Fan de Buck Danny depuis que je sais lire (ça doit bien faire 30 ans maintenant), je pense que cette série est malheureusement en perte de vitesse depuis que Francis Bergèse (excellentissime par ailleurs) en assure le scénario en plus du dessin.
Pour preuve l'avant dernier épisode franchement faible au niveau de l'intrigue et celui-ci n'est pas franchement mieux.
Quelques scénaristes antérieurs récénts (sans parler de JM Charlier) avaient vraiment fait beaucoup mieux, je pense à l'épisode "les secrets de la Mer Noire", à mon avis le plus abouti et adulte de tous les Buck Danny.
Alors Mr Bergèse, si vous recrutiez du sang neuf ?
Pour preuve l'avant dernier épisode franchement faible au niveau de l'intrigue et celui-ci n'est pas franchement mieux.
Quelques scénaristes antérieurs récénts (sans parler de JM Charlier) avaient vraiment fait beaucoup mieux, je pense à l'épisode "les secrets de la Mer Noire", à mon avis le plus abouti et adulte de tous les Buck Danny.
Alors Mr Bergèse, si vous recrutiez du sang neuf ?
Indiscutablement, Bergèse n'est pas un grand scénariste ! Il faut dire que passer derrière Charlier n'est facile et d'autres s'y seraient brûlé les ailes...
Mais la question que l'on peut se poser, on l'a déjà posée pour des séries comme Astérix, est simple : faut-il continuer à tout prix une série comme Buck Danny ? Le pilote de la Navy ayant déjà un palmarès militaire hors norme, il devrait probablmement prendre sa retraite...
Francis Bergèse est, par ailleurs, un excellent dessinateur. Laissons le trouver une nouvelle série et, après Biggles et Danny, il saura bien nous trouver une belle histoire à nous raconter en dessin.
Mais je sais aussi que ceux qui ont lu ces séries mythique dans leur jeunesse aiment vois ces héros encore bien vivant : Ah ! Toi aussi tu es encore là... On ne veillit pas tant que ça ! C'est rassurant... ;)
Mais la question que l'on peut se poser, on l'a déjà posée pour des séries comme Astérix, est simple : faut-il continuer à tout prix une série comme Buck Danny ? Le pilote de la Navy ayant déjà un palmarès militaire hors norme, il devrait probablmement prendre sa retraite...
Francis Bergèse est, par ailleurs, un excellent dessinateur. Laissons le trouver une nouvelle série et, après Biggles et Danny, il saura bien nous trouver une belle histoire à nous raconter en dessin.
Mais je sais aussi que ceux qui ont lu ces séries mythique dans leur jeunesse aiment vois ces héros encore bien vivant : Ah ! Toi aussi tu es encore là... On ne veillit pas tant que ça ! C'est rassurant... ;)
Bonjour Shelton. En ce qui me concerne, je ne vois pas beaucoup d'intérêt aux BD de Buck Danny, sinon comme témoignage d'une époque révolue que certains esprits chagrins appellent "l'âge d'or" de la BD, alors que le plus intéressant, c'est la production actuelle. Face aux standards de qualité de dessin et de scénario actuels, à des gens comme Kraehn, Léo, Loisel, Bourgeon et tant d'autres, ils font bien piètre figure, paraissent un peu dépassés et ringards. Bergèse est un immense dessinateur et je préfèrerais le voir à l'oeuvre dans quelque chose qui soit un peu plus dans l'air du temps.
La BD est un art qui atteint sa pleine maturité maintenant, sous nos yeux.
Enfin, c'est mon avis, et je comprendrais très bien q'on ne le partage pas.
En tous cas, c'est un sujet de débat intéressant.
La BD est un art qui atteint sa pleine maturité maintenant, sous nos yeux.
Enfin, c'est mon avis, et je comprendrais très bien q'on ne le partage pas.
En tous cas, c'est un sujet de débat intéressant.
alors que le plus intéressant, c'est la production actuelle.
Eh, Shelton, raconte au Rat comment c'était, au temps d'(A suivre).
Mais j'ai lu "A suivre", Feint, dès le premier numéro. ;o)
Et Hugo Pratt, Tardi, Forest, Munoz et Sempayo, Altan, Bourgeon (déjà) et bien d'autres ; ce n'était pas l'âge d'or ? (même si je reconnais que cette expression n'a pas grand sens, dès lors que l'on parle de quelque chose qui a vraiment existé)
Bien sûr que si.... J'adore ceux que tu évoques, mais je préfère encore ce qui se fait maintenant
Il y a aussi des auteurs actuels que j'aime vraiment beaucoup, comme Rabaté, David B, Lewis Trondheim ou Edmond Baudouin (même si c'est déjà un "vieux"), mais je ne suis pas bien sûr qu'ils obtiennent tous vraiment un succès à la hauteur de leur talent. Et quand Munoz et Sempayo sortent un album aujourd'hui, on en parle un peu, et je crains bien qu'on ne l'achète pas.
La bande dessinée arrive à sa maturité ! Oui, c’est probable, mais ce qui me semble encore plus réel, c’est que cet art narratif a beaucoup évolué depuis sa création, depuis sa popularisation, depuis son essor remarquable dans les années d’après guerre (je parle, ici, du second conflit mondial et mon regard analytique se limite à ce qui se passe en Europe occidentale, pour ne pas dire en France et en Belgique).
En fait, mon jugement sur la bande dessinée des années cinquante n’est, peut-être pas aussi méchant que toi, mon ami Le rat. En effet, Jean-Michel Charlier, lors de la création de Buck Danny avec Hubinon et Troisfontaines, a voulu raconter une histoire où l’amitié, le courage et la guerre contre tous les dictateurs et imbéciles de la planète et profiteurs en tout genre étaient les valeurs qu’il mettait en exergue ! Mais soyons honnêtes, à l’époque du grand recyclage des collaborateurs et des résistants de la dernière heure, cela n’était pas inutile… Nous aurions très bien pu en faire autant si nous avions vécu à ce moment là et si nous avions eu le talent de raconter avec texte, image et bande son (ma définition de la bédé).
Quant aux méthodes graphiques, c’étaient celles d’un monde où la vitesse n’était pas encore devenue un objectif, où la télévision ne touchait que quelques isolés et où la photographie était un luxe…
Ce même Charlier a créé, ensuite, à partir de 1959, dans le magazine Pilote, Tanguy et Laverdure (dessins d’Uderzo) et Barbe-Rouge ( dessin de Hubinon). C’est cette vague, nouvelle vague m’amuserais-je à dire, que j’ai connue comme enfant, jeune lecteur, mon père, très inspiré sur ce coup là, ayant décidé que ce magazine, celui qui publiait Astérix depuis le premier numéro, était tout à fait adapté à la jeunesse, à ses enfants en particulier. Oui, j’ai bien eu de la chance par rapport à certains d’entre vous. Chez moi, la culture bédé était acceptée, dès mon plus jeune âge. De plus, juste pour rassurer les esprit chagrins de certains parents, cela ne m’a absolument pas empêché de lire, de dévorer même. Avant mon baccalauréat français, passé à 17 ans pour être précis, j’avais lu toutes les tragédies de Pierre Corneille, tous les romans ou presque de Zola et Balzac, d’Agatha Christie et Pagnol, de Giono et Gide, de Pierre Benoît et Exbrayat… mais aussi toutes les bédés sorties à l’époque de Goscinny, Martin, Hergé et Charlier… y compris tous les Buck Danny…
Alors le temps a passé. J’ai vu grandir cette façon de raconter les histoires que l’on nomme bande dessinée, art narratif hybride et complexe ayant acquis ses lettres de noblesse au fur et à mesure. J’ai été lecteur du journal Tintin, puis de Pilote, mais aussi de Hara Kiri et, enfin, (A suivre). Il n’y a pas pour moi d’âge d’or de la bédé, il y a juste des albums que j’ai lu au bon moments et qui m’ont touché profondément, durablement. Il y a aussi des ouvrages qui sont restés, pour moi, et pour moi seulement, des albums mythiques car ils ont provoqué une adhésion, du bonheur de lecteur, m’ont apporté des réponses à des questions d’adolescent boutonneux… et, aujourd’hui, un peu de nostalgie, c’est-à-dire le bonheur de se dire que ce que l’on a aimé jadis est encore capable de m’enchanter… Sans aucune tristesse ou mélancolie. Buck Danny, Dan Cooper, Blueberry, Tintin, Cubitus, Bob Morane ou Biggles en font partie. Du coup, je n’en veux pas trop à Francis Bergèse de prolonger ce bonheur de lecteur par des épisodes manquants parfois de puissance… J’ai la même attitude quand je lis un Bob Morane, avec Coria au dessin… Mais, je l’avoue, ma compréhension a des limites et je ne supporte plus les derniers Astérix d’Uderzo… Trop c’est trop !
Ce fonctionnement particulier, vous le savez bien, ne m’empêche pas de lire tout ce que la bédé contemporaine m’offre au quotidien et j’aime lire, rencontrer et passer du temps avec Leo, Rodolphe, Tardi, Sokal, Warnauts et Raives, Zentner, Boisserie, Denayer et Cailleteau… Oui, la bédé a pris de très bonnes options, a grandi, mûri, s’est perfectionnée… Je l’aime ainsi, mais je n’oublie pas celle qui, dans mon enfance, m’a donné le goût de la lecture, au moins en partie…
Et je vous raconterai, si vous le voulez, un jour, tout ce que le magazine (A suivre) a apporté à cet art narratif, dans les thèmes, dans la narration graphique, dans les personnages présentés, en maturité, en profondeur, en bonheur… Mais c’est un autre sujet…
(A suivre)
En fait, mon jugement sur la bande dessinée des années cinquante n’est, peut-être pas aussi méchant que toi, mon ami Le rat. En effet, Jean-Michel Charlier, lors de la création de Buck Danny avec Hubinon et Troisfontaines, a voulu raconter une histoire où l’amitié, le courage et la guerre contre tous les dictateurs et imbéciles de la planète et profiteurs en tout genre étaient les valeurs qu’il mettait en exergue ! Mais soyons honnêtes, à l’époque du grand recyclage des collaborateurs et des résistants de la dernière heure, cela n’était pas inutile… Nous aurions très bien pu en faire autant si nous avions vécu à ce moment là et si nous avions eu le talent de raconter avec texte, image et bande son (ma définition de la bédé).
Quant aux méthodes graphiques, c’étaient celles d’un monde où la vitesse n’était pas encore devenue un objectif, où la télévision ne touchait que quelques isolés et où la photographie était un luxe…
Ce même Charlier a créé, ensuite, à partir de 1959, dans le magazine Pilote, Tanguy et Laverdure (dessins d’Uderzo) et Barbe-Rouge ( dessin de Hubinon). C’est cette vague, nouvelle vague m’amuserais-je à dire, que j’ai connue comme enfant, jeune lecteur, mon père, très inspiré sur ce coup là, ayant décidé que ce magazine, celui qui publiait Astérix depuis le premier numéro, était tout à fait adapté à la jeunesse, à ses enfants en particulier. Oui, j’ai bien eu de la chance par rapport à certains d’entre vous. Chez moi, la culture bédé était acceptée, dès mon plus jeune âge. De plus, juste pour rassurer les esprit chagrins de certains parents, cela ne m’a absolument pas empêché de lire, de dévorer même. Avant mon baccalauréat français, passé à 17 ans pour être précis, j’avais lu toutes les tragédies de Pierre Corneille, tous les romans ou presque de Zola et Balzac, d’Agatha Christie et Pagnol, de Giono et Gide, de Pierre Benoît et Exbrayat… mais aussi toutes les bédés sorties à l’époque de Goscinny, Martin, Hergé et Charlier… y compris tous les Buck Danny…
Alors le temps a passé. J’ai vu grandir cette façon de raconter les histoires que l’on nomme bande dessinée, art narratif hybride et complexe ayant acquis ses lettres de noblesse au fur et à mesure. J’ai été lecteur du journal Tintin, puis de Pilote, mais aussi de Hara Kiri et, enfin, (A suivre). Il n’y a pas pour moi d’âge d’or de la bédé, il y a juste des albums que j’ai lu au bon moments et qui m’ont touché profondément, durablement. Il y a aussi des ouvrages qui sont restés, pour moi, et pour moi seulement, des albums mythiques car ils ont provoqué une adhésion, du bonheur de lecteur, m’ont apporté des réponses à des questions d’adolescent boutonneux… et, aujourd’hui, un peu de nostalgie, c’est-à-dire le bonheur de se dire que ce que l’on a aimé jadis est encore capable de m’enchanter… Sans aucune tristesse ou mélancolie. Buck Danny, Dan Cooper, Blueberry, Tintin, Cubitus, Bob Morane ou Biggles en font partie. Du coup, je n’en veux pas trop à Francis Bergèse de prolonger ce bonheur de lecteur par des épisodes manquants parfois de puissance… J’ai la même attitude quand je lis un Bob Morane, avec Coria au dessin… Mais, je l’avoue, ma compréhension a des limites et je ne supporte plus les derniers Astérix d’Uderzo… Trop c’est trop !
Ce fonctionnement particulier, vous le savez bien, ne m’empêche pas de lire tout ce que la bédé contemporaine m’offre au quotidien et j’aime lire, rencontrer et passer du temps avec Leo, Rodolphe, Tardi, Sokal, Warnauts et Raives, Zentner, Boisserie, Denayer et Cailleteau… Oui, la bédé a pris de très bonnes options, a grandi, mûri, s’est perfectionnée… Je l’aime ainsi, mais je n’oublie pas celle qui, dans mon enfance, m’a donné le goût de la lecture, au moins en partie…
Et je vous raconterai, si vous le voulez, un jour, tout ce que le magazine (A suivre) a apporté à cet art narratif, dans les thèmes, dans la narration graphique, dans les personnages présentés, en maturité, en profondeur, en bonheur… Mais c’est un autre sujet…
(A suivre)
Pour dire vrai, j'ai beaucoup de mal avec Lewis ... mais c'est plus la personne que ce qu'il fait qui me pose des problèmes... J'en parlerai, peut-être, un jour...
Concernant (A suivre) comme pour le reste, ce sera pour moi (et pas seulement pour moi), un grand plaisir de te lire, Shelton. Pour moi aussi qui, à sept ans, étais capable de réciter par coeur des tirades entières (souvent des bordées d'injures) dues à Hergé, la BD n'a en aucun cas été un frein à l'entrée dans la littérature, laquelle est devenue ma vie.
Je te comprends très bien, Shelton pour avoir moi aussi connu cette époque. Pilote le journal qui s'amuse à réfléchir, les premiers pas de géants de la BD actuelle comme Comès et Gibrat, et bien avant ça encore, les chroniques de l'agent secret PP751, alias Geoge Langelaan. Blueberry, les premiers Astérix, Barbe-Rouge, l'attente insupportable de la semaine suivante, tellement le scénariste avait mis le héros dans une situation épouvantable. A suivre a été un sommet pour moi, et m'a permis de découvrir que la BD était véritablement un art majeur. Il n'empêche que le temps est impitoyable, et que seuls les meilleurs ou ceux qui se vendent le mieux ont survécu. Les Dan Cooper sont illisibles actuellement ainsi que les Michel Vaillant ou alors, c'est moi qui suis devenu difficile, trop difficile? Je pouvais me régaler d'uen histoire de l'oncle Paul, ce dont je serais incapable aujourd'hui, je suis devenu trop exigeant. Des génies de la BD de cette époque ont disparu inexplicablement, comme Hubuc, Chakir, Martial (Toni Lapointe casque bleu) et celui qui faisait l'agent secret E1000, c'était qui? Deliège, Noel Bissot avec Belphégor et ses neveux Potron et Minet... Pfft que de merveilles ont disparu, c'est triste quand on y pense.
Pour Hubuc, un auteur que j'adorais, Et voilà le travail !, il a tout simplement trouvé la mort en 1970 après la sortie de cet album mythique... Son véritable nom était Roger Copuse... C'était un Belge...
Oui, un album mythique qui n'est plus édité, ce qui est bien triste.
J'avoue mon ignorance. Parlez-nous un peu plus d'Hubuc !
Hubuc a publié chez Pilote des gags en une page, qui montraient à chaque fois un personnage accomplissant un travail colossal mais parfaitement inutile. Un des meilleurs, dont je me souviens encore est celui de l'homme préhistorique qui taille une sculpture d'une divinité gigantesque pour sa tribu. Folle de joie, pour remercier le dieu, sa tribu le sacrifie devant la statue.
Merci à toi. J'imagine que ses albums ont été publiés chez Dargaud ?
L'album fut effectivement édité chez Dargaud. Pour moi, le meilleur gag était celui du jeune qui entait dans un monastère, y passait sa vie entière à écrire er enluminer un manuscrit. A la fin de sa vie, il présente son oeuvre au supérieur qui le déchire en disant "Vulgaire"...
J'ai, heureusement, encore l'album à la maison et je le relis assez souvent...
J'ai, heureusement, encore l'album à la maison et je le relis assez souvent...
Je viens d'en lire une sur une partie d'échec par correspondance (trouvée sur le net). Il n'y pas de doute, c'était du tout bon, et sur le plan graphique aussi.
Dans mes scénaristes «bédé» préférés, il y a un certain Jorge Zentner. C’est un homme dont on ne parle pas tant que cela et pour vous en parler, je suis en train de relire toutes les bandes dessinées qu’il a écrites. Je mets un peu de temps, car il a beaucoup écrit, je viens d’en lire 9 rien que cet après-midi. Mais je ne sais pas où mettre le texte ensuite car ce n’est pas la critique de chaque bédé mais bien une petite monographie que je prépare… Je pense que ce serait une bonne chose que d’avoir un petit espace de présentation des auteurs, démarche qui irait dans le sens de celle de mon ami Feint qui veut parler de ceux dont on ne parle pas ou pas assez… Mais comment faire ? Un forum réservé aux présentations d’auteurs ?
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