Les Aux', Tome 1 : Le Faucheur de David Gunn

Les Aux', Tome 1 : Le Faucheur de David Gunn
( Death's head)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Olivier-charly, le 23 mai 2008 (Lyon, Inscrit le 2 mai 2006, 56 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 448ème position).
Visites : 4 564 

Violence, cynisme, brutalité,sexe : poètes s'abstenir

Sven est soldat dans un futur improbable dont on ne sait pas grand-chose si ce n'est que c'est la guerre, une guerre impitoyable et totale qui ne fait pas grand cas des civils (dont on ne sait d'ailleurs rien).
On fait sa connaissance alors qu'il est prisonnier de sa propre unité pour une raison nébuleuse, probablement une insubordination. Il survit de justesse après avoir vécu des années avec des extraterrestres mi-humains mi-animaux qui vont tous mourir après une attaque des humains, non sans d'abord avoir mangé la compagne de notre héros lors d'une période de disette...
Le ton est donné et entre guerre, beuveries, sexe et massacres en tout genre... Pas le temps de s'attacher à un personnage secondaire que hop, zigouillé.

Dit comme ça, ça a l'air débile mais sous les descriptions, pas mal de clairvoyance sur la nature humaine finalement et puis le bouquin est tellement prenant au niveau de l'action qu'on passe vraiment un bon moment, pour les amateurs de SF je veux dire.

4 étoiles donc, on attend la suite pour voir.

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

  • Le faucheur [Texte imprimé] David Gunn traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Grégory Bouet
    de Gunn, David Bouet, Gregory (Traducteur)
    Bragelonne / Collection dirigée par Stéphane Marsan
    ISBN : 9782352941316 ; 2,98 € ; 25/01/2008 ; 372 p. ; Broché
»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

  Les Aux'
  • Les Aux', Tome 1 : Le Faucheur

Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Grunt

8 étoiles

Critique de Nabu (Paris, Inscrit le 26 février 2005, 38 ans) - 4 octobre 2010

Sven est un bourrin. Sven en a vu d’autres. Il faut pas faire chier Sven.
Voilà trois phrases qui décrivent Sven Tveskoeg, le légionnaire.
David Gunn nous emmène dans un monde de science-fiction où l’être humain a exploré des galaxies et a appris à développer le cyborg. Ainsi, on peut se balader avec un bras bionique ou avoir des supers pouvoirs mentaux. Enfin…les pouvoirs mentaux, Sven il s’en fout, son flingue parlant (et hilarant de par ses répliques piquants), sa bite et son couteau lui suffisent pour semer la terreur chez ses ennemis tout au long du récit. Récit, d’ailleurs écrit à la première personne, qui tire son épingle du jeu par une fluidité hallucinante dans sa narration et par son personnage malgré tout attachant.
En effet, Sven est bien un tueur expert qui peut vous déballer les tripes avec ses dents, il reste malgré tout un mec humain qui protège les siens, surtout quand ils sont plus faibles. On a ici le portrait d’un héros qui garde toute sa sympathie en dépit de toutes les merdes qu’il a eu dans sa vie. Même si il se donne des airs de dur, c’est surtout pour faire respecter la discipline ou se donner un genre.
La seule critique pourrait concerner le manque de profondeur des personnages secondaires. Mais à part ce bémol, c’est du tout bon.
Putes, alcool et baston, voici ce que nous donne Sven dans ce beau roman de David Gunn.

Le faucheur et ses suivants

7 étoiles

Critique de Nemosandman (, Inscrit le 2 avril 2009, 58 ans) - 2 avril 2009

J'ai découvert ce livre grâce à Olivier-Charly !
Ecrit à la première personne, le livre de David Gunn nous fait assister, en étant aux premières loges, à un opéra SF de violence et de sexe débridé, le tout matiné d'une désinvolture toute british: "Live and let die."
Le héros, Sven,est un mélange de Riddick pour la violence et de Wolverine pour la régénération. Il est ce que l'on peut qualifier un "Gros Bill" et rares sont les personnages qu'il croise sans les tuer ou avoir envie de les tuer. Le ton est donné dès la première page où à peine libéré de sa cage il tue ses geôliers à mains nues !
Mais l'intérêt du livre mais n'est pas tant dans Sven que dans la bleusaille qu'il sélectionne et qui sont les véritables héros du livre. A la tête de ses "Aux", ses auxiliaires, des jeunes soldats façon génération perdue, qu'il mène à la baguette (et à la braguette), l'attitude de Sven, la main leste, tangue entre celle d'un garde chiourme ou d'un papa poule! On se surprend à sourire devant la sollicitude dont il peut faire preuve aux moments les plus inattendus.
Malheureusement la violence peut aller jusqu'à l'écœurement et avec pas mal de sadisme. Je ne suis pas certain que ce livre "fasse du bien" aux individus soumis à leurs poussées de testostérone tant il décrit avec minutie les différents moyens de mettre à mort son prochain. Et je ne sais même pas si il faut prendre ça au second degré. Au milieu de cet océan de barbarie low tech (le couteau est l'arme de prédilection de Sven), l'amitié bourgeonnante entre Sven et ses poussins donne l'impression au lecteur de se retrouver dans l'oeil d'un cyclone.
Une excellente idée du livre est l'introduction d'un pistolet intelligent (à la manière des épées magiques les plus rares de AD&D). Le flingue tient tête à son maitre (il se considère plus intelligent que lui) et est un des ressorts comiques du livre. Les autres éléments étant le ton général de la narration face aux pires des situations. Ca fait du bien de sourire entre deux têtes qui explosent !
On a vraiment l'impression que l'auteur tire ces aventures de parties de Jeux de Rôle. Les Aux sont typiquement des "Henchmen", des suivants dont s'entourent les personnages de haut niveau dans une "Campagne". C'est eux, personnages non joueurs, qu'on fait évoluer dans les parties puisque le personnage joueur est au taquet niveau point d'expérience. (L'arme intelligente en sus viendrait à confirmer cette théorie d'inspiration JDR.)

Le Faucheur est à la littérature ce que Hocico est à la musique. Ca va vite et ça fait pas de quartier ! Mais ce n'est pas un livre "bourrin". David Gunn sait comment mener le lecteur par le bout de ses désirs les plus noirs (avant de le pousser dans l'escalier de la cave tout en éteignant la lumière). Un livre définitivement plus Yang que Yin !
(Un gros coup de chapeau au traducteur qui a fait un remarquable travail pour conserver et mettre en valeur le style de David Gunn.)

Forums: Les Aux', Tome 1 : Le Faucheur

Il n'y a pas encore de discussion autour de "Les Aux', Tome 1 : Le Faucheur".