
Rarement, un livre m'a autant fait me questionner ou entrer dans la vie des personnages au point qu'ils étaient devenus des amis au fil de ma lecture.
Anna Karénine n'est pas seulement le récit d'une femme adultère, c'est une fresque de toute la société russe de la fin du XIXè siècle que l'auteur nous dépeint à travers cette passion dévorante qui allait finir par détruire Anna.
Un personnage que j'ai beaucoup apprécié fut Lévine. Je ne l'ai trouvé ni tout blanc ni tout noir (comme à vrai dire tous les personnages de l'oeuvre). Il se questionne, doute beaucoup et de tout. Il recherche le sens de sa vie. Ses questionnements et les réponses qu'il y trouve sont certaines des plus belles pages du livre. Les dernières lignes m'ont réellement transcendée.
Ce livre est l'occasion d'un magnifique voyage au coeur de la Russie, de ses conventions, de son agriculture, de sa politique.
La psychologie des personnages, tellement bien détaillée, et leur évolution est très finement décrite.
Alors, certes, il y a quelques longueurs. Notamment la chasse et l'élection. Mais même ces longueurs apportent quelque chose au récit final.
En résumé, "Anna Karénine" est un roman avec des personnages vivants, une histoire passionnante.
C'est un véritable voyage dont on ne revient pas indemne.
Je ne connaissais rien à la littérature russe et à Tolstoï.
Quelques semaines plus tard, je referme cet épais roman encore fascinée de ce que j'y ai trouvé.
Rarement, un livre m'a autant fait me questionner ou entrer dans la vie des personnages au point qu'ils étaient devenus des amis au fil de ma lecture.
Anna Karénine n'est pas seulement le récit d'une femme adultère, c'est une fresque de toute la société russe de la fin du XIXè siècle que l'auteur nous dépeint à travers cette passion dévorante qui allait finir par détruire Anna.
Un personnage que j'ai beaucoup apprécié fut Lévine. Je ne l'ai trouvé ni tout blanc ni tout noir (comme à vrai dire tous les personnages de l'oeuvre). Il se questionne, doute beaucoup et de tout. Il recherche le sens de sa vie. Ses questionnements et les réponses qu'il y trouve sont certaines des plus belles pages du livre. Les dernières lignes m'ont réellement transcendée.
Ce livre est l'occasion d'un magnifique voyage au coeur de la Russie, de ses conventions, de son agriculture, de sa politique.
La psychologie des personnages, tellement bien détaillée, et leur évolution est très finement décrite.
Alors, certes, il y a quelques longueurs. Notamment la chasse et l'élection. Mais même ces longueurs apportent quelque chose au récit final.
En résumé, "Anna Karénine" est un roman avec des personnages vivants, une histoire passionnante.
C'est un véritable voyage dont on ne revient pas indemne.
géant
Critique de Missrazmoket02 (, Inscrite le 9 août 2012, 28 ans) - 9 août 2012
je n'ai que 16ans et pourtant je ne sais trop comment je me suis retrouvée à lire Anna Karénine pendant ces vacances, ce n'était même pas pour l'"école" comme m'ont demandé beaucoup de gens, et je ne l'ai pas du tout trouvé "chiant, long, ennuyeux tordu et incompréhensible" comme on me l'a souvent dit aussi...!
Non j'ai trouvé ce livre splendide, les pensées des personnages c'est de la poésie de la philosophie, c'est chacun de nous, et sa provoque en tout cas en moi une grande réflexion, un sujet de pensée, et des réponses et des hypothèses sur des sujets auxquels je pensais mais dont j'avais un certain mal à en formuler clairement les propos. Il y a tellement à dire sur ce livre, mais je vais m’arrêter là, mais c'est un très très beau livre et pas CHIANT NI ENNUYEUX NI TORDU ! voila ^^'
Non j'ai trouvé ce livre splendide, les pensées des personnages c'est de la poésie de la philosophie, c'est chacun de nous, et sa provoque en tout cas en moi une grande réflexion, un sujet de pensée, et des réponses et des hypothèses sur des sujets auxquels je pensais mais dont j'avais un certain mal à en formuler clairement les propos. Il y a tellement à dire sur ce livre, mais je vais m’arrêter là, mais c'est un très très beau livre et pas CHIANT NI ENNUYEUX NI TORDU ! voila ^^'
La vie tout simplement
Critique de LaVillatte (, Inscrite le 11 juillet 2012, 49 ans) - 12 juillet 2012
Partie pour lire un livre sur un adultère (sorte d'Emma Bovary russe comme le présentent certains critiques), j'ai trouvé un tout autre livre.
Avec une écriture étonnamment moderne et humaine, Tolstoï nous fait partager la vie non pas d'une femme, mais de trois couples dans le Moscou et Saint Petersbourg de la fin du XIXeme.
Rentrer dans ce livre, c'est comme partir pour une longue randonnée au cours de laquelle on ferait de nombreuses poses pour admirer le paysage.
En effet, le rythme narratif est donné par la psychologie des personnages. Dès que l'un d'eux doute, s'interroge ou réfléchit, Tolstoï suspend l'action pour nous faire partager le fil de leur réflexion. En résulte une compréhension intime de leur psychologie si bien que l'on suit avec autant d'intérêt la passion d'Anna pour Vronski que les interrogations sociales et philosophiques de Lévine.
Et c'est tellement juste que cela en devient un miroir de nos propres questionnements et errements
Avec une écriture étonnamment moderne et humaine, Tolstoï nous fait partager la vie non pas d'une femme, mais de trois couples dans le Moscou et Saint Petersbourg de la fin du XIXeme.
Rentrer dans ce livre, c'est comme partir pour une longue randonnée au cours de laquelle on ferait de nombreuses poses pour admirer le paysage.
En effet, le rythme narratif est donné par la psychologie des personnages. Dès que l'un d'eux doute, s'interroge ou réfléchit, Tolstoï suspend l'action pour nous faire partager le fil de leur réflexion. En résulte une compréhension intime de leur psychologie si bien que l'on suit avec autant d'intérêt la passion d'Anna pour Vronski que les interrogations sociales et philosophiques de Lévine.
Et c'est tellement juste que cela en devient un miroir de nos propres questionnements et errements
Un chef d'oeuvre russe
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 16 avril 2012
Anna Karénine est un chef d'oeuvre de la littérature. Il nous plonge tout à fait dans l'univers de l'aristocratie russe du XIXe siècle, grâce à des personnages d'une richesse de personnalité incroyable et une écriture captivante. Tous, sans exception, nous accompagnent à la découverte de ce monde et même après avoir refermé le livre, ils nous suivent encore.
Anna Karénine, qui se moque du regard des autres, n'en fait qu'à sa tête ; elle quitte tout pour vivre son amour avec Vronski. Peut-on la blâmer de vouloir être heureuse ? Son mari Alexis Alexandrovitch souhaite fermer les yeux sur cet adultère et sauver les apparences,parce qu'il se soucie plus des conventions sociales que du fait d'être trompé. Anna, si elle s'en moque bien, va pourtant en souffrir. C'est un personnage qu'on adore au début, puis elle nous fait de la peine. Elle se retrouve dans une situation sans issue et se sent complètement seule.
Lévine, qui aurait tout aussi bien pu donner son nom au roman, est un personnage que j'ai beaucoup aimé; il a énormément de pensées philosophiques, inspirées des journaux intimes de Tolstoï lui-même; c'est sa propre réflexion sur la vie qu'il a voulu nous faire partager à travers ce personnage. Il remet souvent en question sa vie et sa façon de vivre, et souffre de son ignorance qu'il cherche continuellement à pallier. L'amour heureux qu'il vivra avec Kitty est tout simplement magnifique, et contraste totalement avec celui d'Anna et Vronski.
Et tant d'autres personnages...
On m'a demandé, au vu de mon enthousiasme, ce que m'avait apporté ce roman et quels en étaient les thèmes. Tout d'abord, il aborde la question de la vie et de la mort. Mais aussi de l'amour. Amour passionnel au point d'en devenir malade, amour qui conduit à l'envie de mourir...paradoxalement, les idées d'amour et de mort sont bien souvent liées. On assiste aussi aux principaux thèmes abordés dans les salons de l'époque (émancipation de la femme, crise de la noblesse russe, propriétaires fonciers entre autres), ainsi qu'à une réflexion sur le sens de la vie, la religion et bien entendu le comportement humain, quête essentielle dans la vie de l'auteur. Et puis tout ceci est romancé autour de personnages hauts en couleurs réellement attachants. Je répondrai donc que cette histoire m'a amenée à réfléchir sur ces thèmes et m'a surtout fait rêver, et donné envie de lire davantage de littérature russe (Tolstoi en particulier).
A l'origine, j'ai voulu lire ce livre dans l'optique d'un voyage en Russie, pour m'imprégner de la vie locale. Je n'ai pas été déçue du "voyage", j'ai littéralement été transportée; c'est un véritable coup de coeur.
Anna Karénine, qui se moque du regard des autres, n'en fait qu'à sa tête ; elle quitte tout pour vivre son amour avec Vronski. Peut-on la blâmer de vouloir être heureuse ? Son mari Alexis Alexandrovitch souhaite fermer les yeux sur cet adultère et sauver les apparences,parce qu'il se soucie plus des conventions sociales que du fait d'être trompé. Anna, si elle s'en moque bien, va pourtant en souffrir. C'est un personnage qu'on adore au début, puis elle nous fait de la peine. Elle se retrouve dans une situation sans issue et se sent complètement seule.
Lévine, qui aurait tout aussi bien pu donner son nom au roman, est un personnage que j'ai beaucoup aimé; il a énormément de pensées philosophiques, inspirées des journaux intimes de Tolstoï lui-même; c'est sa propre réflexion sur la vie qu'il a voulu nous faire partager à travers ce personnage. Il remet souvent en question sa vie et sa façon de vivre, et souffre de son ignorance qu'il cherche continuellement à pallier. L'amour heureux qu'il vivra avec Kitty est tout simplement magnifique, et contraste totalement avec celui d'Anna et Vronski.
Et tant d'autres personnages...
On m'a demandé, au vu de mon enthousiasme, ce que m'avait apporté ce roman et quels en étaient les thèmes. Tout d'abord, il aborde la question de la vie et de la mort. Mais aussi de l'amour. Amour passionnel au point d'en devenir malade, amour qui conduit à l'envie de mourir...paradoxalement, les idées d'amour et de mort sont bien souvent liées. On assiste aussi aux principaux thèmes abordés dans les salons de l'époque (émancipation de la femme, crise de la noblesse russe, propriétaires fonciers entre autres), ainsi qu'à une réflexion sur le sens de la vie, la religion et bien entendu le comportement humain, quête essentielle dans la vie de l'auteur. Et puis tout ceci est romancé autour de personnages hauts en couleurs réellement attachants. Je répondrai donc que cette histoire m'a amenée à réfléchir sur ces thèmes et m'a surtout fait rêver, et donné envie de lire davantage de littérature russe (Tolstoi en particulier).
A l'origine, j'ai voulu lire ce livre dans l'optique d'un voyage en Russie, pour m'imprégner de la vie locale. Je n'ai pas été déçue du "voyage", j'ai littéralement été transportée; c'est un véritable coup de coeur.
Un monument russe
Critique de Philenice69 (, Inscrit le 2 mars 2012, 77 ans) - 2 mars 2012
Je lis à 64 ans ce roman monumental et prodigieux.
Sur le fond l'histoire est classique, mais l'âme russe, la pimente.
Les caractères des héros positifs sont exigeants et passionnés.
Les valeurs morales sont défendues avec force, la sincérité, la compassion, le courage, l'effort, la générosité, le respect de l'autre etc... sont défendues avec conviction et énergie.
Quand on pense ce qu'il adviendra de ces personnages et de leur cadre de vie 50 ans plus tard : dépouillés, humiliés, écrasés, dispersés, on se dit que ces valeurs n'ont pas contribué à préserver la beauté de l'âme russe dans les terribles pages de l'histoire du début du 19° siècle, ni à la faire ressurgir au sein de la société russe actuelle.
Bien au contraire l'image de ploutocratie que nous envoient les nouveaux "aristocrates Russes", nous fait penser avec cruauté que cette ancienne société Russe sophistiquée tournait en rond, et menait des débats dérisoires de "fin de siècle".
A moins que cette âme se soit réincarnée dans "LIMONOV"
Beurk !!!
Sur le fond l'histoire est classique, mais l'âme russe, la pimente.
Les caractères des héros positifs sont exigeants et passionnés.
Les valeurs morales sont défendues avec force, la sincérité, la compassion, le courage, l'effort, la générosité, le respect de l'autre etc... sont défendues avec conviction et énergie.
Quand on pense ce qu'il adviendra de ces personnages et de leur cadre de vie 50 ans plus tard : dépouillés, humiliés, écrasés, dispersés, on se dit que ces valeurs n'ont pas contribué à préserver la beauté de l'âme russe dans les terribles pages de l'histoire du début du 19° siècle, ni à la faire ressurgir au sein de la société russe actuelle.
Bien au contraire l'image de ploutocratie que nous envoient les nouveaux "aristocrates Russes", nous fait penser avec cruauté que cette ancienne société Russe sophistiquée tournait en rond, et menait des débats dérisoires de "fin de siècle".
A moins que cette âme se soit réincarnée dans "LIMONOV"
Beurk !!!
d'une grande qualité littéraire
Critique de Mumlalaxixi (, Inscrite le 11 septembre 2011, 45 ans) - 25 février 2012
C'est le premier livre de Tolstoï que je lis, et je ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant le roman d'un si grand auteur.
J'ai été un peu déçue par l'histoire en elle même, qui traîne en longueur, et qui n'est finalement qu'un épisode de vie sans vrai début, ni fin.
J'ai par contre été agréablement surprise par la justesse des mots et des descriptions des personnages. Tolstoï est incroyable dans sa façon de comprendre l'être humain, qu'il soit homme, femme, enfant ou vieux, paysan ou riche terrien, politicien ou femme de chambre. On dirait une écriture à plusieurs mains.
La plongée dans le monde russe a été aussi très agréable, et finalement pas aussi dépaysante que je le pensais. ça reste toutefois une découverte plutôt plaisante.
J'ai été un peu déçue par l'histoire en elle même, qui traîne en longueur, et qui n'est finalement qu'un épisode de vie sans vrai début, ni fin.
J'ai par contre été agréablement surprise par la justesse des mots et des descriptions des personnages. Tolstoï est incroyable dans sa façon de comprendre l'être humain, qu'il soit homme, femme, enfant ou vieux, paysan ou riche terrien, politicien ou femme de chambre. On dirait une écriture à plusieurs mains.
La plongée dans le monde russe a été aussi très agréable, et finalement pas aussi dépaysante que je le pensais. ça reste toutefois une découverte plutôt plaisante.
Un bon livre sur le "qu'en dira-t-on ?"
Critique de Mary Boleyn (, Inscrite le 3 février 2012, 32 ans) - 14 février 2012
Anna Karénine n'est pas seulement une histoire d'amour. C'est aussi un dilemme pour une jeune femme de la fin du XIXe siècle russe : vivre avec l’homme qu'elle aime et subir la honte ou rester avec son mari et vivre malheureuse.
Anna Karénine nous fait prendre conscience de la chance que nous avons de vivre au XXIe siècle, dans un monde où le "qu'en dira-t-on ?" n'est plus maître à bord.
Anna Karénine nous fait prendre conscience de la chance que nous avons de vivre au XXIe siècle, dans un monde où le "qu'en dira-t-on ?" n'est plus maître à bord.
Un tableau immense et complet!
Critique de PaulArthur (Lille, Inscrit le 10 décembre 2011, 29 ans) - 11 décembre 2011
Je suis jeune!
Une veine! J'ai aimé! coïncidence??
Tout dépend ce qu'on aime dans Anna Karénine!
Perso, le déplaisant est le titre; commercial à souhait. Ceci dit, je ne l'aurais peut-être pas acheté. "Anna Karénine" le livre décrit les vies de Vronski, Anna (bien sûr), de Kitty et de Constantin. si on recherche une épopée amoureuse et violente seulement, on ne peut qu'être déçu.
Anna K est un tableau complet de la société. de la haute bourgeoise, à la noblesse, en passant par les paysans et riches propriétaires terriens, et la pauvreté outrageante de la ville.
Le couple Lévine-Kitty montre un amour véritable qui vacille au début mais se trouve et se maintient, dans une routine confortable loin des passions enflammées et violentes de la presque "bipolaire" Anna.
Le couple Anna-Vronski montre un amour véritable et adultère qui ne marche pas.
Qu'elle soit capricieuse c'est normal et logique et encore plus appréciable que si c'était une jeune beauté courageuse et passionnée. Elle se débat contre le monde mais aussi contre elle-même après avoir offert sa vie entière, à corps et âme perdus, à l'homme qu'elle aime. D'où le dénouement tragique.
Une fresque excellente de l'amour, la passion, des milles et une vies que nous possédons.
Une veine! J'ai aimé! coïncidence??
Tout dépend ce qu'on aime dans Anna Karénine!
Perso, le déplaisant est le titre; commercial à souhait. Ceci dit, je ne l'aurais peut-être pas acheté. "Anna Karénine" le livre décrit les vies de Vronski, Anna (bien sûr), de Kitty et de Constantin. si on recherche une épopée amoureuse et violente seulement, on ne peut qu'être déçu.
Anna K est un tableau complet de la société. de la haute bourgeoise, à la noblesse, en passant par les paysans et riches propriétaires terriens, et la pauvreté outrageante de la ville.
Le couple Lévine-Kitty montre un amour véritable qui vacille au début mais se trouve et se maintient, dans une routine confortable loin des passions enflammées et violentes de la presque "bipolaire" Anna.
Le couple Anna-Vronski montre un amour véritable et adultère qui ne marche pas.
Qu'elle soit capricieuse c'est normal et logique et encore plus appréciable que si c'était une jeune beauté courageuse et passionnée. Elle se débat contre le monde mais aussi contre elle-même après avoir offert sa vie entière, à corps et âme perdus, à l'homme qu'elle aime. D'où le dénouement tragique.
Une fresque excellente de l'amour, la passion, des milles et une vies que nous possédons.
entre 17 et 54 !
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 16 octobre 2011
J'ai lu ce livre pour la première fois à 17 ans, j'avais adoré ....
Je l'ai relu à 54, en pensant y retrouver ces émotions si intenses...
Las, quel ennui, quel agacement devant cette femme qui atermoie sans cesse entre son choix de vie et d'amour et sa culpabilité, car ce n'est pas le regard d'une société intolérante qui détruit cette femme, c'est elle même qui pour exister, détruit le pauvre Vronski et se détruit elle même..........
Dans cette seconde lecture, j'ai surtout été exaspérée par les caprices de Diva de la belle Anna !
Peut-être que j'ai mal vieilli tout simplement (?) ou que je suis devenue intolérante, mais je ne relirai plus Anna Karenine et ne le conseillerai qu'aux très jeunes (et encore) !
Je l'ai relu à 54, en pensant y retrouver ces émotions si intenses...
Las, quel ennui, quel agacement devant cette femme qui atermoie sans cesse entre son choix de vie et d'amour et sa culpabilité, car ce n'est pas le regard d'une société intolérante qui détruit cette femme, c'est elle même qui pour exister, détruit le pauvre Vronski et se détruit elle même..........
Dans cette seconde lecture, j'ai surtout été exaspérée par les caprices de Diva de la belle Anna !
Peut-être que j'ai mal vieilli tout simplement (?) ou que je suis devenue intolérante, mais je ne relirai plus Anna Karenine et ne le conseillerai qu'aux très jeunes (et encore) !
La perfection
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 8 octobre 2011
Comment parler décemment d'un chef d'oeuvre ? Comment évoquer un monument de la littérature sur lequel tout a déjà été dit ou écrit ?
Que ce soit en ayant lu le roman, ou en ayant vu l'une des adaptations cinématographiques, tout le monde a un jour ou l'autre fait connaissance avec Anna Karénine. Tout le monde connaît l'histoire de cette femme adultère montrée du doigt par la noblesse russe, pour oser vivre au grand jour une liaison coupable.
Dans son roman, Léon Tolstoï dresse le portrait et le parcours de deux couples très différents. D'un côté, Anna et Vronski, qui vivent un amour passionnel qui bouleverse tout sur son passage. De l'autre, Lévine et Kitty, dont l'amour n'est pas moins grand même si tout à fait raisonnable. Un troisième couple complète le tableau en pointillés, celui formé par Stepan – qui est le frère d'Anna - et Dolly, soeur de Kitty. Trois couples, pour trois modes de fonctionnement et des rapports qui n'ont rien en commun. La palette des relations est donc très large dans ce roman fleuve qui est une vaste fresque familiale. Mais il n'est pas seulement cela. Ce livre est très ancré dans son époque, et la part accordée par l'auteur à la toile de fond historique et sociale en fait justement bien plus qu'une simple toile de fond. Et même lorsque que le récit s'oriente vers le contexte historique, à aucun moment la lecture ne s'essouffle tant l'ensemble est harmonieux. Voilà pourquoi ce roman est tout simplement parfait. Et cette perfection me fait regretter de ne pas avoir fait plus tôt connaissance avec Anna. Il me reste d'autres monuments de la littérature russe à découvrir, et je vais m'efforcer de ne pas trop tarder à le faire.
Que ce soit en ayant lu le roman, ou en ayant vu l'une des adaptations cinématographiques, tout le monde a un jour ou l'autre fait connaissance avec Anna Karénine. Tout le monde connaît l'histoire de cette femme adultère montrée du doigt par la noblesse russe, pour oser vivre au grand jour une liaison coupable.
Dans son roman, Léon Tolstoï dresse le portrait et le parcours de deux couples très différents. D'un côté, Anna et Vronski, qui vivent un amour passionnel qui bouleverse tout sur son passage. De l'autre, Lévine et Kitty, dont l'amour n'est pas moins grand même si tout à fait raisonnable. Un troisième couple complète le tableau en pointillés, celui formé par Stepan – qui est le frère d'Anna - et Dolly, soeur de Kitty. Trois couples, pour trois modes de fonctionnement et des rapports qui n'ont rien en commun. La palette des relations est donc très large dans ce roman fleuve qui est une vaste fresque familiale. Mais il n'est pas seulement cela. Ce livre est très ancré dans son époque, et la part accordée par l'auteur à la toile de fond historique et sociale en fait justement bien plus qu'une simple toile de fond. Et même lorsque que le récit s'oriente vers le contexte historique, à aucun moment la lecture ne s'essouffle tant l'ensemble est harmonieux. Voilà pourquoi ce roman est tout simplement parfait. Et cette perfection me fait regretter de ne pas avoir fait plus tôt connaissance avec Anna. Il me reste d'autres monuments de la littérature russe à découvrir, et je vais m'efforcer de ne pas trop tarder à le faire.
ennui
Critique de Augustus (, Inscrit le 6 juillet 2011, 58 ans) - 17 août 2011
Ce livre m'a déçu. J'ai trouvé le personnage central trop simple, avec son sens de culpabilité, et les relations entre les personnages assez conventionnelles. A côté des tourments des personnages de Dostoïveski, les malheurs des Karénine, de Vronski et de Lévine m'ont paru assez plats. Bref, je me suis ennuyé...et je me suis arrêté aux deux tiers du roman.
Il reste tout de même un portrait intéressant de la situation de la noblesse russe dans la seconde moitié du XIXème siècle.
Il reste tout de même un portrait intéressant de la situation de la noblesse russe dans la seconde moitié du XIXème siècle.
c'est tout simplement...
Critique de Chocolat liègeois (, Inscrite le 2 octobre 2010, 41 ans) - 2 octobre 2010
En lisant Anna Karénine moi aussi je me serai perdue par amour... moi aussi j'aurai mis à mal ma dignité mon honneur pour vivre librement ma vie de femme et mon histoire sentimentale...
Un personnage féminin EXTRAORDINAIRE... comme Tolstoï les fait si bien... Une femme qui se bat pour vivre sa vie librement hors de l'étiquette et des contraintes de sa société...
Quelle que soit l'époque... qu'il est dur de vivre sa vie de femme, en toute liberté, en pleine possession de sa féminité...
Pasternak écrit dans le docteur Jivago "Si cela fait tant mal d'aimer et de recevoir l'électricité, combien il doit être plus douloureux d'être femme, d'être électricité, d'inspirer l'amour" ce à quoi je rajoute.. et de l'assumer dans nos sociétés... Comme Anna aurait compris cette phrase...
Un personnage féminin EXTRAORDINAIRE... comme Tolstoï les fait si bien... Une femme qui se bat pour vivre sa vie librement hors de l'étiquette et des contraintes de sa société...
Quelle que soit l'époque... qu'il est dur de vivre sa vie de femme, en toute liberté, en pleine possession de sa féminité...
Pasternak écrit dans le docteur Jivago "Si cela fait tant mal d'aimer et de recevoir l'électricité, combien il doit être plus douloureux d'être femme, d'être électricité, d'inspirer l'amour" ce à quoi je rajoute.. et de l'assumer dans nos sociétés... Comme Anna aurait compris cette phrase...
J'ai capitulé...
Critique de Boitahel (Paris, Inscrite le 27 janvier 2010, 40 ans) - 5 septembre 2010
Je sais que cette oeuvre est connue et reconnue dans le monde entier, donc mon commentaire risque de me faire passer pour une hérétique...mais au bout de 200 pages, j'ai capitulé, je n'y arrive pas!!
Roman trop long et/ou trop lourd ou lectrice trop inculte, je ne sais pas, j'ai essayé d'y mettre du mien, mais sans succès...il devient urgent de lire autre chose!!!
Roman trop long et/ou trop lourd ou lectrice trop inculte, je ne sais pas, j'ai essayé d'y mettre du mien, mais sans succès...il devient urgent de lire autre chose!!!
Une écriture magnifique !
Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 27 juin 2010
Tolstoï a la grâce d'être capable d'exprimer des sentiments complexes et contradictoires avec une écriture simple et limpide.
La longueur de ce roman (comme pour "Guerre et paix") lui sert à rendre compte de la complexité et de la diversité de la vie en morcelant son sujet en une quantité de courts chapîtres dont chacun tient de la nouvelle par sa concision et son thème. Cette écriture "mosaique" me semble vraiment la marque de ce grand maître...
La longueur de ce roman (comme pour "Guerre et paix") lui sert à rendre compte de la complexité et de la diversité de la vie en morcelant son sujet en une quantité de courts chapîtres dont chacun tient de la nouvelle par sa concision et son thème. Cette écriture "mosaique" me semble vraiment la marque de ce grand maître...
J'y arrive pas
Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 1 mai 2010
J'ai essayé deux fois de lire ce livre et deux fois que je ne l'achève pas. Trop long et pas captivant. En tous cas pour moi. Je comprends qu'il ait du succès mais moi j'y arrive pas. J'ai déjà vu le film. Ca, ça a été mais le lire... Dommage.
Roman ou autobiographie ?
Critique de MJ54 (, Inscrite le 20 mars 2010, 35 ans) - 21 mars 2010
Tolstoï met en scène deux personnages tout à fait opposés : Anna s’est engagée dans un mariage triste et platonique. Elle est très mondaine, très belle et libérée. C’est donc avec évidence que, lorsqu’elle croise le regard du jeune et comte Vronski, l’héroïne s’enflamme dans une passion coupable dans laquelle le suspense et l’angoisse s’installent progressivement. Anna sombre, déchirée entre la vie sans son fils, et la torture de la jalousie.
En même temps, Lévine fauche au champ avec ses ouvriers. Le gentilhomme est aimé par eux, comme il le sera finalement par Kitty, avec qui il fonde un parfait foyer. Malgré cet idéal, il ne cesse de s’interroger sur le sens de la vie, les relations entre l’homme et l’infini.
Ainsi se suivent brillamment les chapitres, mettant en scène un homme et une femme qui, à prime abord, n’ont pas leur place dans un même roman. Pourtant, ces deux personnalités si différentes cohabitent parfaitement sans presque jamais se rencontrer. Pourquoi ?
La réponse est la suivante : dans son chef d’œuvre, Tolstoï ne parle que de lui. Lorsqu’il revient du front, l’auteur mène une vie de contradictions. Amoureux des amours complexes et débridées, son profond désir est pourtant de fonder un foyer. Hanté par la quête de la Vérité, il ne parvient pas à se stabiliser.
Parfait héros shakespearien, il s’inspire de lui même pour rédiger et publier périodiquement son roman. Voilà la clé d’Anna Karénine : un auteur en pleine dichotomie, un homme tâtonnant, cherchant son but.
Après avoir abandonné puis repris son écriture quelques années plus tard, Tolstoï nous libère dans les dix dernières pages.
Chaque héros a trouvé son issue. Et Anna Karénine fait émerger l’auteur de son abîme.
En même temps, Lévine fauche au champ avec ses ouvriers. Le gentilhomme est aimé par eux, comme il le sera finalement par Kitty, avec qui il fonde un parfait foyer. Malgré cet idéal, il ne cesse de s’interroger sur le sens de la vie, les relations entre l’homme et l’infini.
Ainsi se suivent brillamment les chapitres, mettant en scène un homme et une femme qui, à prime abord, n’ont pas leur place dans un même roman. Pourtant, ces deux personnalités si différentes cohabitent parfaitement sans presque jamais se rencontrer. Pourquoi ?
La réponse est la suivante : dans son chef d’œuvre, Tolstoï ne parle que de lui. Lorsqu’il revient du front, l’auteur mène une vie de contradictions. Amoureux des amours complexes et débridées, son profond désir est pourtant de fonder un foyer. Hanté par la quête de la Vérité, il ne parvient pas à se stabiliser.
Parfait héros shakespearien, il s’inspire de lui même pour rédiger et publier périodiquement son roman. Voilà la clé d’Anna Karénine : un auteur en pleine dichotomie, un homme tâtonnant, cherchant son but.
Après avoir abandonné puis repris son écriture quelques années plus tard, Tolstoï nous libère dans les dix dernières pages.
Chaque héros a trouvé son issue. Et Anna Karénine fait émerger l’auteur de son abîme.
Longues pérégrinations sur le fleuve Amour.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 14 septembre 2009
Long comme un jour sans pain, lent comme une course de Hélix Pomatia voilà au prime abord la définition du livre. Il faut s'y atteler, prendre le temps. C'est assurément une brique, comme celles qui érigent la cathédrale de la littérature mondiale. Un incontournable qui ne se laisse pas aborder comme une fille facile. Magnifique par endroits, roboratif à d'autres, enthousiasmant et décourageant à la fois. Certains des passages vous accompagneront tout le long de l'existence, Lévine est l'incarnation sublime du chercheur de salut, quant à Anna on a envie de la prendre par la main pour lui montrer le chemin, mais elle est déjà trop loin, on le sait, elle commence à s'égarer pour se perdre définitivement. Les dernières pages sont sublimes et m'ont transporté au delà de ma quotidienneté, c'est indéniablement l'un des ressorts de la grande littérature que de permettre d'entr'apercevoir le sublime.
Sur un pied d'égalité.
Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 19 août 2008
Tolstoï nous propose ce qu'il y a de mieux en littérature avec ce chef d'oeuvre intemporel !
On n'a jamais vu réflexions mieux amenées, sentiments mieux exprimés. Ce qui frappe dans ce livre c'est la neutralité de l'auteur quand aux actes et pensées de ses personnages. Il ne juge pas, ne pose pas certains personnages en victime ou bourreaux... tous sont sur un pied d'égalité.
Tolstoï décrit tout simplement l'attitude et les choix de ses personnages comme s'il était chacun d'eux à tout moment.
On se régale pendant ces 1000 pages où le style d'écriture simple n'empêche pas un lot de réflexions passionnantes et qui ne laissent pas le lecteur de marbre.
On n'a jamais vu réflexions mieux amenées, sentiments mieux exprimés. Ce qui frappe dans ce livre c'est la neutralité de l'auteur quand aux actes et pensées de ses personnages. Il ne juge pas, ne pose pas certains personnages en victime ou bourreaux... tous sont sur un pied d'égalité.
Tolstoï décrit tout simplement l'attitude et les choix de ses personnages comme s'il était chacun d'eux à tout moment.
On se régale pendant ces 1000 pages où le style d'écriture simple n'empêche pas un lot de réflexions passionnantes et qui ne laissent pas le lecteur de marbre.
Deux destins croisés
Critique de Soili (, Inscrit le 28 mars 2005, 51 ans) - 17 avril 2007
Tolstoï nous livre un roman où se croisent le destin d'Anna Karenine et celui de Constantin Levine, Ces deux personnages ont une conception de la vie et de l'amour sensiblement différente.
Anna chamboulera sa vie bien établie de femme du grand monde pour vivre son histoire d'amour avec Vronski tout en sachant qu'elle risque de perdre beaucoup dans une société où l'adultère n'est pas supporté.
Levine, lui, a une conception plus classique de la vie dans laquelle il ne souhaite qu'une vie simple en évitant tant que possible la vie mondaine et moderne.
Chacun des deux se posera des questions sur le sens de sa vie et de la vie en général.
Tolstoï nous donne une vision intéressante de la vie aristocratique russe au 19ème et sur la philosophie de la vie , je regrette quelques passages un peu longuets sur les assemblées politiques. Ca reste un bon roman très bien écrit mais il ne me marquera pas de façon durable
Anna chamboulera sa vie bien établie de femme du grand monde pour vivre son histoire d'amour avec Vronski tout en sachant qu'elle risque de perdre beaucoup dans une société où l'adultère n'est pas supporté.
Levine, lui, a une conception plus classique de la vie dans laquelle il ne souhaite qu'une vie simple en évitant tant que possible la vie mondaine et moderne.
Chacun des deux se posera des questions sur le sens de sa vie et de la vie en général.
Tolstoï nous donne une vision intéressante de la vie aristocratique russe au 19ème et sur la philosophie de la vie , je regrette quelques passages un peu longuets sur les assemblées politiques. Ca reste un bon roman très bien écrit mais il ne me marquera pas de façon durable
Belle lecture
Critique de Aïcha (, Inscrite le 29 juillet 2005, 46 ans) - 29 juillet 2005
Anna Karénine et Lévine m'ont accompagné pendant près d'un mois. Plus que la vie d'Anna et de Lévine ce sont leurs questionnements intérieurs qui justifient à mon sens l'indispensable lecture de ce gros livre. J'ai apprécié les parties consacrées à la Terre, à l'agriculture, je me suis ennuyée lors des blablas politiques en fin de livre, un peu comme Lévine finalement. J'ai adoré la dernière phrase.
D'Anna je retiens une figure vouée à l'échec, je suis même peut-être un peu déçue de cette passion qui la dévore tant et ne se révèle pas à mes yeux comme une figure féminine emblématique. Pourtant, cette lecture m'a enchantée, je n'oublierai pas ce Tosltoï, génie des mots intimes.
D'Anna je retiens une figure vouée à l'échec, je suis même peut-être un peu déçue de cette passion qui la dévore tant et ne se révèle pas à mes yeux comme une figure féminine emblématique. Pourtant, cette lecture m'a enchantée, je n'oublierai pas ce Tosltoï, génie des mots intimes.
Sublime...
Critique de Lestat (, Inscrit le 9 juillet 2005, 36 ans) - 16 juillet 2005
...même si ce livre devrait s'appeler Constantin Levine. En effet l'histoire d'Anna ne m'a paru que d'un faible intérêt devant les interrogations de Levine. On s'attache à ce personnage dès son apparition et on attend pendant tout le livre que l'histoire y retourne.
L'histoire d'Anna a son intérêt aussi puisqu'il montre que même des sentiments nobles comme l'amour peuvent se dégrader avec le temps, donnant lieu à la jalousie et au désir de possèder entièrement la personne aimée.
Enfin malgré une baisse d'intérêt certaine à un moment du livre trop plein des banalités de la vie de Lévine à Moscou, qui cesse de s'interroger, la conclusion est d'une perfection indiscutable, réflexion sur le sens de la vie et les contradictions entre notre manière de penser et notre manière de vivre.
L'histoire d'Anna a son intérêt aussi puisqu'il montre que même des sentiments nobles comme l'amour peuvent se dégrader avec le temps, donnant lieu à la jalousie et au désir de possèder entièrement la personne aimée.
Enfin malgré une baisse d'intérêt certaine à un moment du livre trop plein des banalités de la vie de Lévine à Moscou, qui cesse de s'interroger, la conclusion est d'une perfection indiscutable, réflexion sur le sens de la vie et les contradictions entre notre manière de penser et notre manière de vivre.
même si l'on est jeune, à lire!!!!
Critique de Anna_k (, Inscrite le 21 mai 2005, 35 ans) - 21 mai 2005
Je n'ai que 16ans mais j'aime énormément la lecture, la littérature... et je dois avouer que ce livre, pourtant énorme (le plus gros que j'ai lu jusqu'à présent) m'a, encore plus énormément plu!! Je le conseille à tout le monde, il est vrai, avec du recul, que l'on pourrait le qualifier de livre pour jeunes filles, cette femme éperdument amoureuse et en manque de passion, cette fin tragique, c'est un thème qui pourrait être banal... pourtant il y a beaucoup de réflexions profondes, et je pense que même les plus réticents à ce genre d'histoire trouveront certains passages attirants!! En tout cas, ne vous laissez pas décourager par le nombre de pages...
un bon livre
Critique de Rabou (, Inscrite le 14 mai 2005, 38 ans) - 14 mai 2005
Au départ, j'ai commencé à lire ce livre comme un autre Madame bovary. Mais j'ai été agréablement surprise par cette femme qui ose tout quitter pour son amant, qui revendique la liberté d'aimer. Je me suis également attachée à Levine, un personnage hors du commun qui sait réfléchir aux banales choses de la vie. Mais, j'ai été déçu par la fin car j'aurais cru que le livre se terminerait par une pensée pour Anna. De plus, les trop longs discours politiques et sociaux m'ont paru assez inutiles dans le sujet du roman, à part ce qui concernait l'émancipation de la femme. Néanmoins, il reste un des plus beaux livres que j'ai lu et un de ceux sur lesquels on est amené à réfléchir encore longtemps.
un livre merveilleux et envoûtant
Critique de Fan de kundera (, Inscrit le 28 mars 2005, 38 ans) - 28 mars 2005
je dois bien avouer que la vision des quelques 900 pages de Anna karénine m'a déconcerté!! mais une fois entamée, cette histoire merveilleuse vous porte au travers des pages. Ce livre pose de vraies question et c'est pour moi le but d'un roman ( je suis sur ce point un adepte de la vision de Ionesco sur l'art du roman).
C'est donc bien plus qu'une histoire d'amour meurtrie et tiraillée par la société, c'est un véritable concentré d'interrogations sur le sens de la vie!( et n'est-ce pas la question centrale de toute existence?).
Pour finir je ne peux que vous conseiller de lire ce chef d'oeuvre d'une rare portée philosophique!!
C'est donc bien plus qu'une histoire d'amour meurtrie et tiraillée par la société, c'est un véritable concentré d'interrogations sur le sens de la vie!( et n'est-ce pas la question centrale de toute existence?).
Pour finir je ne peux que vous conseiller de lire ce chef d'oeuvre d'une rare portée philosophique!!
Magnifique
Critique de Thetys (, Inscrite le 29 décembre 2004, 49 ans) - 29 décembre 2004
L'oeuvre est bouleversante, malgré ses longueurs. Tolstoï est réellement l'un des plus grands écrivains qui soient. Et malgré que son héroïne ait fini par le lasser, il l'a accompagné jusque la fin.
Tolstoï a eu la chance de connaître parfaitement le monde qu'il décrit, puisqu'étant le sien, et c'est ce qui fait la réussite totale de son oeuvre.
Une grande fresque romanesque.
Tolstoï a eu la chance de connaître parfaitement le monde qu'il décrit, puisqu'étant le sien, et c'est ce qui fait la réussite totale de son oeuvre.
Une grande fresque romanesque.
Pas terrible
Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 21 septembre 2004
j'ai moi-même assez apprécié ce livre quand j'avais voulu le lire vers l'âge de 15 ans je crois. Peut-être que si je le relisais, cela m'intéresserait. Mais je dois avouer que ce genre d'histoire triste ne me plaît pas a priori. Peut-être qu'un jour je referai une tentative
Cath, Larissa et les autres
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 20 septembre 2004
Difficile à dire ! J'ai aimé ce livre quand je l'ai lu mais je ne le relirais pas... J'avoue aussi être un inconditionnel de Dostoïevski par rapport à Tolstoï et mon objectivité peut donc être prise en défaut. A nouveau, comme dans "Le lys dans la vallée" ou "Madame Bovary" la fin est évidente. Ces femmes courent à l'échec mais pas pour les mêmes raisons. Madame de Langeais ne pouvait l'emporter sur le jeune âge de son amant. La vie parisienne et ses attraits allaient parachever l'affaire... Emma rêvait et ne pouvait que mal se réveiller. Vronski était ce qu'il était, d'abord un séducteur. Mais surtout comment cette femme allait-elle survivre au fait que son amour déçu allait en plus lui coûter son enfant !... Tout cela nous donne des combats que nous savons perdus d'avance, avec des écritures superbes mais un peu longs et dans lesquels il nous est assez difficile de nous identifier.
Celui qui résiste le mieux au temps, dans le genre, est à mes yeux "Le rouge et le noir" Et je crois que c'est dû au fait qu'il aborde aussi bien d'autres sujets. Il y a bien sûr l'arrivisme, mais surtout toutes les analyses politiques faites par Stendhal et qui gardent leur intérêt.
Celui qui résiste le mieux au temps, dans le genre, est à mes yeux "Le rouge et le noir" Et je crois que c'est dû au fait qu'il aborde aussi bien d'autres sujets. Il y a bien sûr l'arrivisme, mais surtout toutes les analyses politiques faites par Stendhal et qui gardent leur intérêt.
Une histoire bien fade
Critique de Mademoiselle (, Inscrite le 29 mars 2004, 37 ans) - 20 septembre 2004
Voilà un roman que j'ai eu bien du mal à finir. "Anna Karénine", roman mondialement connu, ne mérite pas son succès. Comment s'intéresser à cette histoire d'amour malheureux? On n'arrive pas à s'attacher aux deux personnages principaux. L'écritude de style académique est difficile à digérer. Trop long, trop lourd, la sauce ne prend pas, malgré un bon départ. On s'ennuie entre les réflexions d'un propriétaire terrien mal dans sa peau et les crises de jalousies d'une femme dépassée par les évènements.
Ceux qui n'ont pas lu Anna Karénine ont raté quelque chose...
Critique de Larissa (, Inscrite le 29 août 2004, 36 ans) - 29 août 2004
Il y a des livres qui vous pénètrent jusqu'au fond de l'âme, Anna Karénine en fait partie.
Le suicide d'Anna m'a plongée pendant quelques instants dans un profond désarroi. Cette femme, qui après avoir trompé son mari, abandonné son fils, mis au monde dans l'adultère une fille qu'elle n'aime pas, et qui finit par se suicider en partie pour faire culpabiliser son amant, m'était pourtant devenue chère. Elle est coupable de bien des choses, mais elle est aussi victime. Victime de cet amour, de cette passion qui aura eu raison d'elle. Anna Karénine n'est pas morte sous ce train, non, sa mort s'est faite à petit feu. Chaque jour elle sombrait un peu plus, chaque jour son cœur frustré brûlait d'amour.
Le seul reproche que je puisse faire, ce sont peut-être ces passages qui parlent de politique et qui m'ont très vite ennuyée. Mais malgré tout, ça n'enlève rien au charme de ce livre.
J'ai décidé de le lire sans connaître Léon Tolstoï, je n'avais même jamais entendu parlé d'un roman intitulé "Anna Karénine". Dès les premières pages je l'ai aimé. Le style d'écriture est clair et je l'ai trouvé facile à comprendre.
C'est plus qu'un roman, c'est un véritable chef d'œuvre, une œuvre d'art !
Je n'ai vraiment qu'un conseil à donner : LISEZ CE LIVRE, il est magnifique !!!
Le suicide d'Anna m'a plongée pendant quelques instants dans un profond désarroi. Cette femme, qui après avoir trompé son mari, abandonné son fils, mis au monde dans l'adultère une fille qu'elle n'aime pas, et qui finit par se suicider en partie pour faire culpabiliser son amant, m'était pourtant devenue chère. Elle est coupable de bien des choses, mais elle est aussi victime. Victime de cet amour, de cette passion qui aura eu raison d'elle. Anna Karénine n'est pas morte sous ce train, non, sa mort s'est faite à petit feu. Chaque jour elle sombrait un peu plus, chaque jour son cœur frustré brûlait d'amour.
Le seul reproche que je puisse faire, ce sont peut-être ces passages qui parlent de politique et qui m'ont très vite ennuyée. Mais malgré tout, ça n'enlève rien au charme de ce livre.
J'ai décidé de le lire sans connaître Léon Tolstoï, je n'avais même jamais entendu parlé d'un roman intitulé "Anna Karénine". Dès les premières pages je l'ai aimé. Le style d'écriture est clair et je l'ai trouvé facile à comprendre.
C'est plus qu'un roman, c'est un véritable chef d'œuvre, une œuvre d'art !
Je n'ai vraiment qu'un conseil à donner : LISEZ CE LIVRE, il est magnifique !!!
Tolstoï écrit sur la vie
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 4 juin 2004
Si ce livre parle bien sur d'adultère à travers la figure admirable d'Ana Karenine, il aborde aussi à travers Levine les questionnements de l'auteur sur le sens de la vie. Mais en fait ce roman fleuve est d'une richesse rare : Tolstoï y aborde quasiment tout les aspects de la vie humaine, de manière tellement vraie que le livre nous tombe parfois des mains et que l'on voudrait crier son admiration. C'est du génie pour décrire et faire pénétrer le mystère d'événements essentiels de la vie humaine, que ce soit la naissance de l'amour, le mariage, un accouchement, la mort. Je doute que quelqu'un aie jamais pu décrire un suicide comme Tolstoï l'a fait dans Ana Karénine.
Personnellement je me suis rarement laissé emporter par certaines scènes de campagne, comme lors de la scène bucolique de fauchage des champs, qui m'a enivré de couleurs et de senteurs. Mais le véritable sommet du livre c'est les questionnements de Levine sur le sens de sa vie et la réponse qu'il trouve en discutant avec un paysan : comme une lumière qui transcende le roman.
Personnellement je me suis rarement laissé emporter par certaines scènes de campagne, comme lors de la scène bucolique de fauchage des champs, qui m'a enivré de couleurs et de senteurs. Mais le véritable sommet du livre c'est les questionnements de Levine sur le sens de sa vie et la réponse qu'il trouve en discutant avec un paysan : comme une lumière qui transcende le roman.
Un très grand livre
Critique de Zélie (Lipsheim, Inscrite le 14 août 2002, 46 ans) - 22 août 2002
Quand je lis un livre, c'est plus le sentiment qu'il m'a inspiré que l'histoire que je retiens. C'est comme ça !
Et bien Anna Karenine, c'est le sentiment d'avoir été captivée de bout en bout par ces centaines de pages. Avoir vécu aux côtés de ses personnages durant quelques jours. Toujours émerveillée par l'écriture de Tolstoï, et par les voyages qu'il nous fait vivre.
Oui, j'ai AIME ce livre. Anna Karenine reste une de mes oeuvres préférées. Je ne peux donc que vous le conseiller !
Et bien Anna Karenine, c'est le sentiment d'avoir été captivée de bout en bout par ces centaines de pages. Avoir vécu aux côtés de ses personnages durant quelques jours. Toujours émerveillée par l'écriture de Tolstoï, et par les voyages qu'il nous fait vivre.
Oui, j'ai AIME ce livre. Anna Karenine reste une de mes oeuvres préférées. Je ne peux donc que vous le conseiller !
Un fleuve...
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 30 octobre 2001
Une histoire d'adultère, de femme désespérée, d'homme orgueilleux, de société bernée par ses propres règles, de drames. Un roman où l'auteur s'est d'une certaine manière pris à son propre piège... Tolstoï a voulu montrer du doigt l'adultère, il a fini par s'attacher à son héroïne. Celle qui était récriée finit par être plainte et pleurée. C'est un très beau livre, un très grand livre. Un souffle indescriptible nous pousse de la première à la dernière page. Il nous entraîne, nous malmène au même rythme que ses personnages. L'écriture est superbe... Il y aurait bien trop à en dire pour tenir dans une critique éclair alors je m'arrête là et vous dis: lisez, lisez ce splendide roman!
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A propos de Tolstoï, | 13 | Saule | 21 avril 2005 @ 18:13 |