Je me pose des questions et ça m'angoisse. ;o)
Je lis des bédés de puis ma plus tendre enfance: Tinitin, Spirou, Chick Bill d'abord. Je suis au fil des ans devenu, je pense pouvoir le dire en toute sincérité, un amateur éclairé. Or, quand dans les années 60 et 70 je lisais un album, je comprenais le scénario du premier coup et j'entrais dans l'action. Maintenant une fois sur deux au moins, je dois reprendre l'album faire des retours en arrière, me frotter les yeux en disant "Bon je reprends"...
Est-ce mon âge et la perte de neurones afférente? Ou bien la bédé a-t-elle changé?
Ce qui me rassure c'est que quand je prends un bon vieil album de l'âge d'or que je ne connaissais pas, la magie opère à nouveau, ce qui me fait penser que le problème vient des auteurs et pas de moi, ouf.
On cherche de bons scénaristes, ça manque, des types capables de raconter bien une histoire, ça existe, je epnse à Frank Giroud. Alors pourquoi des maisons d'édition tolèrent-elles de sortis des albums médiocres? Parce que ça se vend et que ça rapporte?
Je lis des bédés de puis ma plus tendre enfance: Tinitin, Spirou, Chick Bill d'abord. Je suis au fil des ans devenu, je pense pouvoir le dire en toute sincérité, un amateur éclairé. Or, quand dans les années 60 et 70 je lisais un album, je comprenais le scénario du premier coup et j'entrais dans l'action. Maintenant une fois sur deux au moins, je dois reprendre l'album faire des retours en arrière, me frotter les yeux en disant "Bon je reprends"...
Est-ce mon âge et la perte de neurones afférente? Ou bien la bédé a-t-elle changé?
Ce qui me rassure c'est que quand je prends un bon vieil album de l'âge d'or que je ne connaissais pas, la magie opère à nouveau, ce qui me fait penser que le problème vient des auteurs et pas de moi, ouf.
On cherche de bons scénaristes, ça manque, des types capables de raconter bien une histoire, ça existe, je epnse à Frank Giroud. Alors pourquoi des maisons d'édition tolèrent-elles de sortis des albums médiocres? Parce que ça se vend et que ça rapporte?
Oui, mon ami, je crois que bien souvent l'argent est un moteur principal.
Des bédés que je n'arrive pas à finir, il y en a plein chez moi, j'ai même des scrupules à les donner tellement certaines sont affligeantes, d'ailleurs je ne vous en parle presque jamais...
Pour le reste, je reconnais que les goûts ne se discutent pas... quoi que...
Pour les bon scénaristes d'aujourd'hui, je pense à Giroud, Lax, Convard, Rodolphe... Ils ne manquent pas, mais certains éditeurs n'ont pas réussi à les attirer chez eux, alors, place à la médiocrité, voir pire...
Des bédés que je n'arrive pas à finir, il y en a plein chez moi, j'ai même des scrupules à les donner tellement certaines sont affligeantes, d'ailleurs je ne vous en parle presque jamais...
Pour le reste, je reconnais que les goûts ne se discutent pas... quoi que...
Pour les bon scénaristes d'aujourd'hui, je pense à Giroud, Lax, Convard, Rodolphe... Ils ne manquent pas, mais certains éditeurs n'ont pas réussi à les attirer chez eux, alors, place à la médiocrité, voir pire...
Est-ce mon âge et la perte de neurones afférente? Ou bien la bédé a-t-elle changé?
Ben écoute, dans les années 60 et 70, tu venais seulement d'être pensionné. Mais maintenant que tu as 108 ans (selon ton profil), il faut bien se faire une raison: tes neurones ne sont peut-être pas aussi coriaces que toi... :-)
Certes, l'argent est le nerf de la guerre. Mais pourquoi l'univers de la BD serait-il meilleur que celui de la littérature ou du cinéma? Les trois peuvent accoucher de navets... Ce n'est pas ça qui manque d'ailleurs, les trois matières confondues. Depuis que la bande dessinée est reconnue comme étant le 9ème art, nombreux sont ceux qui s'y ESSAIENT comme les plumitifs s'essaient à la littérature. De plus, le monde de la BD ne résiste pas aux phénomènes de mode: en ce moment le fantasy et la science-fiction. A un moment donné, l'inspiration s'essoufle et on verse dans le conventionnel, c'est inévitable. Ce que je trouve dommage, c'est que d'excellents dessinateurs frayent avec de mauvais scénaristes et vice-versa. J'avoue que le graphisme a pour moi beaucoup d'importance, bien qu'un bon scénario qui accompagne est loin d'être superflu. C'est pour cela que j'adore Gibrat, par exemple. Ses deux séries sont de véritables oeuvres d'art tant graphiquement que au niveau du scénario. Dans la même veine, il y a aussi Michel Plessix.
Gardons espoir, parmi la galerie de navets, il y en a encore quelques-unes qui se distinguent...
Gardons espoir, parmi la galerie de navets, il y en a encore quelques-unes qui se distinguent...
Mes 108 ans, c'est parce que j'ai omis d'inscrire ma date de naissance lors de mon inscription, et c'est l'âge que le système informatique m'attribue en conséquence, mais rassure-toi, je suis encore très vert ;o)
Je suis d'accord avec Shelton et Miss Teigne. Le nombre de séries de bédé est colossal et de nombreux éditeurs s'ajoutent à la liste pourtant pléthorique. On est dans le commercial en plein. J'ai un peu la flemme quand je vais au magasin d'entamer une nouvelle série de plusieurs albums ou alors il faut que la beauté du graphisme et les preimères pages me bottent vraiment ce qui devient rare.
Le maître absolu en bédé, pour moi, c'est Maurice Tillieux. Ses scénarios étaient bien construits, il y avait de l'humour de l'action, et des finesses inimaginables de nos jours. Un exemple, l'album "le Chinois deux roues" dans lequel il pleut du début à la fin, sauf à la dernière image où enfin le soleil apparait. De plus son dessin était irréprochable.
Je suis d'accord avec Shelton et Miss Teigne. Le nombre de séries de bédé est colossal et de nombreux éditeurs s'ajoutent à la liste pourtant pléthorique. On est dans le commercial en plein. J'ai un peu la flemme quand je vais au magasin d'entamer une nouvelle série de plusieurs albums ou alors il faut que la beauté du graphisme et les preimères pages me bottent vraiment ce qui devient rare.
Le maître absolu en bédé, pour moi, c'est Maurice Tillieux. Ses scénarios étaient bien construits, il y avait de l'humour de l'action, et des finesses inimaginables de nos jours. Un exemple, l'album "le Chinois deux roues" dans lequel il pleut du début à la fin, sauf à la dernière image où enfin le soleil apparait. De plus son dessin était irréprochable.
Je suis d'accord avec Shelton et Miss Teigne. Le nombre de séries de bédé est colossal et de nombreux éditeurs s'ajoutent à la liste pourtant pléthorique. On est dans le commercial en plein. J'ai un peu la flemme quand je vais au magasin d'entamer une nouvelle série de plusieurs albums ou alors il faut que la beauté du graphisme et les preimères pages me bottent vraiment ce qui devient rare.
"Série", le mot est lâché. Pourquoi faut-il que la BD se décline majoritairement en série d'albums tous calibrés ? Je ne suis pas contre les séries par principe, mais je suis contre les principes, précisément - et la série en est un.
Allez... Puisque l'on parle "séries", je viens de mettre ma critique éclair sur le dernier Blake et Mortimer... :)
Une excellente critique, bien sûr. Pour ma part, les Blake et Mortimer après Jacobs j'ai essayé mais je n'adhère pas... Pourtant certains sont très bien faits et les dessins sont irréprochables.
Pourquoi des séries? Pour accrocher le chaland. Quand on a le premier album même si ça ne plait pas beaucoup on espère que ça s'améliorera avec le 2e...
Pourquoi des séries? Pour accrocher le chaland. Quand on a le premier album même si ça ne plait pas beaucoup on espère que ça s'améliorera avec le 2e...
Pourquoi des séries? Pour accrocher le chaland. Quand on a le premier album même si ça ne plait pas beaucoup on espère que ça s'améliorera avec le 2e...
Oui, hélas. Et c'est encourager l'artiste à se répéter encore et toujours (même si bien sûr de bons auteurs parviennent tout de même à se renouveler à l'intérieur de ce carcan).
Pourquoi des séries? Pour accrocher le chaland. Quand on a le premier album même si ça ne plait pas beaucoup on espère que ça s'améliorera avec le 2e...
Oui, hélas. Et c'est encourager l'artiste à se répéter encore et toujours (même si bien sûr de bons auteurs parviennent tout de même à se renouveler à l'intérieur de ce carcan).
Là, je ne partage pas tout à fait votre avis. D'abord, selon moi, il faut distinguer les séries composées d'albums qu'on peut lire dans le désordre (parce que une aventure par album) ou les séries qu'il faut absolument suivre dans l'ordre si on veut y saisir quelque chose. Cependant, les deux catégories peuvent comprendre des navets, j'en conviens. Mais certaines séries sont excellentes bien que récentes, comme Sambre par exemple ou encore Garulfo. Et bien d'autres encore...
Pourquoi tirer en longueur une série? La question serait plutôt "pourquoi remplacer une équipe qui gagne" (pour les susceptibles, je ne fais ici aucunement allusion à Domenech...)?
Que penser des séries sans fin comme Vae Victis ou Donjon (qui semble vouloir dépasser les 300 tomes)? Ou bien même Ric Hochet ou en encore Blake et Mortimer, puisque vous en parlez (A ma grande honte, je n'ai d'ailleurs jamais tenté Blake et Mortimer. Mais je vais rectifier le tir, Shelton!)
D'ailleurs, à partir de quand est-ce une série? Deux tomes ou plus? Dans ma bibliothèque, il en faut quatre pour faire une série.
En résumé, les séries ne me dérangent pas sauf quand, comme Feint le dit déjà, l'auteur se répète :o)
Les séries se justifiaient davantage autrefois, quand la BD paraissait d'abord en périodique, et qu'elle visait un public jeune. Mais fidéliser le lecteur passe trop souvent par lui faciliter les choses en lui présentant un univers, des personnages, un dessin, une manière de raconter déjà familiers. C'est considérer la lecture de BD comme devant prioritairement être une "détente". Je n'aime pas beaucoup qu'on cherche à me détendre, je trouve ça suspect, et ce n'est pas dans la détente que je trouve mon plaisir.
Les séries se justifiaient davantage autrefois, quand la BD paraissait d'abord en périodique, et qu'elle visait un public jeune.
Vu comme ça... ok
Mais fidéliser le lecteur passe trop souvent par lui faciliter les choses en lui présentant un univers, des personnages, un dessin, une manière de raconter déjà familiers.
Considères-tu la littérature de la même manière? Les séries fantasy par exemple si tu adhères à ce type de littérature. Justement, ça peut être sympa de retrouver les mêmes personnages, quand il y a un minimum de psychologie. Parfois, je me dis que certains bouquins ou BD se sont terminés trop vite et que j'aurais bien prolongé le plaisir. Parfois, bien sûr je me dis le contraire... (En ce moment, d'ailleurs, je me dis que le tirage en longueur de la série Halloween Blues m'ennuie un peu). Mais même si tu négliges la détente, le plaisir devrait rester...à moins que tu ne sois complètement maso :o)
De plus, je ne crois pas que le but de toutes les séries soit de fidéliser le lecteur à tout prix. 48 pages pour faire passer tout ce qu'on souhaite, c'est parfois court...Adhères-tu à ce "principe", comme tu dis, exigé par les éditeurs de réduire une BD à un carcan de 48 planches? Au final, ce sont les éditeurs qui parfois contraignent à augmenter le nombre de tomes...
Considères-tu la littérature de la même manière? Les séries fantasy par exemple si tu adhères à ce type de littérature. Justement, ça peut être sympa de retrouver les mêmes personnages, quand il y a un minimum de psychologie. Parfois, je me dis que certains bouquins ou BD se sont terminés trop vite et que j'aurais bien prolongé le plaisir. Parfois, bien sûr je me dis le contraire... (En ce moment, d'ailleurs, je me dis que le tirage en longueur de la série Halloween Blues m'ennuie un peu). Mais même si tu négliges la détente, le plaisir devrait rester...à moins que tu ne sois complètement maso :o)
De plus, je ne crois pas que le but de toutes les séries soit de fidéliser le lecteur à tout prix. 48 pages pour faire passer tout ce qu'on souhaite, c'est parfois court...Adhères-tu à ce "principe", comme tu dis, exigé par les éditeurs de réduire une BD à un carcan de 48 planches? Au final, ce sont les éditeurs qui parfois contraignent à augmenter le nombre de tomes...
Oui, je considère la littérature de la même manière, heureusement pour moi il est plus facile d'y éviter les séries. Maso, complètement, non ; un peu, sûrement : je trouve souvent mon plaisir non dans la douleur, mais dans la tension de l'effort, les sportifs comprendront.
Mais c'est un peu schématique : il y a aussi des oeuvres faciles d'accès qui savent me séduire, en général par leur grande honnêteté.
Pour les 48 planches obligatoires, je suis résolument contre. Il y a d'excellents albums de 48 pages, mais pourquoi se priver de dépasser 100, 200, 300 ? La collection non calibrée des "Romans (A suivre), dans les années 80, me plaisait bien.
La série type en BD c'est Blueberry : il y avait une vraie continuité, un héro qui évolue et qui vieillit avec nous, c'est une série qui sortait du lot je trouve.
Les livres importants sont ceux qui nous apprennent quelque chose sur nous même, parfois on sent que notre attention est captivée, ça décuple notre intelligence, ça c'est le signe que l'auteur exprime quelque chose qu'on savait inconsciemment mais qui est mis à la surface. Dans ce cas ça ne demande pas vraiment pas d'effort. C'est de l'enrichissement à l'état pur. Parfois en effet ça demande un effort, ça n'a pas encore assez murit en nous et on ne comprend pas encore tout à fait pourquoi le livre nous parle.
La littérature détente ne m'attire pas, j'estime que c'est perdre son temps, exactement comme regarder un match de football à la TV. Ca ne m'empêche pas d'y succomber parfois, récemment en lisant millenium, mais j'en sors avec une certaine irritation, celle d'avoir perdu mon temps. Dans ce cas autant garder un certain standing, je préfère perdre mon temps en regardant Espagne - Italie qu'un match de seconde division anglaise, et je préfère me détendre avec un Graham Greene "léger" que avec un Stephen King ou un Millenium.
Les livres importants sont ceux qui nous apprennent quelque chose sur nous même, parfois on sent que notre attention est captivée, ça décuple notre intelligence, ça c'est le signe que l'auteur exprime quelque chose qu'on savait inconsciemment mais qui est mis à la surface. Dans ce cas ça ne demande pas vraiment pas d'effort. C'est de l'enrichissement à l'état pur. Parfois en effet ça demande un effort, ça n'a pas encore assez murit en nous et on ne comprend pas encore tout à fait pourquoi le livre nous parle.
La littérature détente ne m'attire pas, j'estime que c'est perdre son temps, exactement comme regarder un match de football à la TV. Ca ne m'empêche pas d'y succomber parfois, récemment en lisant millenium, mais j'en sors avec une certaine irritation, celle d'avoir perdu mon temps. Dans ce cas autant garder un certain standing, je préfère perdre mon temps en regardant Espagne - Italie qu'un match de seconde division anglaise, et je préfère me détendre avec un Graham Greene "léger" que avec un Stephen King ou un Millenium.
Pas tout à fait d'accord Saule sur la lecture détente : je crois que l'on peut tout de même se détendre en lisant même si je considère que la lecture peut-être aussi une source de réflexion, une façon de se former, d'évoluer, de progresser...
Donc la bédé, comme d'autres arts permet ces différents aspects...
Donc la bédé, comme d'autres arts permet ces différents aspects...
Pour moi la série idéale est "le décalogue". Chaque album est un one shot qui peut être lu indépendamment l'un de l'autre, mais il y a une intrigue commune qui les relie. De plus, le message de Nahik est universel.
La série (mais en est-ce une ?) qui m'a le plus marqué, c'est Alack Sinner, de Munoz et Sampayo. Là aussi les personnages ont vieilli avec les lecteurs. J'étais ado quand j'en ai commencé la lecture, Alack avait à l'époque sensiblement l'âge que j'ai aujourd'hui - et lui, aujourd'hui, il est grand-père.
Je crains que plus personne ne lise Munoz et Sampayo. A moins que, peut-être, la récente présidence du jury d'Angoulème de José Munoz ait ramené quelques lecteurs...
Je crains que plus personne ne lise Munoz et Sampayo. A moins que, peut-être, la récente présidence du jury d'Angoulème de José Munoz ait ramené quelques lecteurs...
Moi, je l'avoue, j'aime Munoz, je l'ai rencontré et j'adore une grande partie de son travail...
Alors, allez, je cède à la tentation de l'avatar.
Ce n'est pas moi qui vais interdire un avatar tiré de la bande dessinée... D'ailleurs, le mien vient d'une série... :)
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