Principes élémentaires de propagande de guerre de Anne Morelli

Principes élémentaires de propagande de guerre de Anne Morelli

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités

Critiqué par Bolcho, le 28 octobre 2001 (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 20 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (312ème position).
Visites : 6 109  (depuis Novembre 2007)

Nous ne voulons pas la guerre

A lire d'urgence, pendant que les bombes tombent sur Kaboul. Mais nous aurons encore bien d'autres occasions plus tard... Bien sûr, cet ouvrage est réservé à qui n'a pas rangé Anne Morelli dans la "secte" des iconoclastes à honnir.
Comment mieux présenter son livre qu'en citant ces fameux "principes élémentaires" qu'elle commente et dont elle donne moult exemples auxquels nous pourrons ajouter ceux que nous offre l'actualité immédiate. 1- Nous ne voulons pas la guerre 2- Le camp adverse est seul responsable 3- Le chef du camp adverse a le visage du diable 4- C'est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers 5- L'ennemi provoque sciemment des atrocités; si nous commettons des bavures, c'est involontairement 6- L'ennemi utilise des armes non autorisées 7- Nous subissons très peu de pertes; celles de l'ennemi sont énormes 8- Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause 9- Notre cause a un caractère sacré 10- Ceux qui mettent en doute notre propagande sont des traîtres
Peu de choses sortent de la norme dans le conflit que nous vivons actuellement. Une pourtant. La propagande américaine a plutôt tendance à minimiser les pertes ennemies alors que les Afghans donnent l'impression de vouloir exagérer les leurs. C'est absolument original et semble être dû au fait que l'Etat le plus riche et le plus fort du monde s'attaque à l'un des plus faibles et des plus pauvres.

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Les éditions

  • Principes elementaires de propagande de guerre de Anne Morelli
    de Morelli, Anne
    Labor / Quartier libre
    ISBN : 9782804023263 ; 299,98 € ; 02/03/2006 ; 180 p. ; Broché
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Un éclairage à son enseignement ...

7 étoiles

Critique de Baykhar (Bruxelles, Inscrit le 31 janvier 2006, 38 ans) - 31 janvier 2006

Ayant assisté au cours d'Anne Morelli à l'ULB (Critique Historique), il me semble que cet ouvrage accompagne fort bien l'ambition de ce cours : celle d'ouvrir les yeux sur des phénomènes historiques qui nous semblent acquis et définitifs. Si effectivement la démarche semble "banale" dans le milieu des "élites", elle est indispensable à l'entrée d'un enseignement supérieur, pour nous forcer à remettre en question la majorité de nos a-prioris historiques.
Il en va d'un certain relativisme culturel, et je trouve précisément cet ouvrage intéressant sur ce point . Il agit comme un miroir, qui renvoie à l'occidental tous les schèmes qu'il applique aux "méchants" du globe.

Si l'on peut s'interroger, évidemment, sur l'objectivité d'un tel ouvrage dans la perspective de la position de l'auteure (disons... fort à gauche), celui-mérite cependant une lecture - même rapide - , car elle force à la remise en question des flux médiatiques de la société de l'Information...

Une relative bonne note, donc !

Réponse à Nothingham

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 17 mars 2003

Je crois qu'il convient, par principe, d'être pacifique, mais pas nécessairement "pacifiste".
Le pacifiste se refuse à la guerre par conviction. Or, il faut être capable de faire la guerre, si nécessaire, afin déviter de bien plus grands maux à court ou moyen terme. Toutes nations foncièrement pacifiste se verra toujours bouffer par moins pacisfiste qu'elle. C'est la loi de la jungle, toujours en vigueur, que nous le voulions ou non. Jusqu'à preuve du contraire, il faut toujours être capable, et prêt, à défendre un mode de vie plus agréable que celui des voisins. Comme le disait Thucydide "Il n'y a pas de bonheur sans liberté, ni de liberté sans vaillance". Nous aurions été un peu moins pacifistes en 38 et plus vaillant, Munich n'aurait pas été notre honte et nous aurions pu éviter cinq années de l'horreur la plus totale !
Loin de moi, par ces arguments, de vouloir défendre une guerre en Irak !... Je crois aussi qu'en maintenant une pression militaire nous devrions arriver à désarmer pacifiquement l' Irak et obtenir la chute du tyran qu'est Saddam.
Quant aux aspects économiques de cette guerre, l'ensemble des économistes s'entendent pour dire que l'Amérique n'a pas grand chose à y gagner. Ce n'est pas elle qui va relancer une économie en forte baisse. Il me semble d'ailleurs très grave de voir que le pouvoir américain se préoccupe bien plus d'elle que des problèmes économiques à sa porte.
Enfin, l'aspect "le bien et le mal"... ceci est typiquement Américain ! Nation qui se veut très religieuse "In God we Trust" est sa devise. Elle se considère comme investie d'une mission sur cette planète et en est très sincèrement convaincue. C'est pourquoi je les ai appellé "les mollahs du protestantisme"

Réponse à Sorcius

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 17 mars 2003

Oui l'Amérique a aidé Saddam contre l'Iran et en a fait une des principales armées de la région avant 1991. Mais, à l'époque, l'ennemi numéro 1 de l' Amérique était L'Iran et le régime des Mollahs, ultras fanatiques religieux qui traitaient l'Amérique de "Grand Satan" (à chacun son "Bien" et son "mal"). Oui l'Amérique a aidé l'Afghanistant et Ben Laden à combattre les Russes. Ceux-ci étant aussi à l'époque les grands ennemis de l'Occident et voulant contrôler la route du pétrole. Conclusion ? Une logique ?... Oui ! Et elle est simple ! Nos grands diplomates dirigent la planète comme un épicier son cemmerce, comme un simple individu son quotidien. Ils pallient chaque jours aux dangers qui leurs semblent le plus immédiat quitte à, pour l'éloigner, jouer avec le feu à moyen terme. Parfois le feu ne prend pas, parfois il se déchaîne quelques années plus tard. Nous en sommes au point 0 car il me semble qu'un des motifs ajourd'hui de mettre Saddam par terre, est à nouveau d'encercler l'Iran, puissance qui accélère très fortement son programme nucléaire, soutien Ben Laden et les siens et est à nouveau un des grands ennemis des US. On l'encercle pas l'Afghanistan, par la Turquie que les US ont tant voulu (et poussé pour) voir entrer dans l'Europe et ainsi les ancrer dans le camp occidental. Un régime démocratique, sous la protection US serait une autre excellent barrière. A défaut, l'Iran ne va pas se gêner longtemps pour attaquer un Saddam complètement affaibli. Le temps des Bismark est révolu ! Il fait la guerre contre l'Autriche, lui fout une monumentale culotte à Sadowa et ne demande rien !... Pas un pouce de territoire, pas l'ombre d'un dédommagement finacier. Pourquoi ? Parce qu'il avait un but à plus long terme; faire l'unification de l'Allemagne. Pour cela, il savait qu'il devrait un jour faire la guerre à la France de Napoléon III. S'il avait profité de la défaite autrichienne, ceux-ci auraient voulu se venger et l'auraient attaqué par derrière. En ne les humiliant en rien, il savait qu'il ne risquait rien ! Il a vu à plus long terme et a gagné son paris. La France a été écrasée, il a fait son unité et l'Autriche n'a pas bougé ! Un autre temps...

Horreur!

8 étoiles

Critique de Sorcius (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans) - 14 mars 2003

Je suis en train de regarder "Reporter", sur RTL. C'est une émissin sur Saddam Hussein. Eh bien! ouh! c'est TERRIFIANT... Ce mot, d'un de ses 'amis d'enfance', résume la situation: 'Staline et Hitler sont des dirigeants devenus criminels; Hussein est un criminel devenu dirigeant'... Enfant battu, rejeté par tous, aujourd'hui, il se venge de la vie... un bon sujet pour un psy! Mais que penser des Américains qui aident des régimes et puis les pourchassent? Ils aident le régime afgan contre les Russes, puis leur déclare la guerre. Ils aident Saddam contre l'Iran, puis le déclare ennemi public numéro un (ou deux...).
Jeeezeus, Allllahhh! Help us!!!

Une goutte d'eau dans la mer...

8 étoiles

Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 14 mars 2003

Lors d'un travail sur la désinformation en temps de guerre, je me suis basé quelque peu sur ce livre d'Anne Morelli.Un livre intéressant et très bien critiqué par Bolcho!
Mais j'aimerais réagir, non sur le livre, mais sur le débat qui a eu cours cette semaine! Je sais que mon avis n'est qu'une goutte d'eau dans la mer.Je sais aussi que ce site se veut a-politique,mais bon,au vu des derniers soubresauts de ce débat, je me permettrai de parler un peu politique. Ce que je préfère retenir des nombreuses informations véhiculées ces dernier mois via nos sacro-saints médias, c'est le nombre massif de personnes pacifistes , la grande foule des personnes opposées à l'une des guerres les plus stupides à laquelle on ait été confrontée.Ces personnes qui pensent que recourir à la guerre doit de toute manière rester l'ultime recours. C'est un fait que Saddam Hussein est un sombre tyran mais ce n'est pas le seul que je sache! Si on laisse opérer l'administration Bush,cela voudra dire que n'importe quel pays pourra intervenir contre un autre pour motifs préventifs.Il est somme toute bizarre aussi que c'est seulement lors de ces derniers mois que la crise irakienne a refait surface. Depuis la dernière guerre du Golfe,on n'a que bien peu parlé de ce pays, qui pourtant subissait un embargo des plus stricts et des plus meurtriers en ce qui concerne les enfants.Et pourtant,que je sache, c'était bien le même homme au pouvoir. Alors pourquoi aujourd'hui attaquer "préventivement" ce pays ?Les réponses sont nombreuses.Le pétrole bien qu'à mon sens ca ne soit pas la principale. Le fait pour les Etats-unis de se sortir d'une dépendance vis-à-vis de l'Arabie Saoudite dont on a vu depuis le onze septembre qu'elle n'était plus un allié absolu.Le fait aussi que l'économie en général est en crise et que les pics de chomage explosent aux Etats-Unis aussi.Et qu'entreprendre une guerre est un moyen somme toute bien simple de dévier les inquiétudes d'une population;..... Il y a aussi un point qui me choque profondément dans cette veillée d'armes. C'est le fait pour George Bush dans ses discours de faire toujours référence à la religion pour justifier son comportement. Cette dichotomie entre le Bien et le Mal sans cesse rabachée et qui est très risquée au demeurant. Je suis donc heureux de vivre dans un pays qui prone la diplomatie et le tact et j'aimerais saluer les efforts d'un homme politique tel que Dominique de Villepin, le chef de la diplomatie francaise, qui n'est pas avare d'effort pour trouver des solutions
raisonnables et pacifiques.
Voilà donc pour cette goutte d'eau dans la mer.... En n'espérant n'avoir pas été trop simpliste!

A propos de la blague...

8 étoiles

Critique de Sorcius (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans) - 14 mars 2003

Je l'ai aussi entendue, mais en version différente. La troisième question de Tom ne concerne pas son diplome à l'unif, mais: Hiroshima n'est-il pas le plus grand acte terroriste jamais perpetré?
Meilleur encore comme ça, non? ;-)

Réponse à Darius

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 14 mars 2003

Je comprends parfaitement ce que tu veux dire. Un mot cependant à propos du terme "Mollah" que j'ai employé. Tu as raison quand tu dis "Pourquoi seraient-ils différents de nos docteurs en..." Ton exemple est bien choisis dans le domaine de la connotation d'un mot. En effet, dans mon esprit le Mollah est un homme qui est censé connaître la religion et l'enseigner, ou l'interpréter au fil du temps. Il se fait malheureusement que, depuis ce cher Khomeyni et le régime qu'il a fait subir à tout un peuple, ce mot a pris, en occident, un sens plus que péjoratif. Est-ce dû aussi au fait que ces "Mollah" ce sont autant occupé de politique que de religion, au fait que le régime qu'ils ont créé ne valait pas mieux que celui du Shah avant eux ?...
Tu as donc raison quant à l'interprétation d'un mot.

un mot peut en cacher un autre..

10 étoiles

Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 14 mars 2003

Mais Jules, je faisais une simple comparaison entre ceux qui ne veulent bien sûr pas la guerre mais qui cassent du sucre sur le dos de Saddam comme si c’était lui qui était responsable de tous les maux de la Terre et & dans un tout autre domaine - ceux qui se défendent d'être racistes mais qui énumèrent toutes les bonnes raisons de l'être.
Loin de moi la pensée de mêler les deux idées. Mon exemple a sans doute été mal choisi, mais c'était le seul qui me venait à l'esprit. J'aurais dû me creuser plus le ciboulot et être plus prudente en ces temps où on marche sur des œufs et où chaque mot devrait être mûrement pesé.
A ce propos, chacun peut battre sa coulpe en utilisant des mots à mauvais escient car un simple mot provenant de la culture de l'un, utilisé péjorativement par l’autre peut prouver dans quelle estime il tient la culture dont le mot est issu. J’en veux pour preuve & « les mollahs du protestantisme » expression choisie dans une critique éclair pour qualifier la presse de Bush. C’est quoi un mollah? C’est un docteur en droit coranique. Ne voilà-t’il pas une utilisation malencontreuse d’un mot faisant partie de la culture d’un autre peuple ? En quoi nos doctes docteurs en droit sont-ils plus éclairés que les docteurs en droit coranique ? Je vous le demande.

Pour la dernière fois en ce qui me concerne...

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 13 mars 2003

En effet, il ne s'agit pas ici d'un site politique alors je crois que j'ai déjà exagéré. En outre, je n'ai jamais prétendu avoir raison, ni eu pour intention de me moquer de ce que disent les autres, même s'ils ne font que répéter ce que certains politiciens ont dit être un de leurs obejectifs. Quant aux intellectuels et leurs opinions, je crois avoir été clair quant à l'influence de celles-ci sur les masses américaines. Leura, en en parlant semble me lancer un défi alors que je sais bien que ces intellectuels ne suivent pas ! J'ai simplement dit que les autres s'en foutent !...

Une démocratie en Irak ?

10 étoiles

Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 13 mars 2003

Qui les Américains espèrent-ils abuser avec ce genre de sornettes? Une démocratie en Irak qui ferait tâche d'huile dans la région? Mwouououaaaaaarfff Mwaaaaaa hahahahahaha ! Si vous me pardonnez ce petit sourire discret... Ils l'ont dit, ils veulent instaurer un régime MILITAIRE avec des officiers américains et quelques fantoches du cru pour la facade.
Si on se réfère au livre de Morelli, on voit que Bush a encore quelques progrès à faire sur le plan de la manipulation mentale, ne s'improvise pas Goebbels qui veut. Pour parler vulgairement, le soutien des artistes et des intellectuels, notamment, il l'a dans ... l'os.

Détendons l'atmosphère...

5 étoiles

Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 13 mars 2003

Je m'excuse, je n'ai pas lu ce livre.
Mais comme la discussion ne tourne pas vraiment autour de celui ci je pense que ce n'est pas trop grave.
Voici une petite blague que je trouvais pas mal:
Georges Bush est en visite dans une école. Il est devant une classe et attend que les élèves lui posent des questions après son discours. Le petit tom lève la main et dit: "j'ai 3 questions: comment ça se fait que vous êtes président alors que la majorité des gens n'a pas voté pour vous? Pourquoi vous voulez faire la guerre en Irak, c'est pour le pétrole? Votre diplôme de l'université vous l'avez eu grâce à votre papa?" Avant que le président puisse répondre la cloche sonne et tous les élèves courrent en récréation. Quand ils sont de retour le petit billy lève la main: "Monsieur le président, j'ai 5 questions à vous poser: comment ça se fait que vous êtes président alors que la majorité des gens n'a pas voté pour vous? Pourquoi vous voulez faire la guerre en Irak, c'est pour le pétrole? Votre diplôme de l'université vous l'avez eu grâce à votre papa? Comment ça se fait que la sonnette a retenti 20 minutes avant l'heure normale de la récré? et enfin où est Tom?"
Amusant et terrible non?
A part ça je ne suis pas d'accord avec Jules quand il dit que politique et morale ne peuvent pas être réunies.

Et voilà comment l'on devient "raciste"...

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 13 mars 2003

Pas tout à fait, me dit Darius, mais "quand même"...
Quoi ?... Parce que les crimes commis par Saddam l'ont été par un Arabe, je ne pourrais pas autant les critiquer que ceux d'un Staline, d'un Hitler, d'un Milosevic, Ceaucescu (bien européens pourtant !), d'un Pol Pot, d'un Bokasa, Amin Dada ou bien d'autres ?... Bon Dieu ! Arrêtons de faire des amalgames !... On parle de crimes, pas de la "race" de celui qui les commet !... Nous aussi nous les avons commis lors de nos glorieuses pages d'histoires coloniales ou de l'inquisition !... C'était un autre temps, une autre mentalité ! Ici, nous sommes au XXieme ou au XXIieme siècle ! Nous sommes à l'époque de la mondialisation, mot qui recouvre beaucoup de choses, mais aussi une certaine ouverture du monde et une certaine volonté d'imposer des mots que certains connaissent et d'autres pas: "les droits de l'homme"... Me traiter de raciste sur base de ce que j'ai dit revient à traiter d'antisémite toute personne qui n'est pas d'accord avec la politique de Sharon !... Les amalgames et la torsion de la pensée font partie des grandes armes des dictatures !... Parce que je suis profondément anti-Bush, je ne suis pas pour autant anti-américains que je sache !... Voilà pour la première partie.
Leura a raison quand il nous dit que tous les américains ne sont pas des "mollah" du protestantisme. Il n'en demeure pas moins que les gens qu'il me cite sont, pour la plupart des intellectuels, des artites, des habitants des grandes villes. J'ai beaucoup fréquenté les Etats-Unis et pas que les grandes villes, le centre, ce que l'on appelle l' Amérique profonde, la plus nombreuse. Là se retrouvent les "mollah" du protestantisme (ils ne le sont pas tous bien sûr...). Les Américains ont une devise qu'ils appliquent et dont ils bourrent le crâne des enfants au jour le jour: "In God we trust". Celle-ci est gravée dans le plumier de l'écolier, obligatoire, et il l'ouvre peut-être vingt ou trente fois par jour pendant des années ! On a la religion qu'on veut, mais il faut en avoir une !... J'ai vécu un procès là-bas et c'est sur la Bible qu'on jure ! Un jour, pour un européen, l'avocat adverse a demandé: "Quelle est votre religion". L'européen,, naïf, a répondu qu'il était athée. Aussitôt l'avocat a demandé aux jurés de ne pas croire le moindre mot que cet homme allait dire parce que c'était un "sans Dieu" et que sa parole ne valait donc rien !...L'avis de l'Amérique profonde, celle qui fait la masse, on vient de le recevoir à nouveau. Alors que de plus en plus de politiciens démocrates contestent les idées de Bush sur la guerre, un sondage nous montre que le nombre des Américains en sa faveur vient de monter ! C'est un réflexe typiquement populaire aux Etats-Unis: au plus on conteste le président (et surtout des "intellectuels ou des membres de la Babylone qu'est Hollywood et la Californie) au plus les masses se rangent derrière lui...
Bien sûr l'Arabie Saoudite, la Syrie, la Lybie, l'Iran, le Pakistan et bien d'autres pays sont loin d'être des démocraties, mais ce que l'Amérique espère (à tort ou à raison) c'est un effet de domino. Ils espèrent, un peu (beaucoup) naïvement que l'installation d'une démocratie en Irak fera tâche d'huile sur d'autres régimes y compris sur celui de Moubarak. Un peu ce qui s'est passé à l'effondrement du rireau de fer. Cela dit, je ne prends pas Bush pour un ange, je crois l'avoir déjà dit, ni l'Amérique. Bien sûr l'Amérique protège (souvent bien à tort) Isra‘l chargée de bien des maux et bien des excès, mais est-ce une démocratie, ou non ?...
Attention ! Toute critique à ce sujet sera prise pour de l'antisémitisme !...
Une fois de plus, je répète que la politique ce n'est pas la morale et confondre les deux revient à nager en pleine utopie ! Ces deux notions ne peuvent pas être réunies et ne l'ont jamais été dans l'histoire du monde !

Je ne suis pas raciste, mais..

10 étoiles

Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 12 mars 2003

Moi, ce qui m'énerve, ce sont ceux qui disent non à la guerre, mais, quand même. Saddam a fait ceci, Saddam a fait cela, Saddam fera ceci, Saddam fera cela. C’est comme les gens qui ponctuent toutes leurs phrases par "je ne suis pas raciste, mais… " et qui finissent par énumérer toutes les bonnes raisons de l’être.. Non, Jules, je ne te vise pas, mais un peu quand même. Ta critique-éclair m'aurait plus convaincue si tu avais omis tes considérations sur Saddam.;-) Revenons à nos moutons. Les USA veulent faire la guerre pour établir "leur" modèle démocratique, alors j’espère qu’ils vont profiter pour l'imposer dans les pays avoisinants (Koweit, Arabie saoudite, Iran, Emirats, Syrie et quelques autres..) Ils veulent déclencher une guerre pour détruire les armes de destruction massive, donc, j’espère qu’ils vont en profiter pour détruire celles d’Isra‘l, de l'Inde, du Pakistan, de la Corée du Nord… A noter au passage que ce sont ceux qui contestent aux autres la possession de ces armes qui les leur ont généralement fournies. A noter aussi que les USA, grands moralistes en la matière ne se gênent pas pour les utiliser : bombe atomique sur Nagasaki, sur Hiroshima, armes chimiques au Vietnam, uranium appauvri en Yougoslavie et lors de la 1ère guerre du Golfe. Ah oui, j’oubliais, ils veulent, en passant, tester leurs dernières découvertes technologiques militaires, et l’Irak est le terrain le plus favorable…

Rectification...

10 étoiles

Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 12 mars 2003

Pardon, j'ai fait une erreur, je voulais parler de Michael Moore, et non de George Michael. Désolé...

Je n'en attendais pas moins de toi, Jules....

10 étoiles

Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 12 mars 2003

Comme d'habitude, tes arguments sont sérieux, équilibrés, et intéressants. Il ne fait aucun doute que Saddam soit un dictateur épouvantable, même si on a feint de l'ignorer pendant des décennies, quand ça servait nos intérêts ou plutôt ceux des Américains. Il y en a bien d'autres hélas dans le monde, dont on ne parle pas ou si peu, mais qui sont nos alliés. Faut-il citer des noms? Allez, oui, je vais en risquer un. Penses-tu vraiment que le régime saoudien soit plus démocratique que celui d'Irak?
Si on applique les 4 critères de l'administration Bush pour définir ce qu'est un état voyou, à savoir: - la possession d'armes de destruction massive - le non-respect de résolutions de l'ONU - le refus de ratifier des traités internationaux - l'illégalité de l'élection de ses dirigeants, il apparait que les plus voyous du monde sont les Etats Unis d'Amérique. L'élection de Bush est entâchée d'irrégularités, ou point que l'écrivain-cinéaste George Michael a dit récemment que son pays est victime d'un coup d'état. Comment lui donner tort?
Les Américains sont-ils des talibans en blue-jeans? Sont-ils tous décérébrés par leur propagande? Non, cent fois non. De nombreuses voix d'intellectuels s'élèvent chez eux contre cette guerre pour le pétrole, depuis des stars du cinéma comme Tom Hanks, Dustin Hoffman, Richard Gere, Susan Sarandon, Sean Penn et bien d'autres, jusqu'à l'association peacefultomorrows, constituée de parents de victimes des attentats du 11 septembre. Sur le site www.peacefultomorrows.org, Rita Lasar, la soeur d'une des victimes de l'attentats exprime clairement son écoeurement devant l'utilisation par l'administration Bush de la mort tragique de son frère. Du côté anglais, c'est pareil, Tony Blair est mis en difficulté par son propre parti, et je t'avoue que je ne verserai pas une larme sur lui quand il sera éjecté de son poste.
Après 10 ans d'embargo, il est absurde de croire que l'Irak représente la moindre menace pour notre sécurité, et d'ailleurs les rapports des inspecteurs en désarmement de l'Onu le confirment amplement, ce qui ne diminue étrangement en rien l'ardeur guerrière de George Bush.
Ce qui me fait peur, c'est qu'une partie du monde accepte froidement l'idée d'une guerre préventive, alors qu'il n'y a pas la moindre preuve apportée de la participation de l'Irak au terrorisme mondial, ni même qu'ils en aient la moindre intention. Les Américains nous demandent de les croire sur parole, hahaha ! Le précédent gravissime que cela constitue peut hypothéquer la paix mondiale pour des siècles, pouvons-nous l'accepter? Poser la question c'est déjà y répondre.

Vraiment d'actualité !

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 12 mars 2003

La critique de Bolcho est des plus pertinentes ainsi que les grands points qu'il souligne. Mais ne nous leurons pas ! Nous sommes tous victimes de la propagande ! De celle du camp pourla paix comme de celle du camp de la guerre. Depuis plus d'un mois, je lis tous les jours le "New York Herald Tribune" en même temps que nos journaux. Je désirais connaître le mieux possible les deux opinions. Cela en vaut vraiment la peine !... Nous pourrions croire que chaque presse parle d'un autre évènement, d'autres personnes ! La mauvaise foi affleure des deux côtés. Si Bush est plus que très loin de faire ma tasse de thé, il est tout aussi certain que Saddam l'est encore moins ! Et il faut bien avouer qu'il joue avec les pieds de tous, à commencer par ceux de son propre peuple ! Comment le croire quand, comme par miracle, il découvre un matin qu'il avait oublié quelques tonnes d'anthrax dans ses stocks (et dans son rapport) !... Et où sont passés les autres stocks que tout le monde savait qu'il possédait depuis des années ?... Il les a détruits !... Comment ?... Il ne s'en souvient plus et personne chez lui ne peut l'expliquer !... Lourd, lourd, Saddam ! Je ne suis pas pour la guerre, mais je me demande si, comme pour Hitler, croire un mot de cet homme là n'est pas la bourde la plus grande à commettre... Comme par hasard, c'est toujours à la dernière limite de la rupture de l'élastique qu'il se découvre des choses à détruire parce qu'il ne serait pas censé les posséder!... Quelle pauvre mémoire il a cet homme là !... Surtout pour le nombre de ses opposants qu'il a tout simplement exécuté d'une balle dans la nuque ! N'oublions pas que l'homme qu'il admire le plus s'appelle Staline ! Un autre roi de la franchise ! Un autre "Petit Père" des peuples !
Leura nous parle du résultat d'un sondage du Time. Je ne le contesterai pas et il me semble logique par les temps qui courent ! Je n'ai jamais vu une crise aussi mal gérée diplomatiquement que celle-ci ! L'administration Bush a été nulle à ce niveau. Elle est arrogante, autoritaire, impérialiste. Elle oublie qu'elle a des alliés et non des vassaux. Elle donne le sentiment d'être convaincue d'être la seule puissance a détenir la "vérité" elle est messianique et représente les "mollah" du protestantisme. Avec un tel comportement elle ne peut paraître que dangereuse pour la paix ! Hier sur TF1 ils nous ont passé un extrait d'une conférence de presse de Bush. Une des questions qui lui a été posée par un journaliste a été la suivante: "Monsieur le Président, comment expliquez-vous que, depuis le début de votre administration, jamais l'Amérique n'a eu autant de pays contre elle, jamais elle n'est apparue comme aussi brutale et impérieuse même auprès de ses plus fidèles allies ?" La réponse fut laborieuse, pénible et hors du sujet... Le plus mauvais président au plus mauvais moment ! Mais cela veut-il dire que, sur le fond, l'Amérique ait tort ?... A mon grand regret, je ne peux qu'avouer, qu'à mon avis, le plus grand responsable de cette crise, c'est Clinton. C'est sous son administration que l'Amérique a fait pratiquement abandonner les contrôles d'armements en Irak par les spécialistes de l'ONU... Là est le véritable problème et sans cela nous n'en serions pas là !... Un avis personnel, bien sûr. Saddam s'y opposait ? Evidemment, mais c'était à ce moment là qu'il aurait fallu le menacer ! Le droit était pour l' ONU, il ne fallait pas de nouvelles motions et il n'avait rien pour s'y opposer !

Plus que jamais d'actualité

10 étoiles

Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 11 mars 2003

Alors que une guerre injuste se profile à l'horizon, j'ai envie de tirer un peu de l'oubli (mais y est-elle vraiment) cette excellente critique de notre ami Bolcho. L'actualité donne dramatiquement raison à Morelli, et ce n'est pas la lamentable prestation de Colin Powell d'il y a quelques semaines à la tribune des Nations Unies qui me donnera tort. Un sondage
organisé sur le site du journal américain Time, désigne les USA comme le plus grand danger pour la paix mondiale avec plus de 85 % des 600000 intervenants.

La guerre et la propagande

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 28 octobre 2001

Ce n'est pas du au fait que l'état le plus riche attaque le plus pauvre ! C'est du simple réalisme et qui a toujours existé, mais la démocratie le nécessite encore davantage que les autres régimes politiques. La démocratie est molle et bien souvent lâche, il faut constamment la remonter pour lui rappeler la direction à suivre. Pour cela l'information et la désinformation sont nécessaires. Bien sûr, ceux qui pensent, mais ils sont rares, savent que tout n'est jamais ni blanc, ni noir, mais il faut simplifier pour que chacun comprenne... Alors toute propagande est manichéenne. Il n'y a pas de guerre sans propagande et cela des deux côtés, sinon les gens ne sauraient plus pour quoi ils se battent. Un des exemples les plus réussi dans le domaine reste le coup de la pauvre petite Belgique attaquée par les vilains teutons allemands en 14 ! Une énorme campagne des alliés a été faite à l'époque de l'invasion expliquant que les Allemands coupaient les mains des enfants belges. Cette campagne avait même gagnée les Etats-Unis et quand ils sont entrés en guerre ils s'imaginaient qu'ils allaient se battre contre des criminels plus horribles que les autres... Nous savons tous aujourd'hui que cela était faux !... Mais cela a marché !... La démocratie américaine, aujoud'hui a besoin de faire croire à son peuple qu'elle a peu de pertes et les autres beaucoup. Les Afghans ont besoin de faire croire l'inverse pour s'attirer la sympathie du petit attaqué par un vilain grand sans scrupules... D'ailleurs cela marche puisque des Pakistanais commencent à aller aider les Afgans ! La guerre est la rupture avec tout comportement normal et entraîne avec elle des pratiques déplorables, mais cela n'est pas neuf et a toujours existé !
A ceux qui le veulent, il leur reste à réfléchir et à faire la part des choses. Mais n'est-ce pas ainsi pour tout ?...

Ca n'est pas c'qu'on fait qui fait qui compte

7 étoiles

Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 28 octobre 2001

Anne Morelli, quand elle oublie ses préjugés, ses amalgames et ses stéréotypes, peut être intéressante. Son analyse, même si elle n'est pas très originale, est pertinente et juste. Les discours qu'on nous inflige pour le moment le prouvent abondamment, Yves Duteil a raison quand il dit: "Ca n'est pas c'qu'on fait qui compte C'est l'histoire, c'est l'histoire La façon dont on l'raconte Pour se faire bien voir".

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