Là-bas si j'y suis. Carnets de route de Daniel Mermet
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire
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Un journalisme de la dignité dans la dignité
Daniel Mermet raconte le monde d'aujourd'hui, comme un journaliste, mais un journaliste qui n'aurait plus besoin de cirer les pompes des puissants, un journaliste qui ne serait plus le copain attitré des politiques, artistes et hommes d'affaires, un journaliste qui serait le porte-parole des jetés ("C'est vrai que nous préférons les jetables aux notables").
Au gré de quelques-uns de ses articles, relevons quelques phrases. Citant Alphonse Allais: "Il faut prendre l'argent là où il est: chez les pauvres". Ou bien: "La fortune des 200 personnes les plus riches du monde équivaut aux revenus de 41% de la population mondiale". Ou encore, citant Maurice Rajsfus:"La mort lente de millions d'enfants du tiers monde nous apprend qu'il est très possible de se conduire tout aussi férocement que les bourreaux nazis, sans qu'il soit nécessaire pour cela d'ouvrir des camps d'extermination, ni même de tenir des discours racistes ou xénophobes". Un de mes rares reproches à Mermet, cette lourdeur lorsqu'il se vautre dans les lacanismes bariolés:"les cathédrales, enclos où s'affrontent le Désir et le Désert". Quand les mots jouent au hasard, n'allons surtout pas y mettre du sens, sauf pour rire. Alors là, Mermet ose fort aussi: "La bielle de Cadix et l'essieu de velours". Pour terminer, une devinette. La Suisse et l'Inde se ressemblent ...par le PNB uniquement: le même pour 6 millions de Suisses que pour 950 millions d'Indiens.
Les éditions
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"Là-bas si j'y suis" [Texte imprimé], carnets de routes Daniel Mermet
de Mermet, Daniel
la Découverte
ISBN : 9782707129697 ; 1,95 € ; 18/11/1999 ; 287 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (2)
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Dans révolution, il y a rêve et destruction.
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 8 novembre 2012
Daniel Mermet est un agitateur de neurones subjectif, il ne cherche pas à exposer la vérité des événements, car cette vérité n'existe pas sauf pour les gardiens de la pensée formatée. Il éclaire les événements à l'aide de son micro tendu vers ceux qui ont quelque chose d'essentiel à exprimer, tous ces gens qui luttent chaque jour, au prix de leur vie parfois, pour extraire du silence le désespoir et la rage de se voir enchaîner à l’idéologie d’une minorité qui les soumet implacablement et les considère pires que des animaux. Tous ces individus défaits, mais invaincus aspirent à fouler un sol pavé d'humanité.
Il se faufile derrière les leurres, les mensonges et les peurs qui alimentent les discours des politiciens et de leurs clients de la finance afin d'en révéler toute l'ignominie. Dévoilant ainsi tous les aspects abjects qui convoquent les intentions les plus méprisables de ces potentats qui n'ont d'autre but que d'étouffer les aspirations légitimes des peuples à de beaux lendemains.
Ses carnets de route reprennent quelques-uns des thèmes abordés durant les années 1989/1999, parfois empreints de poésie ses textes sont incisifs et ne manquent jamais leurs cibles, même si pour cela il lui faut twister les mots.
Il y a des hommes qui voient le monde tel qu'il est et qui disent "Pourquoi ?" Et il y a les hommes qui voient le monde tel qu'il devrait être et qui disent "Pourquoi pas ?".
De grandes émissions radio...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 30 octobre 2001
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