Jack Barron et l'Eternité de Norman Spinrad
(Bug Jack Barron)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Science-Fiction ?
Ce livre écrit il y a trente ans est considéré (à juste titre) comme un classique de la science-fiction politique et contestataire.
Ou du moins il l'était. Car s'il est toujours un classique, le roman de Spinrad est-il encore de la SF? J'espère. Parce que cette description d'un monde dominé par les médias, où les présentateurs télé détiennent un pouvoir supérieur au pape et au roi réunis, où les talk-shows à scandales attirent des millions de spectateurs décérébrés et où les nantis s'offrent une quasi-immortalité par des expériences scientifiques meurtrières, ressemble trop à notre monde pour que l'on puisse encore parler d'anticipation. Presque tout ce que Spirad décrit est là, dans notre poste de télé, chaque soir à 20 heures et des poussières. Le reste ne devrait plus tarder à arriver... Big Brother vous regarde, maintenant vous regardez Big Brothers... Et tout le monde en redemande !
Les éditions
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Jack Barron et l'Eternité de Norman Spinrad
de Spinrad, Norman
J'ai lu
ISBN : 9782290300060 ; 5,82 € ; 18/01/2000 ; 380 p. ; Poche -
Jack Barron et l'éternité
de Spinrad, Norman Abadia, Guy
J'ai lu
ISBN : 9782290321133 ; 7,58 € ; 20/08/2007 ; 380 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Le grand fossé entre l'ancienne et la nouvelle SF (Noosfere)
Critique de Martin1 (Chavagnes-en-Paillers (Vendée), Inscrit le 2 mars 2011, - ans) - 4 mars 2013
Il raconte le combat de Jack Barron, symbole vivant de séduction et de popularité, Jack Barron et ses cent millions de téléspectateurs amoureux contre Benedict Howards, le puissant Howards et ses cinquante millions de dollars, le maître de la Fondation pour l'Hibernation publique - qui tient entre ses griffes, rien de moins que l'immortalité.
Norman Spinrad a réussi avec brio un livre mêlant humour, thriller, science-fiction et réflexion sur la politique. L'écriture est passable - on a l'impression que Spinrad a influencé Stephen King, non seulement par son style mais aussi par sa crudité. Et oui, Spinrad ne peut s'empêcher d'entrecouper son roman de scènes torrides, souvent inutiles, ce qui alourdit énormément l'histoire et rend détestable le personnage égoïste qu'est Jack Barron.
Les personnages ont des profils très intéressants et très cohérents, mais il est pratiquement impossible de s'y attacher réellement ; personnellement, je pense notre grand héros Jack est trop imbu de lui-même et ses moeurs bien trop immorales pour le tenir en grande estime, malgré son combat héroïque contre Bennie.
Et puis il y a Sara, l'amoureuse, Lukas Greene, un ami très sincère, mais sans doute ambitieux. Leurs profils sont tout sauf caricaturaux, mais Spinrad a un peu forcé sur leur vulgarité.
Ce roman est très politiquement incorrect, surtout sur des sujets comme le racisme ou les choix stratégiques des hommes de pouvoir, ce qui me fait bien plaisir. Mais la réflexion sur l'immortalité est en fait beaucoup moins pertinente que je m'y attendais.
Un bon roman donc, mais à déconseiller aux personnes faisant leurs premiers pas dans la SF, au risque de les dégoûter.
Ah oui !
Critique de Lombryck (, Inscrit le 21 mars 2009, 41 ans) - 6 avril 2009
De plus, il pourrait être judicieux de retraduire le livre. Par exemple, j'ai mis quelques pages à comprendre que le mauvais voyage était en fait un bad trip...
A lire, sans aucun doute.
mais qu'est-ce qu'on fout là ??
Critique de Julius (, Inscrit le 24 novembre 2004, 51 ans) - 27 août 2006
ce livre est fabuleux, du grand art, une réflexion sur le pouvoir, la politique, les médias, l'éternité, beaucoup de questions posées comme seule la SF sait le faire et le lecteur réfléchit, n'attendez pas de réponses, faites-les vous mêmes.
j'aime l'idée que le pouvoir est comme une drogue, que la politique est prétexte aux ambitions personnelles, que les médias manipulent, des évidences !! ah ah
j'aime ce livre parce que quand je l'ai terminé, je me suis à nouveau dit vous m'aurez pas bandes de raclures et j'ai repensé à cette phrase page 280 :
Il ne fait aucun doute que la présence de l'Homme sur la Terre ne soit l'aboutissement le plus parfait et le plus efficace d'un processus évolutionnaire tendant à transformer le plus possible d'aliments en merde.
ah ah ah ah ...
Etats-Unis de cauchemar
Critique de Meuledor (, Inscrit le 1 février 2006, 57 ans) - 27 juin 2006
La communauté noire est oppressée et concentrée dans le sud des US, un pays pauvre au milieu des US.
Poussant même certaines familles à vendre leurs enfants... D'ailleurs le premier débat TV de Jack tourne autour de la question : Les noirs ont-ils droit à l'éternité.
La drogue dans cette société est en vente libre, et sponsorise même l'émission de Jack (consommateur)
Comme si la dureté des sujets traités par Spinrad ne suffisait pas, il faut ajouter son style: cru, ordurier, cynique, décapant, parfois dérangeant. Très efficace.
Spinrad maitrise le temps. Les émissions ne durent qu'une heure. Jack utilise les pauses publicitaires pour augmenter la pression sur son interlocuteur, en plus d'effets visuels.
Le passé de Jack est toujours présent. Un passé politique (les bébés Bolcheviques), amoureux et passionné avec Sara. Quand au futur, c'est l'immortalité, mais à quel prix.
Il faut savoir que ce roman fut d'abord publié dans une revue (New Worlds), et que le scandale de sa parution et sa censure fut discuté aux parlements. Nous sommes en 1959.
La fiction de ce roman est peut-être de croire que les téléspectateurs (100 millions) vont réagir si on leur expose les faits, sans langue de bois. Tout le monde sait que les téléspectateurs d'aujourd'hui ne réagissent plus...
L'immortalité, ou le cadeau empoisonné
Critique de Fane (Nancy, Inscrite le 28 mai 2003, 46 ans) - 14 août 2003
C'est plus de la SF...
Critique de Eto Demerzel (Montignies-Sur-Sambre, Inscrit le 10 avril 2001, 44 ans) - 2 novembre 2001
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