Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes : (basée sur 41 avis)
Cote pondérée : (75ème position).
Visites : 33 752 (depuis Novembre 2007)
Pour ceux qui n'aiment pas la SF... parce qu'ils ne la connaissent pas !
Prix Hugo ! Et, pourtant, ce court roman est à peine de la science-fiction. Disons que seul l'argument de départ est fantastique (et pour combien de temps encore ?) ,mais qu'importe, car cette histoire est superbe.
Un attardé mental accède à l’intelligence et découvre l'amour suite à un traitement révolutionnaire semblable à celui expérimenté sur Algernon, une souris de laboratoire devenue géniale. Mais tout est provisoire et la souris, peu à peu, décline… Comme le débile devenu génie et qui, à son tour régresse. De plus en plus vite.
Une histoire simple, parfois naïve diront les cyniques. C’est vrai. Et alors? C’est le genre de roman qui ferait pleurer une pierre, alors prévoyez les kleenex par paquets et n'oubliez pas de déposer une petite fleur sur la tombe d’Algernon !
Les éditions
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Des fleurs pour algernon de Daniel Keyes
de Keyes, Daniel
J'ai lu
ISBN : 9782290312957 ; 4,00 € ; 25/04/2001 ; 252 p. ; Poche -
Des fleurs pour Algernon
de Keyes, Daniel
J'ai lu / Science-fiction
ISBN : 9782277124276 ; 3,50 € ; 26/02/2001 ; 311 p. ; Poche -
Des fleurs pour Algernon
de Gadebois, Grégory (Acteur) Keyes, Daniel Gallet, Georges Hilaire (Traducteur)
Audiolib
ISBN : B01CUYOB6W ; EUR 13,50 ; 02/12/2015 ; Téléchargement audio -
Des fleurs pour Algernon [Texte imprimé] Daniel Keyes traduit de l'anglais (États-Unis) par Georges H. Gallet
de Keyes, Daniel Gallet, Georges Hilaire (Traducteur)
Flammarion / Tribal
ISBN : 9782081247604 ; 11,00 € ; 12/01/2011 ; 463 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (40)
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La déficience intellectuelle
Critique de OkanKrdm (, Inscrit le 14 novembre 2021, 17 ans) - 9 janvier 2022
Tout d’abord, la morale de ce roman montre les différentes réactions des gens selon une personne qui est plus ou moins intelligente. Au fil de la lecture, on peut voir que Charlie a toujours voulu devenir intelligent et essaie sans succès depuis son plus jeune âge. Il a été tyrannisé par sa mère qui refuse d’admettre l’évidence de sa différence. Il lui a donc fallu beaucoup de courage pour accepter l’opération du Dr.Nemur malgré la connaissance des nombreux risques. Quelque temps après son opération, il va découvrir un monde dont il avait toujours été exclu. Mais la réintégration de Charlie ne va pas durer très longtemps puisque ses facultés supérieures et celle de la souris vont commencer à décliner. À la fin, je fus attristé d’apprendre la mort d’Algernon et la diminution considérable des capacités intellectuelle qu’avait obtenu Charlie. Mais j’ai quand même adoré ce livre.
Message de la modération : Probable lecture / critique imposée pour exercice scolaire
Des Fleurs Pour Algernon
Critique de Louisvermeulen (, Inscrit le 12 novembre 2021, 17 ans) - 9 janvier 2022
Message de la modération : Probable lecture / critique imposée pour exercice scolaire
Rise and fall of Charlie
Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 67 ans) - 8 décembre 2020
Incroyable travail d'imagination de l'auteur pour créer ce personnage de déficient mental qui va devenir un génie avant de régresser à nouveau. Il réussit à merveille à rendre les sentiments, les pensées, les raisons de ces actions, chapeau c'est du bon boulot !
Le livre étant le journal de Charlie, ça se lit bien, c'est plutôt fluide, peut-être un petit peu trop long.
Livre à conseiller à tous ceux qui s’intéressent à la maladie mentale et au cerveau.
Intelligence et Liberté !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 11 novembre 2017
En parallèle, Keyes s’essaie à l’écriture, en publiant en 1959 la nouvelle "Des fleurs pour Algernon" (Flowers for Algernon). Considéré comme un classique, ce livre a été traduit à ce jour dans près de trente pays, vendu à 5 millions d’exemplaires et adapté au cinéma et au théâtre, ce qui vaudra à son auteur une réputation internationale.
"Des fleurs pour Algernon" remporta le prix Hugo de la meilleure nouvelle courte en 1960 et le prix Nebula du meilleur roman en 1966.
Le Pr. Nemur et le Dr Strauss ont obtenu de prodigieux résultats sur une souris (Algernon) en décuplant son l'intelligence.
Les deux savants souhaitent expérimenter la découverte sur un jeune homme simple d'esprit; Charlie Gordon.
Ce dernier a toujours voulu devenir "un télijant" et s'y efforce sans succès depuis son plus jeune âge tyrannisé par une mère qui refuse d'admettre l'évidence.
Lentement, le miracle opère, Charlie surpasse ses maîtres et devient un génie omniscient.
Mais les choses ne sont pas si simples car l'intelligence extrême a ses revers.
Aux tourments psychologiques, Charlie va devoir faire face à une terrible nouvelle: Algernon commence à décliner !
Une oeuvre incroyable, simple et tellement puissante.
De courts chapitres articulés sur autant de comptes-rendus de l'évolution intellectuelle et psychologique du jeune homme.
Fantastique analyse des limites de l'intelligence, de l'instruction.
Est-on plus heureux intelligent ? Nous isole-t-elle ? Obère-t-elle les relations humaines ?
Plus qu'un simple roman d'anticipation, un ouvrage culte alliant analyse scientifique et sensibilité.
Une oeuvre culte dont le succès n'est pas usurpé.
science sans conscience…
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 15 octobre 2016
Un roman captivant
Critique de Fro (, Inscrite le 12 octobre 2014, 28 ans) - 13 octobre 2014
Je savez pas que les souris été aussi un télijent
Critique de Lolo6666 (, Inscrit le 20 août 2009, 51 ans) - 29 avril 2014
De la bêtise incurable à l'érudition progressive, le lecteur suit le ressenti du personnage principal à travers ses comptes-rendus post-opératoires. Une narration qui nous plonge dans sa société familiale, professionnelle, amicale et amoureuse singulière et relate les altérations relationnelles liées à son changement d'état.
Un roman en 3 phases qui se lit facilement. L'accession vertigineuse à l'intelligence, une phase de stagnation, puis le déclin. Je regrette que la phase de décroissement soit décrite de façon expéditive par rapport à la phase ascendante. Mais l'ensemble est touchant.
Original et bien écrit
Critique de Bretzel33 (, Inscrit le 14 août 2012, 40 ans) - 1 avril 2014
C'est un très beau livre, très court et qui se lit donc très vite. Un passage très intense de la vie de Charlie Gordon et d'Algernon.
Répétitif
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 6 août 2013
Le scénario apparait donc comme original, et la psychologie du personnage, intérêt principal de l'œuvre, bénéficie d'une très grande profondeur, l'auteur nous confrontant aux diverses émotions et réflexions du patient.
Certes l'histoire est belle et émouvante, nous interroge sur les droits de chacun à disposer de sa personne, mais fait preuve également de beaucoup de répétitions, et certains comptes-rendus paraissent presque inutiles tant le contenu est prévisible. Faut-il rappeler qu'à l'origine il s'agit d'une nouvelle, et qu'il a donc fallu combler pour obtenir ce roman.
Bien, sans plus.
Hymne à l'intelligence dans une société imbécile
Critique de AmauryWatremez (Evreux, Inscrit le 3 novembre 2011, 55 ans) - 15 mai 2013
Ce récit a énormément de choses passionnantes à exprimer sur la définition de l'intelligence dont l'intelligence du cœur, sur la place de la raison dans notre société, sur la solitude, sur la complexité des sentiments amoureux, sans mièvrerie ni sensiblerie inutile. Daniel Keyes a longtemps porté cette histoire en lui, et à la lecture de ses autres œuvres, plus mineures ou anecdotiques, on comprend à quel point « Des Fleurs pour Algernon » lui tient à cœur.
Algernon est une souris blanche de laboratoire dont l'intelligence à été considérablement augmentée par une opération chirurgicale complexe menée par deux médecins, les docteurs Strauss et Nemur, qui décident de passer à l'étape suivante qui est l'expérimentation sur un être humain sans être tout à fait certains qu'ils puissent le faire.
Celui qui a été retenu est Charlie Gordon, un jeune homme « attardé » mental, souffre-douleur à son travail, seul, mais qui a le désir profondément ancré de devenir intelligent afin, croit-il, d'échapper à sa solitude, il est amoureux de l'éducatrice qui lui fait « la classe » dans l'institution spécialisée où il vit, Alice Kinian, et être plus armé face à l'adversité, l'auteur révélant dans son autobiographie qu'il a rencontré un garçon comme son personnage alors qu'il était jeune enseignant.
C'est son ardente volonté de s'élever qui d'ailleurs fera de lui le « cobaye » idéal aux yeux des deux scientifiques dont les motivations, Charlie le découvrira plus tard, sont beaucoup plus triviales que les siennes :
Pour l'un il s'agit d'impressionner sa femme, pour l'autre de compenser des frustrations personnelles.
Le lecteur suit le récit à travers les yeux de Charlie, son évolution tragique, et sa déchéance à la fin du roman, étant symbolisées par la complexification progressive de l'orthographe et le retour en conclusion de l'histoire à la syntaxe torturée du Charlie « retardé », syntaxe émouvante et qui a donc un sens.
Charlie subit donc l'opération, comme Algernon, et son intelligence est décuplée, il entrevoit même la réponse ultime à la question que se posent la plupart des êtres humains sur le sens que revêt notre présence sur terre, en faisant une expérience cosmique, mais l'« ancien » Charlie prend peur et ne veut pas franchir cette ultime frontière.
Cependant, de devenir intelligent, plus lucide, et rationnel ne change rien à la solitude de Charlie, voire même l'aggrave, car être intelligent dans notre société est largement plus handicapant que de ne pas l'être, celle-ci préférant une personne moyenne en tout qui n'éveillera aucun sentiment de jalousie ou d'envie. Et alors qu'il avait réussi à débuter une relation amoureuse avec Alice Kinian, celle-ci s'éloigne de lui, ayant peur de ne plus pouvoir le comprendre, de ne plus être comprise, et de ne plus pouvoir continuer à partager les mêmes sentiments avec lui.
Devenu intelligent, Charlie est tout aussi incompris qu'avant...
Les personnes qui l'entouraient toléraient le Charlie « retardé », handicapé, qu'ils pouvaient humilier à loisir et railler grassement sans qu'il n'en ait vraiment conscience. Les handicapés, mentaux ou physiques, sont comme un miroir pour les médiocres ou les personnes blessées, elles y voient le reflet de leurs manques réels ou supposés, des souffrances qu'ils induisent.
Il était l'alibi des carences de son entourage, de ses bassesses et petites médiocrités. Après l'intervention des professeurs Strauss et Nemur, il prend conscience de tout cela, des compromis que chacun entretient pour s'assurer une survie confortable, sans avoir à faire trop d'efforts de réflexion.
Il se souvient de tout ce qui l'a amené à vouloir subir l'opération, de tous les manques d'amour qu'il a vécu, ces petites lâchetés des uns et des autres, qui préfèrent laisser faire des abominations petites et grandes qu'ils estiment inévitables, qu'ils cachent, camouflent et justifient sous divers prétextes.
Charlie devenu supérieurement réfléchi comprend aussi que la raison ne peut tout expliquer dans le comportement de chaque être humain.
Un jour, cependant, Algernon, la souris blanche, commence à décliner, à régresser à son ancien état voire même un peu plus bas. Charlie comprend alors qu'il lui reste peu de temps, il essaie désespérément de corriger les erreurs des deux neurochirurgiens qui l'ont opéré, mais en pure perte.
Il s'enfuit à la faveur d'une conférence médicale avec Algernon, qu'il soigne, vit quelques moments de liberté, mais Algernon finit quand même par mourir. Charlie revient alors chez lui pour attendre l'issue fatale, s'enfermant, s'isolant dans ce qui est redevenu pour lui un désert affectif et mental.
Il s'enfuit alors de nouveau, définitivement cette fois-ci, ne demandant qu'une chose : que l'on fleurisse la petite tombe d'Algernon dans son jardin...
L'auteur eut beaucoup de mal à faire respecter cette fin triste lorsque le livre a été édité et lors des adaptations à la télévision (quatre à ce jour : une en 1959 d'après la nouvelle, une en 1978, une en 2000 et une autre, par la télévision française, en 2006), au cinéma (avec Cliff Robertson, dans une réalisation de Ralph Nelson qui ne respecte pas la chronologie du roman car le film commence par l'opération) ou au théâtre, mais c'était la seule fin logique.
Une perle !
Critique de Pazuzu (, Inscrit le 10 mai 2012, 52 ans) - 12 avril 2013
Pour moi c'est un classique, un livre unique, incomparable et inégalable.
Avec une écriture simple et un nombre de pages réduit Keyes nous livre une histoire remplie d'humanité et de sentiments divers.
La dernière phrase est certainement plus chargée en émotions que tout ce que j'ai pu lire dans ma vie.
La note maximale est de rigueur, je verse une larme à chaque fois que je repense à cette petite souris.
Ne passez pas à côté, ne soyez pas aigris des bons sentiments en lisant cette oeuvre, vous rateriez un monument.
Des fleurs pour Algernon
Critique de Sarazohra (, Inscrite le 3 mars 2012, 36 ans) - 28 février 2013
J'ai été en tout cas entièrement absorbée par ce roman. Au fil des comptes rendus on voit l'ascension puis la descente de l'intelligence, de l'autonomie du Héros.
Bouleversant!
Qu'est-ce que l'intelligence?
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 24 janvier 2013
Mais l’intelligence n’est pas de tout repos. De nouveaux sentiments apparaissent comme le comportement à adopter en présence d’une femme, la prise de conscience des moqueries des autres et bientôt de sa supériorité intellectuelle : une nouvelle sensibilité surgit. Il cherche à présent à comprendre d'autres choses qui lui étaient inaccessibles et, à travers ses rendez-vous avec les scientifiques, revit de nombreux souvenirs pénibles qui l’empêchent d’avancer et le perturbent au plus haut point. L’ancien Charlie n’a pas totalement disparu.
Ce classique de la science-fiction mérite d’être connu pour son originalité et les émotions qu’il suscite. C’est une belle réflexion sur l’intelligence et la nature du bonheur.
L'intelligence comme handicap
Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 14 novembre 2012
Quel beau livre!
Qu'est-ce qu'un homme ?
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 11 novembre 2012
Influencé par le mythe de la caverne de Platon et assez fortement marqué par la psychanalyse, Des fleurs pour Algernon est un livre poignant.
Comme tout bon roman de SF il n’a pas pris une ride depuis sa sortie depuis 50 ans car la SF (il y a un peu de jargon biologico-scientifique sans intérêt) est d’abord le prétexte à créer une situation inhabituelle pour mieux réfléchir sur la dimension humaine, intellectuelle et affective, de l’existence. A ne pas résumer dans une dialectique simpliste « quotient émotionnel vs quotient intellectuel » ou « ce n’est pas parce qu’on est intelligent qu’on est heureux » !
Fuis, Charlie, fuis !
Critique de Olelko (Lausanne, Inscrit le 4 mars 2012, 34 ans) - 18 août 2012
Les Fleurs pour Algernon n'est pas un mauvais roman en soi, Keyes a essayé d'y incorporer des éléments de psychologie, de neurologie, etc., pour rendre son récit plus plausible. La "montée" commence très bien", est intéressante à suivre, les flashbacks pertinents, l'évolution de Charlie Gordon intéressante.
Le "stagnation intelligente" devient un peu pompeuse: les flashbacks deviennent redondants et l'auteur n'a plus rien à nous révéler de son personnage. De plus, on en vient à douter de l'évolution psychologique de Charlie, qui devient un nombriliste atrabilaire et horripilant. La dualité entre QI - Âge Relationnel commence bien mais il oublie de faire évoluer son personnage sur le deuxième plan qui reste un enfant perdu et attardé. De plus, ayant côtoyé une dizaine de surdoués d'intelligences diverses, la comparaison rend le livre frauduleux: la divergence réflexive-sentimentaliste de Charlie est ratée. Mais je me suis surpris à continuer ma lecture malgré tout, en appréciant la nouvelle vie de ce nouvel intelligent, son évolution professionnelle, mentale, ses recherches (même si trop brièvement décrites par l'auteur), en espérant une évolution plausible de ses relations avec Alice et Fay.
Le "vieux Charlie" qui regarde m'a plus incité à la moquerie qu'autre chose, il est en tout point ridicule.
Puis vient la "descente". Ce Charlie complètement égoïste qu'on vient à détester devient encore plus énervant en ne parlant plus que de lui, sur des sujets maintes et maintes fois dissertés (j'en veux à Keyes, là), et tout s'embrouille: beaucoup de présupposés du récits disparaissent, l'histoire est bâclée et seule la plume de l'auteur ainsi que le côté touchant de Charlie peuvent faire crocher jusqu'aux derniers mots.
Un roman d'été (et pas mauvais, en prime), en rien une histoire aboutie dont on peut se rappeler toute sa vie.
À ne pas confondre avec de la vraie littérature.
Chapeau bas
Critique de Flory (, Inscrite le 17 mars 2012, 33 ans) - 17 mars 2012
L'intelligence ne fait pas le bonheur !
Critique de Oops (Bordeaux, Inscrite le 30 juillet 2011, 58 ans) - 21 février 2012
Un livre à méditer!
Critique de Rock30 (Nimes, Inscrit le 6 juillet 2008, 61 ans) - 29 janvier 2012
Plus humain que l'humain
Critique de Thibaut (, Inscrit le 14 avril 2011, 51 ans) - 6 juin 2011
L'histoire est toute simple: on y suit le parcours d'un déficient mental, auquel on applique un traitement sensé le rendre plus intelligent. Ce traitement a été au préalable testé sur une souris Algernon, or il se trouve qu'au bout de quelques semaines la souris régresse à nouveau...
Ce livre est brillant, il contient quelques idées merveilleuses: le début du livre, sans ponctuation et avec des phrases décousues, en utilisant un peu le principe du flot de conscience (à la manière de "Le Bruit et la Fureur") pour rendre compte des pensées déficientes et éparses de Charlie.
Et surtout le moment où Charlie acquiert la conscience de ce qu'il est, pour se rendre compte qu'il perd petit à petit cette lueur d'intelligence pour alors régresser à l'état de presque bête... c'est émouvant et déchirant...
On devine rapidement que Charlie vit une régression, on la vit même avec lui, on en a presque le cœur brisé de devoir assister impuissants à ce changement que l'on sait irrémédiable, on se dit pour se consoler que Charlie aura goûté quelques instants à cette lueur intérieure, à ce bourgeon d'intelligence…
Est-ce pour cela qu'il en demeure moins heureux ? A-t-il le souvenir de cet espoir, de cette élévation intellectuelle ? Autant de questions laissées en suspens.
Ce livre est donc un régal de par la variété des styles employées: pour exprimer la variété d'état intellectuel et d'état d'âme du personnage principal.
A lire de toute urgence ; certainement un des chef d'œuvre de la science-fiction, très loin des space-operas à la Arthur C. Clark, mais par contre relativement proche de certains livres de Robert Silverberg, je pense notamment à "L'oreille interne".
Chef d'œuvre dur, triste, sombre, pessimiste, implacable, avec une lueur d'espoir et relativement peu moralisateur (le lecteur se forge son propre avis) mais d'une beauté et d'une force jamais égalée dans cette branche de la littérature.
La note maximale sans hésiter...
Message de la modération : Attention spoiler
Déprimant et beau
Critique de Herve2 (, Inscrit le 23 mars 2011, 54 ans) - 27 avril 2011
Une histoire qui fait réfléchir
Critique de Nb (Avion, Inscrit le 27 août 2009, 40 ans) - 3 mars 2011
Charlie accepte. Commence alors une progression intellectuelle fulgurante, qui fera de lui un génie en quelques mois. Charlie va aussi se rendre compte de bien des choses dont il n'avait pas conscience auparavant... Mais cela va-t-il durer ?
J'ai bien aimé le début du roman: c'est raconté de façon simple, on s'attache immanquablement au personnage de Charlie, et on a de la peine pour lui lorsqu'il découvre, avec un regard neuf, ce qu'était "sa vie d'avant".
Par contre, j'ai moins accroché pour la deuxième partie, beaucoup plus cynique. Vu le titre, je m'attendais aussi à une plus grande place accordée à Algernon.
Cela restera tout de même un bon souvenir, un livre qui pousse à réfléchir.
Le plus surprenant ? Sa simplicité !
Critique de Simplicité (, Inscrit le 6 août 2010, 31 ans) - 7 août 2010
Un roman de SF bouleversant!
Critique de Nana31 (toulouse, Inscrite le 29 janvier 2006, 55 ans) - 25 janvier 2009
Je le conseille vivement !
Poignant
Critique de Mane (Bordeaux, Inscrite le 5 février 2007, 37 ans) - 27 août 2007
Je le recommande vivement.
émotion, réflexion, plaisir
Critique de C.line (sevres, Inscrite le 21 février 2006, 47 ans) - 18 juillet 2007
Si les détails de l'histoire se sont estompés avec les temps, la sensation que j'ai ressenti à la lecture du journal de Charlie est intacte.
C'est l'un des livres qui m'a le plus bouleversé. Un des (très) rares qui m’a fait pleurer
Ne soyez pas rebuté par la difficulté de lecture au début du livre. Accrochez-vous le temps de ces quelques pages mal écrites (c’est Charlie encore idiot qui écrit… c’est difficile à lire) car ça vaut VRAIMENT la coup.
Charlie est différent. Il le sait.
Ca le rend malheureux et il voudrait être comme ces médecins qu’il admire. Tout ce qu’il demande c’est être intelligent.
Mais une fois son souhait réalisé par ces apprentis sorciers médicaux… c’est tout son monde qui s’effondre morceaux par morceaux !
Avant, bête, sa vie était simple… il ne la comprenait pas. Mais aujourd’hui… il comprend tout et même plus : et quelle déception.
Charlie est intelligent mais il souffre. Il souffre affreusement.
On développe très vite un lien fort avec ce héros. On l'aime au départ par compréhension... ensuite on le déteste à cause de son arrogance.... puis on ne peut s'empêcher de revenir sur ce jugement trop fort. Et on a de la compassion pour ce garçon qui voulait juste être « comme les autres » et qui le paiera cher !
Trop cher sans doute : parce que Charlie y laissera tout : sa candeur, ses illusions, sa joie et ...
D’autant que cette intelligence surdéveloppée, ce cadeau empoisonné qu’il a pourtant voulu plus que tout, ne l’aidera pas : quand Algernon commence à décliner, Charlie sait que ça lui arrivera de la même façon. Avec son immense capacité de réflexion, il sait qu’il aura le même sort que la souris…
Développé sur le thème de la science médicale et ses abus, ce livre soulève à mon sens plus la question de la conséquence de nos actes et de nos choix que véritablement de l’intégration des handicapés.
Selon moi le parallèle social est simple :
Charlie a fait un choix, sans en envisager (car il ne le pouvait pas) toutes les conséquences.
Les médecins ont utilisé ce choix avec précipitation et pour leur profit personnel sans prendre le temps nécessaire pour en connaître les toutes les retombées.
Chaque jour, nous aussi faisons des choix qu’on espère meilleurs pour nous en demandant l’aide et l’implication des autres… mais finalement… ces choix vont-ils nous faciliter la vie ? Ou pour combien de temps seulement ?
Bouleversant
Critique de Magicite (Sud-Est, Inscrit le 4 janvier 2006, 46 ans) - 25 avril 2007
Sort-on indemne de l’expérience de la connaissance ?
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 19 juin 2006
Charlie - le benêt devient donc Charlie - le calé. Sa conscience s’éveille, son intelligence s’épanouit, ses souvenirs se précisent, le laissant blessé quand il se rend compte que ce qu’il prenait pour de la gentillesse venant des autres n’était que de la moquerie. Etre clairvoyant comporte quelques risques… Il y a déjà là quelques scènes réellement touchantes. Et que dire de la fin, bouleversante ?
Je ne dirais pas que ce roman est particulièrement bien écrit, certains passages sont même franchement mauvais d’après moi, mais le sujet est excellent et la façon dont il est développé envisage des aspects intéressants. Et puis Keyes fait référence à l’allégorie platonicienne de la caverne, ce qui m’a fait sourire et mériterait d’être creusé…
Qu'est-ce que l'intelligence ?
Critique de Xerinata (Amiens, Inscrite le 5 avril 2006, 67 ans) - 28 mai 2006
"Voici peu de temps je pensais sottement que je pouvais tout apprendre –acquérir tout le savoir du monde. Maintenant, j'espère seulement arriver à savoir que ce que je ne sais pas existe et en comprendre une miette." dit Charly quand il est au summum de ses capacités intellectuelles.
Ou est-ce que l'intelligence est la faculté d'adaptation, la créativité, l'ouverture d'esprit, la tolérance…?
En tout cas l'intelligence ne mène pas au bonheur. Au contraire, Charly était beaucoup plus heureux quand il était simple d'esprit parce qu'il n'interprétait pas les réactions des autres vis à vis de lui. On dirait que l'intelligence provoque au contraire un sentiment de paranoïa. "Mon intelligence a creusé comme un fossé entre moi et tous ceux que je connaissais et que j'aimais. Je suis maintenant plus seul que jamais auparavant."
Un sujet original, un livre touchant, mais qui m'a laissée un peu sur ma faim. Finalement on en revient toujours aux mêmes conclusions, comme le dit un autre livre qui m'avait marquée dans le temps : "l'enfer c'est les autres".
Ombre et lumière
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 11 mai 2006
Les premières pages sont assez rebutantes car le livre est écrit sous forme de compte rendu écrit de la main de Charlie qui au début éprouve de grandes difficultés à lire et écrire lisiblement. Mais, il faut s’accrocher et persévérer dans la lecture car ça devient vite passionnant. Suivre le développement du cerveau de cet être défavorisé par la nature et qui accède à un niveau d’intelligence encore inégalé chez aucun être humain est très prenante. La façon dont il réalise que les gens qu’il croyait ses amis, se moquaient de lui et l’utilisaient sans scrupule dans des combines malhonnêtes. De la noirceur la plus profonde, Charlie accède à la lumière. Ce sera pour lui le début d’une vie dont il ne soupçonnait pas qu’elle fut possible. Son univers s’élargit à une dimension illimitée. Il est intéressant de suivre l’évolution du comportement des gens à son égard. Il perdra tous ses amis, suscitera l’envie et la honte chez les personnes qu’il humilie en leur faisant prendre conscience des nombreuses limites de leurs connaissances dont elles étaient si fières. Mais, le rêve sera de courte durée. Charlie apprendra que sa métamorphose n’est que temporaire. On le suit alors dans sa chute, sa descente inexorable aux enfers dont il ne reviendra pas. Ses efforts désespérés pour continuer à lire et à écrire dans l’espoir de conserver un peu de l’intelligence qui a été la sienne pendant un si court laps de temps m’ont presque tiré des larmes.
Ce livre soulève des questions fondamentales sur le sort des personnes handicapées mentalement et sur leur valeur en tant que personne humaine. Charlie est révolté d’entendre les scientifiques parler de lui comme d’un simple cobaye et voudrait le même respect de leur part, peu importe le niveau de son intelligence.
Des thèmes profondément humains et des personnages inoubliables font de ce livre un chef d’œuvre de la science fiction qu’il faut lire absolument pour ceux qui aiment se questionner sur le sens et la valeur de nos vies.
« J’ai mis le corps d’Algernon dans une petite boîte de métal et je l’ai emporté à la maison avec moi. Je n’allais pas les laisser le jeter dans l’incinérateur. C’est bête et sentimental mais tard hier soir, je l’ai enterrée dans la cour de derrière. J’ai pleuré en mettant un bouquet de fleurs sauvages sur la tombe. »
Ce livre m'a fait découvrir un genre
Critique de Valeriane (Seraing, Inscrite le 16 novembre 2005, 45 ans) - 17 février 2006
Publié dans les années 50, ce roman de SF est écrit par le héros de l'histoire, Charlie Gordon. Deux savants ont réussi à décupler l'intelligence d'une souris, Algernon, grâce à un tratiement. Motivés par les résultats positifs, ils vont tenter l'opération sur Charlie, arriéré mental. Le jeune homme va peu à peu décourvrir un monde duquel il était exclu jusqu'à présent. Ses connaissances et son savoir vont se développer à une vitesse assez fulgurante. Mais petit à petit, les facultés extraordinaires d'Algernon commencent à décliner. Charlie prend alors conscience que la dégénérescence va aussi le toucher.
Le roman, très difficile à commencer, devient très vite passionnant. L'histoire débute avant l'opération du héros, alors qu'il sait à peine écrire. C'est assez laborieux à déchiffrer. Mais au fil du texte, et donc de l'expérience, le style de l'auteur évolue et nous vivons progressivement son ascension intellectuelle. Nous partageons son voyage à travers ses rêves, ses peurs, son passé retrouvé, son présent et son futur incertain. Personnage attachant, nous gardons espoir jusqu'au bout. Plus dur en est la chute. La prise de conscience que cet état d'intelligence ne va pas durer fait mal. Charlie ne veut pas tout perdre de ses acquis. Nous vivons sa descente à travers ses écrits comme nous avons suivi sa montée. Le style se dégrade. Le nouveau Charlie va rendre se place à l'ancien. Ce qui rend la lecture intense, c'est la conscience que Charlie a de son état, de ce qui va lui arriver.
Le style narratif intègre le lecteur dans la peau du héros.
J'ai adoré ce bouquin, moi qui ne suis pas très SF. Je lui accorde 4,5 étoiles sur 5.
attachant, c'est le mot
Critique de Yona6 (, Inscrite le 2 février 2006, 50 ans) - 2 février 2006
C'est juste l'histoire d'un homme, d'une femme et d'un groupe d'hommes intelligents, instruits et qui se posent la question de ce qu'est l'intelligence?
C'est bien écrit, c'est brillant, c'est très bien mené, dans une progression comme dans l'autre, c'est plein de réflexions sans prétention sur les attitudes des uns et des autres face aux dadais mais aussi face aux intellos.
Alors, on se place où , nous ?
C'est à lire, absolument.
Et la vraie vie, elle est bel et bien là, au coeur du livre, du début jusqu'à la fin, dans la seule intelligence qui soit, celle du coeur, que ne referme jamais Charlie.
La SF, c'est pas idiot !
Critique de Garlabane (Roquevaire, Inscrite le 3 janvier 2005, 50 ans) - 8 janvier 2005
Des Fleurs pour Algernon fait partie de cette catégorie d'oeuvres qui dénoncent des dysfonctionnements ou des injustices et soulèvent des interrogations.
Partant d'un adage, Daniel Keyes montre que si les imbéciles sont heureux, c'est sans doute parce que leur innocence les empêchent de prendre conscience de la cruauté de leurs semblables et peut-être aussi de l'imperfection du monde qui les entoure. Certains passages sont très émouvants et le lecteur s'attache vite à ce cobaye humain qu'est Charlie Gordon.
L'ouvrage de Daniel Keyes est aussi une critique sans complaisance du petit monde scientifique : les apprentis sorciers, les chercheurs trop spécialisés et qui, pourtant, se croient omniscients...
Beaucoup d'écrivains classés dans la catégorie "littéraire" (non, je ne citerai pas de noms) ne pourraient se prévaloir d'autant. Bien-sûr, il faut de tout pour faire le monde des livres : des écrivains qui prétendent nous rendrent plus intelligents, d'autres nous divertir... sans compter ceux dont les desseins sont plus flous (mais là, je m'égare encore).
Pour ouvrir la réflexion...
Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 8 janvier 2005
C'est un excellent livre où à travers les compte-rendus de Charlie on vit avec lui son histoire. Difficile de ne pas avoir le coeur serré en plusieurs endroits, l'empathie fonctionne à fond mais au delà de ça effectivement ça interpelle sur de nombreux sujets. J'en retiens plusieurs choses, notamment et en dehors de la détresse de Charlie, le fait que plus il devient intelligent, plus son arrogance et sa fatuité augmentent; Il est très bien dit que la maturité affective ne grandit pas proportionnellement, et c'est bien là toutes les limites d'un test de QI. L'intelligence est tellement autre chose qu'une accumulation de connaissances !....
beau et triste, pour masochistes
Critique de Karl glogauer (, Inscrit le 17 mai 2004, 50 ans) - 11 juin 2004
Ca fait réfléchir...
Critique de Crakinath (Onex, Genève, Inscrite le 15 mai 2004, 41 ans) - 15 mai 2004
Ce livre est complexe, la réflexion est très subtile. Il montre que l'intelligence, le retard mental, ce n'est pas si simple. Les implications sont multiples, aussi sur le plan émotionnel, dont on a oublié de parler à Charlie. Bref, lisez le vite.
Bonne idée mais récit ennuyeux!
Critique de Niddle (Le Raincy, Inscrit le 13 janvier 2004, 45 ans) - 14 janvier 2004
Triste
Critique de Eto Demerzel (Montignies-Sur-Sambre, Inscrit le 10 avril 2001, 44 ans) - 2 novembre 2001
trop attachant
Critique de Brunette (Crosne, Inscrite le 10 février 2001, 44 ans) - 26 août 2001
Un livre que je conseille de tout mon coeur.
La S.F comme je l'aime
Critique de Zazabir (La Garenne-Colombes, Inscrite le 7 août 2001, 55 ans) - 9 août 2001
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