Les enfants du plastique de Thomas Clément
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Excellent !
Thomas Clément signe ici un premier roman qui "tient la route". Franck Matalo devient ce compagnon de route qui souhaite mettre en échec sa vie, se suicider professionnellement, mais à qui tout réussit. Même lorsqu'il lance le groupe Instestin, qui cumule les "pires" et qui transpire la nullité. Rien n'y fait, tout ce que touche Franck -vie de couple mise à part- se transforme en or.
Critique assez intéressante d'un futur proche toutefois peu probable, notament sur le plan des méthodes de production des années 2010, Les enfants du plastique nous amène à une reflexion qui n'est pas inutile sur nos valeurs morales et les évolutions de la société qui consomme la culture comme n'importe quel autre bien. Il y est même question de l'éradication du peer-to-peer, partage illégal de fichier sur internet, qui aurait, en 2010, été stoppé ! C'est dire le style SF de l'ouvrage :)
Le livre est bien écrit, le style est fluide et le ton pertinant. J'ai beaucoup aimé, même les passages les plus trashs qui pourront, j'en suis sûr, vous perturber. Je vous le conseillerais, ça se lit vite, c'est un roman sympa et agréable. Suffisamment bien pour m'avoir donné envie d'écrire un billet pour vous le dire !
Les éditions
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Les enfants du plastique [Texte imprimé] Thomas Clément
de Clément, Thomas
Au diable Vauvert / LITT GENERALE
ISBN : 9782846260985 ; 7,00 € ; 02/02/2006 ; 241 p. ; Broché
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où une chiée de star acnéedémiciens soude les moutons gloutons
Critique de Bertrand-môgendre (ici et là, Inscrit le 9 mars 2006, 69 ans) - 10 mars 2007
Editions au diable vauvert
Quatrième de couverture :
Tout semble réussir à Franck Matalo, puissant PDG d’Unique Musique France. Alors pourquoi décide-t-il, à la surprise générale, de lancer Intestin, un groupe de punk-rock déjanté et incontrôlable, véritable pavé dans l’univers culturel aseptisé de l’année 2010 ?
Extrait :
« le micro grésille, on entend la haine qui dégouline, on entend aussi le chanteur se rouler par terre en beuglant des insanités. Mes managers se regardent entre eux, ils ne savent pas trop comment réagir. Est-ce une blague, un test, une épreuve, une sorte de bizutage ? Le morceau se termine dans un larsen infâme. Mathilde est devenue blanche comme son chemisier de directrice commerciale.
– On ne va pas produire ça, Franck !?! »
Un individu arrivé au sommet de la gloire fut-elle recouverte d’or et de lumière, de paillette et d’audiovision internationalisée, n’en reste pas moins qu’un homme, piètre humanoïde respirant, mangeant, déféquant, avec ce qu’il a de plus humain, son jugement sur lui même, cette capacité d’auto réguler ses sentiments superficiels, cette sensation d’impuissance face aux pressions du cœur resté sensible.
Bardé fleur de cuir, chaîné de liens virtuel, customisé d’agencement hip-mobiles-top-instantanés, les fanfreluches superficielles ne parviennent pas à dissimuler son moi perpétuel. Franck Matalo conduit volontairement son convoi vers un précipice glauque inéluctable, tel l’égout débouche inévitablement dans la fosse septique. Rien ne peut réveiller en lui cette part d’espérance tant qu’il n’aura pas accompli le deuil de son amour défunt. Le travail est long, nécessaire, et passe parfois, comme dans ce roman, par des frasques divagatrices tragiques. C’est beau la délivrance.
Ce roman respire, vit, pulse, vibre. L’écriture agréable me plonge dans un univers rock-n’rollesque inconnu, bien « torché » (rapport au groupe acclamé par les moutons). L’intrigue révèle une surprise sur la qualité musicale de l’auteur.
J’ai peur toutefois que cet auteur qui critique les goûts des jeunes, influencés par les médias, soit à son tour déjà dépassé et ne devienne vite un vieux ringard, obstinément tourné vers le passé.
Sans hésiter, si vous aimez le son des cordes métalliques, les rythmes des basses entêtantes, la dureté de la voix amplifiée, lisez ce livre bondissant.
Sans hésiter, si vous appréciez la jeunesse musicale (autre que la star acnée), jouez vous en silence ce morceau frais à peine temporisé par la cadence énergique de l’auteur, plein d’espoir.
L'auteur de ce premier roman, se forge un bel avenir d'écrivain.
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