FightingIntellectual 23/06/2005 @ 02:47:51
*Notice a ceux qui n'ont pas lu "Chroniques de l'oiseau a ressort" de Haruki Murakami...sortez de ce sujet et allez le lire! Pourquoi? 1) C'est excellant
2)On va en parler solidement dans les pages qui suivent...


alors...


5


4


3


2


1


ACTION!

Chochoooooooo mon ami...c'est en m'étouffant dans mon spaghetti au légumes que j'ai réagi a ta critique sur "Chroniques de l'oiseau a ressorts" qui est, à l'image du livre, flegmatique et énigmatique.

Laisse moi essayer de te faire voir ce merveilleux livre avec mes yeux...si tu permet, je vais prendre ta critique pour t'en parler...je crois qu'au travers dans tes propres mots(commentés) tu y verra plus peut-être plus clair dans cette histoire qui semble t'avoir interloqué....


Je considère qu'il y a deux sortes de lecteur dans la vie...ceux qui aiment Dan Brown et ceux qui n'aiment pas. D'habitude je laisse les fans de Dan Brown tranquille mais là je crois que ca vaut la peine de m'inverstir...si tu en viens a plus aimer Murakami....


Je me lance, tu dis...

Un protagoniste à qui il arrive des aventures sans queue ni tête et à qui le destin souri alors qu'il est plutôt mollasson passe encore, après tout c'est de l'imaginaire.


Je réponds....

Molasson? Je ne crois pas. Sans queue ni tête? Je ne crois pas. Au début du roman Toru Okada est un homme au foyer, sans vraiment d'identitié propre, se laissant imprégner de son entourage. Ce livre c'est la quête de cette démarcation, de cette quête de masculinité qui l'anime et qui lui fait peu a peu reprendre du terrain. Il vient à baiser, il vient à être violent, il vient à côtoyer des hommes de guerre qui l'aident a affirmer l'homme en lui. C'est cet homme qui refuse de plier devant Noboru Wataya et qui redécouvre la force primale en lui quand son fief (sa femme est menacée.) Une valorisation des valeurs masculines primaires dans le but d'une nouvelle masculinité...c'est comme ca que , personellement j'ai vu la chose....



Tu poursuis....

Qu'il rencontre des personnages énigmatiques sans aucun lien entre eux et sans apporter quoi que ce soit à l'histoire admettons, c'est le droit de l'auteur.


Je réponds....

Je crois que c'est une partie que t'as pas comprise, ou mal lue. Noeud de l'intrigue ici (les téméraires qui ne l'ont pas vu, bouchez vous les oreilles). Le truc c'est que...le monde intérieur de Toru Okada remonte à la surface, son intériorité, dans toute sa subjectivité, devient partie du monde, d'ou la thématique d'affrontement contre soi-même si chère a mes yeux.

Donc les personnages sont les représentations idéalisées de Toru qui ressortent à la surface. Le général est sa figure paternelle, Muscade, maternelle..et on pourrait juger Canelle comme la figure du frère.

Creta Kano (mentionnée comme identique a sa femme) en deviendra l'ombre et l'idéalisation. Elle révélera vraiment qui est Noboru pour sa famille. Personellement je crois que c'est un des passages les plus "creepy" de l'histoire de la littérature lorsque elle raconte le "viol" de l'histoire de Noboru.

Malta Kano (Malte & Crète, les iles soeurs) est, si je ne m'abuse, le double de la soeur de la femme de Toru(ont le nom m'échappe) qui je crois est morte dans notre monde.

Les personnage sont tous intimement reliés a Toru...d'une façon ou d'une autre.

Ensuite tu dis...

Mais que l'histoire se termine en queue de poisson, qu'on ne sache rien au final de tous ces étranges personnages, qu'on ai pas le fin mot sur qui est qui, qui a fait quoi et pourquoi, ça laisse un grand sentiment de frustration. J'ai bien essayé de faire travailler mon imagination mais je dois admettre que je n'ai rien compris.


Et je réponds....


Toru est devenu un homme, le héros de sa propre vie c'est pas fantastique ca? Toru s'est affronté, s'est révélé a lui-même en produisant lui-même sa propre adversité. Ce désir d'héroïsme était si fort qu'il s'est imprimé dans la réalité. Murakami écrit cela de facon si subtile qu'il met en honte tous les autres s'y étant jamais lancés.

Les soeurs Kano déménagent, Noboru meurt...plus aucun personnage énigmatique n'est la...pourquoi? Le désir d'héroïsme chez Toru s'est éteint il s'est valorisé face à lui-même et face à sa femme.



C'est Matthew Stretcher qui disait: "It's a walk around Toru Okada's brain"

Combien il avait raison...et quelle marche!



En espérant que mes précision t'ailles aidé a mieux l'apprécier



amitiés,



F.I

Julius 23/06/2005 @ 08:17:35
t'es à fond FI quand tu manges des spaghettis !
bon j'avais une question, même plusieurs, toi qui a l'air d'avoir décortiqué cette oeuvre, comment interprètes tu la tâche qui lui apparaît sur le visage et le pouvoir qu'elle semble avoir ?
son séjour dans le puits ?
sa relation ambigüe avec sa voisine ?
Ce ne sont pas des questions pièges ! pour moi aussi la compréhension générale de l'oeuvre est difficile. Merci à toi :-)

je reste quand même perplexe quand tu dis que d'un côté il y a ceux qui aiment Dan Brown et de l'autre les autres, certes Chocho a fait 2 critiques mais catégoriser les gens de cette façon n'est pas judicieux, une nouvelle fois il ne faut pas se tromper de cible et taper sur ceux qui lisent le bouquin et l'apprécient mais plutôt sur ceux qui l'écrivent et qui refusent ensuite de répondre aux questions ... j'aurais préféré, il y a ceux qui manipulent et ceux qui sont manipulés, et il faut donner des baffes aux uns et relever les autres ou inversement, mince je sais plus là tout d'un coup, je suis perdu :-)

FightingIntellectual 23/06/2005 @ 19:24:34
Bonjour Julius,

effectivement, lorsque le mange des spaghettis aux légumes et que j'écoute Chris Isaak mes talents de critiques décuplent comme les talents de Spiderman....voyons comment les rôties au beurre d'arachide et le café me feront discourir cette fois.

blague a part...


Tes questions sont excellantes et me portent a réfléchir. J'avais même oublié la variable de la tache(je n'ai pas lu ce livre depuis plusieurs mois...mais je l'ai replacé dans les "a lire" il est 3 ou 4e en attente). Alors pour la question de la tache...je m'abstiendrai de répondre si c'est pour répondre n'importe quoi.

La relation avec la voisine (May Kasahara si je ne m'abuse) est, selon la lecture que j'en ai faite, explicable. Toru Okada part de la solitude du néant. Le chat, la femme disparaissent et la famille..ne semble jamais avoir été dans les environs.

"Chroniques de l'oiseau a ressorts" montre Okada passer du néant a la complétude, à l'accomplissement...l'unité familiale complète est père,mère,frère,soeur. May Kasahara selon ce que j'en ai compris est sa soeur, sa découverte des relations fraternelles avec une soeur. L'ambïguité relèverait d'un jeu subtil de Murakami avec l'expression 'âme soeur" . C'est une opinion personelle que cette dernière mais j'en crois Murakami totalement capable. Il est assez brillant pour cela.

Pour ce qui est du puits, et bien c'est un truc qui je crois m'échappe encore, mais sur lequel j'ai bien quelques hypothèses. Personellement j'ai lu ce puits comme un entre-monde, comme la brèche qui lui permet lui-même d'accéder à son intérieur..qui lui envoie des éléments constamment dans son monde. Murakami ne le dit pas clairement, mais je crois que certains des personnages énigmatiques (tel Canelle & Muscade) pourraient très bien venir du puit.

Je ne vois pas d'autres raisons pourquoi le puits se rengorgerit d'eau à la fin, sinon pour bloquer ce lien offert a Toru avec son intériorité...parce qu'il n'y a plus rien a y faire! Le sauvetage par May Kasahara me semble connoter cette hypothèse. Il n'a plus besoin de rien sinon de sa famille. Elle semble également le seul témoin encore présent de l'aventure, question que Toru n'oublie jamais ce qui lui est arrivé et ne retombe jamais dans sa torpeur dans laquelle il était plongé au début de ses aventures. Comme quoi May et le puit ne sont pas sans liens....

Je te dis Julius...je suis obsédé par ce livre. Il est trop..comme moi!?!?! Il est ce livre que j'aurais voulu écrire, cette idée fantastique que je n'aies jamais eu. Je n'ai peut-être que 22 ans, mais deja bien des livres me semblent fade a côté de celui-ci.


Pour ce qui est de Dan Brown...non je ne l'ai pas encore lu, mais beaucoup de ses fans m'ont piqué a vif. Très souvent quand je jase avec quelqu'un de relativement nouveau et que je lui dis que j'étudies en littérature je me fais souvent dire des trucs du genre: "T'AS LU DA VINCI CODE? NE M'DIS PAS QUE T'AS PAS LU DA VINCI CODE! JE NE L'CROIS PAS...T'ÉTUDIE EN LITTÉRATURE ET T'AS PAS LU DA VINCI CODE?"

Ca a du m'être arrivé environ 4 ou 5 fois cette année. Ca me gonfle terriblement. Est-ce que je m'insurge moi qu'ils n'aient pas lu Dostoïevsky ou James Joyce? Non...si j'ai le malheur de passer le moindre remarque sur un livre classique, une remarque du genre "Aaah Dostoïevsky "Le Double, "Les frères Karamasov" j'ai bien aimé" ET BIEN JE ME FAIS TRAÎTÉ DE PÉDANT LITTÉRAIRE! Je me fais traiter de tous les noms pcq je n'ai pas encore lu Dan Brown, mais je n'ai pas le droit à aucune remarque sur un auteur qui ne vit plus! C'est comme s'ils avaient le complexe d'infériorité des gens qui ne lisent pas beaucoupé...pourtant c'est tout sauf une compétition non?

M'enfin je vais faire comme avec Amélie Nothomb...je vais en lire...donc si je n'aime pas, je vais savoir pourquoi. Ma maman m'as fourgué sa copie de Anges & Démons cette semaine, donc j'en aurai une opinion précise bientôt.


En passant, remarque comme ca sur Amélie Nothomb...si la police d'écriture et l'interligne de ses roman n'avaient pas cette allure éléphantesque..elle aurait quoi? 70-80 pages par roman?


en tout cas,


amitiés,


F.I

FightingIntellectual 23/06/2005 @ 19:25:38
Je viens de me rendre compte que mon message précédant avait quelques fautes grossières d'orthographe..désolé...

Sufull 23/06/2005 @ 19:40:33
Je viens de me rendre compte que mon message précédant avait quelques fautes grossières d'orthographe..désolé...



LOL, voilà Calamity Jane, tu dois pas t'en faire. Tout le monde fait des fautes ;)
Même dans son excuse il y a une faute et pourtant j'ai une haute estime de FI :).

Continue tes critiques d'ailleurs.

FightingIntellectual 23/06/2005 @ 20:02:50
Je viens de me rendre compte que mon message précédant avait quelques fautes grossières d'orthographe..désolé...



LOL, voilà Calamity Jane, tu dois pas t'en faire. Tout le monde fait des fautes ;)
Même dans son excuse il y a une faute et pourtant j'ai une haute estime de FI :).

Continue tes critiques d'ailleurs.




Hey toi, je n'te connais pas, mais je t'aime bien!

Rachel 23/06/2005 @ 20:59:05
Je viens de me rendre compte que mon message précédant avait quelques fautes grossières d'orthographe..désolé...



LOL, voilà Calamity Jane, tu dois pas t'en faire. Tout le monde fait des fautes ;)
Même dans son excuse il y a une faute et pourtant j'ai une haute estime de FI :).

Continue tes critiques d'ailleurs.




Hey toi, je n'te connais pas, mais je t'aime bien!

c'est ca etre adulé par les foules ! :-D

Julius 24/06/2005 @ 08:38:10
Le livre commence quand Toru se prépare un plat de spaghettis. FI a décidé d'agir alors qu'il était en train de déguster un plat de spaghettis aux légumes ... Certains vont me parler de coïncidence, mais je préfère avoir un avis différent ! ;-)
Il est vrai que ce livre, même si on ne le comprends pas dans son intégralité, d'ailleurs est-ce vraiment nécessaire ?, ne laisse pas au lecteur une sensation de frustation, d'inachevé ou de manque et ce malgré 700 pages, bien au contraire, ce livre procure un doux sentiment d'apaisement et de tranquilité.
A mon avis, le lecteur, à l'image de Toru, à la frontière du réel et du fantastique, n'essaie pas de comprendre les événements et la façon dont ils s'enchaînent. Quand j'ai terminé le livre, j'étais apaisé, peut être également une sensation de plénitude, celle de Toru ...

Concernant le puit et May, tu as raison, c'est certainement lié. Le puit est-il le symbole d'une survie ? d'une survie pendant la 2ème guerre mondiale et celle de Toru ? May, par sa fascination par la mort, que représente-t-elle ? c'est elle qui enlève la corde ... est-elle le côté obscur de Toru ? pourquoi a-t-elle tué tous les enfants Jedi ? mais qu'est ce que je racontre ????
Bon bref, je pense qu'il est nécessaire de le relire ce serait intéressant d'ailleurs que tu nous fasses une deuxième critique sans oublier avant d'avaler un énorme plat de spaghettis aux légumes ! ;-)

Pour le DVC, tu peux répondre :"j'ai pas lu le da vinci code et je t'emmerde" mais je pense que ça aide pas à se faire des amis ... c'est bizarre, moi j'aurais pensé le contraire, qu'on était bien considéré si on ne l'avait pas lu ...

Provis

avatar 24/06/2005 @ 14:24:29
Voilà qui donne envie de lire "Les chroniques de l’oiseau à ressorts", et pourtant a priori je ne suis pas du tout un fan de ce genre de littérature..
Pour le DVC, tu peux répondre :"j'ai pas lu le da vinci code et je t'emmerde" mais je pense que ça aide pas à se faire des amis ... c'est bizarre, moi j'aurais pensé le contraire, qu'on était bien considéré si on ne l'avait pas lu ...
Quant au DVC, non, toujours pas ! [et je vous ..!! ..:o)..]
Sur le fuseau « Pourquoi un livre de plus ? », on se pose des questions sur le rôle de l'écrivain dans la société. Le lecteur aussi a peut-être un rôle à jouer ? :o) Pourquoi ne pas dire haut et fort qu'on ne veut pas lire un livre, même si on doit passer pour un vieux con, ringard et grincheux ? Au moins, ça pourrait faire réfléchir ceux qui se précipitent sur un bouquin pour la raison que, vu que tout le monde le lit, forcément le bouquin est intéressant… On sait où ce genre d'attitude a poussé les moutons de Panurge (à la suite des moutons du récit grec) ..
Mais Rabelais, sûrement c'est trop vieux aussi pour être intéressant .. :o) .. alors les grecs, je vous dis pas !! .. :o) ..

FightingIntellectual 24/06/2005 @ 16:12:24
Encore beaucoup de questions intéressantes Julius, mais aujourd'hui c'est la St-Jean-Baptiste(notre 14 Juillet a nous) alors c'est la mégaboom, j'y donnerai réflexion et répondrai ce week-end



pour l'instant



OU EST MA BIÈRE?

Julius 24/06/2005 @ 19:58:29
en attendant que FI finisse de tiser ses bières, Provis tu m'intrigues, tu te dévoiles peu, ta fiche est bien vide et tu distilles ça et là quelques infos qui pourraient nous aider à percer ton secret mais le décryptage est autrement plus difficile que celui du DVC alors je préfère directement te poser quelques questions, enfin une seule : cite moi quelques livres qui sont cultes pour toi, damned ! c'est pas trop demander et pourtant je me dis que tu vas pas répondre ...

FightingIntellectual 25/06/2005 @ 19:17:31
Salopperie de Mozilla je viens de perdre mon post...donnez moi quelques heures le temps de défrustrer

FightingIntellectual 27/06/2005 @ 23:51:36
Le livre commence quand Toru se prépare un plat de spaghettis. FI a décidé d'agir alors qu'il était en train de déguster un plat de spaghettis aux légumes ... Certains vont me parler de coïncidence, mais je préfère avoir un avis différent ! ;-)
Il est vrai que ce livre, même si on ne le comprends pas dans son intégralité, d'ailleurs est-ce vraiment nécessaire ?, ne laisse pas au lecteur une sensation de frustation, d'inachevé ou de manque et ce malgré 700 pages, bien au contraire, ce livre procure un doux sentiment d'apaisement et de tranquilité.
A mon avis, le lecteur, à l'image de Toru, à la frontière du réel et du fantastique, n'essaie pas de comprendre les événements et la façon dont ils s'enchaînent. Quand j'ai terminé le livre, j'étais apaisé, peut être également une sensation de plénitude, celle de Toru ...

Concernant le puit et May, tu as raison, c'est certainement lié. Le puit est-il le symbole d'une survie ? d'une survie pendant la 2ème guerre mondiale et celle de Toru ? May, par sa fascination par la mort, que représente-t-elle ? c'est elle qui enlève la corde ... est-elle le côté obscur de Toru ? pourquoi a-t-elle tué tous les enfants Jedi ? mais qu'est ce que je racontre ????
Bon bref, je pense qu'il est nécessaire de le relire ce serait intéressant d'ailleurs que tu nous fasses une deuxième critique sans oublier avant d'avaler un énorme plat de spaghettis aux légumes ! ;-)

Pour le DVC, tu peux répondre :"j'ai pas lu le da vinci code et je t'emmerde" mais je pense que ça aide pas à se faire des amis ... c'est bizarre, moi j'aurais pensé le contraire, qu'on était bien considéré si on ne l'avait pas lu ...



Bon bon bon me voilà....


Le puits...ce fameux puits...un autre des pivots de ce merveilleux récit. Est-il signe de survie? J'hésite a le qualifier comme signe de survie quoique l'idée n'est pas mauvaise. J'ai deux pistes...

La première...

Si on va faire un tour dans l'iconographie contemporaine de la figure du puits au Japon, on retrouve un oeuvre très populaire, soit "Ring" de Koji Suzuki. Est-ce que Murakami a lu Suzuki? Possible, mais je ne crois pas que ca importe...ce qui importe est la perception similaire de la figure du puits pour un Japonais. Sadako, le général et Toru séjournent dans un puits, ce puit qui se fait réceptacle d'un grand pouvoir, le pouvoir d'agir sur la vie dont ils semblent tout logiement séparés. Donc le puits serait figure de résilience plus que de survie.

La deuxième piste est, d'une facon, reliée a la première..et un peu plus freudienne, ce qui est, selon moi, plus en accord avec l'esprit général du livre. Le puit serait un lieu intra-utérin, comme une seconde gestation avant de renaître plus fort et plus apte a affronter l'entourage. Cette piste sonne beaucoup mieux à mes oreilles MAIS, parce qu'il y a un MAIS...la note discordante est que Toru fait plusieurs voyages dans le puits, il semble plus y chercher quelque chose...en fait il cherche dans son intérieur pour trouver la place qui revient à sa femme dans l'hotel de son inconscient...m'enfin....mes yeux commencent déjà à rentrer dans la même pupille...

Saule

avatar 28/06/2005 @ 11:14:42
Je n'ai pas encore lu ce livre, ça ne saurait tarder avec tout ce que je lis dessus.

Ta deuxième piste me semble tout-à-fait pertinente. En terme Jungien ce serait plutôt la femme de l'inconscient (l'anima) qui conduirait l'homme dans le puits, passage vers l'inconscient (la mère), pour un affrontement avec son inconscient et une seconde naissance. C'est aussi une manière de voir l'histoire d'Alice et son terrier vers le pays des merveilles, Alice faisant office de guide spirituel.

FightingIntellectual 28/06/2005 @ 17:05:18
Et bien Saule...tu me donnes envie de lire Jung! Ca fait beaucoup beaucoup de sens ton interprétation...


Je crois que je vais lire Jung d'abord et relire Murakami après, ca risque d'ouvrir de nouvelles pistes

Julius 30/06/2005 @ 17:02:33
en réponse à Hjdkaifk
je confirme que le problème vient de toi parce que tu le dit toi-même dans ton intervention
donc je te cite : "mais bon un style aussi simple que celui-ci m'exaspère au bout d'un moment"
je pense qu'il faut pas chercher plus loin non ? :-)

Hlidskialf 30/06/2005 @ 17:18:35
Oui enfin le problème peut aussi en partie venir du style. Disons que je n'apprécie pas les romans dont le style ne m'interpelle pas, ne me choque pas, ne me fait pas ressentir des choses. Ainsi j'adore Proust (écriture très complexe et recherchée) comme j'adore Duras ou Hemingway (écriture d'apparence simple, marmoréenne), et je n'ai aucun a priori sur le style (je n'ai pas besoin d'un vocabulaire très recherché pour apprécier une écriture). Cepandant ici, je ne ressens rien : c'est comme ça.

Hlidskialf 30/06/2005 @ 17:20:14
Après réflexion je pense que le terme de "problème" choisi par moi est mal approprié. Il n'y a véritablement pas de problème, c'est une affaire de goût, simplement.

FightingIntellectual 30/06/2005 @ 19:24:46
Personellement je trouve que Murakami n'as rien a envier aux grands, il exprime la même chose qu'un Dostoïevsky par exemple, un jeu de mirroir entre combats et combats intérieurs, mais sans jamais s'emêler les jambes dans un tissu trop complexe comme la plupart des imitateurs des grands font. C'est ce qui fait l'authenticité de Murakami. Il exprime l'hyper-complexe dans un language très simple, très épuré. De ce côté il me rapelle beaucoup Steinbeck, Fitzgerald et Faulkner...desquels il ne cache pas son inspiration

Chocho 19/07/2005 @ 16:46:53
du rififi avec FI

Quelle erreur fis-je de ne pas revenir plus tôt voir les réactions que ma critique a suscité! Il va sans dire que je m'attendais à me faire fustiger, je m'y étais préparé mentalement!

J'imagine aisément FI que tu as compris ce livre étant donné l'imagination dont tu sembles faire preuve. Ce qui est la moindre des choses pour un étudiant en littérature remarque, mais je tenais à te faire part de mon admiration. Dostoïevski, Northomb, j'en passe et des meilleures! Quelle étalage flamboyant d'auteurs écléctiques tu nous fais là!

Moi qui suis dans le club de "ceux qui ont aimé Da Vinci Code et qui t'emm..." et qui en outre DETESTE DOSTOÏEVSKI (ça c'est juste pour t'énerver mais c'est pourtant vrai), je suis toujours surpris par le prosélitisme de certains.

J'ai beaucoup apprécié ton analyse qui démontre chez toi une vive intelligence, attention seulement à ne pas trop catégoriser les lecteurs, et les gens en général. La stigmatisation étant une plaie de ce siècle, il serait dommage de l'appliquer à la littérature.

En tout cas je te remercie, japprécie sincèrement tes commentaires qui m'ont... piqué au vif! J'en sors grandis, c'est une leçon...

CHO

P.S.: Je viens de finir Le Maite et Margerite de Boulgakov et j'ai beaucoup aimé. Je ne comptais pas en faire une critique mais je m'y sens un peu obligé du coup, pour me racheter une conduite!!! Ca me changera de Dan Brown...

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