Jim se sentit vieux tout à coup, vieux et las. Le syndrome du loser, toujours en retard d’une guerre. La machoire tombante, le regard perdu, il se souvenait …, il se souvenait ? tiens ! des gaufres au sirop d’érable que préparait sa mére les après midi d’automne, à sa soeur et lui. Le temps de l’insouciance, de la certitude du bonheur au détour des heures, …
-Pépé ? La petite voix était montée d’un ton.
Il se secoua et considéra avec hébétude son pistolet dans la main droite, la lampe dans la gauche. Lassitude à nouveau. L’oisillon était descendu de la camionnette et considérait avec curiosité le Jim qui n’avait plus rien du caïd sûr de lui.
-Retournes t’asseoir, siffla-t-il entre ses dents.
-Tu y retournes, oui ?
La petite poupée s’était approchée à quatre pattes et plissait ses yeux pour tenter d’identifier celui qui, manifestement, n’était pas Pépé.
-Il est où Pépé ?
-Comment tu t’appelles ?
-Lolita . Et toi ? T’es qui ?
Jim, vieux et las, venait de se décider. Non, il ne la tuerait pas. Il ne savait pas ce qu’il allait en faire, ni même ce qu’ils allaient faire, mais le grand choix était fait.
-Je m’appelle Jim.
-Où il est Pépé ?
-Pépé ?… Il est descendu tout à l’heure. En ville pour une course. Il m’a demandé de partir avec la camionnette. Il nous rejoindra plus tard.
-Et c’est qui l’autre ? Le garçon ?
-L’oisill… C’est Moineau. Il s’appelle Moineau mais on peut l’appeler l’oisillon.
Il fallait repartir. Vite. Il le savait. Pas de bol, il ne savait vraiment plus ce qui était le moins pire.
-Bon, tu vas venir à l’avant avec nous. Tu seras mieux. Emmène ton chat.
? ? ?
Il ne savait pas pourquoi il lui avait dit ça. Ca s’était imposé comme une évidence. Elle avait forcément un chat avec elle. Sa soeur à lui en avait toujours un, en tous cas.
-Ouais. Chouette ! Tistou, tistou ! Viens Minou.
Un chat noir apparut dans le faisceau de la torche et vint se frotter contre elle. Se saisissant de la Lolita d’un bras et du chat de l’autre, Jim demanda à l’oisillon de descendre.
-Laisse là monter au milieu.
La nuit, le brouillard et la petite neige qui voltigeait achevaient de saper le peu de ressort qui restait à Jim. C’est machinalement qu’il propulsa Lolita dans la cabine puis le chat. Il soupira … Fort.
-On l’emmène ? l’oisillon s’était mis à chuchoter. Et Oreille-Percée ? On la cherche plus ?
-Fait pas chier. Le murmure était à l’unisson.
-D’abord se mettre à l’abri, il faut passer dans un autre Etat, y’a 80 km. On verra alors.
Jim contourna lourdement l’avant de la camionnette. Il nota inconsciemment que la neige s’accumulait sérieusement sur la route. Il fallait vraiment partir.
Il claqua la porte, alluma les phares. Des formes fantômatiques glissaient silencieusement au loin, on aurait dit des chiens. Jim savait bien que ce n’était pas …
-Tistou ! Tistou ! Les cris de la fillette n’alertèrent pas suffisamment rapidement l’oisillon, qui fermait sa braguette, et s’apprètait à remonter. Le chat lui fila entre les jambes.
-Attends, j’te l’ramène !
-Non, l’oisillon ! Attends !
Mais déja Lolita suivait à son tour et se mettait à glisser dans la neige.
Très vieux, et très las. Ouais, c’est bien ainsi qu’il se sentait Jim.
-Putain ! gémit-il, la tête effondrée sur le volant entre ses bras en arc de cercle.
-Pépé ? La petite voix était montée d’un ton.
Il se secoua et considéra avec hébétude son pistolet dans la main droite, la lampe dans la gauche. Lassitude à nouveau. L’oisillon était descendu de la camionnette et considérait avec curiosité le Jim qui n’avait plus rien du caïd sûr de lui.
-Retournes t’asseoir, siffla-t-il entre ses dents.
-Tu y retournes, oui ?
La petite poupée s’était approchée à quatre pattes et plissait ses yeux pour tenter d’identifier celui qui, manifestement, n’était pas Pépé.
-Il est où Pépé ?
-Comment tu t’appelles ?
-Lolita . Et toi ? T’es qui ?
Jim, vieux et las, venait de se décider. Non, il ne la tuerait pas. Il ne savait pas ce qu’il allait en faire, ni même ce qu’ils allaient faire, mais le grand choix était fait.
-Je m’appelle Jim.
-Où il est Pépé ?
-Pépé ?… Il est descendu tout à l’heure. En ville pour une course. Il m’a demandé de partir avec la camionnette. Il nous rejoindra plus tard.
-Et c’est qui l’autre ? Le garçon ?
-L’oisill… C’est Moineau. Il s’appelle Moineau mais on peut l’appeler l’oisillon.
Il fallait repartir. Vite. Il le savait. Pas de bol, il ne savait vraiment plus ce qui était le moins pire.
-Bon, tu vas venir à l’avant avec nous. Tu seras mieux. Emmène ton chat.
? ? ?
Il ne savait pas pourquoi il lui avait dit ça. Ca s’était imposé comme une évidence. Elle avait forcément un chat avec elle. Sa soeur à lui en avait toujours un, en tous cas.
-Ouais. Chouette ! Tistou, tistou ! Viens Minou.
Un chat noir apparut dans le faisceau de la torche et vint se frotter contre elle. Se saisissant de la Lolita d’un bras et du chat de l’autre, Jim demanda à l’oisillon de descendre.
-Laisse là monter au milieu.
La nuit, le brouillard et la petite neige qui voltigeait achevaient de saper le peu de ressort qui restait à Jim. C’est machinalement qu’il propulsa Lolita dans la cabine puis le chat. Il soupira … Fort.
-On l’emmène ? l’oisillon s’était mis à chuchoter. Et Oreille-Percée ? On la cherche plus ?
-Fait pas chier. Le murmure était à l’unisson.
-D’abord se mettre à l’abri, il faut passer dans un autre Etat, y’a 80 km. On verra alors.
Jim contourna lourdement l’avant de la camionnette. Il nota inconsciemment que la neige s’accumulait sérieusement sur la route. Il fallait vraiment partir.
Il claqua la porte, alluma les phares. Des formes fantômatiques glissaient silencieusement au loin, on aurait dit des chiens. Jim savait bien que ce n’était pas …
-Tistou ! Tistou ! Les cris de la fillette n’alertèrent pas suffisamment rapidement l’oisillon, qui fermait sa braguette, et s’apprètait à remonter. Le chat lui fila entre les jambes.
-Attends, j’te l’ramène !
-Non, l’oisillon ! Attends !
Mais déja Lolita suivait à son tour et se mettait à glisser dans la neige.
Très vieux, et très las. Ouais, c’est bien ainsi qu’il se sentait Jim.
-Putain ! gémit-il, la tête effondrée sur le volant entre ses bras en arc de cercle.
Hou lala mais, mais c'est mon tour. Haaaaa !
Bon je lis et je vois ce que mon pauvre petit cerveau va bien pouvoir trouvé comme suite !
Bon je lis et je vois ce que mon pauvre petit cerveau va bien pouvoir trouvé comme suite !
Oui forcément, c'est du Tistou quoi !!! Ok, alors à mon tour. Enfin, j'aime bien cette suite qui coule toute seule. Rien à dire c'est nickel !
Très joli minou, euh, Tistou, enfin oui, c'est bien amené ce chat que d'aucuns te réclamaient, on l'avait, et pffuitt, déjà il fout sa m... Il vaut peut-être mieux parce que enre un chat noir et un oisillon qui s'appelle Moineau, il me semble que ça aurait flashé assez vite... Tu crois que Erika, euh, Lolita va pouvoir le rattraper ? Dans la neige, et tout ? Et c'est quoi ces formes troubles dans le brouillard ? Dis, tu voyais quoi ? Joli texte Tistou, avec de bons dialogues ! Tu vois, comme moi, je crois que tu craignais un peu les dialogues, eh bien ça passe très bien !
Oui, ça se passe bien !
Et pour le suivant 4 personnages à gérer ;-)
MO, tu vois des fautes ? Oui, forcément, moi j'en vois niveau accent, alors… ;-) Tu me l'envoies corrigé.
Et pour le suivant 4 personnages à gérer ;-)
MO, tu vois des fautes ? Oui, forcément, moi j'en vois niveau accent, alors… ;-) Tu me l'envoies corrigé.
4 qui à dit 4 ????? J'ai pas dit mon dernier mot et il pourrait y avoir un virage fort violent !!!
Ho le pov chat, arghhhhhhhhhhhh va-t-on le retrouver? A y est jsuis accro y me faut savoir, Erika viiiiiiiite!!!
Bon ben j'ai rien à redire moi, j'aime beaucoup même si le chat s'est barré.
Bon ben j'ai rien à redire moi, j'aime beaucoup même si le chat s'est barré.
Qu'est-ce qu'on s'y attache à ces gugusses...
Oui, c'est bien, Tistou, tu as trouvé un ton qui convient bien, et le chat, bonne idée de rebondissement... faut qu'ils le retrouvent, enfin j'espère, pour faire un quatrième personnage.
Attendons la suite...jusqu'ici tout va bien... mais ce qui importe, comme dit l'autre c'est l'aterrissage...
Attendons la suite...jusqu'ici tout va bien... mais ce qui importe, comme dit l'autre c'est l'aterrissage...
Et, l'atterrissage c'est encore mieux!
4 qui à dit 4 ????? J'ai pas dit mon dernier mot et il pourrait y avoir un virage fort violent !!!
HOU! Tu me fais peur là! Pense un peu à moi qui viens juste après!! C'est la toute première fois que j'écrirai sur le site, alors, un peu d'indulgence! :-)
Parfaitement dans la continuité des précédents épisode... ça ne dépareille pas, même si l'action avance peut être un peu moins rapidement ici. Serait-ce là un style universel que tout le monde peut adopter sans efforts? (en tout cas si c'est du travail, bravo, l'adoption du style est réussie ;-))
J'attends avec impatience le texte qui va chambouler la logique ronronnante du scénario... dont semblerait-il personne n'ose réellement sortir... ;-)
J'attends avec impatience le texte qui va chambouler la logique ronronnante du scénario... dont semblerait-il personne n'ose réellement sortir... ;-)
-On l’emmène ? l’oisillon s’était mis à chuchoter. Et Oreille-Percée ? On la cherche plus ?
Maintenant j'attends de savoir qui est Oreille-Percée!!
En tout cas c'est joli! Cela devient moins brutal. Virage en douceur, très réussi. (et merci de ne pas avoir tué le 'tit bout d'chou")
et merci de ne pas avoir tué le 'tit bout d'chou")Le boud'chou est sauvé, mais le chat ? Hein ? Le chat !
et merci de ne pas avoir tué le 'tit bout d'chou")Le boud'chou est sauvé, mais le chat ? Hein ? Le chat !
pour le chat, faut voir ça avec Sorcius!!
Pas mal le coup du chat, t'es un vraiment un chatophile chevronné.
La fuite en fin de texte, c'est un bon plan pour la suite...
La fuite en fin de texte, c'est un bon plan pour la suite...
Episode 4
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