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Mick Wall nous offre ici une biographie honnête d’un groupe qui ne l’est pas moins et qui possède l’immense mérite de véritablement bander pour Iron Maiden. Le mec est un vrai fan depuis longtemps et cela se sent. Un peu trop peut-être car l’ouvrage manque malgré tout de recul critique.

L’auteur a choisi le parti de la belle histoire, celle d’un groupe soudé contre vents et marées, toujours vivant plus de 20 ans après sa naissance, toujours considéré comme l’un des plus intègres du circuit rock et qui possède un nombre de fans à la foi indéfectible toujours grandissant.
Steve Harris et Dave Murrey, respectivement bassiste fondateur et guitariste solo, sont les seuls survivants de la première mouture du groupe considérés comme des légendes du heavy metal. Et il est vrai que le nombre de groupes influencés par Iron Maiden, qu’ils s’en réclament ou non, est impressionnant.
L’auteur ne nous propose que la face lumineuse du groupe ; il le précise d’une certaine manière dans l’introduction : pas d’anecdote graveleuse, pas de décompte du nombre de bières avalées par concert, pas de détails de complétiste du genre date, heure, lieu de l’enregistrement de la troisième piste de la guitare rythmique de la 5°chanson du 4° album…. Il s’agit de la « grande histoire » du groupe si l’on veut, validée par Steve harris lui-même dans l’avant-propos.
Pour les aspects sombres, on repassera. Même les moments objectivement négatifs pour les membres d’Iron Maiden sont mis en scène via le prisme du temps. Les très nombreuses (trop ?) interviews qui émaillent le livre reviennent sur les événements passés avec le regard de l’homme mûr ; pas de colère ni de coup de gueule, le temps a quasiment tout effacé. Les départs et arrivées des membres suivants du groupe n’ont l’air que des aléas propres au monde du rock, une étape obligatoire dans le CV de tout bon musicien tout comme les problèmes de drogue ou d’alcool… On sent bien, derrière les mots que tout ne s’est pas passé aussi aisément mais l’accent est délibérément posé sur l’avancée irrésistible du groupe, avancée que rien n’a semblé capable d’arrêter.

Du strict point de vue musical, le béotien, comme moi, découvre des influences étonnantes quand on connaît le genre musical auquel appartient la vierge de fer, du nom d’un instrument de torture du Moyen-âge. Le rock progressif est l’influence la plus surprenante et pourtant, à l’écoute, l’aspect le plus planant d’Iron Maiden est évident. Pour les fans, cette partie du livre est plus classique mais toujours intéressante. Les chapitres s’enchainent rapidement et les années s’égrènent, Iron Maiden voit passer chanteurs, guitaristes et batteurs jusqu’à nos jours ; un nouvel album est sorti au mois d’octobre ce qui a donné lieu à de nouvelles éditions remasterisées des anciens albums à prix très intéressant.
Qui dit Iron Maiden dit Eddie, véritable incarnation du groupe, représentation du fan ultime du groupe et, si on regarde par l’autre bout de la lorgnette, la plus grosse erreur de goût du groupe et l’une des pires de l’histoire du rock. Avoir comme emblème un zombie à crête de punk sur la tête, ça fait rire à 15 ans ensuite ça fait pitié… reste qu’Eddie est le symbole adulé par les fans, une marque de fabrique aussi évidente que la langue des Rolling Stones et que l’un ne va pas sans l’autre, de même que Kiss n’est pas Kiss sans le maquillage.

Les 377 pages de ce volume passent avec beaucoup de facilité mais je reste un peu sur ma faim. Sans faire du sensationnel, l’auteur aurait pu introduire plus de vie dans son ouvrage, en faire un truc vraiment rock et pas uniquement historiquement et politiquement correct. Certes, le temps faisant son œuvre, les outrages ne sont plus au programme des tournées mais Maiden est plus qu’un groupe de metal de référence car il a représenté à une époque un mode de vie, un truc spécial pour des millions de fans à travers le monde et c’est peut-être cet aspect qui manque le plus à ce sympathique ouvrage.

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  Iron Maiden [Texte imprimé], l'épopée des killers Mick Wall...

  de Wall, Mick Raizer, Sébastien (Traducteur)
  Camion blanc
  ISBN : 9782910196950 ; 32,00 € ; 01/09/2005 ; 377 p. ; Broché

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