Devant l'inefficacité des secours en Louisiane et en Alabama, Michaël Moore n'a pu s'empêcher de réagir, en fustigeant Bush.
Je vous fait un copié/collé extrait de Yahoo.
"Cher monsieur Bush, auriez-vous une idée de l'endroit où se trouvent tous nos hélicoptères?", demande le trublion Michael Moore au président américain, dans une lettre ouverte au vitriol où il lui reproche d'avoir privé les victimes de Katrina des ressources militaires qui se trouvent en Irak.
"Des milliers de gens restent en rade à La Nouvelle-Orléans et auraient besoin d'être secourus par les airs. Où diable avez-vous pu égarer tous nos hélicoptères militaires ? Avez-vous besoin d'aide pour les retrouver ? Une fois, j'ai perdu ma voiture dans un parking, et je sais que c'est pas marrant", écrit l'auteur de l'incendiaire "Fahrenheit 9/11" et opposant farouche à la guerre en Irak.
"Et les soldats de la Garde nationale, vous sauriez où ils se trouvent ?", poursuit Moore publiée sur son site internet. "Ils pourraient vraiment nous être utiles dans le cadre du type de catastrophe nationale pour lesquelles ils ont précisément été formés", ajoute-t-il.
Il s'indigne aussi, à l'instar de plusieurs responsables noirs américains, de la lenteur du gouvernement pour secourir des victimes principalement noires et pauvres.
"Bon, c'est vrai qu'ils sont noirs! Je veux dire, c'est pas comme si ça s'était passé à Kennebunkport (lieu de villégiature huppé où l'ancien président Bush père possède une imposante villa, ndlr). Vous imaginez, laisser des blancs sur leurs toits pendant cinq jours (en attendant des secours) ? Ne me faîtes pas rire, les histoires de couleur de peau n'ont rien, mais alors vraiment rien, à voir dans tout ça".
Il conseille à M. Bush d'ignorer ceux qui le critiqueraient pour avoir coupé les budgets d'entretien des digues autour de La Nouvelle-Orléans -- dont l'effondrement est largement responsable de la destruction de la ville -- pour pouvoir "construire la démocratie en Irak".
Moore reproche aussi au président d'avoir tardé à se rendre dans la zone de la catastrophe. "Ne laissez personne vous critiquer là-dessus. Après tout, une fois le cyclone passé, que pouviez-vous faire, mettre le doigt dans la brèche des digues" pour empêcher les inondations ?
"Je sais que vous ne pouviez pas attraper un porte-voix, monter sur une pile de gravats et vous comporter comme un commandant en chef. Déjà fait", ironise Moore, évoquant la visite du président sur les ruines fumantes du World Trade Center à New York après les attentats du 11 septembre 2001.
"Il y a des gens qui voudront politiser cette tragédie et qui essaieront de l'utiliser contre vous (...) Faites le gros dos", lui recommande encore le documentariste. "Maintenez le cap".
"Accrochez vous M. Bush. Essayez de nous trouver quelques uns de nos hélicos militaires et de les envoyer sur place. Et faites comme si ces gens, à La Nouvelle-Orléans et sur la côte (du sud des Etats-Unis), se trouvaient près de Tikrit" en Irak, conclut-il.
Je vous fait un copié/collé extrait de Yahoo.
"Cher monsieur Bush, auriez-vous une idée de l'endroit où se trouvent tous nos hélicoptères?", demande le trublion Michael Moore au président américain, dans une lettre ouverte au vitriol où il lui reproche d'avoir privé les victimes de Katrina des ressources militaires qui se trouvent en Irak.
"Des milliers de gens restent en rade à La Nouvelle-Orléans et auraient besoin d'être secourus par les airs. Où diable avez-vous pu égarer tous nos hélicoptères militaires ? Avez-vous besoin d'aide pour les retrouver ? Une fois, j'ai perdu ma voiture dans un parking, et je sais que c'est pas marrant", écrit l'auteur de l'incendiaire "Fahrenheit 9/11" et opposant farouche à la guerre en Irak.
"Et les soldats de la Garde nationale, vous sauriez où ils se trouvent ?", poursuit Moore publiée sur son site internet. "Ils pourraient vraiment nous être utiles dans le cadre du type de catastrophe nationale pour lesquelles ils ont précisément été formés", ajoute-t-il.
Il s'indigne aussi, à l'instar de plusieurs responsables noirs américains, de la lenteur du gouvernement pour secourir des victimes principalement noires et pauvres.
"Bon, c'est vrai qu'ils sont noirs! Je veux dire, c'est pas comme si ça s'était passé à Kennebunkport (lieu de villégiature huppé où l'ancien président Bush père possède une imposante villa, ndlr). Vous imaginez, laisser des blancs sur leurs toits pendant cinq jours (en attendant des secours) ? Ne me faîtes pas rire, les histoires de couleur de peau n'ont rien, mais alors vraiment rien, à voir dans tout ça".
Il conseille à M. Bush d'ignorer ceux qui le critiqueraient pour avoir coupé les budgets d'entretien des digues autour de La Nouvelle-Orléans -- dont l'effondrement est largement responsable de la destruction de la ville -- pour pouvoir "construire la démocratie en Irak".
Moore reproche aussi au président d'avoir tardé à se rendre dans la zone de la catastrophe. "Ne laissez personne vous critiquer là-dessus. Après tout, une fois le cyclone passé, que pouviez-vous faire, mettre le doigt dans la brèche des digues" pour empêcher les inondations ?
"Je sais que vous ne pouviez pas attraper un porte-voix, monter sur une pile de gravats et vous comporter comme un commandant en chef. Déjà fait", ironise Moore, évoquant la visite du président sur les ruines fumantes du World Trade Center à New York après les attentats du 11 septembre 2001.
"Il y a des gens qui voudront politiser cette tragédie et qui essaieront de l'utiliser contre vous (...) Faites le gros dos", lui recommande encore le documentariste. "Maintenez le cap".
"Accrochez vous M. Bush. Essayez de nous trouver quelques uns de nos hélicos militaires et de les envoyer sur place. Et faites comme si ces gens, à La Nouvelle-Orléans et sur la côte (du sud des Etats-Unis), se trouvaient près de Tikrit" en Irak, conclut-il.
Pour continuer sur ce thème, voici la chronique que j'ai écrite samedi matin pour la radio, diffusée ce week-end :
Le cyclone Katrina a été beaucoup plus meurtrier que ce que les officiels américains avaient commencé par annoncer. On ne peut pas leur en vouloir et si le président George Bush s’est fait attendre sur place, il n’est, malheureusement, pas le premier des chefs d’état à commettre une telle erreur humaine. On peut mettre cela sur le compte d’une information défaillante, d’une mauvaise appréciation de la situation et dire que dans tous les cas cela n’aurait pas changé grand chose au bilan humain de cette catastrophe naturelle.
Mais ce qui m’a le plus surpris, choqué, c’est la façon dont cette crise a été gérée au niveau de l’Etat de la Louisiane. En effet, Katrina était suivi depuis sa création. On connaissait sa vitesse, son intensité, sa violence prévisible au moment de son impact avec la Nouvelle-Orléans. On a alors préconisé une évacuation de la ville et, effectivement, tous ceux qui avaient un véhicule, les moyens d’y mettre du carburant, se sont retrouvés sur la route menant au nord de l’Etat. Mais pour les autres, les noirs de cette ville, très nombreux et souvent très pauvres pour ne pas dire abandonnés à leur misère, rien de très organisé. Possibilité de se réunir dans le super stade de foot américain, mais on voit le résultat maintenant avec 20 000 personnes dans ce Superdome où l’on annonce une situation déplorable au niveau hygiène et même les premiers viols d’enfants…
Car c’est bien là le drame de cette situation : il n’y avait, le lendemain de la catastrophe, plus aucune autorité sur place pour diriger les opérations de sauvetage, pour protéger les personnes et les biens… Enfin, presque personne, car on a bien vu sur une vidéo surréaliste une patrouille de police participer au pillage d’un super marché !
Ces Américains, sur qui je ne veux pas m’acharner, ont critiqué, à juste titre, tous les Irakiens qui avaient pillé leur capitale, Bagdad, en particulier son musée archéologique. Les images avaient fait le tour du monde, le discours moralisateur avait accompagné et, franchement, on pouvait retenir une légende de ce type : un pays dont les habitants se comportent comme cela ne peut pas être considéré comme une démocratie et nous devons, nous les démocrates américains, les civilisés par nature et essence même, les aider à redevenir humains…
Oui, chers amis d’Outre-Atlantique, je ne veux pas vous lancer la pierre car je ne sais pas ce qui se passerait chez moi à Chalon-sur-Saône si demain une vague de dix mètres balayait la région surgissant de notre fleuve préféré, cette Saône qui nous accompagne quotidiennement depuis si longtemps… Mais je voudrais tant que vous tiriez les enseignements de telles situations, que vous arrêtiez de vous considérer comme les garants du monde, comme les civilisés uniques, comme les maîtres à penser…
A la Nouvelle Orléans, le pillage est arrivé pour vous montrer qu’avant de donner des conseils dans le monde vous aviez du travail sur la planche à domicile… Quant à votre esprit démocratique, vous avez bien vu qu’il avait des limites, puisque vous venez de donner l’ordre aux soldats que vous déployez sur place de tirer sur les pillards… comme on le ferait dans un certain nombre de dictatures à travers le monde…
Enfin, je comprends bien la révolte de certains parlementaires de la Louisiane qui avaient réclamé plus de 105 millions de dollars pour refaire les digues, il y a un an, et qui s’en étaient fait attribuer seulement 42. On savait que c’était le point faible de la Nouvelle-Orléans mais on avait préféré augmenter le budget pour l’opération en Irak… Décidément, même les Etats-Unis ne peuvent pas tout faire !
Mais comme cette catastrophe touche la région la plus proche des Français, au moment où un des Américains les plus francophobes déclare officiellement que les Français avaient probablement raison dans leur approche de la crise irakienne, je ne pouvais pas m’abstenir d’en parler tout en gardant en tête et dans le cœur que nous sommes là, en présence d’une tragédie dont les victimes humaines se compteront en milliers, en dizaines de milliers peut-être…
Que l'on prolonge la réflexion...
Le cyclone Katrina a été beaucoup plus meurtrier que ce que les officiels américains avaient commencé par annoncer. On ne peut pas leur en vouloir et si le président George Bush s’est fait attendre sur place, il n’est, malheureusement, pas le premier des chefs d’état à commettre une telle erreur humaine. On peut mettre cela sur le compte d’une information défaillante, d’une mauvaise appréciation de la situation et dire que dans tous les cas cela n’aurait pas changé grand chose au bilan humain de cette catastrophe naturelle.
Mais ce qui m’a le plus surpris, choqué, c’est la façon dont cette crise a été gérée au niveau de l’Etat de la Louisiane. En effet, Katrina était suivi depuis sa création. On connaissait sa vitesse, son intensité, sa violence prévisible au moment de son impact avec la Nouvelle-Orléans. On a alors préconisé une évacuation de la ville et, effectivement, tous ceux qui avaient un véhicule, les moyens d’y mettre du carburant, se sont retrouvés sur la route menant au nord de l’Etat. Mais pour les autres, les noirs de cette ville, très nombreux et souvent très pauvres pour ne pas dire abandonnés à leur misère, rien de très organisé. Possibilité de se réunir dans le super stade de foot américain, mais on voit le résultat maintenant avec 20 000 personnes dans ce Superdome où l’on annonce une situation déplorable au niveau hygiène et même les premiers viols d’enfants…
Car c’est bien là le drame de cette situation : il n’y avait, le lendemain de la catastrophe, plus aucune autorité sur place pour diriger les opérations de sauvetage, pour protéger les personnes et les biens… Enfin, presque personne, car on a bien vu sur une vidéo surréaliste une patrouille de police participer au pillage d’un super marché !
Ces Américains, sur qui je ne veux pas m’acharner, ont critiqué, à juste titre, tous les Irakiens qui avaient pillé leur capitale, Bagdad, en particulier son musée archéologique. Les images avaient fait le tour du monde, le discours moralisateur avait accompagné et, franchement, on pouvait retenir une légende de ce type : un pays dont les habitants se comportent comme cela ne peut pas être considéré comme une démocratie et nous devons, nous les démocrates américains, les civilisés par nature et essence même, les aider à redevenir humains…
Oui, chers amis d’Outre-Atlantique, je ne veux pas vous lancer la pierre car je ne sais pas ce qui se passerait chez moi à Chalon-sur-Saône si demain une vague de dix mètres balayait la région surgissant de notre fleuve préféré, cette Saône qui nous accompagne quotidiennement depuis si longtemps… Mais je voudrais tant que vous tiriez les enseignements de telles situations, que vous arrêtiez de vous considérer comme les garants du monde, comme les civilisés uniques, comme les maîtres à penser…
A la Nouvelle Orléans, le pillage est arrivé pour vous montrer qu’avant de donner des conseils dans le monde vous aviez du travail sur la planche à domicile… Quant à votre esprit démocratique, vous avez bien vu qu’il avait des limites, puisque vous venez de donner l’ordre aux soldats que vous déployez sur place de tirer sur les pillards… comme on le ferait dans un certain nombre de dictatures à travers le monde…
Enfin, je comprends bien la révolte de certains parlementaires de la Louisiane qui avaient réclamé plus de 105 millions de dollars pour refaire les digues, il y a un an, et qui s’en étaient fait attribuer seulement 42. On savait que c’était le point faible de la Nouvelle-Orléans mais on avait préféré augmenter le budget pour l’opération en Irak… Décidément, même les Etats-Unis ne peuvent pas tout faire !
Mais comme cette catastrophe touche la région la plus proche des Français, au moment où un des Américains les plus francophobes déclare officiellement que les Français avaient probablement raison dans leur approche de la crise irakienne, je ne pouvais pas m’abstenir d’en parler tout en gardant en tête et dans le cœur que nous sommes là, en présence d’une tragédie dont les victimes humaines se compteront en milliers, en dizaines de milliers peut-être…
Que l'on prolonge la réflexion...
Excellent texte, Shelton. Veux-tu que je te dise ce qui me sidère? C'est qu'il y ait aussi peu de gens à s'offusquer comme toi au permis de tuer donné aux GI's contre des pillards. On dira que c'est normal dans un pays où la vie humaine a si peu de prix, où on a envoyé sans sourciller des milliers de jeunes se faire tuer en Irak pour rien et où la peine de mort est appliquée si largement.
Les Américains me font peur. Un peuple capable d'élire à sa tête un type idiot au point de s'étouffer avec un bretzel et de proclamer que le futur sera meilleur demain est capable de tout. Qu'il n'y ait personne dans les rues pour exiger la démission de ce... type est incompréhensible.
Les Américains me font peur. Un peuple capable d'élire à sa tête un type idiot au point de s'étouffer avec un bretzel et de proclamer que le futur sera meilleur demain est capable de tout. Qu'il n'y ait personne dans les rues pour exiger la démission de ce... type est incompréhensible.
New Orleans, c'est une chose. Il y a tout le reste aussi. Par exemple Biloxi et sa région (qui me tient particulièrement à coeur ces derniers jours!). Pas de digues défaillantes là, une ville où il faisait bon vivre, paradis du jeu et des touristes. balayée, rayée, à reconstruire. Peut-on y appliquer les mêmes reproches que pour la Nouvelle-Orleans? Pas si sûr! Les dégâts y sont pourtant effrayants. tant matériels que humains.
Très bon article Schelton. Sur quelle radio a-t-il été diffusé ?
Je pense que l'on ignore que les États-Unis comme le Canada sont des fédérations. Chaque état est indépendant comme les provinces canadiennes. Le Premier ministre du Canada n'a pas juridiction sur les affaires du Québec comme Bush n'a pas juridiction sur les affaires de la Nouvelle-Orléans. Le chef d'État doit attendre une demande pour s'immiscer dans un problème d'un état ou d'une province au Canada. On peut comprendre l'attente des gouverneurs avant de recourir à l'aide pour ne pas perdre sa crédibilité. Dans une situation de catastrophe, on voudrait que le chef d'État américain ne respecte pas les lois de juridiction de son pays. Aux États-Unis comme au Canada, nous vivons dans une fédération qui n'a rien à voir avec les manières de procéder en Europe. Le chef d'état est soumis aux dirigeants de chacune des parties de la Fédération. Au Québec, le Premier ministre du Canada doit se soumettre aux lois de la province du Québec. Jean Charest, Premier ministre du Québec, a préséance dans sa province sur le Premier ministre du Canada . Même chose aux États-Unis. S'il y a quelqu'un à blâmer dans le cas concerné, ce serait le gouverneur de l'État.
On fait beaucoup de reproches aux États-Unis. On juge ce pays d'après des critères européens. L'ignorance de l'Histoire de l'Amérique du Nord fait écrire des inepties. Je note que l'ignorance caractérise tous les jugements que je lis sur ce pays ou le nôtre. Dans le doute, on s'abstient, dit-on. C'est encore plus vrai en politique. J'ai noté aussi des rapprochements assez bas, en particulier en ce qui concerne la maison de Bush père à Kennebunkport où il ne possède pas une imposante villa sur un promontoire qui avance dans l'Atlantique mais une maison de bardeaux de cèdre qui ne se distingue pas des autres. Elle est très visible de la route 9 du Maine. Et c'est le gouverneur du Maine qui dirigerait les opérations de sauvetage si une catastrophe survenait dans son État. Bush fils devrait s'entendre avec le gouverneur. Le texte de Shelton montre la méconnaissance du fonctionnement de ce pays. Par exemple, quand il parle des digues à construire, il rapporte qu'on n'en a accordé que 42. Il ne sait pas que la Nouvelle-Orléans qui perçoit les impôts et les taxes est responsable de l'érection des digues. On a demandé l'aide du gouvernement central sous forme de remise des perceptions qui reviennent à Washington. Shelton ne sait pas que les dirigeants des 50 états et des 10 provinces canadiennes attendent à la dernière seconde pour économiser de l'argent avant de demander la coopération du premier chef du pays. Bush a respecté les lois de son pays, il a respecté la préséance pour un problème relevant d'un état. Il a attendu l'invitation, d'où les délais qui nous semblent honteux. Il faut savoir avant d'écrire. Comme tout le monde, je déplore que George Bush reflète en particulier la mentalité de droite des Sudistes. La Guerre de sécessions se continuent depuis toujours sous une autre forme. On méconnaît l'Amérique comme ce n'est pas possible.
On fait beaucoup de reproches aux États-Unis. On juge ce pays d'après des critères européens. L'ignorance de l'Histoire de l'Amérique du Nord fait écrire des inepties. Je note que l'ignorance caractérise tous les jugements que je lis sur ce pays ou le nôtre. Dans le doute, on s'abstient, dit-on. C'est encore plus vrai en politique. J'ai noté aussi des rapprochements assez bas, en particulier en ce qui concerne la maison de Bush père à Kennebunkport où il ne possède pas une imposante villa sur un promontoire qui avance dans l'Atlantique mais une maison de bardeaux de cèdre qui ne se distingue pas des autres. Elle est très visible de la route 9 du Maine. Et c'est le gouverneur du Maine qui dirigerait les opérations de sauvetage si une catastrophe survenait dans son État. Bush fils devrait s'entendre avec le gouverneur. Le texte de Shelton montre la méconnaissance du fonctionnement de ce pays. Par exemple, quand il parle des digues à construire, il rapporte qu'on n'en a accordé que 42. Il ne sait pas que la Nouvelle-Orléans qui perçoit les impôts et les taxes est responsable de l'érection des digues. On a demandé l'aide du gouvernement central sous forme de remise des perceptions qui reviennent à Washington. Shelton ne sait pas que les dirigeants des 50 états et des 10 provinces canadiennes attendent à la dernière seconde pour économiser de l'argent avant de demander la coopération du premier chef du pays. Bush a respecté les lois de son pays, il a respecté la préséance pour un problème relevant d'un état. Il a attendu l'invitation, d'où les délais qui nous semblent honteux. Il faut savoir avant d'écrire. Comme tout le monde, je déplore que George Bush reflète en particulier la mentalité de droite des Sudistes. La Guerre de sécessions se continuent depuis toujours sous une autre forme. On méconnaît l'Amérique comme ce n'est pas possible.
Mouais... OK sur l'aspect formel. Il y a des lois, un fonctionnement administratif, mais on s'attend à ce que devant une catastrophe de cette ampleur, on soit moins formaliste et plus efficace. Et une fois de plus, je ne comprends pas le droit de tuer donné aux GI's. Comme le disait à la télé un habitant de New Orleans je crois, on peut maintenant être abattu là-bas pour le vol d'une bouteille d'eau.
Libris Quebecis, je suis peut-être un Européen ignare incapable de comprendre la subtilité de la politique américaine. Possible.
N'empêche que je suis sidéré de voir le peu de cas qu'on fait dans ce merveilleux pays de la vie humaine.
Libris Quebecis, je suis peut-être un Européen ignare incapable de comprendre la subtilité de la politique américaine. Possible.
N'empêche que je suis sidéré de voir le peu de cas qu'on fait dans ce merveilleux pays de la vie humaine.
on peut maintenant être abattu là-bas pour le vol d'une bouteille d'eau.Non. Certains policiers ont laissé les gens entrer dans les magasins quand il s'agit de prendre de l'eau et de la nourriture. Pour les aider mais aussi parce que de toutes façons, c'est perdu. Par contre, si on prend quelqu'un en train de piquer des trucs qui n'ont rien à voir avec une éventuelel survie, là on tire. (je ne discute pas ici du droit ou non de tirer, je veux juste nuancer)
OK. L'affirmation qu'on peut être tué pour une bouteille d'eau, ce n'est pas moi qui l'ai faite, c'est un habitant de là-bas, à la télévision. De toute manière, ce type de justice expéditive me fait gerber. Qu'auraient dit les Américains si le gouvernement thaïlandais avait décrété la même chose lors du tsunami? Ils aurait dit que c'est barbare. C'est le côté incohérent des amerlocks. Ils s'offusquent du sein de Janet Jackson, mais sont les plus grands producteurs et consommateurs mondiaux de pornographie, mais ce n'est qu'en exemple.
Ils auraient...
J'ai bien lu les explications sur les Eats-Unis et le Canada. Je comprends la différence entre cette conception nord américaine et celle de la vieille Europe. J'ai d'ailleurs dit et écrit que ce qui m'avait choqué était le traitement de la crise en Louisiane...
Mais, c'est bien le gouvernement et la chambre des représentants qui n'ont pas donné le montant financier demandé par la Louisiane pour refaire les digues il y a un an... Donc si on préfère faire la guerre en Irak c'est un choix mais il est normal que maintenant on demande à ceux qui ont choisi d'en assumer les conséquences. Ce sont aussi les Américains eux-mêmes qui ont porté un jugement négatif sur leur président quand il a commencé par ne pas se déplacer sur les lieux de la catastrophe. Ne pas être responsable c'est une chose, manquer de coeur en est une autre...
Enfin, on peut penser qu'il y a une raison plus politique... Si les victimes avaient été des riches de Floride, état dirigé par son frère, George Bush serait allé sur place beaucoup plus rapidement, du moins je le pense...
Mais, c'est bien le gouvernement et la chambre des représentants qui n'ont pas donné le montant financier demandé par la Louisiane pour refaire les digues il y a un an... Donc si on préfère faire la guerre en Irak c'est un choix mais il est normal que maintenant on demande à ceux qui ont choisi d'en assumer les conséquences. Ce sont aussi les Américains eux-mêmes qui ont porté un jugement négatif sur leur président quand il a commencé par ne pas se déplacer sur les lieux de la catastrophe. Ne pas être responsable c'est une chose, manquer de coeur en est une autre...
Enfin, on peut penser qu'il y a une raison plus politique... Si les victimes avaient été des riches de Floride, état dirigé par son frère, George Bush serait allé sur place beaucoup plus rapidement, du moins je le pense...
Alors quoi ? C'est le café du Commerce, ici ?
Quesqu'on boit ?
Non !
Libris Québécis, merci de nous donner une information comme nous n'en recevons pas beaucoup en Europe ! Elle explique remarquablement bien les choses ! Merci.
En Europe on crie volontiers haro sur le baudet ! Et le maladroit Bush fait un baudet tout trouvé ! C'est tellement plus facile !
La technique du bouc émissaire fait toujours mouche ! (Surtout au café du Commerce).
Par contre je suis tout à fait d'accord avec le Rat des Champs à propos du sein de Janet Jackson : on aurait tort de s'en offusquer. Moi qui l'ai vu, je peux vous dire qu'il n'avait rien d'offusquant. Mais qui s'en est offusqué ? Ca m'étonnerait que les Américains soient fait d'un autre bois que nous. On a dit qu'ils s'en étaient offusqués, mais en réalité.. ? Peut-être que quelques vieilles Américaines ont poussé un wwwouaahhh ! et c'était sans doute un wwouaahhh ! d'admiration ou de jalousie en voyant le leur en comparaison de ce qu'il avait été à l'âge de la belle Janet ! Ou en croyant se rappeler qu'il avait été aussi beau que celui de Janet !
Celui de la Marceau au festival de Canne n'était pas mal non plus ; mais rien en comparaison de celui de Janet et.. .. mais oups !, là, pardon Mesdames, je m'égare un peu !.. ..
Alors, quesqu'on boit ?
;-))
Quesqu'on boit ?
Non !
Libris Québécis, merci de nous donner une information comme nous n'en recevons pas beaucoup en Europe ! Elle explique remarquablement bien les choses ! Merci.
En Europe on crie volontiers haro sur le baudet ! Et le maladroit Bush fait un baudet tout trouvé ! C'est tellement plus facile !
La technique du bouc émissaire fait toujours mouche ! (Surtout au café du Commerce).
Par contre je suis tout à fait d'accord avec le Rat des Champs à propos du sein de Janet Jackson : on aurait tort de s'en offusquer. Moi qui l'ai vu, je peux vous dire qu'il n'avait rien d'offusquant. Mais qui s'en est offusqué ? Ca m'étonnerait que les Américains soient fait d'un autre bois que nous. On a dit qu'ils s'en étaient offusqués, mais en réalité.. ? Peut-être que quelques vieilles Américaines ont poussé un wwwouaahhh ! et c'était sans doute un wwouaahhh ! d'admiration ou de jalousie en voyant le leur en comparaison de ce qu'il avait été à l'âge de la belle Janet ! Ou en croyant se rappeler qu'il avait été aussi beau que celui de Janet !
Celui de la Marceau au festival de Canne n'était pas mal non plus ; mais rien en comparaison de celui de Janet et.. .. mais oups !, là, pardon Mesdames, je m'égare un peu !.. ..
Alors, quesqu'on boit ?
;-))
Café du commerce, pas d'accord SJB. Ce qui se passe aux USA (droit de tuer donné à des cow-boys, secours tardifs et mal organisés, etc) concerne tout le monde.
A part ça, pour moi, ce sera une Guinness, merci (avec 2 N).
A part ça, pour moi, ce sera une Guinness, merci (avec 2 N).
A part ça, pour moi, ce sera une Guinness, merci (avec 2 N).Bienvenue dans la cour des grands! :))))))
A part ça, pour moi, ce sera une Guinness, merci (avec 2 N).Bienvenue dans la cour des grands! :))))))
Sahkti, puisque nous sommes dans la cour des "Grands", voudrais-tu confirmer, pour les Grands, qu'il faut prononcer : Guinniss !
Je ne sais pas comment ça se prononce en bord de Meuse, mais dans les îles grandes bretonnes on dit : "Guinniss is good for you !" N'est-il pas ?
;-)
Je doute quand même qu'une telle immoralité soit possible en Europe, je veux dire qu'il y ait chez nous des gens qui profiteraient d'un désastre pour piller.
Par contre, quant à l'organisation des secours je pense que ce serait la même chose, je me souviens du drame du Heysel à Bruxelles en particulier, après coup le ministre de l'intérieur avait du démissioner.
C'est très intéressant ce que dit Libris, et je suis d'accord avec SJB, gardons-nous de l'anti-américanisme primaire et de démoniser un président et un peuple qu'on ne connait pas.
Par contre, quant à l'organisation des secours je pense que ce serait la même chose, je me souviens du drame du Heysel à Bruxelles en particulier, après coup le ministre de l'intérieur avait du démissioner.
C'est très intéressant ce que dit Libris, et je suis d'accord avec SJB, gardons-nous de l'anti-américanisme primaire et de démoniser un président et un peuple qu'on ne connait pas.
Qu'on ne connaît pas plus ni mieux qu'ils ne nous connaissent...
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, c'est l'incompréhension totale
:-(
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, c'est l'incompréhension totale
:-(
Incompréhension totale ? Non, je ne crois pas.
Disons que nous sommes victimes de la surinformation qui nous désinforme en fin de compte et victimes aussi du formatage de l'info.
Des évènements de ce genre et avec bien plus de morts c'est tous les ans au Bangla Desh et on ne nous en sature pas pareil. Des morts plus atroces dans des guerres civiles, des actes de brigandages à grande échelle, c'est tous les jours dans le monde, pas le nôtre évidemment, et on n'en parle pas. Il y a forcément un choix de l'information à faire, mais il y a surtout un formatage qui nous rend quand même pas mal bêtes !
Disons que nous sommes victimes de la surinformation qui nous désinforme en fin de compte et victimes aussi du formatage de l'info.
Des évènements de ce genre et avec bien plus de morts c'est tous les ans au Bangla Desh et on ne nous en sature pas pareil. Des morts plus atroces dans des guerres civiles, des actes de brigandages à grande échelle, c'est tous les jours dans le monde, pas le nôtre évidemment, et on n'en parle pas. Il y a forcément un choix de l'information à faire, mais il y a surtout un formatage qui nous rend quand même pas mal bêtes !
Evidemment ! Il y a un matraquage de cerveaux et une manipulation de l'info, qui est indécente !
On ne dit rien du Darfour où une population est massacrée parce qu'elle n'est pas arabe !
On ne dit rien du Tibet où une population est massacrée pour faire place aux Chinois et où une des plus belles cultures de l'humanité est anéantie !
Rien désormais sur l'Afrique noire ; nos informateurs ont décidé une fois pour toutes qu'elle n'existait plus !
Mais en Louisiane, on a tiré sur des hélicos de l'armée et l'armée a riposté sur des pillards.. .. Voilà l'événement du siècle !! C'est vrai que c'est pas beau, mais surtout, ça s'est passé en Amérique, alors !
Ca y est, je vous l'avais dit, on est au café du Commerce ! ;-)
Quesqu'on boit ?
On ne dit rien du Darfour où une population est massacrée parce qu'elle n'est pas arabe !
On ne dit rien du Tibet où une population est massacrée pour faire place aux Chinois et où une des plus belles cultures de l'humanité est anéantie !
Rien désormais sur l'Afrique noire ; nos informateurs ont décidé une fois pour toutes qu'elle n'existait plus !
Mais en Louisiane, on a tiré sur des hélicos de l'armée et l'armée a riposté sur des pillards.. .. Voilà l'événement du siècle !! C'est vrai que c'est pas beau, mais surtout, ça s'est passé en Amérique, alors !
Ca y est, je vous l'avais dit, on est au café du Commerce ! ;-)
Quesqu'on boit ?
Une Guinness, hips.
Tu sais SJB, c'est vrai qu'il y a des catastrophes dans le monde entier et que la règle du mort/km est bien connue. Il faut 1 mort dans la maison d'à côté, et un millier aux antipodes pour qu'on en parle. Le Darfour, le Togo, la Côte d'Ivoire, il y a des horreurs partout dans le monde. D'accodak.
Toutefois, et là je repousse la porte du café du commerce (Patron encore une Guinness), la situation aux USA est particulière, parce qu'ils sont la première puissance mondiale, et que d'y voir un bordel pareil, ça craint. Aussi parce qu'ils sont les champions de l'ultralibéralisme, qu'on essaie d'imposer chez nous, et que cet ultralibéralisme fait qu'ils ont sabré dans le social et la protection de la société civile (voir la discussion sur les digues). Du coup, on peut se projecter sur eux, et penser que si nous singeons leur libéralisme, nous aurons des problèmes semblables.
Deux Guinness, patron une pour SJB et une pour moi.
Tu sais SJB, c'est vrai qu'il y a des catastrophes dans le monde entier et que la règle du mort/km est bien connue. Il faut 1 mort dans la maison d'à côté, et un millier aux antipodes pour qu'on en parle. Le Darfour, le Togo, la Côte d'Ivoire, il y a des horreurs partout dans le monde. D'accodak.
Toutefois, et là je repousse la porte du café du commerce (Patron encore une Guinness), la situation aux USA est particulière, parce qu'ils sont la première puissance mondiale, et que d'y voir un bordel pareil, ça craint. Aussi parce qu'ils sont les champions de l'ultralibéralisme, qu'on essaie d'imposer chez nous, et que cet ultralibéralisme fait qu'ils ont sabré dans le social et la protection de la société civile (voir la discussion sur les digues). Du coup, on peut se projecter sur eux, et penser que si nous singeons leur libéralisme, nous aurons des problèmes semblables.
Deux Guinness, patron une pour SJB et une pour moi.
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre