Homo disparitus de Alan Weisman

Homo disparitus de Alan Weisman
( The world without us)

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités

Critiqué par Fa, le 21 décembre 2007 (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 48 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 111ème position).
Visites : 4 321 

Bon recadrage

L'évolution possible de la terre après nous, tel est le scénario que nous propose cet ouvrage.

On y découvre comment la nature reprendra sa vigueur, nous cantonnant à un aléa de l'existence de la planète.

Ce bouquin a un côté environnementaliste et culpabilisant pour le genre humain. Il faut bien reconnaître qu'on mériterait souvent de culpabiliser pour ce que l'on fait... ou pas.

En gros, la thèse défendue est que nous polluons trop (ça on le sait depuis longtemps) mais que les premiers à pâtir de cette pollution, c'est nous ! Quant à la nature, et bien elle s'adaptera : disparaîtra ce qui doit disparaître, évoluera ce qui doit évoluer : la nature reprend ainsi ses droits partout où l'homme lui laisse la place, et parfois à des endroits inattendus, pensons à la Centrale de Tchernobyl.

En outre, l'auteur conclut à une surpopulation de la planète, mais évoque quand même qu'il est de plus en plus plausible que la croissance devienne négative d'ici 2050.

Cet ouvrage a le mérite de nous remettre à notre place : un peu de poussière et de matière organique dans l'espace, un souffle dans l'éternité.

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Gaïa, nous pardonneras-tu ?

10 étoiles

Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 15 mai 2009

Livre à charge contre l'espèce la plus nuisible, la plus destructrice, et aussi malheureusement la plus intelligente, l'homo sapiens sapiens. Pour être plus exact, il s'agit surtout de l'homme contemporain, celui des 50 dernières années. Pollution des mers, destruction des forêts, génocide des animaux, restructuration des cours d'eau, autant d'actes qui condamnent à moyen terme l'espèce régnante. Car l'homme en lui même n'est pas plus un fléau que les termites, des millénaires de vie en symbiose avec la nature se sont bien passé. Le problème c'est son nombre et son mode de vie. De l'omniprésence du plastique dans l'environnement, l'exemple du gel douche est édifiant, aux radiations actives en passant par les lignes électriques, ces trois facteurs génèrent des catastrophes terribles pour la nature. Je ne citerai que 2 exemples :
1/ Le gel douche. Celui-ci est composé de microbilles plastique qui ne se décomposent pas et que l'on retrouve dans les organismes et micro organismes marins, qui eux mêmes sont mangés par les plus gros prédateurs qui finissent dans notre assiette, puis repartent dans un cycle sans presque jamais se décomposer.
2/ Les tours d'habitation et les pylônes haute tension. Responsables de 500 millions, 1 demi milliard, de morts d'oiseaux rien qu'aux USA, et encore il s'agit d'une estimation basse.
L'auteur prenant en compte tous ces paramètres essaie de déterminer le temps qu'il faudra à la nature pour reprendre ses droits après l'extinction de l'espèce humaine. De quelques centaines d'années pour les forêts à des millions d'années pour les radiations. Un bouquin édifiant, qui n'est plus une mise en garde mais une mise en demeure de réagir vite. Même si il est certain que l'espèce humaine disparaîtra, ne serait-ce que dans 5 milliards d'années quand le soleil explosera, estimation haute, à notre autodestruction dans quelques millénaires, estimation basse. Il nous faut réagir et changer. Loin des discours politiques bo-bo et bo-go, ce livre est un plaidoyer pour la nature, accessible, pédagogique, indispensable pour faire prendre en compte par la population les incidences de nos modes de vie sur notre mère la terre. INDISPENSABLE.
En conclusion : " La terre a une peau et cette peau a des maladies ; une de ces maladies s'appelle l'homme " Nietsche.

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