Le voyageur imprudent de René Barjavel
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Un vieux rêve...
Chez l'homme, je dirais que juste après le besoin et l'envie de voler comme les oiseaux, vient celui de voyager dans le temps...
Qui n'a jamais rêvé de revenir en arrière pour "réparer" quelque chose... ou tout simplement pour voir un être aimé et disparu? De tout temps, l'homme a eu le profond désir de "refaire" l'histoire et peut-être de changer ce qui aurait dû l'être. Mais à qui incombe de décider de ce qui est bien ou mal pour l'humanité? Barjavel nous décrit des voyages fabuleux où le héros est partagé entre le passé, le présent et le futur... Est-ce vraiment raisonnable de "construire" quelque chose dans une époque à laquelle on n'appartient pas? Quelles peuvent être les conséquences de telles incursions dans le passé ou le futur? Savoir de quoi demain sera fait... il est tentant d'intervenir pour améliorer les lendemains. L'auteur nous fait clairement comprendre que le futur n'est pas mieux que le présent, lui-même n'étant guère meilleur que le passé. Chaque époque a ses bons et ses mauvais côtés, à nous de faire avec et de nous adapter! N'oublions pas la très belle histoire d'amour que recèle le livre.. Heureusement, l'amour est une magnifique émotion capable de traverser toutes les époques...
Les éditions
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Le Voyageur imprudent [Texte imprimé] René Barjavel
de Barjavel, René
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070364855 ; 7,50 € ; 16/11/1973 ; 244 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (16)
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Voyage, voyage…
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 12 septembre 2022
« Le voyageur imprudent » est un roman de science-fiction tournant autour du thème assez rebattu du voyage dans le temps. L’originalité de l’intrigue repose sur la possibilité d’aller et venir dans les deux sens. Pierre est d’abord intéressé par le futur. Il veut comprendre comment arriver à améliorer la condition des hommes. Peu à peu, il s’éloigne de plus en plus du présent, jusqu’à atteindre l’an 100 000 dans lequel il découvre un monde totalement différent du nôtre. Il n’y a plus d’électricité, plus la moindre machine, tout est à nouveau fabriqué à la main. L’homme s’est évertué à aplanir les montagnes, à éradiquer toutes les plantes inutiles, tous les insectes prédateurs et tous les animaux gênants. Lui-même est dépourvu d’organe sexuel et même d’anus. La perpétuation de l’espèce a quelque chose à voir avec les pratiques de la mante religieuse et de la reine des abeilles. À un moment donné de leur vie, les mâles sont attirés par une énorme femelle pourvue de nombreuses vulves qui les absorbent entièrement pour pouvoir engendrer. Livre divertissant, pourvu d’un certain humour et qui fait réfléchir sur la condition humaine surtout quand tout se gâte avec un retour raté vers le passé qui donne une fin à la fois surprenante et paradoxale. L’auteur s’en explique dans une postface dans laquelle il met en parallèle « être ou ne pas être » et « être et ne pas être ». Le lecteur nage un peu dans l’étrange et l’invraisemblable. Mais la fantaisie, le rêve et la poésie n’ont rien à faire du rationalisme et du cartésianisme. Un bon Barjavel.
Les hommes-pelles
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 17 octobre 2014
Barjavel s’est inspiré de « la machine à explorer le temps » de H. G. Wells. Et comme chez Wells, « le voyageur imprudent » est un réquisitoire contre notre société capitaliste et matérialiste. Explorer le temps présente un certain nombre d’écueils. Sur le plan théorique cela ne peut pas marcher et Barjavel l’avoue lui-même (pourquoi ?) dans son post-scriptum avec le fameux paradoxe du grand-père. Sur le plan du possible, le monde imaginé en l’an 100000 par Barjavel dans un délire fantaisiste frôle le ridicule. Restait le plan romanesque. Mais l’auteur, obnubilé à nous décrire les hommes-pelles et autres hommes-ventres d’un monde grotesque, a oublié l’essentiel : l'action.
Un témoin de l'époque
Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 22 décembre 2013
A sa lecture, on imagine aisément les décors en carton pâte dont nous avons été gavés dans les réalisations filmiques de science fiction des années 60 et 70.
Pour ma part, l'intérêt de ce livre se trouve dans son côté historique. Il a été le précurseur d'un genre qui a inspiré bien d'autres auteurs par la suite.
C'est également un témoignage de l'époque à laquelle il a été écrit. le rôle et la place de la femme ont de quoi interpeler.
En conclusion, un roman intéressant si l'on s'intéresse à l'évolution du genre. Par contre si l'on cherche un bon roman de science fiction, je suis plus dubitatif sur l'intérêt.
Une question se pose : la science fiction est-elle encore un genre en vogue actuellement. Tout ce qui se distribue en texte ou en image actuellement est davantage axé sur le fantastique. Où placer la frontière entre les deux genres ? L'un est-il inclus dans l'autre, en est-il l'héritage ?
Du bon et du moins bon
Critique de AntoineBXL (Bruxelles, Inscrit le 9 août 2008, 45 ans) - 10 août 2010
changer le cours de l'histoire
Critique de Adrien34 (, Inscrit le 18 janvier 2009, 34 ans) - 14 juin 2009
Une histoire médiocre
Critique de Sandow (Grâce-Hollogne, Inscrit le 26 octobre 2004, 47 ans) - 17 juillet 2007
Quand je l'ai lu, il y a 15 ans, l'histoire ne m'avait pas semblé très originale mais plutôt désuète.
Même le fameux paradoxe que l'on trouve à la fin du livre ne m'a pas franchement impressionné, on en trouve de bien plus intéressants dans "La fin de l'éternité" d'Asimov ou dans "Les Voies d'Anubis" de Tim Powers (pour ne citer qu'eux).
Bref, un livre qui m'a paru tellement médiocre que je n'ai jamais trouvé la motivation de lire "Ravage".
Moyen pour un Barjavel
Critique de PA57 (, Inscrite le 25 octobre 2006, 41 ans) - 16 juillet 2007
Par contre, l'image que donne Barjavel de notre future société m'a paru assez étrange, et assez mal décrite. Je n'ai pas réussi à m'imaginer ce monde.
Le dernier chapitre "to be and not to be" est très intéressant à lire et invite à la réflexion.
N'aurait-on pas pu publier "Ravage 2" séparément?
Critique de Shayne (Sambreville, Inscrit le 2 octobre 2005, 41 ans) - 11 février 2006
Puis arrive enfin le roman proprement dit (aux 2/3 du livre!) où le héros multiplie les voyages dans le temps et observe de biens étranges phénomènes paradoxaux intéressants.
L'autre trait de ce roman qui m'a marqué est l'extrême sexisme de Barjavel, que j'avais déja vu poindre dans "Ravage", mais qui s'étale ici au grand jour avec une fierté à faire vomir. (D'accord, ce roman date de 1944, mais quand même). Quelques exemples édifiants :
"J'avais tapissé le laboratoire de photographies de femmes occupées aux tâches qui leur sont propres : le ménage, la cuisine, les soins des enfants"
"Déja, de notre temps, la tête était bien la partie de leurs corps dont les femmes avaient le moins besoin pour vivre!"
"Dans les quartiers bourgeois, ce ne fut pas le bonheur qu'il trouva, mais une légèreté, une futilité qui abaissaient les hommes au niveau des femmes"
Sans oublier, ultime preuve de machisme, le personnage d'Annette, jeune fille sans aucun esprit, aucun caractère, aucune conviction. Le héros est attiré par elle, mais uniquement du point de vue sexuel et s'en moque comme d'une guigne de sa personnalité. (Cela coule de source : une jeune fille de 15 ans est aussi insignifiante qu'une fiente d'oiseau).
Où est le génial auteur de "La nuit des temps"?
Un bon roman, mais...
Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 28 janvier 2006
Pour moi c'est donc un bon roman qui aurait pu être un très grand roman avec plus d'unité...
Du grand art
Critique de RenéBarjavel (, Inscrit le 30 septembre 2005, 46 ans) - 30 septembre 2005
L'amour comme clé du bonheur
Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 9 août 2005
Pierre Saint-Menoux, professeur de mathématiques en classes préparatoires, apporte son concours au perfectionnement d'une machine à explorer le temps. Le créateur étant immobilisé par une obésité morbide, il est chargé de la partie pratique. Mais les ramifications de tout acte dans un temps donné trouve écho dans un autre, et l'anticipation n'est pas le fort de Saint-Menoux...
C'est un roman qui n'a pas pris une ride, qui se dévore avec une envie de connaître la suite impérieuse. Du côté de l'intrigue, donc, c'est un carton plein. Par contre, de petites réflexions extrêmement misogynes sont dispatchées ça et là, et je m'interroge encore sur le second degré... Alors je suis quand même un peu gênée de lire que la tête de la femme n'a jamais été une partie dont elle s'est beaucoup servie au cours des siècles passés, ou que vers le fin des années 1800 les hommes étaient soumis à la frivolité, descendant ainsi au niveau de la femme...
Si un spécialiste de Barjavel passe dans le coin, j'aimerais beaucoup des précisions quant à ce dernier point...
Un bon bouquin sur le sujet...
Critique de V4nco (Mouscron, Inscrit le 19 février 2004, 44 ans) - 16 août 2004
Changer le cours de l'histoire....
Critique de Isaluna (Bruxelles, Inscrite le 18 avril 2002, 67 ans) - 17 mai 2004
Une variation intéressante
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 19 juillet 2001
Le voyageur imprudent est le seul à ma connaissance qui n'a pas cette ambiance. (ou très peu alors !). C'est un roman qui par ces thèmes diffèrent des autres précités et il est pour cela un peu à part dans l'oeuvre de Barjavel.
C'est une variation originale sur le sujet du voyage dans le temps avec une fin assez séduisante.
A découvrir même pour ceux qui n'aiment pas cet auteur.
Un thème qui fait tourner la tête
Critique de Neurone (Liège, Inscrit le 1 juillet 2001, 54 ans) - 1 juillet 2001
Un bon auteur
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 25 juin 2001
La critique de Thémis est très claire et nous expose bien les différents sujets abordés par ce livre.
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