Heureusement qu'elle n'est plus là pour voir ça... la Séraphine...
Je suis souvent interpellée par le peu de place que les réalisateurs donnent à leur source(s) (même quand il s'agit d'une adaptation avérée, reconnue et dont les droits ont été négociés) ainsi d'ailleurs qu'aux scénaristes quelquefois mentionnés de façon très discrète. Si le réalisateur est bien (avec son équipe car un éclairagiste par exemple peut illuminer (sic) un film et ils sont souvent laissés dans l'ombre (resic)), celui qui permet que tout soit coordonné dans un esprit précis-la patte- pour donner le résultat qu'il souhaite, il reste que sans la matière de départ, rien ne se ferait. La mise en avant du réalisateur n'est-elle pas disproportionnée par rapport à l'ensemble des "co-réalisateurs intellectuels et techniques" ? Mais il en va de même pour les chanteurs dont les paroliers et musiciens restent plus en arrière, le théâtre...
Je reconnais le rôle évident de chef d'orchestre donneur de sens mais l'esprit d'équipe est peu présent pour le spectateur : restez-vous jusqu'à la fin d'un film ? Avez-vous déjà vu la vitesse à laquelle les génériques défilent ? Il faut vraiment vouloir les lire.
J'ai l'impression que dans les bandes annonces des films plus anciens ils défilaient moins vite (je me suis souvent fait la remarque mais je n'ai jamais pris de chronomètre..)
Dans le cas présent... un débat autant intellectuel que financier qui, je l'espère, n'entachera pas le film qui m'a profondément touchée.
Je suis souvent interpellée par le peu de place que les réalisateurs donnent à leur source(s) (même quand il s'agit d'une adaptation avérée, reconnue et dont les droits ont été négociés) ainsi d'ailleurs qu'aux scénaristes quelquefois mentionnés de façon très discrète. Si le réalisateur est bien (avec son équipe car un éclairagiste par exemple peut illuminer (sic) un film et ils sont souvent laissés dans l'ombre (resic)), celui qui permet que tout soit coordonné dans un esprit précis-la patte- pour donner le résultat qu'il souhaite, il reste que sans la matière de départ, rien ne se ferait. La mise en avant du réalisateur n'est-elle pas disproportionnée par rapport à l'ensemble des "co-réalisateurs intellectuels et techniques" ? Mais il en va de même pour les chanteurs dont les paroliers et musiciens restent plus en arrière, le théâtre...
Je reconnais le rôle évident de chef d'orchestre donneur de sens mais l'esprit d'équipe est peu présent pour le spectateur : restez-vous jusqu'à la fin d'un film ? Avez-vous déjà vu la vitesse à laquelle les génériques défilent ? Il faut vraiment vouloir les lire.
J'ai l'impression que dans les bandes annonces des films plus anciens ils défilaient moins vite (je me suis souvent fait la remarque mais je n'ai jamais pris de chronomètre..)
Dans le cas présent... un débat autant intellectuel que financier qui, je l'espère, n'entachera pas le film qui m'a profondément touchée.
On va finir par en arriver à ne plus rien faire sans risquer de se retrouver devant les tribunaux. Si ce que cet auteur prétend est vrai, à savoir que son ouvrage est définitif, comment aurait-on pu tourner un film au sujet de cette peintre - dont tout le monde ignorait jusqu'au nom avant le film - sans automatiquement se référer à son bouquin ?
Comment parler de plagiat à propos d'une œuvre biographique ?
Supposons un instant que j'aie envie de tourner un film sur Wellington - et je prends quelqu'un de connu, ce que Séraphine n'était pas - est-ce que la comtesse Longford, qui est considérée comme la meilleure biographe du duc (à ce jour) va me faire un procès en plagiat ?
Pas de doute : si l'éditeur avait eu le bon réflexe, il aurait profité de la sortie du film pour remettre le bouquin en vitrine. Comme il n'a sans doute pas cru au succès du film, il n'en a pas pris le risque. Mais une fois que le film a attiré du monde, il veut rattraper le coup à peu de frais. 600.000 euros pour ne rien f..., c'est pas du beau, du bon, de l'américain ? Aurait-il demandé l'euro symbolique, sa démarche était beaucoup plus crédible.
De plus, il faut avoir une bien vague idée de ce qu'est le cinéma pour parler de "plagiat". Le même dialogue, pris mot à mot chez un auteur, donnera-t-il le même effet, tourné par Spielberg ou par Resnais ?
Comment parler de plagiat à propos d'une œuvre biographique ?
Supposons un instant que j'aie envie de tourner un film sur Wellington - et je prends quelqu'un de connu, ce que Séraphine n'était pas - est-ce que la comtesse Longford, qui est considérée comme la meilleure biographe du duc (à ce jour) va me faire un procès en plagiat ?
Pas de doute : si l'éditeur avait eu le bon réflexe, il aurait profité de la sortie du film pour remettre le bouquin en vitrine. Comme il n'a sans doute pas cru au succès du film, il n'en a pas pris le risque. Mais une fois que le film a attiré du monde, il veut rattraper le coup à peu de frais. 600.000 euros pour ne rien f..., c'est pas du beau, du bon, de l'américain ? Aurait-il demandé l'euro symbolique, sa démarche était beaucoup plus crédible.
De plus, il faut avoir une bien vague idée de ce qu'est le cinéma pour parler de "plagiat". Le même dialogue, pris mot à mot chez un auteur, donnera-t-il le même effet, tourné par Spielberg ou par Resnais ?
En même temps, que l'on explique comment il faut faire pour mettre des notes de bas de page sur un film...
Si ce que cet auteur prétend est vrai, à savoir que son ouvrage est définitif, comment aurait-on pu tourner un film au sujet de cette peintre - dont tout le monde ignorait jusqu'au nom avant le film - sans automatiquement se référer à son bouquin ?
Il faudrait vérifier mais je pense que Françoise Cloarec a cité ses sources quand elle a écrit son livre sur Séraphine.
Comment parler de plagiat à propos d'une œuvre biographique ?
L'auteur a imaginé des scènes romanesques qui ont été totalement reprises par le réalisateur. Ce que l'avocat du réalisateur n'a pu que reconnaitre.
Si l'argent est certainement un des moteurs de la plainte, je me demande s'il est seulement question de celà ou aussi de reconnaissance intellectuelle. Le réalisateur a- t-il manqué de délicatesse ? Il est vrai que la délicatesse ne rapporte pas un rond. Et puis, il n'y a peut-être tout simplement pas pensé... Mais j'ai un doute. En fait, on devrait le lui demander.
De plus, il faut avoir une bien vague idée de ce qu'est le cinéma pour parler de "plagiat". Le même dialogue, pris mot à mot chez un auteur, donnera-t-il le même effet, tourné par Spielberg ou par Resnais ?
Si c'était le cas, ça se saurait :))
D'ailleurs nos disons tous deux la même chose mais pas avec les mêmes mots..:))
Je suis d'accord avec Mich', l'accusation de plagiat me semble très légère puisqu'il s'agit d'un essai biographique! Source d'inspiration, d'accord, alors condamnons le cinéaste à ajouter une mention de la source dans le générique.
http://libella.fr/lectures/index.php/…
Une interview de l'auteur mis en ligne le 31 mai 2009. Elle dit avoir assisté à la première projection du film en compagnie de Yolande Moreau et elle ne tarit pas d'éloge sur la réalisation de ce film ; elle a même pleuré... Et maintenant, quatre mois après, elle crie au plagiat !... De qui se moque-t-on ?
Je n'ai pas vu le film, mais je vais le faire... Donc, je n'ai pas vu le générique. Est-on bien sûr qu'il n'est fait mention nulle part de Cloarec ? Si c'était le cas, la seule condamnation envisageable est d'obliger le producteur à ajouter un panneau : "Librement adapté du livre de F. Cloarec".
Une interview de l'auteur mis en ligne le 31 mai 2009. Elle dit avoir assisté à la première projection du film en compagnie de Yolande Moreau et elle ne tarit pas d'éloge sur la réalisation de ce film ; elle a même pleuré... Et maintenant, quatre mois après, elle crie au plagiat !... De qui se moque-t-on ?
Je n'ai pas vu le film, mais je vais le faire... Donc, je n'ai pas vu le générique. Est-on bien sûr qu'il n'est fait mention nulle part de Cloarec ? Si c'était le cas, la seule condamnation envisageable est d'obliger le producteur à ajouter un panneau : "Librement adapté du livre de F. Cloarec".
Naturellement, uniquement dans le cas où le réalisateur a suivi fidèlement le livre, ce que je ne peux juger. Sakhti ?
http://libella.fr/lectures/index.php/…
Une interview de l'auteur mis en ligne le 31 mai 2009. Elle dit avoir assisté à la première projection du film en compagnie de Yolande Moreau et elle ne tarit pas d'éloge sur la réalisation de ce film ; elle a même pleuré... Et maintenant, quatre mois après, elle crie au plagiat !... De qui se moque-t-on ?
Je n'ai pas vu le film, mais je vais le faire... Donc, je n'ai pas vu le générique. Est-on bien sûr qu'il n'est fait mention nulle part de Cloarec ? Si c'était le cas, la seule condamnation envisageable est d'obliger le producteur à ajouter un panneau : "Librement adapté du livre de F. Cloarec".
Relis l'article mis en ligne par Sahkti, Micharlemagne, il y a confusion de ta part.
Relis l'article mis en ligne par Sahkti, Micharlemagne, il y a confusion de ta part.
Explication de la dite confusion trouvée sur la droite et postée à 11h et des poussières (pas 23h, non non ce matin..). Je cite : "Là-dessus, bonne nuit, je suis épuisé..."... C'est dit :))) mdr...
Autre explication possible : une tempête Orvalienne impossible à évaluer car vent à plus de force 10 ? :))
Naturellement, uniquement dans le cas où le réalisateur a suivi fidèlement le livre, ce que je ne peux juger. Sakhti ?
C'est Alain Vircondelet qui crie au plagiat (voir la fiche-livre à laquelle se rapport cette discussion), pas Françoise Cloarec.
Alors, d'accord ! Je me disais aussi...
Oui mais finalement, cela ne change pas grand-chose. Je vois que, dans le forum de "L'Express", un correspondant accrochait le grelot à la veille des Césars dès le 27 février 2009, ce qui est déjà bien tardif : le film est sorti en salle le 1er octobre 2008. Et jusqu'à la mi-septembre 2009, personne n'a moufté ? Coïncidence : le livre de Vircondelet "Séraphine : de la peinture à la folie" est sorti de presse le 1er octobre 2008. Maintenant, Vircondelet a écrit une thèse de doctorat sur Séraphine Louis et, en 1986, une biographie intitulée "Séraphine de Senlis". Dans lequel de ces ouvrages se trouvent les dialogues pompés ?
Pas encore tout à fait fini. Je vois que M. Vircondelet s'attribue le mérite d'avoir re-découvert Séraphine Louis. Le début de sa 4e de couv commence par "Qui se souvient encore de Séraphine....?"
Or en 1968, Jean-Pierre Foucher a écrit un bouquin sur Séraphine aux Editions du Temps. Très vraisemblablement passé inaperçu (Amazon le donne pour indisponible et ignore la manière dont il est relié). Donc Séraphine n'a pas été redécouverte par Vircondelet.
Vircondelet se présente comme historien ; il est historien de l'art. Nuance... Sa thèse date de 1984. Le livre qu'il publie en 1986, s'il comporte des dialogues "romancés", n'est donc certainement pas une édition de sa thèse.
Mieux encore : Foucher s'appuie sur un livre de W. Uhde : "Cinq maîtres primitifs" paru en 1949. Uhde a très bien connu Séraphine et a certainement très souvent parlé avec elle. C'est d'ailleurs lui qui a véritablement découvert Séraphine. Les dialogues "imaginés" par Vircondelet ne trouvent-ils pas leur origine dans cet ouvrage ?
Allons, amis chercheurs, encore un petit effort...
Or en 1968, Jean-Pierre Foucher a écrit un bouquin sur Séraphine aux Editions du Temps. Très vraisemblablement passé inaperçu (Amazon le donne pour indisponible et ignore la manière dont il est relié). Donc Séraphine n'a pas été redécouverte par Vircondelet.
Vircondelet se présente comme historien ; il est historien de l'art. Nuance... Sa thèse date de 1984. Le livre qu'il publie en 1986, s'il comporte des dialogues "romancés", n'est donc certainement pas une édition de sa thèse.
Mieux encore : Foucher s'appuie sur un livre de W. Uhde : "Cinq maîtres primitifs" paru en 1949. Uhde a très bien connu Séraphine et a certainement très souvent parlé avec elle. C'est d'ailleurs lui qui a véritablement découvert Séraphine. Les dialogues "imaginés" par Vircondelet ne trouvent-ils pas leur origine dans cet ouvrage ?
Allons, amis chercheurs, encore un petit effort...
Maître Micharlemagne, votre instruction du dossier est des plus remarquables. Il faudrait toutefois, pour le procès, avoir les documents en main propre et pouvoir constater de visu le copyright des dits documents.
Sinon, mis à part ça, c'est impec :))
Je ne sais pas si Françoise Cloarec a pleuré autant que moi à la fin du film. Par décence pour les spectateurs qui m'entouraient j'ai attendu d'avoir rejoint ma trottinette pour libérer un flot incommensurable de larmes salées (chez nous on appelle ça les marées d'équinoxe).
Plus simplement, ce film m'a touché, par l'histoire (:)), par sa réalisation et par la prestation remarquable de Yolande Moreau. Une drôle de bonne femme.... pas vraiment top model mais justement, bien plus de cran pour jouer ce rôle qu'une jolie fille n'aurait pu en avoir. Encore plus fort sur grand écran..
Voilà, c'est tout pour moi.
Je fais bien attention car j'ai déjà un dossier chargé...
Sinon, mis à part ça, c'est impec :))
Je ne sais pas si Françoise Cloarec a pleuré autant que moi à la fin du film. Par décence pour les spectateurs qui m'entouraient j'ai attendu d'avoir rejoint ma trottinette pour libérer un flot incommensurable de larmes salées (chez nous on appelle ça les marées d'équinoxe).
Plus simplement, ce film m'a touché, par l'histoire (:)), par sa réalisation et par la prestation remarquable de Yolande Moreau. Une drôle de bonne femme.... pas vraiment top model mais justement, bien plus de cran pour jouer ce rôle qu'une jolie fille n'aurait pu en avoir. Encore plus fort sur grand écran..
Voilà, c'est tout pour moi.
Je fais bien attention car j'ai déjà un dossier chargé...
C'est exact, il faudrait surtout avoir les textes en mains et le dialogue du film. Ainsi pourrait-on savoir exactement qui a piqué quoi chez qui. Mais c'est ce chiffre 600.000 qui me rend des plus... sceptique.
Et ne compte pas sur moi pour dire du mal de Yolande Moreau : c'est une "païse".
Et ne compte pas sur moi pour dire du mal de Yolande Moreau : c'est une "païse".
Et les "païse" des hommes céliens on ne touche pas !! Normal, respect. Surtout que Yolande Moreau, je la kiffe. Affaire à suivre donc monsieur le juge..:)))
Je l'ai vu débuter sur scène avec son spectacle "Sale affaire, du sexe et du crime". C'était à hurler de rire, mais vers la fin, le sang se glaçait dans les veines. Cela débouchait sur l'épouvantable. Un peu dans la veine de "C'est arrivé près ce chez vous". Un grand et terrible souvenir !
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