Un homme en dehors du commun

J’ai toujours été attiré par la façon dont les Amérindiens concevaient leurs rapports avec le monde en général. Mes lectures des livres de Jim Harrison et quelques autres n’ont fait que renforcer cette tendance. Aussi, la couverture de ce livre n’a pu qu’attirer mon attention…

Il ne s’agit pas ici d’un roman mais bien d’une biographie, même si celle-ci repose essentiellement sur des témoignages oraux et non écrits pour des raisons évidentes. Bien sûr ces témoignages peuvent varier assez fortement suivant la personnalité de celui qui raconte. Cela peut varier suivant qu’il est descendant du peuple lakotas ou euro-africain comme les blancs sont appelés avec une certaine raison.

Nous connaissons tous les immenses figures qu’étaient Crazy Horse ainsi que Sitting Bull, doubles vainqueurs d’un des derniers grands combats livrés contre les soldats américains à Little Big Horn qui verra la mort de Custer et beaucoup de ses hommes.

Par contre, nous connaissons assez peu la personnalité de ces deux grands guerriers de la cause indienne. Crazy Horse faisait partie du peuple Lakotas, un des plus grands, qui regroupait aussi des tribus comme les Oglalas, les Sicangus, les Hunkpapas (tribu de Sitting Bull), les Mniconjus etc.

Il est le fils d’un homme-médecine ce qui, à priori, ne fait pas de lui le descendant d’un homme important au niveau de la tribu. Il a aussi la particularité d’avoir les cheveux clairs et un teint plus clair que les autres membres de la tribu. Cela lui vaudra, comme premier nom, de s’appeler Light Hair et il ne prendra le nom de son père, Crazy Horse, que bien plus tard.

Il va avoir la chance d’avoir un grand guerrier Lakota, High Back Bone, pour l’initier à la chasse et à la guerre. Très vite il se montrera très courageux et adroit. Mais ces indiscutables qualités ne seront pas les seules qui feront de lui un grand chef reconnu par tous. Il était aussi discret, presque timide, mais surtout très généreux envers les plus pauvres de sa tribu. Quand il se sera emparé de nombreux chevaux sur l’ennemi il en donnera la plupart à ceux qui n’en ont pas plutôt qu’il les gardera pour lui.

Très vite il se sentira en charge de sa tribu tout entière plutôt que de ses intérêts personnels…

(Je ne résiste pas à dire ici qu’il serait un politicien comme nous aimerions beaucoup en avoir…)

C’est dans la solitude qu’il cherchera souvent la solution à ses problèmes et surtout à ceux de la tribu. Très vite il comprendra le terrible danger que les blancs vont représenter pour son peuple. Il luttera jusqu’à ses dernières forces même s’il a bien compris que le combat ne peut avoir qu’une issue négative. Les blancs sont bien trop nombreux, les indiens sont divisés, et leurs armements sont nettement supérieurs. Alors que les Lakotas manquent de fusils et même de balles, les autres ont d’énormes réserves ainsi que le canon puis la mitrailleuse.

Mais surtout les appétits des blancs sont sans fin et ils n’ont aucun scrupule !...

Lisez ce livre tellement est intéressante la philosophie de vie du peuple amérindien qui considère avant tout ne faire partie que d’un énorme tout composé de la vie et du monde en général.

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  Crazy Horse [Texte imprimé], une vie de héros Joseph Marshall III traduit de l'américain par Renaud Morin

  de Marshall, Joseph Morin, Renaud (Traducteur)
  Albin Michel / Terre indienne (Paris)
  ISBN : 9782226177094 ; 22,30 € ; 02/05/2007 ; 338 p. ; Broché

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