Trois semaines en avril ... de Christian de Moliner

Trois semaines en avril ... de Christian de Moliner

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Enzo, le 8 décembre 2005 (Inscrit le 21 novembre 2005, 55 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 355ème position).
Visites : 4 106  (depuis Novembre 2007)

Pas mal du tout

Dans la littérature "antifâââchiste", il y a 99 % de nullités et 1% de bons livres. Celui-ci fait parti des 1%...

La trame de son livre est la suivante : dans une France ruinée par la crise économique, une ville du nord qui pourrait bien être Roubaix est en proie aux troubles inter-communautaires entre indigènes et allogènes. Dans cette ville en déliquescence, une beurette institutrice va s’éprendre d’un capitaine de l’armée française, ce qui ne va pas plaire du tout à l’imam local. L’auteur prône le « dialogue » et « l’intégration ». En refermant ce livre, comme les deux autres autour du même thème écrit par l’auteur, L’Année du Front et Le Royaume de Syagrius, plusieurs choses nous ont semblé dignes d’intérêt. Bien évidemment, l’auteur donne une version des faits aux antipodes de celle des miennes. Il partage ma préoccupation sur la décadence de la France, mais, républicain, il pense également que l’immigration est une chance pour ce qui a été notre pays alors que nous pensons l'inverse. Par contre, ce qui est bien vu, c’est le passage où l’officier arabe trahit, endoctriné par les islamistes. Le personnage de Jean-Marie Le Pen est récurent dans ses romans, avec la vision républicaine de ce dernier, une sorte de dictateur xénophobe et implacable. On est loin du vieux chef fatigué, usé, indéfectiblement républicain et totalement démocrate qu'il est en réalité. Pour Moliner, la décadence de la France est irréversible, pour moi elle ne l’est pas... Je ne partage pas par contre son optimisme quand au développement économique du Maghreb et du monde arabe.

Autre critique, l’auteur – convictions régimistes obligent – n’évite pas l’écueil de certains clichés : les Maghrébins sont présentés sous un jour extrêmement positif, à l’exception bien sur des islamistes. Les Beurettes présentées sous un aspect sympathique sont les « modernes », celle qui ne portent pas le tchador, qu’il décrit comme ivres d’intégration. Les militants d’extrême droite frôlent la caricature : leur chef local est lâche, le gamin qui se fait abattre froidement (et lâchement)par un officier beur est un raciste basique, alors que l’immense majorité des gosses qui sont dans les mouvements d’extrême droite le sont parce qu’ils ont été victime du racisme des immigrés, totalement absent de Trois semaines en avril… Bref, que du très convenu, ce qui devrait assurer à ce livre, dans le contexte actuel, une réédition chez un grand éditeur. C’est tout le mal que je souhaite à Monsieur de Moliner, par ailleurs professeur de mathématiques à un niveau assez élevé et amateur de géopolitique.

Cela dit, encore une fois, tout ce que j'ai pu lire de Christian de Molinier dénote un talent littéraire certain, à cent lieues des nullités d’un Roger Martin et autres écrivaillons de la série Le Poulpe. J'ai su jadis reconnaître le talent de Fajardie, nous faisons de même ici.

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Sur la démocratie et les véritables sources du racisme

8 étoiles

Critique de Le rat des champs (, Inscrit le 12 juillet 2005, 74 ans) - 16 décembre 2005

Le Pen, un vieux chef, usé, fatigué? sans doute. Républicain peut-être, après tout, Pétain l'était aussi. Totalement démocrate? Alors, là il vaut mieux lire ça que d'être aveugle. Rappelons que ce "démocrate" qui réclame tant la liberté d'expression pour lui-même a attaqué Mathieu Lindon en justice pour un roman, lequel Lindon a été soutenu par des dizaines d'écrivains français parmi les plus grands. Selon l'extrême doite, c'est bien connu, on n'a le droit d'exprimer que des opinions conformes. Les autres on poursuit. Espérons qu'ils ne seront jamais au pouvoir, je n'ose imaginer les autodafés.
N'empêche... Il m'est dur de lire sur ce site que les militants d'extrême droite sont les victimes du racisme des immigrés. Comme si c'étaient les immigrés qui étaient les propriétaires qui refusaient des logements aux Français... Ou les employeurs refusant un travail à des Maghrébins... Ou ceux qui prétendent nettoyer la racaille au karcher...

NOUS ?????????

5 étoiles

Critique de Zondine (, Inscrite le 24 septembre 2005, 57 ans) - 12 décembre 2005

Souffres-tu d'un dédoublement de la personnalité ou te poses-tu en représentant d'une France qui part à vaux l'eau ? Je ne comprends pas pourquoi tu dis nous.
Je ne connais pas cet auteur, mais si tout est si convenu pas sur que je l'achète mais je note que ces idées sont loins des tiennes.

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