C'est un livre que j'ai acheté à ma première année au collège et que j'ai de fait lu trois ou même quatre ans plus tard. J'ai bien fait de l'élire quand l'enseignante nous a donné le droit de lire un roman de notre choix.

Cette histoire est racontée par de jeunes enfants français, vivant à Paris, ce qui m'a beaucoup touchée. Voici pourquoi:
Je suis partie de Paris et me suis installée au Canada il y a de cela onze ans maintenant. Chaque année je retourne en France, et bien sûr dans la ville-lumière, et ressens des sensations inexplicables, ni agréables ou désagréables, mais tout de même uniques quand je retourne en France.
Marie-Aude Murail m'a transportée dans le monde parisien au fil des pages, avec talent. Il est normal de ressentir quelque chose lorsque de telles similarités se présentent, encore faut-il que l'histoire et le style d'écriture soient agréables.
L'auteure a bien réussi son coup; le tout forme un livre touchant, humain.

De plus, la plupart des personnages de l'histoire sont des enfants, comme moi lorsque je vivais à Paris. Une autre belle coïncidence. Mais rassurez-vous. Il n'y a pas que les parisiens ou bien les enfants qui aimeront ce livre. C'est pour tous les gens qui aiment les histoires douces, charmantes et sans prétention ni complication.

Ce roman, classé dans la section ado de la médiathèque m'a beaucoup surpris; d'abord par sa taille; un gros livre même s'il n'a que 320 pages, mais combien sont-ils dans cette tranche d'âge à emprunter de tels livres?

Ensuite , la surprise est venue du décalage entre les faits réels et la fiction. Marie-Aude Murail connaît très bien le milieu scolaire et tous les personnages qui s'y trouvent: le directeur, homme de la cinquantaine, les institutrices bien caricaturées, une dame qui s'occupe de la bibliothèque (on dit BCD maintenant!) un peu revêche, un inspecteur qui terrorise avant même son arrivée et puis un éventail bien représentatif de parents d'élèves.

Côté fiction, la jeune femme qui fait des miracles dans son CP avec son Lapinou Crotte-crotte, j'avoue qu'au départ , j'adhérais beaucoup moins. J'ai trouvé les premières pages d'une grande mièvrerie.

Puis l'intrigue s'est installée, l'histoire de la famille Baoulé est réaliste, les personnages plausibles et on y retrouve classiquement des gentils très gentils (Cécile bien sûr..), des méchants très méchants (M. Louvier directeur du fast-food), des méchants qui en fait sont des gentils (Mémère, Nathalie..).
Tout ce petit monde « tient très bien la route » et construit une excellente histoire avec beaucoup d'humour et bien sûr une très jolie fin.

En tant qu'institutrice, je retiendrai de ce roman quelques jolies phrases:
« Je dois tout à l'école et j'espère que l'école me devra un peu quelque chose. », mais surtout la joie de découvrir un ouvrage de qualité pour une tranche d'âge dont je ne connaissais pas d'autres lectures que Les Harry Potter ( que j'aime beaucoup par ailleurs), mais ce doit être mon côté « patriote » qui félicite ¨Madame Murail!

Sans même parler du livre, rien que l'auteure est tout simplement excellente et merveilleuse (...) Mais ensuite quand on parle du livre, on ne trouve même plus les mots pour exprimer la sensation que l'on a quand on lit cette histoire qui commence de façon simple pour finir (certes bien, comme on s'y attend un peu) par s'évader dans tout autre chose (avec les immigrés etc.).

Un super livre que j'ai lu en 6ème mais que je pourrais relire maintenant encore...

J'aime beaucoup Marie-Aude Murail. J'ai adoré son "Simple" et son "Oh, boy !", en particulier. Elle a égayé mes lectures d'adolescente, et devenue adulte, j'aime encore lire ces livres. "Vive la République !", c'est donc l'histoire de Cécile, 22 ans, toute fraîche émoulue de l'IUFM, et qui, il faut bien le dire, est très tarte (à tel point que j'aurais bien voulu lui en coller, des tartes, parfois) Donc, dans ce livre, on nous parle pêle-mêle de l'école, des différentes techniques d'apprentissage, de la dyslexie, des sans-papiers, du divorce, des enfants en difficulté scolaire, des enfants élevés à la Star Ac', de ceux qui refusent de vivre dans un monde contrôlé par le capitalisme, ... et j'en passe.
Beaucoup de personnages, donc, tous bien trouvés (même si parfois, on frôle la caricature). L'histoire en elle-même ? Eh bien c'est pleins d'humanisme et de bons sentiments. Trop, diront certains. Et alors ? C'est bien écrit, et quand on referme le livre (trop vite, à mon goût), on a le sourire aux lèvres et on a passé un très agréable moment. N'est-ce pas le plus important ?

Une toute jeune et nouvelle institutrice trouve l'amour et participe au sauvetage d'une famille de côte-d'Ivoire; Si l'héroïne est un modèle de nunucherie (elle passe son temps à s'enfuir, rosir, ou rougir...), sa classe de CP est attendrissante au possible et l'histoire nous absorbe entièrement avant qu'on n'ait le temps de pinailler plus avant. Ce roman nous tire des larmes et nous soulève, un bonbon qui fait un bien fou !

J'ai bien aimé ce livre, il est drôle et facile à lire. Mais, à la différence de mon amie, ce livre ne m'a pas paru si "extraordinaire" que ça, et la même auteur a écrit un livre plus drôle, sensible, bouleversant et attachant à la fois, "SIMPLE".