@ Lalie : c'est tout à fait mon avis. Jamais je ne me serais permise de traiter les lecteurs de l'Alchimiste de crétins. Certains d'entre les intervenants devraient relire la critique. Je disais juste que c'était une question de culture et aussi sans doute d'expérience. Les lecteurs les plus âgés n'ont pas accroché. Que les très jeunes aiment est tout à fait naturel. Ado, j'adorais Juliette Benzoni, ce n'est pas une honte et je trouvais ça bien écrit. Ca l'est sans doute toujours, mais je n'aurai probablement plus le même enthousiasme à la lire. Et puis, il faut avouer que je n'aime pas l'auteur. Sa façon de prendre des poses inspirées, ses élucubrations pseudo-mystiques, tout ça me rebute un peu. Mais là, évidemment, c'est personnel.
Ben tu mets quand même clairement TOUS ceux qui ont aimés ce livre dans le même panier poil2plume, que ce panier soit intitulé "crétin", "inculte", "néolecteur", ça importe peu: ça reste réducteur et sans doute aussi un peu péjoratif. :op
Le relativisme ambiant tue toute critique. Dans notre société bien pensante, tout le monde il est beau, tout le monde il est bourré de talent. Ca ne fait pas avancer le schmilblick. J'ai eu le même problème avec une critique virulente de l'Elégance du hérisson. Une lectrice enthousiaste m'a traitée de "bornée" parce que je ne comprenais rien au déluge de philo ardue au milieu d'une intrigue qui était en soi très intéressante. Le comble, c'est que la nana outrée a rempli son post de fautes d'orthographe assez lourdes. On ne maîtrise pas les bases de la langue mais on se permet de critiquer les autres. Vous trouvez ça normal ? Aïe ! Aïe ! Je vois d'ici ce bon saint Jean-Baptiste rappliquer vite fait pour me tirer les oreilles !
Oui enfin, je trouve notre camarade Poil2 très consensuelle sur ce coup là..., bon d'accord, nous avons affaire à des petits jeunes, pire encore puisque certains ''presque' seniors se retrouvent aussi dans cet ouvrage à haute tenue philosophique, dont la rigueur métaphysique n'aura échappée à personne ( sauf aux Brésiliens, qui ont probablement d'autres préoccupations que les élucubrations d'un vieux bourgeois trainant son ennui sur toutes les places pipoles de la terre).
Par exemple, allez donc interroger un Thierry Marignac, excellentissime traducteur littéraire hexagonal doublé d'un écrivain remarquable...
Et bien, il vient d'insulter grave un de ces chroniqueurs de polar de quatrième catégorie, et pour beaucoup moins que ça : Parlez lui de Paulo,et c'est le pain dans la tronche direct !
Que voulez-vous, il y a encore des gens qui ne supportent pas l'indigence intellectuelle, pour pas dire le crétinisme ambiant.
Peut-on leur en vouloir d'être si violent quand d'autres sont désespérément mous ; c'est salvateur au contraire ?
PS : Plus sympa, hum ! Chez Wrathie..., évoquez Paulo, c'est carrément revendiquer son étiquette de beauf, et déclencher : soit la consternation, soit la risée.
Par exemple, allez donc interroger un Thierry Marignac, excellentissime traducteur littéraire hexagonal doublé d'un écrivain remarquable...
Et bien, il vient d'insulter grave un de ces chroniqueurs de polar de quatrième catégorie, et pour beaucoup moins que ça : Parlez lui de Paulo,et c'est le pain dans la tronche direct !
Que voulez-vous, il y a encore des gens qui ne supportent pas l'indigence intellectuelle, pour pas dire le crétinisme ambiant.
Peut-on leur en vouloir d'être si violent quand d'autres sont désespérément mous ; c'est salvateur au contraire ?
PS : Plus sympa, hum ! Chez Wrathie..., évoquez Paulo, c'est carrément revendiquer son étiquette de beauf, et déclencher : soit la consternation, soit la risée.
@ Feint : oui...et non :) Je trouve, oui, que tu as raison en ce qui concerne une partie de son œuvre (je pense à l'étranger, à l'état de siège) mais je considère la Peste, les Justes, la Chute, Caligula..et à mes yeux ici, l'homme rejoint l'écrivain.
La Peste, Les Justes, je trouve que c'est poussif et très surestimé sur le plan littéraire. Je n'aime pas trop dire ça parce que je trouve aussi que Camus est un type formidable. Mais je crois aussi qu'il bénéficie d'une cote d'amour, que je comprends très bien par ailleurs, c'était le sens de mon message. C'était aussi pour montrer qu'on peut remettre en question des réputations bien plus établies que celle de Coelho - même si évidemment il n'y a rien de commun entre eux, Camus est un très bon écrivain (mais pour moi, pas un grand).
l ? Aïe ! Aïe ! Je vois d'ici ce bon saint Jean-Baptiste rappliquer vite fait pour me tirer les oreilles !
Wouaw ! Poil2Plume m’appelle de tous ses vœux, si, si, pour lui tirer les cheveux…
Quelle promotion ! À partir de maintenant, Poil2, je décide d’être toujours d’accord avec toi…
Ceci dit, j’ai apprécié ta critique et je vois bien ce que tu as voulu dire mais je ne me serais pas permis d’écrire ceci : (je fais un copier-coller)
« C'est-à-dire qu'ici, aimer ou non l'Alchimiste n'est pas une question de goût mais bien de culture. »
Tu dois reconnaître que c’est un peu culotté quand même, non ?
- Tu as aimé, donc tu n’as pas de culture, tu n’as pas aimé donc tu es cultivé(e) (sous entendu, comme moi).
Je connais au moins un critiqueur, très cultivé, n’est-ce pas Le Rat, qui a mis 5 étoiles et je comprends qu’il ait tiqué sur ta critique. Mets-toi à sa place !
Et puis quand tu dis : (copier-coller)
« C'est assez symptomatique du niveau moyen des lecteurs français... »
Ça va dans le sens du poil de Novi, mais c’est rien snob, tu ne trouves pas ? ;-))
En fait, nous sommes très attentifs sur le site à ne pas froisser les autres. Il m’est arrivé au début d’avoir ce même genre de remise au pas et je crois que j’en ai fait mon profit. Du moins, j’essaye de retenir la leçon, et c’est parfois difficile.
On dit souvent des choses pour rigoler, sans penser que ce n’est pas nécessairement rigolo pour tout le monde.
Quant à la « nana » qui n’a pas d’orthographe, je la prends tendrement par la main - en tout bien tout honneur - parce que je suis comme elle. Je n’ai pas d’orthographe mais je me soigne et j’essaye de ne pas en faire un complexe…
Je pense à mon ancien patron, qui était plus malin que tout le monde, puisqu’il était patron ;
Il disait toujours ; ce qui est important pour bien écrire, c’est d’avoir une bonne secrétaire qui a une bonne orthographe.
Je cherche une « bonne » secrétaire, bénévole, à temps très partiel, très très partiel… ça t’intéresse ?
;-))
Cher saint Jean-Baptiste,
Votre orthographe est très bonne, voyons ! Comme vous m'avez si gentiment répondu, je mets les points sur les i une fois pour toutes. Je ne fais pas rimer culture avec diplômes, quelle horreur et surtout quelle erreur ! J'ai connu des hommes et des femmes qui n'avaient qu'un CAP mais dont la curiosité personnelle leur avait permis d'acquérir une culture et un esprit critique formidables. Je n'ai pour ma part qu'un baccalauréat, ce qui ne m'a pas empêché de devenir correspondante de presse et écrivain. J'ai dû me battre seule dans la vie. Mes parents méprisent toute forme de culture, il n'y avait pas un seul bouquin à la maison. J'ai donc appris un tas de choses dans les bibliothèques, à l'école, auprès de personnes formidables et aussi en voyageant. Je suis désolée pour le Rat, je ne voulais pas le blesser, mais le père Coelho sent l'imposture à dix lieues que c'en est devenu proverbial ! A ce propos, j'en avait parlé il y a des années avec un monsieur originaire lui aussi d'un milieu modeste et possédant un petit diplôme mais formidablement cultivé, drôle, bourré d'humour, bref un humaniste ! Il a éclaté de rire quand je lui ai avoué avoir lu l'Alchimiste. Il m'a demandé ce que j'y avais trouvé et il m'a sorti une série de bouquins de sagesses diverses, bouddhiste, chrétienne, juive, musulmane et m'a répondu : "Tu vois, tout est là. Ce Coelho, c'est du copier-coller." A vous de juger.
Votre orthographe est très bonne, voyons ! Comme vous m'avez si gentiment répondu, je mets les points sur les i une fois pour toutes. Je ne fais pas rimer culture avec diplômes, quelle horreur et surtout quelle erreur ! J'ai connu des hommes et des femmes qui n'avaient qu'un CAP mais dont la curiosité personnelle leur avait permis d'acquérir une culture et un esprit critique formidables. Je n'ai pour ma part qu'un baccalauréat, ce qui ne m'a pas empêché de devenir correspondante de presse et écrivain. J'ai dû me battre seule dans la vie. Mes parents méprisent toute forme de culture, il n'y avait pas un seul bouquin à la maison. J'ai donc appris un tas de choses dans les bibliothèques, à l'école, auprès de personnes formidables et aussi en voyageant. Je suis désolée pour le Rat, je ne voulais pas le blesser, mais le père Coelho sent l'imposture à dix lieues que c'en est devenu proverbial ! A ce propos, j'en avait parlé il y a des années avec un monsieur originaire lui aussi d'un milieu modeste et possédant un petit diplôme mais formidablement cultivé, drôle, bourré d'humour, bref un humaniste ! Il a éclaté de rire quand je lui ai avoué avoir lu l'Alchimiste. Il m'a demandé ce que j'y avais trouvé et il m'a sorti une série de bouquins de sagesses diverses, bouddhiste, chrétienne, juive, musulmane et m'a répondu : "Tu vois, tout est là. Ce Coelho, c'est du copier-coller." A vous de juger.
Maintenant Poil2plume, sur ce coup-là, je crois que je vais lire le livre car vous m'intriguez tous avec cet auteur. Je n'ai jamais lu aucun de ses ouvrages c'est peut-être l'occasion. Je me lance ou pas ;-)
Lorsqu'on parle de copier-coller à propos de Cohelo (chacun sa définition du plagiat d'ailleurs), il suffit pour avoir une petite idée de l'imposture (pour pas dire escroquerie minable)..., tout simplement de se référer aux interviews de cet auteur et tout devient lumineux - piètre charisme pour un soit disant penseur, élocution hésitante, etc...Bref, on est très loin d'un simple Onfray ou d'un BHL rompu à l'exercice certes.
Et qu'on ne m'inflige point l'excuse de la timidité, voire de l'humilité ! Même Houellebecq sait exprimer des idées dans une discussion.
Et qu'on ne m'inflige point l'excuse de la timidité, voire de l'humilité ! Même Houellebecq sait exprimer des idées dans une discussion.
Cher Novi : à propos de Wrath, vous souvenez-vous du post qu'elle avait censuré où je m'étais amusée à faire un pastiche de Bohringer sur "C'est beau une bite la nuit ?" Je crois que vous y aviez répondu, après quoi silence radio. Du coup, je l'ai zappée aussi. Elle doit s'en mordre les doigts, la pôvre. Avec Panthère, Ivanovitch et vous, on s'amusait bien n'est-ce pas ? Panthère, c'était la saint Jean-Baptiste wrathienne, toujours à voler au secours des pauvres en plume ; Ivan, vous et moi, on jetait des baquets d'huile sur le feu, le bon temps !
Ce que vous dites de Coelho est parfaitement exact. Même un BHL s'exprime mieux, c'est tout dire !
Quand je pense qu'à une époque toute récente je voyais de grandes bourgeoises se pâmer sur les borborygmes répétitifs d'une Angot qui a d'ailleurs traité ses lecteurs de cons en toutes lettres ! Et il faut encore respecter l'opinion de gens pareils ?
Ce que vous dites de Coelho est parfaitement exact. Même un BHL s'exprime mieux, c'est tout dire !
Quand je pense qu'à une époque toute récente je voyais de grandes bourgeoises se pâmer sur les borborygmes répétitifs d'une Angot qui a d'ailleurs traité ses lecteurs de cons en toutes lettres ! Et il faut encore respecter l'opinion de gens pareils ?
à propos de Wrath
... à propos de Wrath, vous ne perdez pas grand-chose. Suite à une discussion avec Novi, j'y étais retourné voir ; j'ai rarement vu enfiler les contre-vérités et surtout les sottises avec un tel aplomb.
Oui Feint, et sa mauvaise foi, assez drôle au début, a fini par
me lasser. Après le coup du post supprimé, j'ai laissé tomber.
C'est typiquement la fille aigrie qui n'a pas réussi à se faire
publier chez un éditeur parisien. Et alors ? Elle devrait revoir
ses textes. Je ne les ai pas lus, je n'ai pas osé.
Là, je me rends compte que les intervenants les plus pertinents
sont partis... Tant pis pour elle.
me lasser. Après le coup du post supprimé, j'ai laissé tomber.
C'est typiquement la fille aigrie qui n'a pas réussi à se faire
publier chez un éditeur parisien. Et alors ? Elle devrait revoir
ses textes. Je ne les ai pas lus, je n'ai pas osé.
Là, je me rends compte que les intervenants les plus pertinents
sont partis... Tant pis pour elle.
Je suis désolée pour le Rat, je ne voulais pas le blesser, mais le père Coelho sent l'imposture à dix lieues que c'en est devenu proverbial ! A ce propos, j'en avait parlé il y a des années avec un monsieur originaire lui aussi d'un milieu modeste et possédant un petit diplôme mais formidablement cultivé, drôle, bourré d'humour, bref un humaniste ! Il a éclaté de rire quand je lui ai avoué avoir lu l'Alchimiste. Il m'a demandé ce que j'y avais trouvé et il m'a sorti une série de bouquins de sagesses diverses, bouddhiste, chrétienne, juive, musulmane et m'a répondu : "Tu vois, tout est là. Ce Coelho, c'est du copier-coller." A vous de juger.
Je ne suis pas blessé, Poil2plume, et d'ailleurs je ne pense pas que mon commentaire ait pu le laisser paraître. Je maintiens que j'ai aimé l'Alchimiste, mais il y a bien des années de ça et je ne sais pas si je ressentirais encore la même chose. Admettons que oui, je l'assume. L'humaniste dont tu parles a raison, on peut trouver beaucoup de choses magnifiques dans le bouddhisme, le soufisme, le christianisme, la taoïsme et j'en passe. Personnellement mon livre de chevet est le Tao Te King, ce qui devrait te prouver que je ne suis pas totalement irrécupérable. Tout est effectivement dans ces philosophies, et Coelho s'en est inspiré, c'est sûr, mais l'accuser de copier-coller est sans doute exagéré. Tu sais, si on y réfléchit bien, depuis l'odyssée de Gilgamesh, il n'y a qu'une dizaine de livres vraiment originaux, quasi tous ont emprunté les uns aux autres.
On ne lit pas Coelho (ou Musso, ou Levy) comme Balzac ou Hugo ou Yourcenar. L'état d'esprit pour les aborder est différent. Je ne cache pas mon Musso sous la serviette de bain au bord de la piscine, et si ce livre m'a distrait ou même amusé, je suis content et je le dis. J'ai lu "l'OEuvre au Noir" en vacances, l'année dernière, et ce livre m'a émerveillé. Il y a, comme le dit l'Ecclésiaste, un temps pour coudre, un temps pour déchirer, un temps pour parler et un pour se taire. Je dis ça parce qu'une petite citation biblique ne peut que faire plaisir à mon ami SJB. :-)
Une seule chose me semble compter, c'est le plaisir qu'on a retiré d'une lecture. Ce plaisir peut être intellectuel ou plus futile, pourquoi pas? Je ne vais pas au cinéma que pour voir des œuvres encensées par la critique, j'aime aussi "Bienvenue chez les Ch'tis", ce qui me fera définitivement passer pour un beauf aux yeux de Novi. Ce n'est pas grave, son opinion sur moi est déjà faite depuis qu'il sait que je roule en Picasso et que j'aime ça.
Certains auteurs m'emmerdent. Céline, notamment, qui est porté aux nues par un fin lettré comme Jules. Quand je lis ses commentaires sur cet écrivain que j'abomine, je me remets en question, je donne encore une chance à l'auteur, pour finalement me dire que non, Céline ce n'est pas pour moi.
Il y a des écrivains dont il est de bon ton (oserais-je dire snob?) de se moquer, comme Coelho, Levy, Musso, Werber et j'en passe. Werber déconne souvent dans ses bouquins, il pond des trucs aussi invraisemblables que certaines aventures de Tintin, qui est pourtant considéré comme un must par une certaine intelligentsia. Moi, je trouve ça marrant que ceux qui disent beurk s'esbaudissent devant "Tintin en Amérique", pas toi?
J'ai pris le parti de l'éclectisme, je lis un peu de tout: des essais, de la philo, des bédés, des best-sellers, des classiques, je ne mets aucune exclusive. Quand je trouve ça nul (Dan Brown, par exemple), je ne me gêne pas pour le dire, et il y a eu sur ce site un fil absolument homérique à ce sujet que je me suis amusé à entretenir.
C'est moi qui ai introduit ce sujet dans les forums (on dit peut-être fora, c'est sûrement plus chic) et j'ai bien précisé dans le titre que ta critique éclair me choque un peu. Un peu, ce n'est pas beaucoup, hein?
Tu dis que l'imposture de Coelho devient proverbiale. Ben justement je me méfie des proverbes, qui ne sont bien souvent qu'un prêt à penser bien amidonné. Je n'ai pas tout lu de lui, loin s'en faut, et d'ailleurs certains de ses bouquins, comme "la rivière Piédra" ou "le pèlerin de Compostelle" m'ont prodigieusement emmerdé. Mais du moins, je lui reconnais le mérite de mettre au goût du jour une pensée, qui certes n'est pas la sienne, mais est intéressante. Je suis bien conscient qu'il n'a rien inventé de plus que la multitude d'écrivains qui l'ont précédé et qui se sont inspirés les uns des autres. Euripide s'est inspiré de Sophocle qui lui-même s'est inspiré d'Eschyle, qui aurait la cuistrerie de traiter Euripide de plagiaire?
J'adhère entièrement à ce qu'écrit Septu. Comme j'ai eu le plaisir de la rencontrer à la foire du livre de Bruxelles, je peux me permettre ce diminutif familier. Le but du site est de parler de bouquins, pas de traiter de nullard celui qui a aimé un livre, aussi con puisse-t-on le trouver.
Mais encore une fois, il n'y a aucune rancune dans mes propos, et j'ai même tendance à te trouver sympa.
On peut prendre ce long texte que je viens de taper pour une énième discussion sur l'élitisme, mais peut-être que certains se diront que ce que j'écris n'est pas tout à fait idiot. En tous cas, c'est le voeu que je forme.
Cher Rat : ton raisonnement est tout à fait sensé et je suis bien d'accord avec tout ce que tu dis. Tu avoues d'ailleurs toi-même avoir lu l'Alchimiste il y a longtemps. Tu le verrais peut-être autrement aujourd'hui. Mais la différence entre Coelho et Musso, c'est que ce dernier ne se prend pas pour une espèce de sage inspiré par Dieu sait quelle "révélation". Je n'aime pas Musso mais je respecte sa démarche : il écrit pour des gens qui ont envie de passer un bon moment de lecture sans se casser la tête, et le projet est tout à fait honorable. Le problème avec Mister Paulo, c'est qu'il est imbu de lui-même et on le sent dans le livre. Cette façon obsessionnelle de répéter des trucs archi rebâchés, c'est vraiment prendre les lecteurs pour des imbéciles, désolée. Bien sûr, tous les thèmes du monde ont déjà été traités, mais il y a bien des manières de les présenter.
Ainsi, j'ai adoré à l'époque Le Nom de la Rose d'Eco. J'ai dû le relire dix fois ! Voilà un auteur qui a su concilier une intrigue policière tout à fait classique et un univers où l'on n'attendait pas ce genre de littérature. Et puis, le maniement de la langue, les manières de cajoler le lecteur, de le tenir en haleine, de le respecter surtout.
Au risque de te décevoir, j'aime beaucoup Céline. Je n'ai lu que Voyage au bout de la nuit, j'ai été éblouie par la liberté du ton et la flexibilité du langage. Il est antisémite ? Ah bon ? Je n'avais pas remarqué.
Il y a de grands écrivains auxquels je ne suis pas du tout sensible. Camus m'ennuie, mais je ne dirai jamais qu'il est nul. Simplement, je n'accroche pas. On m'avait recommandé Belle du Seigneur d'Albert Cohen. J'ai commencé il y a longtemps et c'est un des rares livres que je n'ai jamais terminé. Il y a là des choses magnifiques, un style très original aussi, mais bon, le goût de l'auteur pour les digressions à n'en plus finir me lasse un peu. Sorti de là, c'est un grand livre.
Pour en revenir à notre cher Paulo, il y a eu un phénomène de mode qui m'a hérissée. Bien des gens ont lu ça en tirant la langue mais pour rien au monde ils n'auraient avoué n'y avoir rien compris. Rares étaient ceux qui m'ont dit l'avoir acheté juste pour dire qu'ils l'avaient lu...
Comme toi, je suis assez éclectique dans mes lectures. Mon favori contemporain est Jean Teulé. J'adore les thèmes qu'il choisit. Son Je, François Villon est à mon sens l'un des plus beaux textes de notre millénaire naissant. J'aime aussi les polars bien sanglants, les nouvelles - celles de Sylvain Tesson Les jardins d'Allah sont un chef-d'oeuvre d'humour et de sensibilité !
Sinon, j'apprécie aussi les sagas familiales, les romans historiques, la série des Conquérants du ciel de l'astrophysicien Jean-Pierre Luminet, où il retrace dans un langage clair et souvent très drôle la vie des grands découvreurs du Cosmos, comme Galilée, Newton et Kepler.
Seule la SF et les BD m'attirent moins, pour être restée nostalgique des Astérix et autres Tintin de mon enfance...
Les romans anglo-saxons sont, à mon sens, la meilleure preuve que l'on peut encore faire de la bonne fiction sans convoquer pêle-mêle tous les textes sacrés de la littérature mondiale. J'ai lu tout récemment un petit bijou nommé Prodigieuses créature de Tracy Chevalier qui raconte de façon romancée l'histoire vraie de deux Anglaises à l'origine de la découverte du premier squelette de dinosaure sur une plage du Dorset. Un vrai régal de lecture sans citations pompeuses, juste le récit de deux vies transformées par un événement exceptionnel.
Voili, voili, j'ai fait long, cette fois.
Ainsi, j'ai adoré à l'époque Le Nom de la Rose d'Eco. J'ai dû le relire dix fois ! Voilà un auteur qui a su concilier une intrigue policière tout à fait classique et un univers où l'on n'attendait pas ce genre de littérature. Et puis, le maniement de la langue, les manières de cajoler le lecteur, de le tenir en haleine, de le respecter surtout.
Au risque de te décevoir, j'aime beaucoup Céline. Je n'ai lu que Voyage au bout de la nuit, j'ai été éblouie par la liberté du ton et la flexibilité du langage. Il est antisémite ? Ah bon ? Je n'avais pas remarqué.
Il y a de grands écrivains auxquels je ne suis pas du tout sensible. Camus m'ennuie, mais je ne dirai jamais qu'il est nul. Simplement, je n'accroche pas. On m'avait recommandé Belle du Seigneur d'Albert Cohen. J'ai commencé il y a longtemps et c'est un des rares livres que je n'ai jamais terminé. Il y a là des choses magnifiques, un style très original aussi, mais bon, le goût de l'auteur pour les digressions à n'en plus finir me lasse un peu. Sorti de là, c'est un grand livre.
Pour en revenir à notre cher Paulo, il y a eu un phénomène de mode qui m'a hérissée. Bien des gens ont lu ça en tirant la langue mais pour rien au monde ils n'auraient avoué n'y avoir rien compris. Rares étaient ceux qui m'ont dit l'avoir acheté juste pour dire qu'ils l'avaient lu...
Comme toi, je suis assez éclectique dans mes lectures. Mon favori contemporain est Jean Teulé. J'adore les thèmes qu'il choisit. Son Je, François Villon est à mon sens l'un des plus beaux textes de notre millénaire naissant. J'aime aussi les polars bien sanglants, les nouvelles - celles de Sylvain Tesson Les jardins d'Allah sont un chef-d'oeuvre d'humour et de sensibilité !
Sinon, j'apprécie aussi les sagas familiales, les romans historiques, la série des Conquérants du ciel de l'astrophysicien Jean-Pierre Luminet, où il retrace dans un langage clair et souvent très drôle la vie des grands découvreurs du Cosmos, comme Galilée, Newton et Kepler.
Seule la SF et les BD m'attirent moins, pour être restée nostalgique des Astérix et autres Tintin de mon enfance...
Les romans anglo-saxons sont, à mon sens, la meilleure preuve que l'on peut encore faire de la bonne fiction sans convoquer pêle-mêle tous les textes sacrés de la littérature mondiale. J'ai lu tout récemment un petit bijou nommé Prodigieuses créature de Tracy Chevalier qui raconte de façon romancée l'histoire vraie de deux Anglaises à l'origine de la découverte du premier squelette de dinosaure sur une plage du Dorset. Un vrai régal de lecture sans citations pompeuses, juste le récit de deux vies transformées par un événement exceptionnel.
Voili, voili, j'ai fait long, cette fois.
L'élitisme, c'est complexe...
A quoi cela peut-il bien correspondre en matière de culture ? Prenons l'exemple de Marignac puisqu'il vient de défrayer la pantouflarde chronique littéraire du polar.
Voila un écrivain ayant quitté l'école vers 14 ans y préférant la rue, et que l'on retrouve des années plus tard avec un ouvrage culte (Fasciste), puis traducteur (talentueux) de russe et d'anglais ; sa rage envers l'inculture, la bêtise, le crétinisme, du milieu ambiant du livre actuel - à quoi est-elle due ? Je crois que seuls les autodidactes en ayant bavé peuvent comprendre cette rancœur contre "l'etablishment" littéraire et surtout sur le lectorat qui perpétue ce système.
Marignac écrit des textes sublimes et il a vendu -je crois- 800 exemplaires de "Fasciste" à l'époque. Combien vendent des Levy, des Coelho ?
Alors on peut se révolter contre cet état de fait. C'est Marxiste ; le peuple est stupide, éduquons-le ( l'attitude de Feint, la manière douce, le professorat), où comme moi, plus cyniquement : se dire où est la gloire d'être lu par 20 000 crétins quant 500 bons lecteurs peuvent faire vivre un livre. Pourquoi fabriquer des Rolex, des Ferrari, puisqu'un Picasso peut satisfaire les besoins de celui qui n'est point exigeant, point amateur éclairé, point..., allons osons le gros mot : Esthète.
Il y a de la politique, du machiavel dans l'élitisme ! Vous imaginez si tout le monde se mettait à lire des livres pointus et élitistes, mais ma bonne dame,on entrerait en pleine subversion.
Remercions l'industrie de nous offrir des héros, des leaders de la pensée, tel que ce Coelho ! Il en va de l'ordre social et de la chaine logistique de la prédation.
A quoi cela peut-il bien correspondre en matière de culture ? Prenons l'exemple de Marignac puisqu'il vient de défrayer la pantouflarde chronique littéraire du polar.
Voila un écrivain ayant quitté l'école vers 14 ans y préférant la rue, et que l'on retrouve des années plus tard avec un ouvrage culte (Fasciste), puis traducteur (talentueux) de russe et d'anglais ; sa rage envers l'inculture, la bêtise, le crétinisme, du milieu ambiant du livre actuel - à quoi est-elle due ? Je crois que seuls les autodidactes en ayant bavé peuvent comprendre cette rancœur contre "l'etablishment" littéraire et surtout sur le lectorat qui perpétue ce système.
Marignac écrit des textes sublimes et il a vendu -je crois- 800 exemplaires de "Fasciste" à l'époque. Combien vendent des Levy, des Coelho ?
Alors on peut se révolter contre cet état de fait. C'est Marxiste ; le peuple est stupide, éduquons-le ( l'attitude de Feint, la manière douce, le professorat), où comme moi, plus cyniquement : se dire où est la gloire d'être lu par 20 000 crétins quant 500 bons lecteurs peuvent faire vivre un livre. Pourquoi fabriquer des Rolex, des Ferrari, puisqu'un Picasso peut satisfaire les besoins de celui qui n'est point exigeant, point amateur éclairé, point..., allons osons le gros mot : Esthète.
Il y a de la politique, du machiavel dans l'élitisme ! Vous imaginez si tout le monde se mettait à lire des livres pointus et élitistes, mais ma bonne dame,on entrerait en pleine subversion.
Remercions l'industrie de nous offrir des héros, des leaders de la pensée, tel que ce Coelho ! Il en va de l'ordre social et de la chaine logistique de la prédation.
L'élitisme, c'est complexe...le peuple est stupide, éduquons-le ( l'attitude de Feint, la manière douce, le professorat), où comme moi, plus cyniquement : se dire où est la gloire d'être lu par 20 000 crétins quant 500 bons lecteurs peuvent faire vivre un livre. Pourquoi fabriquer des Rolex, des Ferrari, puisqu'un Picasso peut satisfaire les besoins de celui qui n'est point exigeant, point amateur éclairé, point..., allons osons le gros mot : Esthète.
Avec 500 bons lecteurs, tu ne pourras t'acheter ni ta Rolex ni ta Ferrari. Mais ce n'est pas grave, je suis de ceux qui pensent que quand Séguéla dit que si on n'a pas de Rolex à 50 ans on a raté sa vie, il fait plus preuve de connerie que d'esthétisme. Il ne faut pas confondre esthétisme et cuistrerie.
@Poil2
Wrathie ne m'a jamais censuré. Une fois par erreur (verrouillage pour contrôle). Agacé, je l'ai hackée, mais gentiment avec un gros clin d'œil style il n'y a de serrure qui ne puisse être forcée ; elle ne m'en a tenu aucune rigueur d'ailleurs, ayant compris qu'il n'y avait aucune malveillance à craindre de ma part.
Elle a subi d'énormes pressions niveau menaces, insultes (des répugnantes, lorsque cela est adressé somme toute à une jeune femme ), et je lui trouve un certain courage de faire vivre un blog sur une corde aussi raide et fine. Peu de gens osent s'attaquer à la toute puissante édition, que ce soit une jeune femme seule et isolée, devait prêter à plus de relativisme de la part de ses détracteurs.
Je n'ai jamais lu ses textes de par le respect que l'on doit à tout auteur non publié. Le jour ou existera un livre, ce sera diffèrent - un livre est public, il n'appartient plus à son auteur ; la critique, le lecteur, peut s'en emparer : il l'a payé de son argent.
Wrathie ne m'a jamais censuré. Une fois par erreur (verrouillage pour contrôle). Agacé, je l'ai hackée, mais gentiment avec un gros clin d'œil style il n'y a de serrure qui ne puisse être forcée ; elle ne m'en a tenu aucune rigueur d'ailleurs, ayant compris qu'il n'y avait aucune malveillance à craindre de ma part.
Elle a subi d'énormes pressions niveau menaces, insultes (des répugnantes, lorsque cela est adressé somme toute à une jeune femme ), et je lui trouve un certain courage de faire vivre un blog sur une corde aussi raide et fine. Peu de gens osent s'attaquer à la toute puissante édition, que ce soit une jeune femme seule et isolée, devait prêter à plus de relativisme de la part de ses détracteurs.
Je n'ai jamais lu ses textes de par le respect que l'on doit à tout auteur non publié. Le jour ou existera un livre, ce sera diffèrent - un livre est public, il n'appartient plus à son auteur ; la critique, le lecteur, peut s'en emparer : il l'a payé de son argent.
J'ai une amie qui a arrêté de fumer grâce à l'Alchimiste de Coelho ! Après la lecture, sa vie était devenue enchantée : elle trouvait des signes partout, pour la guider sur sa voie personnelle, sur la voie de son destin. Un de ces signes lui avait enjoint d'arrêter de fumer, et elle l'a fait !
@Le Rat
Seguela n'a aucune classe en plus d'être un imbécile heureux, et a causé beaucoup de tort à un horloger historique. Ce sont les plongeurs de la Comex qui ont lancé Rolex, eux savaient de quoi ils parlaient à propos de montres de plongée, et tout comme les ''maitres" ouvriers qui les fabriquent, c'était pour eux un outil de travail à lequel ils ont contribué au cahier des charges.
Seguela n'a aucune classe en plus d'être un imbécile heureux, et a causé beaucoup de tort à un horloger historique. Ce sont les plongeurs de la Comex qui ont lancé Rolex, eux savaient de quoi ils parlaient à propos de montres de plongée, et tout comme les ''maitres" ouvriers qui les fabriquent, c'était pour eux un outil de travail à lequel ils ont contribué au cahier des charges.
@Poil2
Wrathie ne m'a jamais censuré. Une fois par erreur (verrouillage pour contrôle). Agacé, je l'ai hackée, mais gentiment avec un gros clin d'œil style il n'y a de serrure qui ne puisse être forcée ; elle ne m'en a tenu aucune rigueur d'ailleurs, ayant compris qu'il n'y avait aucune malveillance à craindre de ma part.
Elle a subi d'énormes pression niveau menaces, insultes (des répugnantes, lorsque cela est adressé somme toute à une jeune femme ), et je lui trouve un certain courage de faire vivre un blog sur une corde aussi raide et fine. Peu de gens osent s'attaquer à la toute puissante édition, que ce soit une jeune femme seule et isolée, devait prêter à plus de relativisme de la part de ses détracteurs.
Je n'ai jamais lu ses textes de par le respect que l'on doit à tout auteur non publié. Le jour ou existera un livre, ce sera diffèrent - un livre est public, il n'appartient plus à son auteur ; la critique, le lecteur, peut s'en emparer : il l'a payé de son argent.
Wrathie ne m'a jamais censuré. Une fois par erreur (verrouillage pour contrôle). Agacé, je l'ai hackée, mais gentiment avec un gros clin d'œil style il n'y a de serrure qui ne puisse être forcée ; elle ne m'en a tenu aucune rigueur d'ailleurs, ayant compris qu'il n'y avait aucune malveillance à craindre de ma part.
Elle a subi d'énormes pression niveau menaces, insultes (des répugnantes, lorsque cela est adressé somme toute à une jeune femme ), et je lui trouve un certain courage de faire vivre un blog sur une corde aussi raide et fine. Peu de gens osent s'attaquer à la toute puissante édition, que ce soit une jeune femme seule et isolée, devait prêter à plus de relativisme de la part de ses détracteurs.
Je n'ai jamais lu ses textes de par le respect que l'on doit à tout auteur non publié. Le jour ou existera un livre, ce sera diffèrent - un livre est public, il n'appartient plus à son auteur ; la critique, le lecteur, peut s'en emparer : il l'a payé de son argent.
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