Etes-vous au courant ? Si oui, passez à autre chose et si non, lisez ceci :
Les éditions Lannoo et Racine éditent en fac similés les cartes de Ferraris de la Belgique avec aussi les ex-principautés de Liège et de Stavelot. (Je suppose que l'ex-principauté de Bouillon y est aussi mais ce n'est pas dit)
Le livre mesure 51 x 40 cm et pèse 11 kilos. Il compte 600 pages. Les cartes comportent 275 feuillets de 135 cm sur 85. (je suppose qu'elles sont pliées en quatre plis pour tenir dans le format du livre.). L'index comporte 4000 noms de lieux.
Les cartes originales de Ferraris datent de 1777. Elles ont été commandées par Charles de Lorraine qui était le beau-frère de l'Impératrice Marie-Thérèse d'Autriche et Gouverneur des Pays-Bas en son temps.
Ces cartes sont de toute beauté : dessinées en couleur à la main, elles reprennent tous les éléments des paysages. L'échelle est de 1 : 20000.
On nous dit que ce livre a été imprimé en Chine ! Alors que nous avons en Belgique les meilleurs imprimeurs du monde ! C'est un scandale !
Rien que pour ça, je ne l'achèterai pas ! (un peu aussi parce qu'il coûte 130 euros !)
J'attendrai de le trouver, peut-être, dans une dizaine d'années, en occasion à la Croix-Rouge.
Il faut dire que le moindre Atlas original de Ferraris va chercher dans les
250 mille euros.
Consolation : on peut consulter ces cartes sur le site
http://belgica.kbr.be > collections > cartes et plans > Ferraris.
Une expo à la bibliothèque Royale jusqu'au 10 octobre le mercredi et samedi de 13 à 17 h. explique l'origine de la cartographie Ferraris et les moyens utilisé à l'époque pour cartographier. À ne pas manquer !
Les éditions Lannoo et Racine éditent en fac similés les cartes de Ferraris de la Belgique avec aussi les ex-principautés de Liège et de Stavelot. (Je suppose que l'ex-principauté de Bouillon y est aussi mais ce n'est pas dit)
Le livre mesure 51 x 40 cm et pèse 11 kilos. Il compte 600 pages. Les cartes comportent 275 feuillets de 135 cm sur 85. (je suppose qu'elles sont pliées en quatre plis pour tenir dans le format du livre.). L'index comporte 4000 noms de lieux.
Les cartes originales de Ferraris datent de 1777. Elles ont été commandées par Charles de Lorraine qui était le beau-frère de l'Impératrice Marie-Thérèse d'Autriche et Gouverneur des Pays-Bas en son temps.
Ces cartes sont de toute beauté : dessinées en couleur à la main, elles reprennent tous les éléments des paysages. L'échelle est de 1 : 20000.
On nous dit que ce livre a été imprimé en Chine ! Alors que nous avons en Belgique les meilleurs imprimeurs du monde ! C'est un scandale !
Rien que pour ça, je ne l'achèterai pas ! (un peu aussi parce qu'il coûte 130 euros !)
J'attendrai de le trouver, peut-être, dans une dizaine d'années, en occasion à la Croix-Rouge.
Il faut dire que le moindre Atlas original de Ferraris va chercher dans les
250 mille euros.
Consolation : on peut consulter ces cartes sur le site
http://belgica.kbr.be > collections > cartes et plans > Ferraris.
Une expo à la bibliothèque Royale jusqu'au 10 octobre le mercredi et samedi de 13 à 17 h. explique l'origine de la cartographie Ferraris et les moyens utilisé à l'époque pour cartographier. À ne pas manquer !
Ha oui! J'ai reçu un échantillon au boulot. Dommage en effet pour la Chine mais c'était, paraît-il, pour réduire les coûts d'impression. No comment à ce sujet, pas assez au courant des tarifs mais ceci dit, 130 euros, ça ne me paraît pas excessif comme prix de vente vu le produit fini dans son ensemble. Mais dommage que ça ne soit pas resté belgo-belge, oui...
Vous pensez que ces cartes sont toujours à jour ? Enfin, sinon, les GPS, ça marche très bien :-)
Vous pensez que ces cartes sont toujours à jour ? Enfin, sinon, les GPS, ça marche très bien :-)Ignoratus, ignorata, ignoratum !
Ces cartes sont chacune des petits chef-d'œuvres comme on n'en fait plus !
Elles nous montrent ce qu'était notre beau petit pays au XVIIIème siècle avant les massacres de l'ère industrielle.
Ce sont des cartes dans les sept couleurs topographiques qui représentent les zones boisées, les zones cultivées, les zones habitées et les reliefs du terrain avec le dessin des rivières, des ponts, des chemins et des sentiers, des maisons, des fermes et des châteaux. On y voit même les exploitations minières autour de Liège.
Je crois qu'il serait bon d'organiser une visite obligatoire à la bibliothèque Royale... Question d'élever un peu le niveau du site. Il faudra que j'en parle à Mich.
;-))
Ca ressemble aux cartes de Cassini?
Ca ressemble aux cartes de Cassini?http://genealogie.jbuquet.fr/contenu/outils/…
http://genealogie.jbuquet.fr/contenu/outils/…
le lien fonctionne peut-être maintenant? ;)
le lien fonctionne peut-être maintenant? ;)
http://genealogie.jbuquet.fr/contenu/outils/…Oui
le lien fonctionne peut-être maintenant? ;)
Pratique de faire les questions et les réponses.
;)
Vous pensez que ces cartes sont toujours à jour ?A jour et bilingues, avec les emplacements de bistrots... rhaaa !!
:-)
Ca ressemble aux cartes de Cassini?
Absolument ! Attends, je reviens...
Dès les années 1750, plusieurs projets furent présentés au gouverneur général des Pays-Bas, Charles de Lorraine, ainsi qu’à l’impératrice-reine Marie-Thérèse afin d’établir une carte des Pays-Bas autrichiens. L’un de ces projets fut présenté par un militaire français, le colonel baron de Bon, qui avait été mis à la disposition du gouvernement de Bruxelles durant la guerre de Sept Ans. D’après le baron de Bon, son travail suscita le plus grand intérêt mais il ne put le mener à bien, étant rappelé en France en 1767. C’est à cette époque que le lieutenant général comte de Ferraris fut nommé à la tête de l’artillerie des Pays-Bas et de son école de Mathématiques à Malines. Cet officier d’origine lorraine, en faveur chez le gouverneur général, fut chargé d’étudier la réalisation du projet de Bon et, en attendant d’obtenir l’autorisation de Vienne d’engager les dépenses nécessaires à la confection de cette grande carte, se vit invité à dresser la carte de la forêt de Soignes. Il s’agissait sans doute aussi d’une mise à l’épreuve des cartographes de l’Ecole d’artillerie de Malines : la forêt représentait « un territoire peu étendu, mais difficile car boisé et vallonné ».
En 1767, Ferraris présenta la carte de la forêt de Soignes. Il avait été secondé dans ce travail par les professeurs et élèves de l’école de mathématiques du corps d’artillerie de Malines, dirigés par le capitaine Cogeur et les lieutenants Gillis et Wirtz. Cette carte a été gravée par Antoine Cardon. La « Forêt de Soignes » séduisit à ce point le gouverneur général, grand chasseur devant l’Eternel, qu’en 1770, il confirma à Ferraris l’ordre de procéder à la levée d’une carte générale des Pays-Bas autrichiens, laquelle lui fut remise en 1777. La somptueuse « Carte de Cabinet des Pays-Bas autrichiens » établie entre 1771 et 1777 par le comte de Ferraris est d’un intérêt documentaire exceptionnel. Il s’agit de la première carte d’ensemble du pays et elle présente une richesse de détails absolument incroyable, si l’on songe que la photo aérienne n’existait pas. Toutefois, comme son nom l’indique, il s’agit d’une carte de cabinet, c’est à dire de bureau et son échelle (1 : 11.520) ainsi que le nombre de ses planches (275 feuilles) n’en rendait pas l’usage possible sur le terrain. La Carte de cabinet des Pays-Bas autrichiens n’existait qu’en trois exemplaires manuscrits, un pour le gouverneur général, un pour l’empereur Joseph II et un pour le ministère impérial d’État à Vienne. Ces exemplaires aboutirent tous à Vienne. Actuellement, la Bibliothèque royale de Belgique possède une de ces cartes, celles du gouverneur général, remise à l’État belge après la guerre de 1914 dans le lot de compensations des dommages de guerre .
Cette carte, réduite de 7 ½ fois servit de matrice à une carte gravée en 1777-78 à l’échelle 1 : 86 400 et diffusée dans le public . Cette dernière s’appelle la « Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens y compris les principautés de Liége et Stavelot ».Comme elle était proposée au public, on l’appelle couramment « carte marchande ». Signalons qu’il est facile d’obtenir une copie de cette carte, feuille par feuille, à un prix plus qu’abordable à l’Institut géographique national belge à l’Abbaye de la Cambre à Bruxelles.
Au cours de la première occupation française (1792-93), 400 exemplaires de la carte marchande furent saisis chez le marchand d’estampes Zanna à Bruxelles ; d’autres furent trouvés chez des particuliers, tant en Belgique qu’en France, et réquisitionnés. A la seconde invasion française, en 1794, les cuivres de la carte furent enlevés chez l’imprimeur en taille-douce Dochez, à Bruxelles également ; ils furent expédiés à Paris et déposés au Dépôt de la Guerre où se trouvaient déjà les cuivres de la célèbre carte de France de Cassini. Les exemplaires saisis furent distribués aux états-majors, tandis que de nouveaux tirages étaient réalisés au Dépôt de la Guerre grâce aux cuivres originaux, au gré des nécessités. Environ 175 nouveaux exemplaires auraient été imprimés entre 1800 et 1815. En 1807, on grava sur les cuivres originaux quelques ajouts : une échelle métrique, les mentions « T. Me » et « T. Pe » à la suite des chiffres qui indiquent les distances à la méridienne et à la perpendiculaire à la méridienne de Paris et un numéro d’ordre, composé d’un chiffre et d’une lettre, à l’angle supérieur droit. Pour l’exemplaire de la feuille XIII que nous utilisons ce numéro est « 3 K ».
A côté des tirages originaux et de ceux exécutés à Paris qui se reconnaissent donc à la présence d’une échelle graphique en mètres, il existait sur le marché un certain nombre de cartes découlant de celle de Ferraris. Quelques-unes respectaient l’échelle originale (1/86.400) ; la plupart la réduisaient entre 2 et 10 fois, en simplifiant plus ou moins le tracé .
Dès 1791-1792, Louis Capitaine (1749-1797), ingénieur à la carte de Cassini – non encore confisquée à l’époque – commença la publication d’une copie de la carte marchande à l’échelle originale. Les feuilles en sont d’un format quatre fois plus petit donc plus maniables. La difficulté de l’entreprise amena Capitaine à s’associer à un jeune avocat, Pierre-Grégoire Chanlaire (1758-1817). Par rapport à la carte de Ferraris, la carte de Chanlaire et Capitaine présente cependant cette différence que les feuilles en sont plus petites – et donc plus nombreuses (soixante-neuf) – et que les délimitations et dénominations d’ancien régime sont supprimées.
En 1767, Ferraris présenta la carte de la forêt de Soignes. Il avait été secondé dans ce travail par les professeurs et élèves de l’école de mathématiques du corps d’artillerie de Malines, dirigés par le capitaine Cogeur et les lieutenants Gillis et Wirtz. Cette carte a été gravée par Antoine Cardon. La « Forêt de Soignes » séduisit à ce point le gouverneur général, grand chasseur devant l’Eternel, qu’en 1770, il confirma à Ferraris l’ordre de procéder à la levée d’une carte générale des Pays-Bas autrichiens, laquelle lui fut remise en 1777. La somptueuse « Carte de Cabinet des Pays-Bas autrichiens » établie entre 1771 et 1777 par le comte de Ferraris est d’un intérêt documentaire exceptionnel. Il s’agit de la première carte d’ensemble du pays et elle présente une richesse de détails absolument incroyable, si l’on songe que la photo aérienne n’existait pas. Toutefois, comme son nom l’indique, il s’agit d’une carte de cabinet, c’est à dire de bureau et son échelle (1 : 11.520) ainsi que le nombre de ses planches (275 feuilles) n’en rendait pas l’usage possible sur le terrain. La Carte de cabinet des Pays-Bas autrichiens n’existait qu’en trois exemplaires manuscrits, un pour le gouverneur général, un pour l’empereur Joseph II et un pour le ministère impérial d’État à Vienne. Ces exemplaires aboutirent tous à Vienne. Actuellement, la Bibliothèque royale de Belgique possède une de ces cartes, celles du gouverneur général, remise à l’État belge après la guerre de 1914 dans le lot de compensations des dommages de guerre .
Cette carte, réduite de 7 ½ fois servit de matrice à une carte gravée en 1777-78 à l’échelle 1 : 86 400 et diffusée dans le public . Cette dernière s’appelle la « Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens y compris les principautés de Liége et Stavelot ».Comme elle était proposée au public, on l’appelle couramment « carte marchande ». Signalons qu’il est facile d’obtenir une copie de cette carte, feuille par feuille, à un prix plus qu’abordable à l’Institut géographique national belge à l’Abbaye de la Cambre à Bruxelles.
Au cours de la première occupation française (1792-93), 400 exemplaires de la carte marchande furent saisis chez le marchand d’estampes Zanna à Bruxelles ; d’autres furent trouvés chez des particuliers, tant en Belgique qu’en France, et réquisitionnés. A la seconde invasion française, en 1794, les cuivres de la carte furent enlevés chez l’imprimeur en taille-douce Dochez, à Bruxelles également ; ils furent expédiés à Paris et déposés au Dépôt de la Guerre où se trouvaient déjà les cuivres de la célèbre carte de France de Cassini. Les exemplaires saisis furent distribués aux états-majors, tandis que de nouveaux tirages étaient réalisés au Dépôt de la Guerre grâce aux cuivres originaux, au gré des nécessités. Environ 175 nouveaux exemplaires auraient été imprimés entre 1800 et 1815. En 1807, on grava sur les cuivres originaux quelques ajouts : une échelle métrique, les mentions « T. Me » et « T. Pe » à la suite des chiffres qui indiquent les distances à la méridienne et à la perpendiculaire à la méridienne de Paris et un numéro d’ordre, composé d’un chiffre et d’une lettre, à l’angle supérieur droit. Pour l’exemplaire de la feuille XIII que nous utilisons ce numéro est « 3 K ».
A côté des tirages originaux et de ceux exécutés à Paris qui se reconnaissent donc à la présence d’une échelle graphique en mètres, il existait sur le marché un certain nombre de cartes découlant de celle de Ferraris. Quelques-unes respectaient l’échelle originale (1/86.400) ; la plupart la réduisaient entre 2 et 10 fois, en simplifiant plus ou moins le tracé .
Dès 1791-1792, Louis Capitaine (1749-1797), ingénieur à la carte de Cassini – non encore confisquée à l’époque – commença la publication d’une copie de la carte marchande à l’échelle originale. Les feuilles en sont d’un format quatre fois plus petit donc plus maniables. La difficulté de l’entreprise amena Capitaine à s’associer à un jeune avocat, Pierre-Grégoire Chanlaire (1758-1817). Par rapport à la carte de Ferraris, la carte de Chanlaire et Capitaine présente cependant cette différence que les feuilles en sont plus petites – et donc plus nombreuses (soixante-neuf) – et que les délimitations et dénominations d’ancien régime sont supprimées.
SJB : Comme il n'y a que trois exemplaires de la carte de cabinet, leur valeur est impossible à déterminer. Il me semble qu'un ensemble doit valoir infiniment plus que 250 000 euros. A la Royale, ces feuillets sont conservés un à un et ils sont mieux surveillés que la couronne d'Angleterre à la Tour de Londres. Il m'a fallu trois semaines de démarches pour obtenir de jeter un coup d'œil sur une des feuilles de l'original (la ferme de Mont-Saint-Jean). J'ai dû expliquer pourquoi j'avais besoin de voir l'original et pas une copie photographique au format original. Quand le bibliothécaire est arrivé avec "mon" feuillet, j'ai cru qu'il amenait le Saint Sacrement lui-même. Et j'ai pu le regarder, certainement pas le toucher... Cela dit, quand je l'ai vu, j'ai compris ce luxe de précaution ! Je ne suis pas sûr du tout que la reproduction photographique donne toutes les nuances de l'original.
Nos amis de l'IGN vendent quart de feuillet par quart de feuillet une copie noir/blanc du calque de cette carte qui a été réalisé au XIXe siècle. Ils ont réalisé un atlas en couleur qui est très bien fait et qui coûte 129 euros. La carte y est réduite à l'échelle 1/20.000e.
Autre chose ?
Nos amis de l'IGN vendent quart de feuillet par quart de feuillet une copie noir/blanc du calque de cette carte qui a été réalisé au XIXe siècle. Ils ont réalisé un atlas en couleur qui est très bien fait et qui coûte 129 euros. La carte y est réduite à l'échelle 1/20.000e.
Autre chose ?
Oui, Mich, autre chose : connais-tu les atlas Blaeuw édités à Amsterdam, si je ne m'abuse, probablement à la même époque que Ferraris ?
Je l'ai eu en mains, un jour à une vente : les cartes sont moins belles que chez Ferraris mais belles quand même et couvrent tous les pays, avec les erreurs de l'époque. Par exemple, on ne sait pas où se termine l'Amérique et l'Australie est la Terra incognata...
Les textes sont passionnants pour autant que je me souvienne : On y explique les sept "ciels" autour de la terre, celui où se trouve les comètes, le soleil, les étoiles... et le septième qui est, en fait, le paradis.
Les Hollandais du XVIIIème siècle n'ignoraient pas que la terre était ronde mais, deux siècles après Galilée et trois siècles après Copernic, ils la plaçaient immobile, au centre de l'univers.
À mon avis ils savaient tout très bien, c'était de très grands navigateurs, mais ils avaient le goût des cachotteries, tu ne crois pas ? tu connais les Hollandais...
Pour le prix des cartes Ferraris je parlais des éditions d'avant 1800 ; il y en a quand même quelques centaines, non ?
Je l'ai eu en mains, un jour à une vente : les cartes sont moins belles que chez Ferraris mais belles quand même et couvrent tous les pays, avec les erreurs de l'époque. Par exemple, on ne sait pas où se termine l'Amérique et l'Australie est la Terra incognata...
Les textes sont passionnants pour autant que je me souvienne : On y explique les sept "ciels" autour de la terre, celui où se trouve les comètes, le soleil, les étoiles... et le septième qui est, en fait, le paradis.
Les Hollandais du XVIIIème siècle n'ignoraient pas que la terre était ronde mais, deux siècles après Galilée et trois siècles après Copernic, ils la plaçaient immobile, au centre de l'univers.
À mon avis ils savaient tout très bien, c'était de très grands navigateurs, mais ils avaient le goût des cachotteries, tu ne crois pas ? tu connais les Hollandais...
Pour le prix des cartes Ferraris je parlais des éditions d'avant 1800 ; il y en a quand même quelques centaines, non ?
Enfin, pas des centaines d'éditions mais des centaines de spécimens.
On va sérier les problèmes, sinon, on va se perdre. Quoique, avec toutes nos cartes...
1° Les Blaeu, père et fils : ils travaillaient plus d'un siècle avant Ferraris. Vers 1640, leur imprimerie d'Amsterdam était la plus grande du monde. Il paraît... Il rééditait sans se lasser les cartes dressées à la fin du XVIe siècle par Visscher ou de Wit. Mais, si leurs cartes sont de très beaux objets, elles ne brillent pas par leur précision.
2° Il ne faut pas confondre la carte de cabinet de Ferraris avec la carte chorographique du même.
La première, dessinée à la main en trois exemplaires, n'a jamais été gravée et cela n'était pas sa destination. 275 feuilles de 90x150 cm, échelle 1/11.500. Trois exemplaires : 1 (Charles de Lorraine)à la Royale (Bruxelles), 1 (Joseph II) Topographische Dienst à Delft, 1 (Hof- und Staatkanzlei) au Kriegsarchiv de Vienne. C'est l'exemplaire de la Royale qui est repris dans l'atlas dont tu parles, mais réduit au 20.000e. Chaque exemplaire de cette carte était accompagné de 12 volumes de Mémoires manuscrits et de 7 tableaux chronologiques des batailles. En 1859, le gouvernement hollandais, pour ne pas se séparer de son exemplaire, fit dresser un calque en noir et blanc qui se trouve à l'IGN à Bruxelles. L'exemplaire de la Royale est arrivé en Belgique après 1919, à titre de dommages de guerre.
Il va de soi qu'aucune partie de cette carte n'est dans le public et que, donc, son prix est inestimable.
La Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens (1777). 25 feuilles gravées dont la carte topographique (22 feuilles), une carte générale (1 feuille), un plan de Bruxelles (1 feuille) et la scène de présentation de l'œuvre à Joseph II (1 feuille)
La carte topographique : chaque feuille : 56x88,5 cm, échelle 1/86.000.
Cette carte a été reproduite des milliers de fois, corrigée, regravée, etc.
Il doit y en avoir beaucoup d'exemplaires dans le public, et c'est sans doute de ceux-ci que tu voulais parler.
1° Les Blaeu, père et fils : ils travaillaient plus d'un siècle avant Ferraris. Vers 1640, leur imprimerie d'Amsterdam était la plus grande du monde. Il paraît... Il rééditait sans se lasser les cartes dressées à la fin du XVIe siècle par Visscher ou de Wit. Mais, si leurs cartes sont de très beaux objets, elles ne brillent pas par leur précision.
2° Il ne faut pas confondre la carte de cabinet de Ferraris avec la carte chorographique du même.
La première, dessinée à la main en trois exemplaires, n'a jamais été gravée et cela n'était pas sa destination. 275 feuilles de 90x150 cm, échelle 1/11.500. Trois exemplaires : 1 (Charles de Lorraine)à la Royale (Bruxelles), 1 (Joseph II) Topographische Dienst à Delft, 1 (Hof- und Staatkanzlei) au Kriegsarchiv de Vienne. C'est l'exemplaire de la Royale qui est repris dans l'atlas dont tu parles, mais réduit au 20.000e. Chaque exemplaire de cette carte était accompagné de 12 volumes de Mémoires manuscrits et de 7 tableaux chronologiques des batailles. En 1859, le gouvernement hollandais, pour ne pas se séparer de son exemplaire, fit dresser un calque en noir et blanc qui se trouve à l'IGN à Bruxelles. L'exemplaire de la Royale est arrivé en Belgique après 1919, à titre de dommages de guerre.
Il va de soi qu'aucune partie de cette carte n'est dans le public et que, donc, son prix est inestimable.
La Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens (1777). 25 feuilles gravées dont la carte topographique (22 feuilles), une carte générale (1 feuille), un plan de Bruxelles (1 feuille) et la scène de présentation de l'œuvre à Joseph II (1 feuille)
La carte topographique : chaque feuille : 56x88,5 cm, échelle 1/86.000.
Cette carte a été reproduite des milliers de fois, corrigée, regravée, etc.
Il doit y en avoir beaucoup d'exemplaires dans le public, et c'est sans doute de ceux-ci que tu voulais parler.
Un bouquin définitif à propos de la cartographie en Belgique à cette époque :
"Les militaires et la cartographie des Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle" par Claire Lemoine-Isabeau, Bruxelles MRAHM, Centre d'Histoire militaire, travaux n° 19, 1984.
"Les militaires et la cartographie des Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle" par Claire Lemoine-Isabeau, Bruxelles MRAHM, Centre d'Histoire militaire, travaux n° 19, 1984.
Pour être complet, j'aurais dû préciser que la carte chorographique de 1777 à l'échelle 1/86.400 est appelée "dans le milieu" "carte marchande"
Merci Mich. tu es une véritable encyclopédie vivante. Je comptais acheter l'Universalis en 24 volumes, mais je renonce, je préfère tes explications.
;-))
;-))
Si tu passes à la bibliothèque nationale du Brésil, tu pourras admirer une carte de Bruxelles. C'est un peu bizarre, mais je suis tombé dessus en flânant dans la bibliothèque numérique.
http://www.wdl.org/fr/item/1210/
http://www.wdl.org/fr/item/1210/
Merci Mich. tu es une véritable encyclopédie vivante. Je comptais acheter l'Universalis en 24 volumes, mais je renonce, je préfère tes explications.
;-))
Surtout, je coûte moins cher. (C'est pour rire, parce que...)
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