L'oeil de Caine de Patrick Bauwen
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes : (basée sur 25 avis)
Cote pondérée : (4 356ème position).
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Un premier roman 'coup de poing'
Synopsis de l'éditeur :
Tout le monde cache quelque chose.
Votre voisin, votre femme, votre ami...
Et si vous pouviez tout savoir ?
Connaître leurs peurs, leurs secrets intimes ?
Dix candidats, dix secrets.
Des gens comme vous et moi. Enfin comme vous surtout. Parce que moi, je ne suis pas au programme : je suis l'invité surprise. Celui qui rôde en attendant son heure. Celui qui va les embarquer là où rien n'est prévu. Dans mon jeu sanglant. Mon propre mystère.
Vous connaissez L'Oeil de Caine, la nouvelle émission de téléréalité de la star des médias hollywoodiens, Hazel Caine, basée sur la découverte des secrets et des peurs intimes de chacun ? Non, pas encore ? Pourtant, l'Amérique a déjà succombé. Et bientôt, cela va être votre tour. Voici le programme du jour : dix candidats sont embarqués dans un bus qui doit les emmener dans un lieu ultra confidentiel, du côté de Las Vegas. Dans la tête de chacun, un secret à découvrir. Derrière des vies apparemment très ordinaires, dix fascinants secrets dont vous allez être les confidents privilégiés....
Jusqu'ici, la mécanique du jeu semble parfaite. Sauf qu'un candidat n'est pas au programme et a décidé de s'inviter tout seul. Lui n'a rien à perdre et tout à gagner. Soudain, cet invité surprise décide de dérouter le bus des candidats et d'imposer sa propre règle du jeu. Précision : celle-ci a malheureusement la couleur du sang et dépasse le cadre de la cérémonie télévisuelle...
Un impressionnant thriller qui prend pour toile de fond l'Amérique et la téléréalité envisagée comme un cauchemar.
Mon avis :
Difficile d'en dire plus que le synopsis de l'éditeur sans vendre la mèche et vous révéler les surprises qui vous attendent dans ce roman palpitant. Je l'ai lu en 3 jours, mais j'aurais pu aller beaucoup plus vite car je lis surtout le soir, au lieu de regarder la TV. Et avec ce roman, on ne perd pas grand chose au change tant il évoque l'univers de certains thrillers. Cela m'a particulièrement rappelé Profession Profiler avec Val Kilmer dans un mini-rôle, où Saw par certains aspects. Il est vrai que la majeure partie de l'action n'invente rien : l'invité surprise va, en effet, imposer ses propres règles du jeu et dix personnes se retrouveront à la merci d'un psychopate.
Le récit démarre de façon un peu hachée, tant par le style (sujet-verbe-complément) que par la succession des divers plans qui nous présentent les personnages. Au début, cela m'a un peu gêné. J'avais l'impression de voir une animation stroboscopique : un flash par-ci par-là, une bribe d'info, un trait de caractère, un vestige du passé,...
Ensuite, tous les ingrédients se rapprochent peu à peu, se fondent pour faire ressortir la saveur de l'histoire. Oui, ça sent le déjà-vu et, oui, on en vient à se demander si le polar n'est pas une sorte de psychothérapie permettant à son auteur d'assouvir ses fantasmes de meurtres et de tortures en toute impunité. A se demander si, quelque part entre ici et ailleurs, les personnages inventés ne prennent pas vie. Et c'est cela qui fait toute la fraîcheur de ce nouvel auteur : le style un peu haché du début participe à l'aventure et lui donne vie... et pas mal de mort aussi, le tout saupoudré d'une fine dose d'humour (ni trop ni trop peu), comme la levure qu'on rajoute pour faire lever le pain.
De plus, M. Bauwen est parvenu à nous ménager des effets de surprise malgré la trame cent fois visitée de l'intrigue (cela n'engage évidemment que moi). A tel point qu'à un moment donné, je me suis écrié : "Ben m..., il m'a bien b...é !'". Je conseillerai d'ailleurs aux lecteurs les plus sceptiques de poursuivre jusqu'aux toutes dernières pages. Il se pourrait bien qu'ils aient la même réaction que moi.
Certes, certaines ficelles sont un peu grosses, mais il s'agit d'un premier roman que je qualifierai de 'coup de poing' et j'attends avec impatience le suivant pour voir s'il confirmera son entrée parmi les géants que que sont, pour moi, Grangé, Chattam et Coben.
Les éditions
-
L'oeil de Caine [Texte imprimé], roman Patrick Bauwen
de Bauwen, Patrick
Albin Michel / LITT.GENERALE
ISBN : 9782226173737 ; 22,30 € ; 23/12/2006 ; 485 p. ; Broché -
L'oeil de Caine [Texte imprimé], roman Patrick Bauwen
de Bauwen, Patrick
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253123118 ; 8,10 € ; 14/03/2008 ; 477 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (24)
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Copycat du thriller
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 25 mai 2019
Il y a au moins quinze chapitres en trop dans ce bouquin et aussi deux ou trop détails intéressants, mais au lieu d'explorer la folie Patrick Bauwen choisit de nous montrer des profils de personnes riches et perverties. Quoi de plus classique et déjà vu ? Non seulement le lecteur perd le fil mais de plus le suspense n'en devient à terme que totalement étouffé;
Certaines scènes sont pourtant bien décrites comme l'incendie du bus de luxe mais la surabondance de dialogues vient vite noyer ce style émergent. Vraiment dommage donc que beaucoup de ces auteurs qui ont la chance d'être publiés normalisent ainsi leurs écrits.
Quand dérape la télé-réalité …
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 88 ans) - 3 novembre 2011
L’ouvrage a pour sujet une émission californienne de télé-réalité qui a engagé une dizaine de volontaires dont chacun s’apprête à raconter sa vie à l’écran et plus précisément son secret inavouable. Mais voilà qu’un psychopathe prend tout le groupe en otage, et après l’avoir transporté tout au fond d’une mine désaffectée du Nevada, procède selon un plan méthodique à des exécutions successives dont on ne sait trop quand elles s’arrêteront …
Mais dès lors que dans ce roman le narrateur fait partie des otages, le lecteur a la conviction que son héros survivra aux mises à mort dont il est l’impuissant témoin et qu’il finira par neutraliser le fou violent qui le tient à sa merci.
Si cette histoire est truffée de rebondissements, les uns plus éprouvants que les autres, elle demeure finalement peu convaincante et le lecteur en ressort assez désenchanté …
pas accroché
Critique de Dyonis (, Inscrit le 14 mars 2007, 57 ans) - 4 septembre 2011
Une télé-réalité passionnante
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 5 juin 2011
Le choix des participants est suffisamment varié pour que tous les personnages soient des tueurs ou des traîtres potentiels, chacun possédant un secret plus ou moins caché.
Malgré cette recette éprouvée, et après quelques dizaines de pages, j'ai vraiment accroché à cette lecture.
La fin m'a vraiment impressionnée (et pourtant j'ai déjà lu "Seul à savoir") et comme Bookette, j'ai même envisagé une re-lecture qui permettrait d'avoir une vision nouvelle de ce livre... mais sans suspense, cela en vaut-il la peine?
Pas mal du tout
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 24 février 2011
Un bon scénario de film d'horreur
Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 21 juillet 2010
mouais...
Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 19 juillet 2010
Le seul intérêt du livre, selon moi, réside dans son dénouement il est vrai complétement inattendu. A part ça, les morts sont très étonnantes, il y a le grand manitou, le très méchant accompagné de son bras droit qui arrive à tuer des gens les uns après les autres alors que chacun veille sur l'autre, un peu gros, un peu cousu de fil blanc...
Les secrets des uns et des autres s'emboîtent à la perfection, beaucoup trop bien en fait.
Pour résumer, rien de bien exceptionnel dans ce thriller, on y retrouve tous les clichés du huis-clos bien huilé mais sans grands frissons.
Haletant, surprenant, époustouflant. Bravo Mr Bauwen!
Critique de Soup34 (, Inscrit le 30 septembre 2007, 44 ans) - 15 juillet 2010
J'ai été pris complètement dans son intrigue et ceci jusqu'à la fin où les derniers rebondissements nous laissent sans voix.
Un livre que j'ai dévoré et adoré pour passer un bon moment.
Le huis-clos mode télé-réalité
Critique de Oguz77 (, Inscrit le 24 novembre 2009, 47 ans) - 26 novembre 2009
Certains trouveront que le côté psychopathe qui impose ses règles du jeu a un air de déjà-vu. Les mêmes sûrement trouveront que certains rebondissements sont un peu gros. Sûr que côté réalisme, c'est pas vraiment vers cette fiction qu'il faut se tourner. En revanche, ceux qui aiment les livres qu'on lit comme on regarde un thriller à la télé y trouveront leur compte.
Personnellement, j'aime cette écriture très souple qui rend le temps élastique et fait passer de la première à la dernière page presque par magie. Ensuite, pour les amateurs de huis-clos, il y a de quoi se régaler. Si l'on ajoute les quelques rebondissements assez imprévisibles du livre, le côté attachant des personnages, je mets L'œil de Caine dans le top 10 de mes meilleurs thrillers.
Oups
Critique de Alec (, Inscrit le 1 octobre 2009, 42 ans) - 1 octobre 2009
pas mal
Critique de Anne&Co (, Inscrite le 21 septembre 2009, 49 ans) - 21 septembre 2009
Au-delà de l’irréalité
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 3 septembre 2009
Elle était pourtant bonne cette idée de réunir « dix personnes ordinaires, de toutes les tranches d’âges, de tous les milieux. Des gens comme vous et moi. A une exception près : chacun possède un secret. Une chose dont il n’est pas fier et qu’il ne souhaite pas qu’on révèle. » Et de créer ainsi une micro société réunie en un huis clos explosif sous la pression d’un psychopathe sadique et meurtrier. Toutes les conditions étaient réunies pour que chacun dévoile sa propre personnalité et avoue ses travers, ses errements et ses faiblesses. Un excellent champ d’expérience pour étudier comment se comportent les femmes et les hommes en situation extrême quand leur vie est en jeu. Vont-ils croire que leur destin est encore entre leurs mains et qu’ils pourront encore influer sur le cours de leur vie ou vont-ils se résigner et accepter leur sort car la destinée de chacun est inscrite à l’avance ? Il aurait été intéressant de pousser un peu plus loin ce conflit entre le libre-arbitre et le destin. Un roman policier n’est pas forcément un roman sans intelligence.
Cette histoire, un peu abracadrabrantesque tout de même, comme dirait un autre, met toutefois en évidence, mais pas assez sans doute, tous les travers de la télévision-réalité mais aussi toutes les perversions de cette société qui a créé ce type de spectacle voyeuriste à outrance et qui en a même besoin comme un drogué de sa dose.
A l’opéra on aurait dit que l’argument est intéressant, ici on dira que l’idée méritait un meilleur développement. « Trop de nuits sans dormir. Trop de jours sans manger. Trop d’alcool. Trop de café, et trop de tueurs en série. » Et, on pourrait ajouter trop de digressions, trop de coïncidences, trop de rebondissements, trop de chutes avant la chute finale, trop. .. de « trop », et comme tu le dis si bien : surtout « ne jamais abuser des bonnes choses ».Par contre un peu plus de cohérence n’aurait certainement pas nuit à l’ensemble et sa cohésion. Il faut toujours rester sur le fil…, comme tu le sais si bien, pour que le lecteur ne se lasse et garde son émotivité toute fraîche pour exploser juste au moment de la chute... la vraie !
Indulgence…
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 9 août 2009
Or donc, L’œil de Caine présente des faiblesses. Commençons par le style qui, sans être mauvais (faut pas exagérer quand même : la syntaxe est correcte, le vocabulaire aussi, il n’y a aucune « faute » de style), est inexistant. Les dialogues sont légion, un peu faiblards… Et puis, il y a le fait de terminer un chapitre par une phrase courte et choc qui donne envie d’entamer le suivant sans attendre : Bauwen use et abuse du procédé.
Enchaînons avec le registre « psychologie des personnages », à ranger aussi parmi les bémols : Bauwen donne à fond dans le caricatural, je suis bien d’accord avec vous. Je ne répéterai pas les exemples que vous avez déjà cités, je vous rejoins là-dessus.
Mais, et c’est la toute la force de ce thriller, si on l’envisage sous l’angle de l’intrigue, là, le suspens est total. Les meurtres d’une violence, d’une cruauté peu communes donnent froid dans le dos. On se rappelle les « Dix petits nègres », on échafaude des théories, on finit par soupçonner presque tout le monde, on va de surprise en surprise. Et le(s) revirement(s) final(aux) (un peu tiré-s- par les cheveux, je vous l’accorde) m’ont abasourdie. Pour ça, pour m’avoir vraiment tenue en haleine, je suis prête à donner quelques étoiles, en espérant que dans ses livres suivants, Bauwen aura grandi en nuances…
Agatha Christie sauce télé pas chère
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 24 juillet 2009
Et puis il y a une écriture que je n'oserais qualifier de médiocre mais qui me semble tout de même terriblement lisse, comme si nous lisions la mauvaise traduction d'un polar de seconde zone. Evidemment, ça gâche beaucoup, voire tout et ce qui devait être de la tension finit par faire sourire, face à quelques tournures simplettes ou une narration sans grand relief. Mais l'envie de connaître le dénouement se fait plus forte et tant pis, la lecture continue et on verra bien si la fin rachète tout cela.
Là... las... immense déception et l'impression, une fois encore avec certains auteurs, de s'être fait mener en bateau; je déteste cela et ça évacue illico presto le plaisir, maigre ou non, tiré du début de ma lecture.
Inégal donc et c'est dommage parce que le potentiel est là, l'auteur semble savoir comment maintenir le suspense; cela n'est toutefois pas suffisant à mes yeux.
Incroyablement prenant!
Critique de Chris (Bruxelles, Inscrite le 30 décembre 2003, 50 ans) - 8 juillet 2009
Décidemment...
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 50 ans) - 9 juin 2009
Auteur français, action et personnages américains, un psycho sérial killer, des meurtres atroces, un scénario à surprises, un switch final (auquel j'ai bien du mal à croire d'ailleurs), on a toute la panoplie. Le problème, c'est qu'on a que ça. Donc rien ne différencie ce thriller là des autres si ce n'est une critique sur les dérives que peut engendrer la télé réalité, ce que je ne peux qu'approuver. Je ne peux pas parler du style car je n'en vois pas.
Donc, j'y ai vu tous les clichés du genre, ainsi qu'une ribambelle de personnages tous plus transparents les uns que les autres. J'ai au final toujours l'impression d'avoir lu un vrai roman de plages: divertissant, et encore, inconsistant, c'est le moins que je puisse dire.
Help, un thriller qui sorte de l'ordinaire svp, à votre bon coeur msieur dames...
Oh non... oh, et puis oui!
Critique de Mallollo (, Inscrite le 16 janvier 2006, 42 ans) - 29 mai 2009
Être obligé de se taper 300 premières pages ennuyeuses à mourir, qui donnent dans la caricature à l'amerloque à outrance, pour enfin seulement mériter de passer de bons moments dans le dernier tiers du livre!
Dans les 2 premiers tiers, on a droit à tous les ingrédients du mauvais polar: des personnages tellement caricaturaux que même Les Feux de l'Amour ne voudrait pas d'eux, une syntaxe digne du Club des Cinq, un thème de départ (la télé-réalité dans ses excès) qui me rappelle pourquoi je ne regarde plus le petit écran, des clichés gros comme des maisons (le personnage principal tombe immédiatement fou amoureux d'une autre candidate, et on n'échappe pas aux étoiles dans les yeux chaque fois qu'elle apparait au détour d'un chapitre)...
En plus, on nous vend du thriller français, tellement français que tout se déroule aux Etats-Unis, et vu la finesse des personnages, on comprends assez vite que Bauwen ne connait de ce pays que ses clichés (sacré petit cachottier qui regarde en secret les Feux de l'Amour tous les midis!).
Et d'un coup, au détour de la page 300 et des boulettes, la vilaine-chenille-pas-belle-chrysalide-toute moche se transforme en papillon. Bon, en papillon un peu pataud, les ailes encore engourdies, mais on se prend au jeu du puzzle. Ce puzzle dont on vient de voir défiler 300 pages sans avoir même l'idée de se dire que les pièces pouvaient peut-être bien s'imbriquer les unes dans les autres !
On se prend au jeu, donc, et la lecture devient plus intéressante. Sur le fond du moins, mais c'est déjà ça pour se venger des souffrances traumatiques des (trop nombreuses) premières pages. Et je dois dire qu'une fois que la machine est lancée, on n'est pas déçu: jusqu'au bout, de suspense en pré-dénouement, on se dit "Mais non! Quand même pas?!!!" Et bien si, les enfants, accrochez-vous bien, parce que SI!
Et y'a pas de raison, si vous voulez savoir, il va falloir vous coltiner les 300 premières pages (ce n'est pas moi qui vous ferai un résumé).
Thriller efficace et totalement surprenant
Critique de Minibus (Besançon, Inscrite le 6 mai 2009, 59 ans) - 6 mai 2009
On verra au prochain
Critique de Sabyne (, Inscrite le 4 octobre 2005, 51 ans) - 8 mars 2009
Un choix diversifié de protagonistes pouvait laisser espérer des interactions intéressantes mais les personnalités ne sont pas assez fouillées et les relations restent superficielles. Quant à l'écriture, elle semble sans relief, à certains moments, sans réel pouvoir d'évocation. Peut-être ce livre est-il sorti trop vite. Il aurait mérité d'être revisité, complété, enrichi. En effet, s'agissant d'un premier roman, L'Oeil de Caine laisse tout de même transparaître un auteur qui, en mûrissant, sera capable de nous tenir en haleine et de nous émouvoir.
Thriller français à l’américaine
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 27 janvier 2009
Ce n’est pas en tout cas Patrick Bauwen qui nous fera passer l’impression d’être colonisé par une certaine idée de l’Amérique, celle de la côte Ouest ou de la côte Est.
Autant vous prévenir, c’est le genre d’ouvrage qu’on a du mal à poser. Le genre « 10 petits nègres » si vous voyez ce que je veux dire !
Mais autant vous prévenir aussi, ce n’est pas de la haute littérature ! C’est écrit au ras des mots, à l’économie de style et à l’image vite venue. Très premier degré, très style direct !
On n’est pas non plus chez Mankell ou Hillerman ou Burke, la psychologie n’est pas tenue pour très importante. Action, action et action.
Par contre, pour la façon de mener le suspense, de harponner le lecteur pour ne plus le lâcher, c’est fort. Moi, ça m’a fait fermer la lumière à 3h30 du matin, j’avais eu le malheur de l’entamer en début de journée !
L’idée de départ est bonne, les « 10 petits nègres » revisités nouvelles technologies, je veux dire par là passés par la moulinette d’une émission de téléréalité. Dix personnes isolées, pour une émission à la c… comme la télévision en a le secret, et qui sont censées déballer devant le cercle intime de millions de spectateurs leurs secrets – traduisez : leurs pires turpitudes. (Ca pourrait paraître idiot, dit ainsi, ce qui donne le vertige c’est que ce concept existe dans la réalité !) Mais ça ne va pas se passer ainsi puisque le bus qui doit les amener dans un lieu secret et isolé est détourné. Et pas par n’importe qui ! Après … si vous voulez savoir, il vous faudra payer par quelques heures d’insomnie parce que je ne vais pas vous le raconter, tout de même !
Dommage que ce soit si plat d’écriture, Patrick Bauwen sait ménager l’intérêt et le suspense.
Incroyable (dans le sens péjoratif du terme)
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 22 janvier 2009
J’ai trouvé les réactions des personnages peu réalistes. Exemple, un gars vient de voir un type se faire tuer devant ses yeux, se faire lui-même électrocuter et à son réveil, la première préoccupation semble être la cigarette (ok, la dépendance!). Il y a des morts, des explosions et les personnages se la jouent à être cool et à faire de l’humour. C’est trop théâtral en général.
Pour les incohérences dans le récit, je ne sais pas par où commencer. Les « agents du FBI » lancent des « con » et des « putain » et laissent filer la personne chez qui ils font une perquisition (je ne connais rien aux procédures, mais j’ai trouvé ça étrange). Deux personnages font l’amour sous la douche alors qu’il y aurait supposément un cadavre dans le château d’eau, l’eau semble correcte à ce moment-là, mais plus tard pour une des scènes finales, l’eau redevient en sang (quoi, une douche dans le sang d’un cadavre ce n’est pas assez sexy ?). Aussi, je ne comprends vraiment pas pourquoi la Voix tient absolument à rester dans le noir devant Seth (quand on connaît la finale et qu’on fait un retour en arrière, on se demande la nécessité de ça). Il y a plein de détails étranges qui m’ont empêché d’entrer dans le récit.
Pour le rythme, lent début, ça s’améliore vers le milieu et les cent dernières pages. Si des personnes trouvent la finale originale, moi je l’ai vu arriver de loin, peut-être parce que dans mon enfance j’ai vu un film d’horreur (dont le titre m’échappe) qui utilise le même principe. La finale rend le livre moins misérable, mais pas assez couvrir les faiblesses du récit. Je crois que ça aurait fait un meilleur film qu’un roman.
La formule efficace
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 14 janvier 2009
Il faut se taper la moitié du livre afin de cerner la multitude de personnages carton pâte (plus de quinze !) mais une fois cette étape passée, quel feu roulant de rebondissements et d’action ! Le rythme alors est parfaitement mené et toutes les questions que le lecteur se pose sont répondues, éventuellement, avec une surprenante plausibilité considérant les stupidités que la vraie télé réalité nous offre !
Du bon divertissement si on se laisse aller…
Du déjà-vu et du déjà-lu
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 23 décembre 2008
Néanmoins, le plus agaçant dans ce roman reste l’impression d’un livre écrit pour être adapté au grand écran. Les personnages sont superficiels et stéréotypés au possible (la star porno nymphomane, le pompiste idiot, le génie de l’informatique, le flic imbu de lui-même, etc…). Les scènes de meurtre sont d’une violence gratuite qui fait grandement penser à la mode des films violents et dégoûtants qu’on connaît aujourd’hui. Et finalement, les nombreux éléments de surprise, rebondissement, action et cascades semblent réellement écrits pour se retrouver tout droit au cinéma, dans un genre de film que l’on oublie aussitôt sortis de la salle.
Bien sûr, je ne m’attendais pas à un chef d’œuvre, mais je croyais tout de même que l’auteur aurait pu exploiter la recette d’une manière un peu différente. Les dix secrets des candidats auraient réellement pu donner lieu à un thriller un peu plus fourni et attrayant, de même que le concept de téléréalité, mais malheureusement, ces pistes restent bien mal exploitées, à mon avis.
Nul doute que si une adaptation cinématographique en est faite, les célèbres « Film de peur » s’en donneront à cœur joie…
Les "Dix petits nègres" version Bauwen!
Critique de Bookette (, Inscrite le 13 mars 2008, 41 ans) - 7 juin 2008
Bien sûr, je me doutais de quelque chose, d'un coup de théâtre à un moment ou à un autre. Mais quand même, j'ai été happée par l'intrigue, par le style de l'écriture, je suis véritablement "entrée" dans l'histoire, visualisant très bien les lieux, les personnages... Les premiers passages avec Seth (et la Voix) m'ont un peu gênée, je ne voyais pas bien où l'auteur voulait en venir... mais ce n'est qu'un détail. Ensuite, on passe dans une sorte de huis clos en milieux hostile, ça m'a fait penser aux "Dix petits nègres" d'Agatha Christie. Difficile de lâcher le livre! La tension va crescendo. Jusqu'à l'apothéose finale (que j'aurais aimé un poil plus détaillée, avec plus d'explications).
Par contre je pense que Patrick Bauwen devrait faire attention lorsqu'il parle du tutoyement et du vousoyement entre les personnages. L'intrigue se passant aux Etats-Unis, avec des personnages américains, il ne devrait pas mentionner ce genre de choses car en anglais il n'y a pas de réelle distinction entre le "tu" et le "vous" comme cela existe en français. Cela mis à part, j'ai envie de relire toute l'histoire...pour voir... enfin, difficile d'en dire plus, ceux qui ont lu ce roman comprendront ce que je veux dire...
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