Ludmilla
avatar 01/11/2020 @ 08:34:25
Bonjour,

Merci à LesieG, Marvic , Frunny , Reginalda et Shelton pour les sélections, vérifications et prise en compte des ajouts de dernière minute !
Merci à Aaro-Benjamin pour son aide précieuse !

Il est temps à présent de commencer les étapes de sélection des titres qui concourront pour le prix CL cette année.
L’objectif de cette étape est de sélectionner 5 à 10 titres par catégorie parmi la liste des propositions, sans ordre de préférence. J'espère ne pas avoir commis d'erreur en reprenant les listes... Si c'était le cas, n'hésitez pas à me le signaler

Dans ce post, vous trouverez la liste des titres issus de la présélection et le lien vers la fiche CL, si elle existe.
Dans les posts suivants, plus de détails pour les catégories Romans francophones, Romans traduits, Policiers/Romans Noirs/Thrillers et Science-fiction / Fantasy

Pour contribuer, vous pouvez proposer votre sélection jusqu’au mardi 24 novembre

ROMANS FRANCOPHONES

Apprendre à lire, Sébastien Ministru 160 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53337

Chanson de la ville silencieuse, Olivier Adam 272 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52901

Diên Biên Phù, Marc Alexandre Oho Bambe 224 pages

Douces déroutes, Yanick Lahens 232 pages

Habemus piratam, Pierre Raufast 228 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54460

Hôtel Waldheim, François Vallejo 304 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54257

La fissure, Jean-Paul Didierlaurent 336 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56341

La mise à nu, Jean-Philippe Blondel 256 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54384

Là où les chiens aboient par la queue, Estelle-Sarah Bulle 288 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55691

La toile du monde, Antonin Varenne 352 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/58999

Le dernier bain, Gwenaële Robert 240 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56686 (non critiqué)

Le guetteur, Christophe Boltanski 288 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56097

Le Nord du Monde, Nathalie Yot 152 pages

Les bracassées, Marie-Sabine Roger 320 pages

L'habitude des bêtes, Lise Tremblay 128 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53347

Loup et les hommes, Emmanuelle Pirotte 608 pages

Maîtres et esclaves, Paul Greveillac 464 pages
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54228

Mille soleils, Nicolas Delesalle 256 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52786

Ne m'appelle pas Capitaine, Lyonel Trouillot 160 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/59069

Pleurer des rivières, Alain Jaspard 189 pages
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54129

Quand Dieu boxait en amateur, Guy Boley 180 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54346

Rupture, Maryline Desbiolles 128 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53082

Un océan, deux mers, trois continents, Wilfried N’Sondé 272 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52705

Une femme que j'aimais, Armel Job 306 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53770

Une longue impatience, Gaëlle Josse 192 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53491


ROMANS TRADUITS

Absolutely Golden, D. Foy 224 pages

Au loin, Hernan Diaz 277 pages

Circé, Madeline Miller 436 pages

Comme un seul homme, Daniel Magariel 192 pages

Des jours d'une stupéfiante clarté, Aharon Appenfeld 272 pages

Filles de la mer, Mary Lynn Bracht 432 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56694

Instantanés d'Ambre, Yoko Ogawa 336 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53298

J'ai couru vers le Nil, Alaa El Aswany 432 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54828

L'appel du fleuve, Robert Olen Butler 272 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54896

L'été où maman a eu les yeux verts, Tatiana Tibuleac 170 pages

La douce indifférence du monde, Peter Stamm 144 pages

LaRose, Louise Erdrich 528 pages

La somme de nos folies, Kow Shih-Li 384 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55052

Le bruit de la lumière, Katharina Hagena 250 pages

Le bruit des choses qui commencent, Evita Greco 368 pages

Le poids du monde, David Joy 320 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54310

Le sang et le pardon, Nadeem Aslam 368 pages

Les enfants de cœur, Heather O’Neill 480 pages

Les fureurs invisibles du cœur, John Boyne 580 pages

Les Heures rouges, Leni Zumas 408 pages

Les spectres de la terre brisée, S. Craig Zahler 400 pages

Les Suprêmes chantent le blues, E K Moore 304 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53603

Manuel de survie à l'usage des jeunes filles, Mick Kitson 256 pages

Méjico, Antonio Ortuño 254 pages

Patria, Fernando Aramburu 624 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54000

Pour services rendus, Iain Levison 219 pages

Première personne, Richard Flanagan 400 pages

Prodiges et Miracles, Joe Meno 380 pages

Terres promises, Milena Agus 172 pages

Trois filles d'Eve, Elif Shafak 480 pages

Un gentleman à Moscou, Amor Towles 576 pages

Une ville à coeur ouvert de Zanna Sloniowska 220 pages


ROMANS POLICIERs ET THRILLERS

ADN, Yrsa Sigurdardottir 416 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54413

Complot, Nicolas Beuglet 496 pages

Dans les angles morts, Elizabeth Brundage 528 pages

Evasion, Benjamin Whitmer 416 pages

Heimaey, Ian Manook 464 pages

Honky Tonk Samouraïs, Joe Lansdale 416 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54414

Juste après la vague, Sandrine Collette 304 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53845

Kisanga, Emmanuel Grand 392 pages

La ferme aux poupées, Wojciech Chmielarz 399 pages

La maison du soleil levant, James Lee Burke 500 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/57490

La mort selon Turner, Tim Willocks 384 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56185

Meurtres sur la Madison, Keith McCafferty 384 pages

Où les roses ne meurent jamais, Gunnar Staalesen 288 pages

Par omission, Erin Kelly 480 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56863

Population : 48, Adam Sternbergh 432 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/57574

La saison des feux, Celeste Ng 384 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54568

Sur le ciel effondré, Colin Niel 512 pages

Sur le toit de l'enfer, Ilaria Tuti 416 pages

Tout autre nom, Craig Johnson 352 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/59006

SCIENCE-FICTION / FANTASY

Amatka, Karin Tidbeck 224 pages

American Elsewhere, Robert Jackson Bennett 784 pages

Blackwing, tome 1 : La marque du corbeau d’Ed McDonald 384 pages

Bonheur TM, Jean Baret 336 pages

Dernières fleurs avant la fin du monde, Nicolas Cartelet 192 pages

Entends la nuit, Catherine Dufour 348 pages

Erectus, Xavier Muller 433 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54682

Frankenstein 1918, Johan Heliot 256 pages

Le Chant du coucou, Frances Hardinge 400 pages

Le Cœur perdu des automates, Daniel H. Wilson 416 pages

Le Dieu oiseau, Aurélie Wellenstein 336 pages

Le Passageur, tome 1 : Le coq et l’enfant, Mel Andoryss 283 pages

Le roman de Jeanne, Lidia Yuknavitch 336 pages

Les Attracteurs de Rose Street, Lucius Shepard 136 pages

Les Chroniques de St Mary, tome 1 : Un monde après l'autre, Jodi Taylor 350 pages

Les Pierres et les Roses, tome 1 : La voie des pierres, Elisabeth Vonarburg 752 pages

Normal, Warren Ellis 192 pages

Nous sommes légion tome 1 : Nous sommes Bob, Dennis E. Taylor 384 pages

Retour sur Titan, Stephen Baxter 160 pages

Rouille, Floriane Soulas 384 pages

Susto, luvan 400 pages

BANDES DESSINEES

L’homme gribouillé, Serge Lehman et Frederik Peeters

Poussière, tome 1, Geoffroy Monde
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56400

Les ogres-dieux tome 3 : Le grand homme, Hubert et Bertrand Gatignol
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55662

Jamais, Bruno Duhamel
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55375

Brigade Verhoeven, t1 Rosie, Pascal Bertho
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55425

La fille de l'exposition universelle t1. Paris 1855, Jack Manini
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55853

Didier, la 5e roue du tracteur, Pascal Rabaté

L'âge d'or tome 1, Cyril Pedrosa
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54716

The end, Zep

Moins qu'hier (plus que demain), Fabcaro

I’m Every Woman, Liv Strömquist

Petite Jérusalem, Elettra Stamboulis & Angelo Mennillo

Prendre refuge, Mathias Enard & Zeina Abirached
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55249

Ludmilla
avatar 01/11/2020 @ 08:36:27
ROMANS FRANCOPHONES

Apprendre à lire - Sébastien Ministru
Grasset, 160 pages
Résumé: Approchant de la soixantaine, Antoine, directeur de presse, se rapproche de son père, veuf immigré de Sardaigne voici bien longtemps, analphabète, acariâtre et rugueux. Le vieillard accepte le retour du fils à une condition : qu'il lui apprenne à lire. Désorienté, Antoine se sert du plus inattendu des intermédiaires : un jeune prostitué aussitôt bombardé professeur. S'institue entre ces hommes la plus étonnante des relations. Il y aura des cris, il y aura des joies, il y aura un voyage. Le père, le fils, le prostitué. Un triangle sentimental qu'on n'avait jamais montré, tout de rage, de tendresse et d'humour. Un livre pour apprendre à se lire.
Fiche éditeur : https://grasset.fr/livres/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53337
Extrait :
« ......mon père est passionné par les nouvelles du monde et retire un immense plaisir à critiquer la manière dont la télévision les met en scène. Personne dans la profession, et certainement pas moi, ne trouve grâce à ses yeux. Pour lui, les journalistes sont tous des hypocrites qui ne pensent pas ce qu’ils disent. Je lui ai un jour expliqué que c’était le rôle du présentateur du journal de ne pas penser ce qu’il disait, ce à quoi il m’a répondu qu’il fallait vraiment n’avoir aucune estime de soi pour faire du mensonge son métier.»



Chanson de la ville silencieuse - Olivier Adam
Libra Diffusio, 272 pages
Résumé: Je suis la fille du chanteur. La fille seule au fond des cafés, qui noircit des carnets, note ce qu'elle ressent pour savoir qu'elle ressent. La fille qui se perd dans les rues de Paris au petit matin. La fille qui baisse les yeux. Je suis la fille dont le père est parti dans la nuit. La fille dont le père a garé sa voiture le long du fleuve. La fille dont le père a été déclaré mort. Celle qui prend un avion sur la foi d'un cliché flou. Celle dans les rues de Lisbonne, sur les pentes de l'Alfama. Qui guette un musicien errant, une étoile dépouillée d'elle-même, un ermite qui aurait tout laissé derrière lui. La fille qui traverse les jardins, que les vivants bouleversent, que les mots des autres comblent, la fille qui ne veut pas disparaître. Qui peu à peu se délivre.
Fiche éditeur : https://editionslibradiffusio.fr/romans/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52901
Extrait :
« Je n'ai rien d'excentrique. Peu de traits saillants. Je prends rarement la parole, ne donne jamais mon avis. Je me contente d'être au milieu des autres. Je regarde, j'écoute. Un sourire me monte aux lèvres après un ou deux verres, la musique me grise. La joie qui m'entoure, la chaleur, les rires, tout me réchauffe et me console. Si peu me suffit. Je suis cette fille qui n'a pas besoin d'exister pour vivre.»



Diên Biên Phù – Marc-Alexandre Oho Bambe
Sabine Wespieser Eds, 224 pages
Résumé: "Depuis vingt ans mon esprit erre en ce lieu, qui me hante. J'y reviens enfin, pour retrouver des souvenirs perdus. En exil de moi-même. Je suis de retour ici pour une femme flamme, rencontrée pendant la guerre. Nous nous étions aimés, sans bruit ni fureur, avant de nous séparer, contraints. Dans la stridence du silence. J'étais jeune et mal marié, rêveur, avide de voyages et d'aventures, de douces drogues dures et d'écriture. Passions voraces et dévastatrices pour les âmes comme la mienne, en recherche d'absolu, inatteignable. En quête de moi-même, j'avais trouvé Maï Lan. Frêle et mystérieuse jeune femme, qui allait s'éprendre d'un soldat en guerre contre son pays. Et contre lui-même. Il y a des êtres qu'on rencontre trop tard pour ne pas les aimer. Maï Lan." Vingt ans après la défaite des troupes françaises à Diên Biên Phù, en mai 1954, Alexandre, un ancien soldat, revient au Viêtnam sur les traces de Maï Lan, la femme qu'il a follement aimée. L'horreur et l'absurdité de cette guerre sont vite apparues au jeune homme qui, pour échapper à un mariage de convenance, avait cédé à la propagande colonialiste. Au coeur de l'enfer, il va pourtant faire la connaissance des deux êtres qui modèleront celui qu'il est devenu, un journaliste engagé dans les luttes anticoloniales : Maï Lan, et " son sourire aux éclats d'arc-en-ciel ", et Alassane Diop, son camarade de régiment sénégalais, qui lui a sauvé la vie lors de l'attaque d'un pont et dont il épaulera la lutte pour l'indépendance de son pays.
Fiche éditeur : https://www.swediteur.com/titre/dien-bien-phu/
Extrait :
« Prendre le temps, non pas de choisir, mais se laisser choisir par les mots justes. C'est seulement lorsqu'on éprouve chaque phrase, dans son corps et son coeur, qu'on sait qu'on y est. Au mitan de nous-mêmes et de nulle part, là où naît, peut-être, la littérature. Et au bout du petit matin, le monde.»



Douces déroutes – Yanick Lahens
Sabine Wespieser Eds, 232 pages
Résumé: À Port-au-Prince, la violence n’est jamais totale. Elle trouve son pendant dans une « douceur suraiguë », douceur qui submerge Francis, un journaliste français, un soir au Korosòl Resto-Bar, quand s’élève la voix cassée et profonde de la chanteuse, Brune.
Le père de Brune, le juge Berthier, a été assassiné, coupable d’être resté intègre dans la ville où tout s’achète. À l’annonce de la mort de ce père qui lui a appris à « ne jamais souiller son regard », la raison de sa fille a manqué basculer. Six mois après cette disparition, tout son être refuse encore de consentir à la résignation.
Son oncle Pierre n’a pas non plus renoncé à élucider ce crime toujours impuni. Après de longues années passées à l’étranger, où ses parents l’avaient envoyé très jeune, l’homosexualité n’était pas bien vue dans la petite bourgeoisie, il vit reclus dans sa maison, heureux de rassembler ses amis autour de sa table les samedis.
Fiche éditeur : https://www.swediteur.com/titre/douces-deroutes/
Extrait :
« Ici, rire est une esquive, la plus douce de toutes. Pour regarder l’amer et le sombre. Pour endormir le malheur ou la douleur d’un sommeil inavouable. Rire pour aplanir le monde et avancer comme dans un songe.»



Habemus piratam – Pierre Raufaust
Alma Eds, 228 pages
Résumé: Un jour, dans la vallée de Chantebrie, l'abbé Francis reçoit en confession un mystérieux pirate informatique qui s'accuse d'avoir enfreint les Dix Commandements. Avec délice, le prêtre plonge dans des histoires incroyables, comme celles du faux vol de La Joconde, de la romancière à succès piégée par un drone ou de Toulouse privée d'électricité au nom des étoiles. Il met alors le doigt dans un engrenage numérique qui va l'entraîner beaucoup plus loin que prévu...
Dans ce quatrième roman, Pierre Raufast allie son talent de conteur à ses connaissances professionnelles en sécurité informatique. Il en résulte un délicieux cocktail d'anecdotes réalistes, d'humour, de suspens et d'espièglerie.
Fiche éditeur : https://www.alma-editeur.fr/habemus_piratam.html
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54460
Extrait :
« Curieuse époque où les preuves matérielles sont remplacées par des preuves immatérielles. Les avatars électroniques trahissent leur maître et sèment derrière eux des métadonnées personnelles incroyablement bavardes. Notre double numérique est devenu notre pire ennemi. Un Judas en puissance, un traître incorruptible et froid qui compile, jour après jour, de précieuses informations à notre insu. »



Hôtel Waldheim – François Vallejo
Viviane Hamy, 304 pages
Résumé: Un passé qui ressurgit mystérieusement par le biais de lettres anonymes, et voilà Jeff Valdera, le narrateur du nouveau roman de François Vallejo, obligé de remuer ses souvenirs, de revivre son adolescence pendant les années 70, alors que le monde se partageait en deux blocs, pour découvrir qu'elle n'a peut-être pas été tout à fait comme il l'avait cru jusqu'alors...
Fiche éditeur : http://viviane-hamy.fr/catalogue/collections/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54257
Extrait :
« Jusqu'ici je n'étais pas un fervent de mon passé, encore moins de mon adolescence. L'image que j'avais de moi à cet âge était plutôt calamiteuse, période d'insatisfaction et de solitude, de mésentente avec tout le monde. Pour être honnête, je me trouvais antipathique. Depuis quelques jours, j'ai vu surgir des pans de moi inconnus, un petit personnage de seize ans plutôt futé, apte aux échanges les plus variés avec des individus incompatibles entre eux. Moi, j'allais vers chacun, j'ai commencé à le trouver sympathique, ce garçon de seize ans, à lui voir un avenir intéressant. Comme une impression de pouvoir l'aimer pour la première fois.»



La fissure – Jean-Paul Didierlaurent
Au diable vauvert, 336 pages
Résumé: Dernier représentant d’une entreprise de nains de jardin rachetée par une holding américaine, Xavier Barthoux mène une vie bien rangée entre la tournée de ses clients, son épouse, son chien et sa résidence secondaire des Cévennes. Mais quand il découvre une fissure dans le mur de sa maison, c’est tout son univers qui se lézarde… Animé par une unique obsession, réparer la fissure, il entreprend un périple extrême et merveilleux jusqu’à l’autre bout du monde.
Fiche éditeur : https://audiable.com/boutique/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56341
Extrait :
« Manger au restaurant était devenu un calvaire. Il choisissait les tables isolées, prenait le menu du jour parfois sans même le lire et avalait son plat du bout de la fourchette en parcourant le journal local avec l'idée d'en repartir au plus vite. La semaine précédente, le type venu s'asseoir à sa table, sans doute un confrère, avait tenté d'engager la conversation avec lui. " Vous faites dans quoi ?" " Dans les WC quand il y en a, sinon dans la nature comme tout le monde ! " avait-il répondu sans même lever la tête de son assiette. »



La mise à nu - Jean-Philippe Blondel
Buchet-Chastel, 256 pages
Résumé: Louis Claret est un professeur vieillissant qui habite en province. Séparé de sa femme depuis quelques années, ses filles vivant désormais des vies très différentes de ce qu'il avait imaginé, il se laisse bercer par le quotidien. C'est sans réfléchir et pour remplir une soirée bien vide qu'il se rend au vernissage d'une exposition de peintures d'Alexandre Laudin -- un ancien élève, jadis très effacé mais devenu une célébrité dans le monde artistique. Il ne se figure pas un seul instant à quel point ces retrouvailles vont bouleverser sa vie.
Fiche éditeur : http://buchetchastel.fr/la-mise-a-nu-jean-philippe…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54384
Extrait :
« … La vraie question, c’est ; quand est-ce qu’on s’arrête, qu’on s’assied un peu pour souffler et réfléchir à qui on est vraiment et à ce qu’on souhaite au fond ? On passe notre temps à esquiver ces interrogations. On se laisse happer par l’espèce de course artificielle qu’on monte nous-mêmes de toutes pièces pour nous donner l’illusion d’appartenir à l’humanité.»



Là où les chiens aboient par la queue - Estelle-Sarah Bulle
Liana levi, 288 pages
Résumé: Dans la famille Ezéchiel, c'est Antoine qui mène le jeu. Avec son "nom de savane", choisi pour embrouiller les mauvais esprits, les croyances baroques et son sens aigu de l'indépendance, elle est la plus indomptable de la fratrie. Ni Lucinde ni petit frère ne sont jamais parvenus à lui tenir tête. Mais sa mémoire est comme une mine d'or. En jaillissent mille souvenirs-pépites que la nièce, une jeune femme née en banlieue parisienne et tiraillée par son identité métisse, recueille avidement. Au fil des conversations, Antoine fait revivre pour elle l'histoire familiale qui épouse celle de la Guadeloupe depuis les années 50: l'enfance au fin fond de la campagne, les splendeurs et es taudis de Pointe-à-Pitre, le commerce en mer des Caraïbes, l'irruption du roi béton, la poésie piquante du créole, et l'inéluctable exil vers la Métropole...
Fiche éditeur : https://lianalevi.fr/catalogue/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55691
Extrait :
« Hilaire traitait ses enfants comme il traitait ses animaux : un verre de tendresse, un seau d'autorité et un baril de « débrouyé zôt' ». Dans ce désert du bout du bourg, il n'y avait que nous et les bœufs. A une demi-heure à pied, sur le chemin principal qu'on ne pouvait pas appeler route, même avec les critères de l'époque, Morne-Galant somnolait, ramassé sur lui-même. Encore aujourd'hui, les Guadeloupéens disent de Morne-Galant: « Cé la chyen kajapé pa ké. » Je te le traduis puisque ton père ne t'a jamais parlé créole : « C'est là où les chiens aboient par la queue. » »



La toile du monde - Antonin Varenne
Albin Michel, 352 pages
Résumé: 1900, Exposition Universelle de Paris, Aileen Bowman, trente-cinq ans, journaliste, célibataire, est venue couvrir l'événement pour le New York Tribune. Née d'un baroudeur anglais et d'une française utopiste, élevée dans le décor sauvage des plaines du Nevada, Aileen est un être affranchi de tout lien et de toute morale, mue par sa passion et ses idéaux humanistes. Au fil d'un récit qui nous immerge au cœur de la ville en chantier, du métropolitain naissant aux quartiers des bordels chers aux peintres, la personnalité singulière d'Aileen se confond avec la ville lumière.
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/58999
Extrait :
« Son père blanc lui avait appris que ceux de sa race utilisaient les mots non pour dire les choses, mais pour les cacher : "Ils en ont tant qu'il est impossible de savoir ce qui est une histoire inventée, un mensonge ou une vérité dans les discours. Ils écrivent même des livres qui sont des histoires fausses, des romans, pour raconter autrement la réalité. Dedans, des personnages imitent les vrais hommes, que les lecteurs aiment croire à leur tour, pour se faire peur, se réjouir ou se prendre pour des héros. Ce sont des mots qui cachent d'autres mots, des mots-mensonges."»



Le dernier bain - Gwenaële Robert
Robert Laffont, 240 pages
Résumé: Paris, an II. La France vibre sous le souffle de la Terreur.
Jane, une jeune anglaise cachée dans l’appartement d’aristocrates émigrés, Théodose, un moine qui a renié sa foi par peur de la guillotine, Marthe, la lingère de Marie-Antoinette emprisonnée au Temple, David, le fameux peintre et député de la Convention, ou encore une Normande du nom de Charlotte Corday, tout juste arrivée à Paris... Ils sont nombreux, ceux qui tournent autour de la rue des Cordeliers où Marat, cloîtré, immergé dans des bains de soufre, traque les suspects hostiles aux idées de la République.
Il ignore que certains d’entre eux souhaitent sa mort et qu’il ne lui reste plus que trois jours à vivre.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Extrait :
« Peut-être faudrait-il, pour connaître l’histoire, savoir parfois baisser les yeux. La vérité n’est pas toujours au-dessus, mais en-dessous. En levant la tête, on ne rencontre jamais que les tribunes officielles, les estrades, les frontons, les arcs de triomphe. Pour savoir, il faudrait descendre sous la fine croûte terrestre qui sépare les héros des damnés de la Révolution. L’histoire est aussi là, dans les culs-de-basse-fosse, dans les caves, les cachots, les égouts où l’on s’est caché. »



Le guetteur - Christophe Boltanski
Stock, 288 pages
Résumé: Mais qui guette qui ? Lorsque le narrateur découvre dans l’appartement de sa mère le manuscrit d’un polar qu’elle avait entamé, « Le Guetteur », il est intrigué. Des recensements de cigarettes fumées, les pneus des voitures voisines crevés - comment vivait cette femme fantasque et insaisissable ? Elle qui aimait le frisson, pourquoi s’est-elle coupée du monde ?
Elle a vécu à Paris avec pour seul compagnon son chien Chips. Maintenant qu’elle est morte, le mystère autour d’elle s’épaissit. Alors il décide de la prendre en filature. Et de remonter le temps. Est-ce dans ses années d’études à la Sorbonne, en pleine guerre d’Algérie, où l’on tracte et l’on se planque, que la jeune femme militante bascule ?
Fiche éditeur : https://editions-stock.fr/livres/la-bleue/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56097
Extrait :
« Ses calepins pouvaient aussi receler des trésors. Des fragments, des petits riens, des pointillés qu'il suffit de relier pour reconstituer une vie entière. Une écriture qui donne du sens à l'insignifiant. Des grains de sable racontant un monde disparu.»



Le Nord du monde – Nathalie Yot
La Contre Allée, 152 pages
Résumé: Fragilisée et déstabilisée par une séparation amoureuse, la narratrice, et personnage principal, n'a alors d'autre intention que de s'éloigner de sa peine. Aller le plus loin possible et se « blanchir » du passé.
Elle choisit le Nord, symboliquement, et se dirige ainsi vers Lille, puis vers l'Allemagne, traverse les Pays-Bas pour en arriver dans les fjords, en Norvège. A l'instar d'un road movie, l'enchainement des rencontres et des situations permettra à la narratrice d'être dans l'observation de ses sens, de sa capacité à réagir ou à se laisser entrainer par son tourment. Jusqu'à ce que l'amour maternel surgisse, venu de nulle part, comme par erreur.
Une dégradation psychologique et physique s'ensuit, son déséquilibre s'accentue. Une succession fatale d'irresponsabilité et d'effacement des limites la conduit à commettre une faute, si faute il y a.
Fiche éditeur : http://lacontreallee.com/catalogue/la-sentinelle/…
Extrait :
« Peur qu'ils ne veulent pas, peur qu'ils me le reprennent, pour se venger, pour me faire mal, peur de moi dans ce cas-là, peur de mon état, peur d'être folle, peur de ne plus savoir qui je suis, peur de tuer ou de mourir, peur du degré de manque, peur de la fin de l'attirance, de la fin de chanter pour ne plus avoir peur, peur des yeux ressuscités de Madame Flaish, des hommes qui font souffrir pour rien. »



Les bracassées - Marie-Sabine Roger
Rouergue, 320 pages
Résumé: Fleur et Harmonie : les prénoms des deux héroïnes du roman de Marie-Sabine Roger sont, disons... un peu trompeurs. Car Fleur, âgée de 76 ans, est une dame obèse et phobique sociale. Et Harmonie, 26 ans, est atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette. En clair, son langage est ordurier et elle ne peut retenir des gestes amples et violents. Bientôt rejointes par une bande de « bras cassés » émouvants et drôles, elles vont nous entraîner dans une série d'aventures.
Fiche éditeur : https://lerouergue.com/catalogue/les-bracassees
Extrait :
« Je suis ce qu'on appelle une agoraphobe ou, pour certains des nombreux praticiens que j'ai pu consulter, une phobique sociale. Il semblerait qu'ils ne soient pas tous d'accord sur ce point, ni sur d'autres. La seule chose sur laquelle ils se retrouvent sans problème et avec une belle harmonie, c'est sur la question de leurs honoraires.»



L'habitude des bêtes - Lise Tremblay
Delcourt littérature, 128 pages
Résumé: C’est le jour sans doute où un vieil Indien lui a confié́ Dan, un chiot. Lorsque Benoit Lévesque est rentré à Montréal ce jour-là̀, il a fermé pour la vie son cabinet dentaire et les volets de son grand appartement. Ce n’est pas un endroit pour Dan, alors Benoit décide de s’installer pour de bon dans son chalet du Saguenay, au cœur du parc national.
Il y mène une vie solitaire et tranquille, ponctuée par les visites de Remi, un enfant du pays qui lui rend de menus services, et par la conversation de Mina, une vieille dame sage. Mais quand vient un nouvel automne, le fragile équilibre est rompu. Parce que Dan se fait vieux et qu’il est malade. Et parce qu’on a aperçu des loups sur le territoire des chasseurs, dans le parc. Leur présence menaçante réveille de vieilles querelles entre les clans, et la tension monte au village.
Fiche éditeur : https://delcourt-litterature.fr/livres/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53347
Extrait :
« Je n'avais jamais eu de chien à moi. A la pourvoirie, les chiens, c'était l'affaire des guides. Je ne savais pas quoi faire, je ne pouvais pas le jeter sur la piste devant tout le monde. Le vol vers le sud avait été mouvementé. J'avais peur que le chiot vomisse ou pisse sur moi. Ce n'est pas arrivé. J'ai gardé Dan.»



Loup et les hommes – Emmanuelle Pirotte
Le Cherche-Midi, 608 pages
Résumé: Hiver 1663. Armand, marquis de Canilhac, est prêt à tout pour retrouver le saphir entrevu au cou de cette jeune Amérindienne, croisée dans un salon parisien. Il a reconnu la pierre que portait son frère Loup. Loup, trahi par Armand vingt ans plus tôt, condamné aux galères, et que tout le monde croit mort.
Hanté par son passé, le marquis embarque avec son fidèle Valère pour la Nouvelle-France. Le vent gonfle les voiles, et les images du Gévaudan natal ressurgissent : Loup, enfant trouvé, adopté... Loup, trop beau, trop brave, trop vivant.
Entre la France et l'Iroquoisie barbare se tisse le destin d'un homme hors du commun, dont le portrait se précise lentement, et dont l'ombre plane, de plus en plus palpable, sur ceux qui le cherchent.
Et si Loup avait trouvé un destin à sa mesure au pays des Sauvages ?
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Extrait :
« Naiekowa...Cela évoquait le bruit de la rivière, le nom d'une fleur de marais, la pluie d'été qui dégouline des feuilles...Quelque chose en rapport avec l'eau.
Le lendemain matin, avant d'embarquer, Leroy vint vers Armand et lâcha :
"Si ça vous intéresse, Naiekowa veut dire le Grande Vaniteuse, ou l'Orgueilleuse, enfin, une femme forcément forte en gueule, quoi...".»



Maîtres et esclaves - Paul Greveillac
Gallimard, 464 pages
Résumé: Kewei naît en 1950 dans une famille de paysans chinois, au pied de l’Himalaya. Au marché de Yaan, sur les sentes ombragées du Sichuan, aux champs et même à l’école, Kewei, en dépit des suppliques de sa mère, dessine du matin au soir. La collectivisation des terres bat son plein et la famine décime bientôt le village.
Repéré par un garde rouge, Kewei échappe au travail agricole et à la rééducation permanente. Sa vie bascule. Il part étudier aux Beaux-Arts de Pékin, laissant derrière lui sa mère, sa toute jeune épouse, leur fils et un village dont les traditions ancestrales sont en train de disparaître sous les coups de boutoir de la Révolution.
Dans la grande ville, Kewei côtoie les maîtres de la nouvelle Chine. Il obtient la carte du Parti. Devenu peintre du régime, il connaît une ascension sans limite. Mais l’Histoire va bientôt le rattraper.
Fiche éditeur : http://gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/…
Fiche CL : https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54228
Extrait :
« Il n’était jamais sûr du grade des militaires qu’il portraiturait. La Révolution culturelle avait éradiqué les signes extérieurs de hiérarchie. Plus personne ne portait de galons. Et il fallait prêter une attention particulière au nombre de poches des vareuses kaki. Deux poches : un rien-du-tout. Quatre poches : un général. »



Mille soleils - Nicolas Delesalle
Préludes, 256 pages
Résumé: Ils sont quatre, réunis en Argentine par le travail et des passions communes. Vadim le taiseux aime la physique des particules, et le bel Alexandre a installé des panneaux solaires sur les 1 600 cuves de l’observatoire astronomique de Malargüe. Avec ses yeux clairs, Wolfgang est un astrophysicien rêveur, spécialiste des rayons cosmiques d’ultrahaute énergie. Quant au jeune Simon (qui consulte toujours Clint Eastwood avant de se décider), il doit écrire un article sur ces rayons pour le CNRS. Ils ont quelques heures pour parcourir 200 kilomètres de piste et prendre leur avion à Mendoza. Pourtant, en une seconde, leur existence va basculer.
Que faire quand le drame survient et que, du haut d’un volcan, seul le ciel immense de la pampa vous contemple ?
Fiche éditeur : https://preludes-editions.com/mille-soleils-978225…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52786
Extrait :
« Les mystères de ceux que l'on croise un instant dans la rue, dans le métro, dans une station-service ou dans le désert nous sont inaccessibles ; nos vies se croisent, se toisent, s'effleurent, la plupart du temps s'ignorent, nous mourons les uns pour les autres une seconde après la rencontre et chacun fait tous les jours l'expérience de ces milliers de deuils instantanés sans jamais verser une larme.»



Ne m’appelle pas Capitaine - Lyonel Trouillot
Actes sud, 160 pages
Résumé: Une étudiante en journalisme issue de la grande bourgeoisie blanche de Port-au-Prince fait l’expérience de l’altérité en se penchant sur la mémoire d’un homme surnommé Capitaine, son quartier en désuétude jadis bastion des luttes politiques, ses fantômes et, ce faisant, trouve avec lui et d’autres échoués le chemin pour faire de la vie une cause commune. Avec Ne m’appelle pas Capitaine, Lyonel Trouillot retrouve l’altitude unique et enivrante de La Belle amour humaine, aussi littéraire qu’universelle.
Fiche éditeur : https://www.actes-sud.fr/node/65048
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/59069
Extrait :
« Plus qu'avant. Ou est-ce simplement qu'avant je n'avais pas d'yeux pour les voir ? Sont réapparues des maladies comme la tuberculose et kwashiorkor. Tout le monde qui court pieds nus, ventres vides et mains tendues avec souvent des pierres au bout. Bientôt, même les rues ne suffiront plus pour les loger tous diraient ma tante Marthe ou Jeffrey. Des mots, des expressions avec lesquels j'ai grandi viennent cogner à mes oreilles. Mon dictionnaire de citations, comme me le reprochait Capitaine. Mais on ne garde pas les choses pour les prolonger. On a besoin, pour être soi, pour faire le tri qui nous fonde, d'un musée des horreurs ou bien d'un repoussoir.»



Pleurer des rivières - Alain Jaspard
Héloise Ormesson, 189 pages
Résumé: Enfreindre la loi peut se révéler fatal. Julien, brillant avocat, le sait mieux que personne. Pourtant, lorsqu’il parvient à obtenir la relaxe de son client, Franck, un Gitan d’Argenteuil, il n’imagine pas que leurs épouses respectives vont les entraîner dans une folle aventure. Pour les deux jeunes femmes, complices inattendues, une seule question se pose : quand on fait le bien, où est le mal ?
Pleurer des rivières donne voix et chair à ceux que l’on n’entend plus, remisés à l’écart des consciences.
Fiche éditeur : http://editions-heloisedormesson.com/livre/…
Fiche CL : https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54129
Extrait :
« Une idée, au début, c’est rien du tout, une p’tite graine. Minuscule, enfouie dans le crâne, planquée dans le cortex, oubliée entre deux pensées, qui n’arrive pas à germer. Et puis une jour, va savoir pourquoi, elle se réveille, elle s’étire comme sortant d’un bon sommeil, toute fripée, les yeux pas en face des trous, mais t’inquiète, bien vivace, prête à s’élancer, au petit trot d’abord, mais comme on ne s’en aperçoit pas, vexée, elle appuis sur le champignon, passe au galop et là elle vous paraît évidente, mais bien sûr, elle se transforme d’idée banale en bonne idée puis en idée de génie et là, si tu te méfies pas elle t’emmène très loin. L’idée.»



Quand Dieu boxait en amateur - Guy Boley
Grasset, 180 pages
Résumé: Dans une France rurale aujourd'hui oubliée, deux gamins passionnés par les lettres nouent, dans le secret des livres, une amitié solide.
Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses quatorze ans et vit avec une mère qui la littérature effraie et qui, pour cette raison, le met tôt à la boxe. Le second ses tourne vers les écritures plus saintes et devient abbé. Mais jamais les deux anciens gamins ne se quittent. Aussi, lorsque l'abbé propose à son ami d'enfance d'interpréter le rôle de Jésus dans son adaptation de la passion de Notre seigneur Jésus-Christ, celui-ci accepte pour sacrer, sur la scène du théâtre paroissial, leur fraternité.
Ce boxeur narrateur atypique et forgeron flamboyant était le père du narrateur. Après sa mort, ce dernier décide de prendre la plume pour lui rendre sa couronne de gloire, tressée de phrases splendides, en lui écrivant le grand roman qu'il mérite.
Un uppercut littéraire.
Fiche éditeur : https://grasset.fr/livres/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54346
Extrait :
« Il fera donc de la boxe puisque sa mère le veut. C’est le sport populaire, le sport du populo. (…) Ça fait les hommes, la boxe, affirme sa mère. Tout comme la gnôle, les tranchées, l’enclume, ou le pas de l’oie. C’est pour ça qu’elle l’a inscrit au club, afin qu’il entre, en costaud, dans le troupeau des mâles, qu’il accède à l’âge adulte en gentleman couillu.»



Rupture - Maryline Desbiolles
Flammarion, 128 pages
Résumé: « Il venait d'une ville noire, pas autant que cette nuit de désastre mais bien sombre tout de même, il venait d'une ville noire, les pêchers, il avait trouvé ça très beau. » Embauché sur le chantier du barrage de Malpasset, près de Fréjus - qui va « changer la vie des gens », s'enthousiasme son ami René -, François quitte Ugine, la ville-usine, et son enfance silencieuse. Il découvre avec émerveillement la vallée rose, les bains de mer, la photo, les conversations politiques des camarades ouvriers. Et il tombe amoureux de Louise Cassagne, la fille d'un producteur de pêches. « Pas une fille pour toi », lui dit-on. Pourtant c'est elle qui lui donne le monde, et François croit en ce cadeau autant qu'en la solidité du barrage.
Fiche éditeur : https://editions.flammarion.com/Catalogue/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53082
Extrait :
« Le tocsin est sonné à la cloche de la cathédrale. Tocsin de la guerre, tocsin des guerres y compris celles qui ne disent pas leur nom, tocsin de la catastrophe à laquelle François aura œuvré de ses mains.»



Un océan, deux mers, trois continents - Wilfried N'Sondé
Actes sud, 272 pages
Résumé: Il s'appelle Nsaku Ne Vunda, il est né vers 1583 sur les rives du fleuve Kongo. Orphelin élevé dans le respect des ancêtres et des traditions, éduqué par les missionnaires, baptisé Dom Antonio Manuel le jour de son ordination, le voici, au tout début du XVIIe siècle, chargé par le roi des Bakongos de devenir son ambassadeur auprès du pape. En faisant ses adieux à son Kongo natal, le jeune prêtre ignore que le long voyage censé le mener à Rome va passer par le Nouveau Monde, et que le bateau sur lequel il s'apprête à embarquer est chargé d'esclaves...
Fiche éditeur : https://www.actes-sud.fr/node/62156
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52705
Extrait :
« Ils avaient choisi le Raïs Dali comme leur chef suprême de plein gré, et il resterait Dieu et Diable en personne tant qu'il jouirait de leur confiance. Je fus émerveillé par cette idée, nouvelle pour moi, d'une adhésion volontaire à l'autorité. Personne au pays des Bakongos n'avait eu son mot à dire sur la légitimité de ceux qui gouvernaient. Chez nous, le lignage d'un individu justifiait sa place dans la société, la concertation n'existait pas, encore moins la critique. La parole des détenteurs du pouvoir faisait office de loi. Mon univers s'était longtemps limité au Kongo, je me réjouis de me plonger dans un bain de diversité.»



Une femme que j’aimais – Armel job
Robert Laffont, 306 pages
Résumé: Un secret qui ne passe pas.
Chaque week-end, Claude, jeune homme au tempérament solitaire et à la vie un peu terne, rend visite à la seule personne qu'il aime rencontrer, sa tante Adrienne, qui habite une belle villa à la campagne. Adrienne a cinquante-cinq ans, elle est veuve, elle ne sort pratiquement jamais de chez elle. Mais sa douceur, sa beauté fascinent Claude, comme tous les hommes qui ont un jour croisé son regard.
Un samedi, Adrienne évoque un secret qui depuis toujours pèse sur son cœur. Elle voudrait le confier à Claude, qui refuse de l'entendre. Quelques semaines plus tard, il la trouve gisant sur le carrelage de la villa, morte. Accident ? Meurtre ? Alors, seulement, Claude se met en quête de la confidence qu'il n'avait pas voulu recevoir. Cette quête va le mener sur les traces du passé d'Adrienne, chaque rencontre lui suggérant une réponse que remet en question la suivante.
Sur un rythme de thriller psychologique qui entraîne le lecteur de fausse piste en fausse piste jusqu'à la révélation finale, un magnifique portrait de femme où Armel Job explore avec le talent qu'on lui connaît les paradoxes de l'âme humaine, de la dévotion à la haine.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53770
Extrait :
« Qu’est-ce qui la rendait si belle ? Pour être jolies, les femmes n’ont pas besoin de grand-chose. Un corps svelte, un nez raisonnable, des lèvres franches, le cou dégagé. Les yeux, les cheveux ? Toutes les nuances de couleur conviennent. Avec ce peu, la nature n’a jamais manqué d’inspiration pour fabriquer beaucoup de personnes agréables.
La beauté, la vraie beauté, celle qui touche, celle qui serre la gorge, c’est une autre paire de manches. Les éléments de la joliesse ne lui suffisent pas. Elle vient d’autre part. Elle sourd de l’intérieur, elle inonde le visage, elle tient dans la lumière qu’elle lui communique.»



Une longue impatience - Gaëlle Josse
Noir sur Blanc, 192 pages
Résumé: Ce soir-là, Louis, seize ans, n’est pas rentré à la maison. Anne, sa mère, dans ce village de Bretagne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, voit sa vie dévorée par l’attente, par l’absence qui questionne la vie du couple et redessine celle de toute la famille.
Chaque jour, aux bords de la folie, aux limites de la douleur, Anne attend le bateau qui lui ramènera son fils. Pour survivre, elle lui écrit la fête insensée qu’elle offrira pour son retour. Telle une tragédie implacable, l’histoire se resserre sur un amour maternel infini.
Fiche éditeur : http://leseditionsnoirsurblanc.fr/une-longue-impat…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53491
Extrait :
« Car toujours les mères courent, courent et s'inquiètent, de tout, d'un front chaud, d'un toussotement, d'une pâleur, d'une chute, d'un sommeil agité, d'une fatigue, d'un pleur, d'une plainte, d'un chagrin. Elles s'inquiètent dans leur cœur pendant qu'elles accomplissent tout ce que le quotidien réclame, exige, et ne cède jamais. Elles se hâtent et se démultiplient, présentes à tout, à tous, tandis qu'une voix intérieure qu'elles tentent de tenir à distance, de museler, leur souffle que jamais elles ne cesseront de se tourmenter pour l'enfant un jour sorti de leur flanc.»

Ludmilla
avatar 01/11/2020 @ 08:37:04
ROMANS TRADUITS

Absolutely Golden – D.Foy (Etats-Unis)
Serpent à plumes, 224 pages
Résumé: En 1973, l'encore jeune veuve Rachel a accepté de suivre Jack, son hippie crampon, au camp naturiste de Freedom Lake, en Californie. La cousine de Jack se joint à eux, une affolante bimbo qui exerce, dit-elle, le beau métier d'ecdysiaste comprendre, la très haute noblesse des strip-teaseuses.
Ils retrouvent sur place Jomar, évangéliste défroqué, Merle, à la bedaine charmante, et bien d'autres encore, dont un couple de bataves échangistes vendeurs de champignons hallucinogènes.
Rachel, qui jusqu'alors évitait même les piscines publiques, vivra parmi eux l'assomption fabuleuse d'une idole nue au royaume des blondes, jusqu'au dénouement sublime de sa révélation.
Fiche éditeur : http://lacauselitteraire.fr/absolutely-golden-d-fo…
Extrait :
«Jack vivait son danger. Il courait avec les bêtes de ce monde, les chiens les plus fous et les chevaux les plus sauvages, croyant, d’une certaine manière, que c’était bon pour lui alors qu’elles le tuaient à petit feu, comme on dit, ces bêtes qui étaient ses amies.»



Au loin – Hernan Diaz (Etats-Unis)
Delcourt Littérature, 277 pages
Résumé: Le jeune suédois Hakan Söderström débarque en Californie, sans le sou, avec pour seul objectif de retrouver son frère Linus à New York. Il va alors entreprendre la traversée du pays à pied, remontant à contre-courant le flot des migrants qui se ruent vers l’ouest. Hakan croisera la route de personnages truculents souvent hostiles : une tenancière de saloon, un naturaliste original, des fanatiques religieux, des arnaqueurs, des criminels, des Indiens, des hommes de lois, Hakan le géant devient peu à peu un héros malgré lui. Il devra se réfugier loin des hommes, au cœur du désert, pour ne plus être étranger à lui-même et aux autres.
Fiche éditeur : https://delcourt-litterature.fr/livres/au-loin/
Extrait :
« Après tout ce temps passé dans le désert inodore (Håkan avait depuis longtemps cessé de prêter attention aux quelques émanations ordinaires de son corps, de ses animaux et de ses feux), l’odeur de la civilisation lui fit l’effet d’un coup de massue – plus qu’un sillage, elle était un corps solide, glissant et barbelé à la fois, incisif et épais. Et pourtant, en dépit de ce qu’ils charriaient de putréfaction et de décomposition, ces miasmes ressuscitaient un sentiment de vie. Viande rance, fèces, lait tourné, transpiration, gruau, vinaigre, dents pourries, bacon, levure, légumes en fermentation, urine, saindoux, café, maladie, cire, moisissures, sang, bouillon. Deux jours durant, Håkan marcha à contresens de cette pestilence de plus en plus vive, jusqu’à ce qu’il aperçoive, étirée tout là-bas aux confins de la prairie, une longue et lente procession.»



Circé, Madeline Miller (Etats-Unis)
Rue Fromentin, 436 pages
Résumé: Helios, dieu du soleil, a une fille : Circé. Elle ne possède ni les pouvoirs exceptionnels de son père, ni le charme envoûtant de sa mère mais elle se découvre pourtant un don : la sorcellerie, les poisons et la capacité à transformer ses ennemis en créatures monstrueuses. Peu à peu, même les dieux la redoutent.
Son père lui ordonne de s'exiler sur une île déserte sur laquelle elle développe des rites occultes et croisent tous les personnages importants de la mythologie : le minotaure, Icare, Medée et Ulysse....

Mais cette existence de femme indépendante et dangereuse inquiète les dieux et effraie les hommes. Pour sauver ce qu'elle a de plus cher à ses yeux, Circé doit choisir entre ces deux mondes : les dieux dont elle descend, les mortels qu'elle a appris à aimer..



Comme un seul homme – Daniel Magariel (Etats-Unis)
Fayard, 192 pages
Résumé: Le combat fut âpre. Mais, ensemble, le narrateur, un garçon de douze ans, son frère aîné et leur père ont gagné la guerre c'est ainsi que le père désigne la procédure de divorce et la lutte féroce pour la garde de ses fils. Ensemble, ils prennent la route, quittant le Kansas pour Albuquerque, et un nouveau départ. Unis, libres, conquérants, filant vers le Nouveau-Mexique, terre promise, ils dessinent les contours de leur vie à trois.
Les garçons vont à l'école, jouent dans l'équipe de basket, se font des amis, tandis que leur père vaque à ses affaires dans leur appartement de la banlieue d'Albuquerque. Et fume, de plus en plus des cigares bon marché, pour couvrir d'autres odeurs. Bientôt, ce sont les nuits sans sommeil, les apparitions spectrales d'un père brumeux, les visites nocturnes de types louches. Les garçons observent la métamorphose de leur père, au comportement chaque jour plus erratique et violent. Livrés à eux-mêmes, ils n'ont d'autre choix que d'endosser de lourdes responsabilités pour contrer la défection de leurs parents, et de faire front face à ce père autrefois adulé désormais méconnaissable, et terriblement dangereux.
Fiche éditeur : https://fayard.fr/litterature-etrangere/…
Extrait :
« En fait, certaines fois, elle était tellement terrorisée face à lui qu'elle baissait les bras, tout son être renonçait, comme s'il ne restait plus en elle que le seul recours d'implorer sa clémence. Elle se serait accusée du mauvais temps si cela avait pu écouter d'une seconde ce déferlement de violence.»



Des jours d’une stupéfiante clarté – Aharon Appenfeld (Israël)
De l’Olivier Eds, 272 pages
Résumé: Theo Kornfeld a vingt ans lorsqu'il quitte le camp de concentration que ses gardiens viennent d'abandonner à l'approche des Russes. Il n'a qu'un seul but : retrouver la maison familiale. Errant sur les chemins, blessés au plus profond d'eux-mêmes, les déportés qu'il croise lui rappellent l'horreur à laquelle il a survécu, tandis que d'autres figures émergent de son passé.
Celle de sa mère, Yetti, une femme à la beauté exceptionnelle, au caractère fantasque, qui aimait les églises, les monastères et l’œuvre de Bach.
Celle de Martin, un père trop discret que Theo va apprendre à mieux connaître. Des jours d'une stupéfiante clarté raconte son voyage à travers les paysages d'Europe centrale baignés de lumière.
Chaque rencontre suscite en lui d'innombrables questions. Comment vivre après la catastrophe ? Comment concilier passé et présent, solitude et solidarité ? Comment retrouver sa part d'humanité ?
Fiche éditeur : http://editionsdelolivier.fr/catalogue/…
Extrait :
« Theo pensa soudain : Au camp, on parlait une autre langue, une langue réduite, on n’utilisait que les mots essentiels, voire plus de mots du tout. Les silences entre les mots étaient leur vrai langage. Un jour, un compagnon de son âge, pour qui il avait de l’estime, lui avait confié : « J’ai peur que nous soyons muets lorsque nous serons libérés. Nous n’avons presque plus de mots dans nos bouches. »»



Filles de la mer - Mary Lynn Bracht (Etats-Unis)
Robert Laffont, 432 pages
Résumé: Il est parfois plus difficile de respirer en dehors de l'eau que dans les profondeurs des vastes océans...
Sur l'île de Jeju, au sud de la Corée, Hana et sa petite sœur Emi appartiennent à la communauté haenyeo, au sein de laquelle ce sont les femmes qui font vivre leur famille en pêchant en apnée.
Un jour, alors qu'Hana est en mer, elle aperçoit un soldat japonais sur la plage qui se dirige vers Emi. Aux deux filles on a maintes fois répété de ne jamais se retrouver seules avec un soldat. Craignant pour sa sœur, Hana rejoint le rivage aussi vite qu'elle le peut et se laisse enlever à sa place. Elle devient alors, comme des milliers d'autres Coréennes, une femme de réconfort en Mandchourie.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56694
Extrait :
« Hana ne crie pas. Si sa sœur tentait de l'aider, les soldats l'enlèveraient également. Hana refuse de rompre sa promesse. Elle se laisse ainsi emmener sans mot dire, même si ses jambes protestent en silence en refusant de la porter. Ses jambes pendent inutilement comme deux bûches attachées à son corps, l'entraînant vers le sol, mais les soldats ne s'en soucient guère. Ils l'agrippent plus fort et la traînent sur le sable, laissant derrière eux les fins sillons creusés par ses doigts de pied. »



Instantanés d’Ambre - Yoko Ogawa (Japon)
Actes sud, 336 pages
Résumé: Alors que leur petite sœur est morte, trois enfants sont enfermés par leur mère inquiète jusqu'à la névrose. Ce roman est une ode à la poésie de l'enfance, à la beauté de ses imaginaires habités par la présence des animaux, celle des objets et des sons, ici celle des pierres pour contrebalancer peut-être la dureté des adultes, et l'expérience toujours trop précoce de la perte, de l'absence et du chagrin.
Un très grand roman d'Ogawa, peut-être le plus fort. Un livre sur la maltraitance mais aussi et surtout sur la capacité des enfants à faire abstraction du mal, à persister dans l'amour filial, à survivre en tenant la peur à distance.
Fiche éditeur : https://www.actes-sud.fr/node/63467
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53298
Extrait :
« Je n’ai jamais rencontré dans aucun musée ni muséum une personne appréciant les expositions avec autant de concentration que M. Amber. On pense souvent à tort qu’il a des problèmes de vue, mais non. En réalité, il a sa manière bien à lui d’observer le monde, différente de celle des autres. Il ne se contente pas de regarder le point qui se trouve présentement devant ses yeux : il accueille aussi la continuité des instants passés et à venir. C’est seulement à travers l’ambre au fond de lui que s’écoule le temps tel qu’il est. »



J'ai couru vers le Nil - Alaa AL-ASWANY (Egypte)
Actes sud, 432 pages
Résumé: A travers les péripéties politiques et intimes d'une palette de personnages liés les uns aux autres, du chauffeur au haut gradé en passant par la domestique musulmane et le bourgeois copte, ce roman évoque la révolution égyptienne à travers une mosaïque de voix dissidentes ou fidèles au régime, de lâchetés et d'engagements héroïques.
Fiche éditeur : https://www.actes-sud.fr/node/65446
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54828
Extrait :
« Mais on peut se demander comment le fervent musulman qu’est le général Alouani peut regarder des films pornographiques.
Voilà bien une question absurde comme ne peuvent en poser que des ignorants ou des personnes malveillantes ! Bien sûr que selon la charia regarder des films pornographiques est une chose blâmable, mais cela ne fait pas partie des péchés mortels comme le meurtre, la fornication et la consommation d’alcool. En fonction de la jurisprudence selon laquelle “la nécessité rend licite ce qui est interdit”, la charia autorise parfois à s’adonner à des actions blâmables si elles empêchent le croyant d’accomplir des péchés mortels. »



L'appel du fleuve - Robert Olen Butler (Etats-Unis)
Actes sud, 272 pages
Résumé: Tandis que leur père est hospitalisé et vit certainement ses derniers jours, deux frères revisitent leur passé. Quarante-sept ans plus tôt, la guerre du Vietnam les a séparés – l’un s’est engagé, l’autre a fui au Canada. Mais l’heure des retrouvailles (et des comptes) a peut-être enfin sonné. Un roman magistral et poignant, par l’une des plus grandes voix de la littérature américaine.
Fiche éditeur : https://www.actes-sud.fr/node/62752
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54896
Extrait :
«- Les hommes sont les hommes. Ils ont leur façon de communiquer entre eux, de créer des liens. Mon mari et le vôtre, par exemple. Une relation père-fils très intense. Bien sûr, ils ont été soldats, l'un et l'autre. Est-ce pour cette raison que les hommes font des guerres ? Pour partager ce genre d'expérience ? N'ont-ils que ce moyen-là pour vraiment se sentir proches ? »



L'été où maman a eu les yeux verts - Tatiana Tibuleac (Moldavie)
Des Syrtes Eds, 170 pages
Résumé: Croqué avec des traits stylistiques d'une violence éclatante, d'une beauté effarante, L’été où maman a eu les yeux verts est le portrait d'une mère laide que la dernière saison de sa vie, passée aux côté d'un fils rebelle, transfigure et rend gracieuse.
Le lecteur découvre l'histoire de cette famille ordinaire aux origines polonaises, installée en Angleterre et transplantée pour un été dans le nord de la France, comme s'il devait composer petit à petit l'image terrifiante et fascinante d'un puzzle. Chaque chapitre est une petite pièce en soi, brève, autonome, concrète et poétique, presque indifférente au voisinage des autres morceaux.
Forte en jeux de séduction façon trompe-l’œil, Tatiana Tibuleac sait peindre en filigrane la rage qui s'adoucit, sans diminuer pour autant la tension de l'écriture, sans édulcorer ni le sort des personnages ni les mots qui la disent. C’est le charme âpre de cette jeune écrivaine déjà mûre, séduisante dès ses premières lignes.
Cristina Hermeziu
Fiche éditeur : http://bing.com/search/…_
Extrait :
« Maman ne s’est pas dérobée. Elle m’a expliqué calmement que le cancer ne laissait aucune espèce de trace à l’extérieur. Tout se passait à l’intérieur, la laideur et le désespoir et la peur. Et au moment de mourir, les malades de cancer sont la plupart du temps plus beaux qu’ils ne l’ont jamais été. Comme elle. »



La douce indifférence du monde – Peter Stamm (Suisse)
Bourgois, 144 pages
Résumé: Un homme donne rendez-vous à une femme prénommée Lena dans le grand cimetière de Stockholm. Cette femme est une inconnue, mais elle rappelle intensément au narrateur la jeune femme dont il a été très amoureux il y a une vingtaine d'années. Cette dernière s'appelait Magdalena, était comédienne, elle aussi avait joué Strindberg. Après leur rupture, le narrateur a écrit un livre sur les trois années qu'ils ont vécues ensemble et il veut en donner les détails à l'inconnue de Stockholm.
Fiche éditeur : https://bourgoisediteur.fr/catalogue/…
Extrait :
« Je ne veux pas savoir ce que me réserve l'avenir, mais j'aime l'idée qu'il est déjà écrit, que tout ce qui m'arrive est déjà arrivé à quelqu'un, que tout cela a un rapport et un sens. Comme si ma vie était une histoire. Je crois que c'est ça que j'ai toujours aimé dans les livres. Le fait qu'ils sont irrévocables. On n'est pas du tout obligés de les lire. Il suffit de les posséder, de les prendre dans ses mains et de savoir qu'ils resteront toujours tels qu'ils sont. »



LaRose – Louise Erdrich (Etats-Unis)
Albin Michel, 528 pages
Résumé: Dakota du Nord, 1999. Un vent glacial souffle sur la plaine et le ciel, d'un gris acier, recouvre les champs nus d'un linceul. Ici, des coutumes immémoriales marquent le passage des saisons, et c'est la chasse au cerf qui annonce l'entrée dans l'automne. Landreaux Iron, un Indien Ojibwé, est impatient d'honorer la tradition. Sûr de son coup, il vise et tire. Et tandis que l'animal continue de courir sous ses yeux, un enfant s'effondre. Dusty, le fils de son ami et voisin Peter Ravich, avait cinq ans.
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Extrait :
« Transformer son cœur en un lieu accueillant était une tâche mentale tortueuse. Qui exigeait parfois un bon coup de balai, de nouveaux agencements. Il devait passer le chiffon. Jeter des vieilleries pour gagner de la place. Tout cela était tellement assommant, mais il s’y appliqua jusqu’à ce qu’il y ait casé toute la foutue famille d’Emmaline et, harassé, soit capable de le refermer à la volée, avec Emmaline au milieu, hors de sa portée. »



La somme de nos folies - Kow Shih-Li (Malaisie)
Zulma, 384 pages
Résumé: À Lubok Sayong, petite ville au nord de Kuala Lumpur, tout est indéniablement unique. Jusqu’à la topographie, une cuvette entre deux rivières et trois lacs, qui lui vaut chaque année une inondation et son lot d’histoires mémorables.
Cette année-là, exceptionnelle entre toutes, l’impétueuse Beevi décide de rendre enfin la liberté à son poisson qui désespère dans un aquarium trop petit, d’adopter Mary Anne, débarquée sans crier gare de son orphelinat où toutes les filles s’appellent Mary quelque chose, et d’embaucher l’extravagante Miss Boonsidik pour l’aider à tenir la grande demeure à tourelles de feu son père, reconvertie en bed & breakfast.
Le tout livré en alternance et avec force commentaires par la facétieuse Mary Anne et par Auyong, l’ami fidèle, vieux directeur chinois de la conserverie de litchis, qui coulerait des jours paisibles s’il ne devenait l’instigateur héroïque d’une gay pride locale.
Fiche éditeur : https://zulma.fr/livre-la-somme-de-nos-folies-5721…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55052
Extrait :
« La plupart des habitants de notre bourg ne savent même pas qu’on lui doit une expression locale, Banjir sampai balik Cina, une crue à vous ramener en Chine, autrement dit une très grosse inondation. Bien trop souvent d’ailleurs, ces dernières années, nous avons eu à subir les caprices de ceux qui veulent nous renvoyer en Chine, les politiciens comme la météo. »



Le bruit de la lumière – Katharina Hagena (Allemagne)
Anne carrière Eds, 250 pages
Résumé: Une salle d'attente chez le médecin, cinq personnes, qui ne se connaissent pas. L'une d'elles commence à dérouler en pensée le fil imaginaire de leurs histoires. Naît ainsi un entrelacs d'existences fictives qui se font écho, comme autant de variations sur un même thème. Il est question d'attente, d'absence et de disparition, de recherche et de nostalgie. Et toutes ces histoires que la narratrice se raconte la mènent vers la sienne, tout aussi fictive peut-être.
Les contrées désertes du Canada sont le décor de ces errances, qui finissent par se rejoindre dans la contemplation des aurores boréales, dans la quête plus ou moins consciente de la musique des sphères et de l'harmonia mundi.
Fiche éditeur : http://anne-carriere.fr/fiche.php?fiche=347
Extrait :
« "D'accord. Oui. J'aime les artichauts. Rien que le mot, déjà est délicieux. Dès le début, il parle d'art, mais on a pas le temps de s'attarder, le "chaut" fait monter la température. C'est comme un coup de chaleur qui frappe, un poing de chili dans les narines, quelque chose qui vous donne le hoquet. Ce que j'aime aussi, dans les artichauts, c'est que ce sont des fleurs, de gros bourgeons de chardon. Qu'on les effeuille avec les doigts, qu'on en ôte les pétales avec les dents, que le jus vous coule sur le menton et…" »



Le bruit des choses qui commencent – Evita Greco (Italie)
Albin Michel, 368 pages
Résumé: Lorsqu’Ada était petite, sa grand-mère avait inventé un jeu : il suffisait à la fillette de tendre l’oreille. Une tasse de café, des rires d’enfants, un oiseau. Le bruit des choses qui commencent, c’est une belle musique pour oublier les moments tristes.
Ada y pense souvent depuis que Teresa sa grand-mère, est malade. Dans les couloirs de l’hôpital, étreinte par l’angoisse et le sentiment d’abandon, la jeune femme guette cette petite musique. Et quand elle entend pour la première fois la voix débordante d’optimisme de Matteo, ou le rire de Giulia, une infirmière pleine de bienveillance, elle se dit que Teresa avait raison : chaque fois qu’une chose finit, une autre naît.
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Extrait :
« Prolonger la vie des patients, ne serait-ce que d'une semaine. Certains disent que c'est de l'acharnement, mais pas Giulia. C'est comme un jeu vidéo, pense-t-elle : à la fin du niveau, on tue un monstre, mais l'instant d'après on s'apprête déjà à affronter un monstre encore plus grand, et puis un autre encore. Giulia croit que ce n'est que comme ça qu'on vient à bout de certains monstres.
Niveau après niveau. Semaine après semaine.»



Le poids du monde – David Joy (Etats-Unis)
Sonatine, 320 pages
Résumé: Après avoir quitté l’armée et l’horreur des champs de bataille du Moyen-Orient, Thad Broom revient dans son village natal des Appalaches. N’ayant nulle part où aller, il s’installe dans sa vieille caravane près de la maison de sa mère, April, qui lutte elle aussi contre de vieux démons. Là, il renoue avec son meilleur ami, Aiden McCall. Après la mort accidentelle de leur dealer, Thad et Aiden se retrouvent soudain avec une quantité de drogue et d’argent inespérée. Cadeau de Dieu ou du diable ?
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54310
Extrait :
« Pendant les années où Thad avait été absent, Aiden avait été jaloux. D'autant que c'était en partie la faute de son ami s'il n'avait pu partir lui aussi. Quand l'agent de sécurité et une unité cynophile avaient un matin passé au crible les couloirs et le parking du lycée de Smoky Mountain et découvert 50 grammes d'herbe dans la voiture d'Aiden, la vérité était qu’ils appartenaient à Thad. Mais c'était la bagnole d'Aiden, et il n'avait pas bronché.»



Le sang et le pardon – Nadeem Aslam (Pakistan/Royaume Uni)
Seuil, 368 pages
Résumé: Aux abords de la ville de Zamana, lorsqu’une fusillade éclate entre des tueurs pakistanais et un espion américain, la vie de Nargis bascule. Pris dans les tirs croisés, Massud, son mari, architecte comme elle, épris de beauté et de justice, meurt avant qu’elle ait pu lui avouer son terrible secret.
Menacée par un officier des services du renseignement qui la somme d’accorder son pardon au meurtrier américain, Nargis craint que la vérité sur son passé n’éclate au grand jour. Car depuis quelque temps, du haut des minarets de la ville, un inconnu dévoile l’intimité de certains habitants. Dans un pays où les accusations de blasphème sont monnaie courante, ces dénonciations anonymes sèment la terreur parmi la population.
Nargis prend alors la fuite en compagnie de deux jeunes gens, Helen, la chrétienne, et Imran, le mystérieux Cachemirien, à la recherche d’un îlot de paix et d’amour, loin de la violence et de la folie des hommes.
Fiche éditeur : https://seuil.com/ouvrage/…
Extrait :
« Un jour, encore enfant, elle avait demandé à l'homme qui s'appelait Massud ce que signifiait le mot "lire". Elle était la fille des domestiques de la maison et on lui avait intimé de rester tranquille dans un coin pendant que ses parents travaillaient. Il avait réfléchi un moment à sa question avant de dire : "J'ai soif." Il prit alors cet outil qu'il nommait un stylo, en posa la pointe brillante sur une feuille de papier où il laissa quelques marques. Lui tendit le papier et lui dit d'aller dans la cuisine le montrer à Nargis. Helen s'exécuta et fut stupéfaite quand Nargis la renvoya à Massud avec un verre d'eau. "Lire, c'est magique", lui avait déclaré l'homme.»



Les enfants de cœur - Heather O’Neill (Canada)
Seuil, 480 pages
Résumé: Dans un orphelinat de Montréal, toutes les filles s'appellent Marie, et tous les garçons s'appellent Joseph. Mais parmi la grisaille des enfants abandonnés brillent deux étoiles : Rose et Pierrot.
Les deux orphelins se produisent en spectacle devant de riches Montréalais pendant les Années folles. Il joue du piano, elle danse, et ils rêvent ensemble de fonder le plus grand cirque du monde. Arrivent plutôt la Crise, la pauvreté crasse et une double plongée dans l'univers interlope. La Dépression est cruelle aux rêveurs, qui continueront pourtant de chercher à se réunir au clair de lune.
Fiche éditeur : https://seuil.com/ouvrage/…
Extrait :
« Elle (Rose) s’interrogeait sur la différence entre ce qui se passe devant nos yeux et les choses étranges qui se déroulent dans nos têtes. Parfois, il lui semblait qu’il n’y avait aucune distance entre les deux. Parfois, elle était d’avis que c’était idiot de prêter une si grande attention au monde réel quand il en existait un autre, fantastique, dans nos têtes, où on pouvait tout aussi bien choisir d’évoluer. Elle se comportait alors comme si le monde réel était sans importance. »



Les fureurs invisibles du cœur – John Boyne (Irlande)
Lattes, 580 pages
Résumé: Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais ou du moins, c’est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.
Fiche éditeur : https://editions-jclattes.fr/les-fureurs-invisible…
Extrait :
«- Il y a quelque chose que tu dois comprendre sur l'Irlande, poursuivit-il en se penchant vers moi, l'index tendu. Rien ne changera jamais dans ce putain de pays. L'Irlande est épouvantablement rétrograde, dirigée par des curés malveillants, malintentionnés et sadiques, et le gouvernement est aussi asservi par le pouvoir religieux qu'un chien mené au bout d'une laisse.»



Les heures rouges – Leni Zumas (Etats-Unis)
Presses de la Cité, 408 pages
Résumé: États-Unis, demain. Avortement interdit, adoption et PMA pour les femmes seules sur le point de l’être aussi. Non loin de Salem, Oregon, dans un petit village de pêcheurs, quatre femmes voient leurs destins se lier à l’aube de cette nouvelle ère. Ro, professeur célibataire de quarante-deux ans, tente de concevoir un enfant et d’écrire la biographie d’Eivor, exploratrice islandaise du XIXe. Des enfants, Susan en a, mais elle est lasse de sa vie de mère au foyer, de son renoncement à une carrière d’avocate, des jours qui passent et se ressemblent. Mattie, la meilleure élève de Ro, n’a pas peur de l’avenir : elle sera scientifique. Par curiosité, elle se laisse déshabiller à l’arrière d’une voiture. Et Gin. Gin la guérisseuse, Gin au passé meurtri, Gin la marginale à laquelle les hommes ont décidé de tenir un procès en sorcellerie parce qu’elle a voulu aider les femmes.
« Drôle, mordant, poétique, politique, alarmant, inspirant, Les Heures rouges révolutionne la fiction de notre époque. » Maggie Nelson.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Extrait :
« Deux ans plus tôt, le Congrès américain a ratifié l'amendement sur l'identité de la personne, qui accorde le droit constitutionnel à la vie, à la liberté et à la propriété à un œuf dès l'instant de sa conception. L'avortement est aujourd'hui illégal dans les cinquante Etats. Les avorteurs peuvent être accusés de meurtre au second degré et les femmes désireuses d'avorter, de complicité de meurtre. La fécondation in vitro est également interdite au niveau fédéral, parce que l'amendement condamne le transfert d'embryons du laboratoire dans l'utérus (les embryons ne sont pas en mesure d'y consentir).»



Les spectres de la terre brisée - S.Craig Zahler (Etats-Unis)
Gallmeister, 400 pages
Résumé: Mexique, été 1902. Deux sœurs kidnappées aux États-Unis sont contraintes à la prostitution dans un bordel caché dans un ancien temple aztèque au cœur des montagnes. Leur père, John Lawrence Plugford, ancien chef de gang, entame une expédition punitive pour tenter de les sauver, accompagné de ses deux fils et de trois anciens acolytes : un esclave affranchi, un Indien as du tir à l’arc, et le spectral Long Clay, incomparable pro de la gâchette. Le gang s’adjoint également les services d’un jeune dandy cultivé, ambitieux et désargenté, attiré par la promesse d’une rétribution alléchante. Peu d’entre eux survivront à la sanglante confrontation dans les badlands de Catacumbas. Un western impitoyable qui balaie tout sur son passage, comme un film de Tarantino au volume poussé à fond.
Fiche éditeur : https://gallmeister.fr/livres/fiche/…
Extrait :
« Il était difficile pour Nathaniel d'imaginer cet homme plein de scrupules payer pour violer une femme prisonnière, mais il savait que les hommes pouvaient se transformer en une chose qu'ils haïssaient quand le loup de la luxure grondait en leur sein..»



Les Suprêmes chantent le blues – E K Moore (Etats-Unis)
Actes sud, 304 pages
Résumé: Quarante ans après avoir quitté la petite ville de Plainview dans l'Indiana en faisant le serment de ne plus jamais y remettre les pieds, un chanteur de blues dans la débine revient sur les lieux à contrecœur afin de s'y produire à l'occasion de l'improbable mariage d'un vieil ami. Tandis qu'elles assistent à sa prestation incroyablement émouvante, Odette, Clarice et Barbara Jean, dites « Les Suprêmes » , n'ont pas la moindre idée de la profonde mutation que l'arrivée d'un tel personnage, venu d'un lointain passé, va provoquer en elles et autour d'elles.
Fiche éditeur : https://www.actes-sud.fr/node/64228
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53603
Extrait :
« C'est difficile à expliquer, mais quand ton père se barre, c'est comme si tu devais faire partie d'un club auquel tu n'avais pas envie d'appartenir. Au début, avec les autres membres du club, tu prétends que ton vieux va revenir et tout réparer. Mais quand tu te rends compte que tu ne le reverras plus, tu deviens dingue. Tu deviens dingue parce que tu sais que tu t'es fait avoir. Tu te demandes si tous les autres ne sont pas mieux que toi puisque leurs pères restent à la maison, eux..»



Manuel de survie à l'usage des jeunes filles - Mick Kitson (Pays de Galles)
A.M. Metailie, 256 pages
Résumé: Que font deux gamines en plein hiver dans une des plus sauvages forêts des Highlands, à des kilomètres de la première ville ?
Sal a préparé leur fuite pendant plus d'un an, acheté une boussole, un couteau de chasse et une trousse de premiers secours sur Amazon, étudié le Guide de survie des forces spéciales et fait des recherches sur YouTube. Elle sait construire un abri et allumer un feu, chasser à la carabine. Elle est capable de tout pour protéger Peppa, sa petite sœur.
Dans le silence et la beauté absolue des Highlands, Sal raconte, elle parle de leur mère désarmée devant la vie, de Robert le salaud, de la tendresse de la sorcière attirée par l'odeur du feu de bois, mais surtout de son amour extraordinaire pour cette sœur rigolote qui aime les gros mots et faire la course avec les lapins.
Fiche éditeur : https://editions-metailie.com/livre/…
Extrait :
« Mais dès qu'on avait eu allumé le feu je m'étais sentie mieux. Rien que le fait d'être assis devant et de regarder et de sentir sa chaleur vous calme et vous avez l'impression d'être à votre place là où vous êtes. Et assise près du feu ce premier soir j'avais eu l'impression qu'on avait fait ce qu'il fallait, que tuer Robert avait été une bonne chose et que tout allait bien se passer pour nous. Et c'était le feu qui m'avait donné ce sentiment. C'est pour ça qu'on ne peut pas négliger son feu comme je l'avais fait ce matin..»



Méjico – Antonio Ortuno (Mexique)
Bourgois, 254 pages
Résumé: À Méjico, un coup de feu était une fleur dans un jardin ou la pluie sur le visage, un phénomène qui n’intéressait personne, sauf ceux qui pouvaient en profiter.
Omar, garçon sans ambition, se laisse entraîner dans une liaison avec Catalina, sa cousine éloignée, brocanteuse de son état. Plusieurs individus menaçants vont bientôt faire exploser sa placide existence, la seule solution sera la fuite. Dans ce roman plein de sang, de violence et d’amour fou, les personnages trouvent leur dignité dans leurs liens avec un noble passé, enraciné de l’autre côté de l’océan Atlantique : les sombres heures de la Guerre Civile espagnole, où éclatent des rivalités intimes.
Fiche éditeur : https://bourgoisediteur.fr/catalogue/mejico
Extrait :
« Il se promènerait sur la colline, s'assiérait dans les bars où sa mère avait posé les fesses pendant des années et défierait les hommes qui avaient financé la vie adulte de cette femme à coups d'orgasmes. Là, installé à la lisière du lieu où sa haine prenait source, il déciderait de la méthode avec laquelle il exterminerait ses ennemis. Cela ressemblait à un plan.»



Patria - Fernando Aramburu (Espagne)
Actes sud, 624 pages
Résumé: Lâchée à l'entrée du cimetière par le bus de la ligne 9, Bittori remonte la travée centrale, haletant sous un épais manteau noir, bien trop chaud pour la saison. Afficher des couleurs serait manquer de respect envers les morts. Parvenue devant la pierre tombale, la voilà prête à annoncer au Txato, son mari défunt, les deux grandes nouvelles du jour : les nationalistes de l'ETA ont décidé de ne plus tuer, et elle de rentrer au village, près de San Sebastián, où a vécu sa famille et où son époux a été assassiné pour avoir tardé à acquitter l'impôt révolutionnaire. Ce même village où habite toujours Miren, l'âme sœur d'autrefois, de l'époque où le fils aîné de celle-ci, activiste incarcéré, n'avait pas encore de sang sur les mains - y compris, peut-être, le sang du Txato. Or le retour de la vieille femme va ébranler l'équilibre de la bourgade, mise en coupe réglée par l'organisation terroriste. Des années de plomb du post-franquisme jusqu'à la fin de la lutte armée, Patria s'attache au quotidien de deux familles séparées par le conflit fratricide, pour examiner une criminalité à hauteur d'homme, tendre un implacable miroir à ceux qui la pratiquent et à ceux qui la subissent. L'ETA vient de déposer les armes mais pour tous une nouvelle guerre commence : celle du pardon et de l'oubli.
Fiche éditeur : https://www.actes-sud.fr/node/62989
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54000
Extrait :
« ... quelques jours de détente, sans larmes, sans crises et sans disputes. En compagnie de sa fille, du soleil, de la mer et des escarmouches érotiques avec un étranger logé dans le même hôtel. Surtout pour retrouver les anciens émois et se consoler des humiliations de Guillermo, qui se prenait pour un étalon et pour Casanova, mais en réalité n’était qu’un petit porc à peine vibratile au lit..»



Pour services rendus – Iain Levison (Etats-Unis)
Liana levi, 219 pages
Résumé: En 1969, ils étaient au Vietnam, embourbés dans la jungle et dans une guerre de plus en plus absurde. Fremantle, sergent aguerri, à la tête d'une section de combat, Drake, jeune recrue pas très douée. En 2016, ces deux-là se retrouvent, après quarante-sept ans ? L'ancien sergent dirige sans enthousiasme le commissariat d'une petite ville du Michigan, et le soldat malhabile est un sénateur en campagne pour sa réélection. Ce dernier a raconté ses faits d'armes au Vietnam, version Disney Channel, pour s'attirer un électorat de vétérans, et il recourt à son ancien chef pour les valider. Ce ne sera qu'une petite formalité, une interview télévisée amicale, dans laquelle Fremantle ne devra pas vraiment mentir, non, il devra juste omettre de dire toute la vérité. Pas de quoi fouetter un flic ? Un roman au vitriol, où le mensonge est le nerf de la guerre et de la politique.
Fiche éditeur : https://lianalevi.fr/catalogue/…
Extrait :
« Ils pensent qu’ils veulent que vous leur parliez de la guerre, mais en fait c’est faux. Ce qu’ils veulent, c’est que vous confirmiez leur propre opinion sur ce qu’ils croient être la guerre. Si ce sont des jeunes, ils veulent entendre d’horribles histoires de tireurs embusqués abattus. Si ce sont des femmes, une histoire touchante de loyauté et d’amitié. Si ce sont des pacifistes, une histoire choquante sur l’absurdité de tout ça. Et si ce sont des va-t-en-guerre ils veulent la même histoire, présentée de façon à montrer qu’en fin de compte ça en valait la peine...»



Première personne - Richard FLANAGAN (Australie)
Actes sud, 400 pages
Résumé: Aspirant écrivain sans le sou, Kif Kehlmann a six semaines pour rédiger les mémoires de Siegfried Heidl, le plus célèbre escroc de l'histoire australienne. Mais voilà, ce dernier, paranoïaque et manipulateur, ne semble pas disposé à livrer la moindre information. Tandis que les jours passent et que le projet reste au point mort, Kif voit s'éloigner la promesse de la rémunération et sent progressivement la haine le gagner. Cherchant à percer le mystère de l'homme qui lui fait face, Kif en vient à se demander qui il est lui-même. Heidl ne serait-il pas en train de le corrompre, de réécrire sa vie, son destin ?
Fiche éditeur : https://www.actes-sud.fr/node/65453
Extrait :
« Même s’il y avait dans son regard aux paupières légèrement tombantes et dans son sourire discret de la courtoisie – voire de la gentillesse –, dans ce corps maigre, dans ces bras flasques se cachait un appétit féroce pour le statut social et l’argent. Pour l’argent, surtout. C’était sans doute l’instinct le plus développé chez lui, cette attirance presque chamanique pour l’argent – pour ses besoins, ses requêtes, ses extases et ses douleurs, pour la servilité et les actes que celui-ci exigeait de lui, en tant qu’intermédiaire entre le monde de l’argent et le nôtre..»



Prodiges et miracles – Joe Meno (Etats-Unis)
Agullo Eds, 384 pages
Résumé: 1995, Mount Holly, une ville de l’Indiana qui se meurt. Jim Falls, vétéran de la guerre de Corée, s’efforce tant bien que mal d’élever son petit-fils métis, Quentin, un ado de 16 ans taciturne qui oublie son mal-être en sniffant de la colle. La mère de Quentin est une junkie paumée qui apparaît et disparaît au gré de ses démêlés avec des petits copains violents, son père, un inconnu. L’élevage familial de poulets ne rapporte plus grand-chose, les dettes s’accumulent, l’avenir est sombre. Jusqu’au jour où une magnifique jument blanche taillée pour la course est livrée à la ferme suite à une erreur : c’est l’espoir qui renaît chez le vieil homme.
Mais l’animal attise les convoitises et deux frangins accros au crystal-meth parviennent à s’en emparer en pleine nuit. Jim et Quentin se lancent alors sur leurs traces à travers le Midwest pour tenter de récupérer la bête merveilleuse avant qu’elle ne soit vendue. Au cours de cette folle poursuite, grand-père et petit-fils traversent une Amérique rurale oubliée, où drogue et violence semblent être les seuls horizons d’une jeunesse sans repères que la vieillesse ne comprend plus. Et pourtant, grâce à l’amour que chacun porte au cheval miraculeux, l’aïeul et le garçon trouveront le chemin d’une rédemption mutuelle.
Extrait :
« Et donc, je te raconte tout ça parce que c'est pas grave d'avoir peur. Avoir peur, ça veut dire que t'es intelligent. Avoir peur, c'est ce qui te maintient en vie. On ne peut rien contre la peur. Mais avoir la peur au ventre en permanence, ce n'est pas une vie..»



Terres promises - Milena Agus (Italie)
Liana levi, 172 pages
Résumé: La terre promise, tout le monde la cherche. Pour Raffaele, de retour en Sardaigne juste après la guerre, elle se situe sur le Continent. Mais une fois là-bas, Ester, sa jeune épouse, a le mal du pays, elle qui était pourtant si pressée d'en partir... Alors la famille y retourne. Leur fille, Felicita, s'adapte aux humeurs locales et s'initie avec la même conviction au communisme et au sexe. De ses amours naîtra Gregorio, drôle de petit bonhomme qui trouvera sa voie dans la musique. Au fil des ans et des rencontres, ils avanceront dans leurs vies imparfaites, croisant la route d'autres êtres en quête de bonheur. Pour tous, Felicita est l'indispensable pivot. Car à ses yeux les gentils ne sont pas des perdants et la terre promise est au coin de la rue. Une saga familiale décalée, portée par une héroïne qui ressemble comme une sœur à Milena Agus.
Fiche éditeur : https://lianalevi.fr/catalogue/terres-promises/
Extrait :
« Une chose cependant les rapprochait : tous deux étaient enfants uniques dans une région où être dépourvu de frères et de sœurs faisait de vous une bête rare.
En outre, ni l'un ni l'autre n'avaient le type sarde.»



Trois filles d’Eve – Elif Shafak (Turquie)
Flammarion, 480 pages
Résumé: Le livre est centré sur le personnage de Nazperi Nalbantoğlu, appelée affectueusement Peri par ses proches, que l’on suit tout au long du roman à différentes périodes de sa vie entre 1980 et 2016. Lorsque l’histoire débute, à Istanbul en 2016, Peri a une quarantaine d’années et est une femme mariée et mère de trois enfants, dont une adolescente. Dans la scène d’ouverture, à la suite d’un embouteillage, Peri se fait voler son sac par un malfrat. Dans ce sac, il y a de nombreuses babioles. Mais aussi un objet capital auquel est sentimentalement très attachée cette femme: une photographie, représentant trois jeunes filles, dont elle-même, dans l’enceinte de l’université d’Oxford (au Royaume-Uni), entourées par un homme plus âgé que l’on devine être sûrement leur professeur. Le soir même, Peri est attendue par son mari à un dîner au sein de la grande bourgeoisie stambouliote. Alors que défilent les plats les plus raffinés devant elle au milieu des gens les plus influents de la ville, la jeune femme voit ses souvenirs affluer. Des souvenirs où se croisent les personnages de son enfance (ses parents, sans cesse à couteaux tirés quand il s’agit de religion, et ses deux frères) et les fragments du début de sa vie d’adulte, alors qu’elle était étudiante à Oxford.
Fiche éditeur : https://editions.flammarion.com/Catalogue/…
Extrait :
« En outre, même si sa vie en dépendait, elle ne pouvait pas se faire aux réactions hostiles à la lecture. Dans divers coins du monde, on est ce qu'on dit et ce qu'on fait, mais aussi ce qu'on lit; en Turquie, comme dans tous les pays hantés par les problèmes d'identité, on se définit, d'abord, par ce qu'on rejette. Apparemment, plus les gens s'en prenaient à un auteur, moins ils avaient lu ses livres.»



Un gentleman à Moscou – Amor Towles (Etats-Unis)
Fayard, 576 pages
Résumé: Au début des années 1920, le comte Alexandre Illitch Rostov, aristocrate impénitent, est condamné par un tribunal bolchévique à vivre en résidence surveillée dans le luxueux hôtel Metropol de Moscou, où le comte a ses habitudes, à quelques encablures du Kremlin. Acceptant joyeusement son sort, le comte Rostov hante les couloirs, salons feutrés, restaurants et salles de réception de l’hôtel, et noue des liens avec le personnel de sa prison dorée officiant bientôt comme serveur au prestigieux restaurant Boyarski , des diplomates étrangers de passage dont le comte sait obtenir les confidences à force de charme, d’esprit, et de vodka, une belle actrice inaccessible ou presque, et côtoie les nouveaux maîtres de la Russie. Mais, plus que toute autre, c’est sa rencontre avec Nina, une fillette de neuf ans, qui bouleverse le cours de sa vie bien réglée au Metropol.
Trois décennies durant, le comte vit nombre d'aventures retranché derrière les grandes baies vitrées du Metropol, microcosme où se rejouent les bouleversements la Russie soviétique.
Fiche éditeur : https://fayard.fr/litterature-etrangere/…
Extrait :
«« Dans l’espace des dix-sept années écoulées depuis l’instauration de cette paix ——une génération à peine ——, la Russie avait vécu une guerre mondiale, une guerre civile, deux famines et la prétendue Terreur Rouge.
Bref, le pays avait traversé une période de bouleversements qui n’avaient épargné personne.
Alors, que vous fussiez de droite ou de gauche , Rouge ou Blanc, que votre situation personnelle se fût aggravée ou améliorée, le moment était peut- être enfin venu de boire à la santé de la nation ».»



Une ville à cœur ouvert - Zanna Sloniowska (Pologne)
Delcourt littérature, 220 pages
Résumé: Une saga ukrainienne moderne. L'histoire de quatre générations de femmes en butte aux cahots politiques de leur pays. « Pendant que j'écrivais ce roman, le sang a coulé pour une Ukraine libre, or c'était celui de personnages fictifs. C'est tristement devenu réel en février 2014. » Durant l'été 1988, Marianna, sublime soprano de l'Opéra de Lviv, est emportée par une balle, lors d'une manifestation de patriotes ukrainiens contre le pouvoir soviétique. Sa fille, encore enfant à l'époque, nous raconte l'histoire de leur famille à travers quatre générations de femmes qui vivent sous le même toit, avant et après ce moment pivot. À l'image de leur ville à l'identité mouvante, les femmes de la famille connaissent des existences contrariées par les renversements politiques, mais aussi par leur propre incapacité à exprimer leurs sentiments. « Je m'étais toujours appliquée à lire la ville comme un livre ouvert, mais il s'avéra que lui seul en maîtrisait l'alphabet. » Lviv (inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco) est aussi un des personnages majeurs du roman. Au fil des promenades de la narratrice avec son amant (professeur à l'Académie des Beaux-Arts), on entrevoit les trésors architecturaux et les incarnations successives de la ville : l'austro-hongroise Lemberg, la polonaise Lwow, la soviétique Lvov et la Lviv ukrainienne actuelle. Lumineuse et foisonnante, cette histoire est aussi celle de l'éveil émotionnel, sexuel, artistique et politique d'une jeune fille en quête de sa propre voix qui, à l'instar de son pays, marche vers son émancipation.
Fiche éditeur : https://delcourt-litterature.fr/livres/…
Extrait :
« Aussi, plus les gens manifestaient dans les rues de Lvov, plus fort ils parlaient de choses autrefois entourées de silence, plus elle mettait d’acharnement à vérifier, le soir venu, que nos portes d’entrée étaient parfaitement closes.»

Ludmilla
avatar 01/11/2020 @ 08:38:38
ROMANS POLICIERS ET THRILLERS

ADN – Yrsa Sigurdadottir
Actes Sud, 416 pages
Résumé: Freyja et Huldar, tome 1
Elísa Bjarnadóttir méritait d'être punie. Elle devait payer. Mais quelle faute pouvait justifier une telle violence ? On vient de retrouver la jeune femme à son domicile, la tête entourée de gros scotch, exécutée de la façon la plus sordide. L'agonie a dû être atroce. Sa fille de sept ans a tout vu, cachée sous le lit de sa mère, mais la petite se mure dans le silence. Espérant l'en faire sortir, l'officier chargé de l'enquête se tourne alors vers une psychologue pour enfants. C'est sa seule chance de remonter jusqu'au meurtrier. Ce dernier n'a pas laissé de trace, juste une incompréhensible suite de nombres griffonnée sur les lieux du crime. Alors que les experts de la police tentent de la déchiffrer, un étudiant asocial passionné de cibi reçoit à son tour d'étranges messages sur son poste à ondes courtes. Que cherche-t-on à lui dire ? Sans le savoir, il va se retrouver mêlé à l'une des séries de meurtres les plus terrifiantes qu'ait connues l'Islande.
Fiche éditeur : https://www.actes-sud.fr/node/62163
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54413
Extrait :
« Les uns plaisantaient parce que sa mère avait l’âge d’être sa grand-mère, les autres parce qu’il n’avait pas de père. Ces paroles avaient ouvert dans son âme une blessure inguérissable. Le plus drôle était que les autres enfants ne réalisaient pas à quel point leur comportement le faisait souffrir. Ils ne voyaient pas que ça ne l’amusait pas autant qu’eux.»


Complot - Nicolas Beuglet
Xo, 496 pages
Résumé: Après Le Cri, le nouveau thriller de Nicolas Beuglet !
Un archipel isolé au nord de la Norvège, battu par les vents. Et, au bord de la falaise, le corps nu et martyrisé d'une femme. Les blessures qui déchirent sa chair semblent être autant de symboles mystérieux.
Quand l'inspectrice Sarah Geringën, escortée par les forces spéciales, apprend l'identité de la victime, c'est le choc. Le cadavre est celui de la Première ministre.
Qui en voulait à la chef de gouvernement ? Que cachait-elle sur cette île, dans un sanctuaire en béton enfoui au pied du phare ? Sarah, très vite, le pressent : la scène du crime signe le début d'une terrifiante série meurtrière. Dans son enquête, curieusement, quelqu'un semble toujours la devancer. Comme si cette ombre pouvait lire dans ses pensées...
De la Norvège à la vieille cité de Byblos, et jusqu'au cœur même du Vatican, c'est l'odeur d'un complot implacable qui accompagne chacun de ses pas. Et dans cette lutte à mort, Sarah va devoir faire face à ses peurs les plus profondes. à ses vérités les plus enfouies....
Fiche éditeur : https://www.xoeditions.com/livres/complot/
Extrait :
«Il se rappela avec quelle éloquence elle avait un jour répondu à l’un de ses copains qui avait déclaré que flic était quand même plutôt un métier d’homme que de femme. Allant jusqu’à prétendre, avec l’assurance de ceux qui sont persuadés de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas, que les nanas n’étaient pas faites pour ça.
- Pas faite pour quoi au juste ? avait répliqué Sarah. Maîtriser la loi et les procédures ? Être intègre et juste ? Faire preuve de patience, de rigueur, de persévérance, de sang-froid ? Savoir s’adapter rapidement, mettre de côté l’émotion, la colère, le dégout ? Il me semble que toutes ces compétences sont partagées par les hommes et les femmes, non ? Comme la bêtise, l’arrogance et le mépris, qui font de très mauvais flics d’ailleurs. Comme quoi c’est bien que vous ayez choisi d’être journaliste..»



Dans les angles morts - Elizabeth Brundage
Table ronde, 528 pages
Résumé: En rentrant chez lui un vendredi après-midi de tempête de neige, après une journée à l'université privée de Chosen où il enseigne l'histoire de l'art, George Clare trouve sa femme assassinée, et leur fille de trois ans seule dans sa chambre. Depuis combien de temps ? Huit mois plus tôt, il avait fait emménager sa famille dans cette petite ville étriquée et appauvrie (mais récemment repérée par de riches New-yorkais à la recherche d'un havre bucolique) où ils avaient pu acheter pour une bouchée de pain la ferme des Hale, une ancienne exploitation laitière. George est le premier suspect, la question de sa culpabilité résonnant dans une histoire pleine de secrets personnels et professionnels. Mais Dans les angles morts est aussi l'histoire des trois frères Hale, qui se retrouvent mêlés à ce mystère, en premier lieu parce que les Clare occupent la maison de leur enfance, celle qu'ils ont dû quitter après le suicide de leurs parents. Le voile impitoyable de la mort est omniprésent ; un crime en cache d'autres, et vingt années s'écoulent avant qu'une justice implacable soit rendue. Portrait riche et complexe d'un psychopathe, d'un mariage aussi, ce roman étudie dans le détail les diverses cicatrices qui entachent des familles très différentes, et jusqu'à une communauté tout entière.
Fiche éditeur : https://editionslatableronde.fr/Catalogue/…/dans%20les%20angles%20morts
Extrait :
« La mort est absolue. On dit que c'est la grande inconnue - mais c'est faux. On la connaît. On la reconnaît quand on la voit. Quand on sent son odeur. On passe sa vie à la courtiser. Les drogues, l'alcool, la nourriture. Elle est partout autour de nous. On la promeut. Au supermarché ; ces gros titres annonçant des overdoses, des suicides. Les tragédies de tous les jours. Les posters de morts qu'on accroche sur nos murs – Marilyn, James Dean, et même Jésus.»



Evasion – Benjamin Whitmer (Etats-Unis)
Gallmeister, 416 pages
Résumé: 1968. Le soir du Réveillon, douze détenus s’évadent de la prison d’Old Lonesome, autour de laquelle vit toute une petite ville du Colorado encerclée par les montagnes Rocheuses. L’évènement secoue ses habitants, et une véritable machine de guerre se met en branle afin de ramener les prisonniers morts ou vifs. À leurs trousses, se lancent les gardes de la prison et un traqueur hors pair, les journalistes locaux soucieux d’en tirer une bonne histoire, mais aussi une trafiquante d’herbe décidée à retrouver son cousin avant les flics. De leur côté, les évadés, séparés, suivent des pistes différentes en pleine nuit et sous un blizzard impitoyable. Très vite, une onde de violence incontrôlable se propage sur leur chemin.
Fiche éditeur : https://gallmeister.fr/livres/fiche/…
Extrait :
« C'était la fatigue d'une femme qui avait passé l'intégralité de sa vie à regarder l'intégralité de sa vie se désagréger. Vous voyez tous les espoirs que vous ayez jamais eus se faire balayer comme de la neige par le vent. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien que cette chose microscopique qu'est votre propre personne. Et puis vous attendez que ça aussi, ça se fasse balayer.»



Heimaey - Ian Manook
Albin Michel, 464 pages
Résumé: Quand Jacques Soulniz embarque sa fille Rebecca à la découverte de l'Islande, c'est pour renouer avec elle, pas avec son passé de routard. Mais dès leur arrivée à l'aéroport de Keflavik, la trop belle mécanique des retrouvailles s'enraye. Mots anonymes sur le pare-brise de leur voiture, étrange présence d'un homme dans leur sillage, et ce vieux coupé SAAB qui les file à travers déserts de cendre et champs de lave... jusqu'à la disparition de Rebecca. Il devient dès lors impossible pour Soulniz de ne pas plonger dans ses souvenirs, lorsque, en juin 1973, il débarquait avec une bande de copains sur l'île d'Heimaey, terre de feu au milieu de l'océan.
Un trip initiatique trop vite enterré, des passions oubliées qui déchaînent des rancœurs inattendues, et un flic passionné de folklore islandais aux prises avec la mafia lituanienne : après l'inoubliable Mongolie de sa trilogie Yeruldelgger et le Brésil moite et étouffant de Mato Grosso, Ian Manook, écrivain nomade, nous fait découvrir une Islande lumineuse, à rebours des clichés, qui rend plus noire encore la tension qu'en maître du suspense il y distille.
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Extrait :
« Il sent qu'il existe un sens dans la magie brutale de cette beauté, un sens après lequel il court depuis longtemps sans avoir jamais su mettre des mots dessus. Et ce matin-là, nu près d'une jeune collègue qu'il vient d'aimer sans vraiment la connaître, loin d'une autre femme qu'il aime sans le lui avoir jamais dit, oubliant les vies brisées et les destins malmenés qui sont son quotidien, il comprend qu'il n'y aura jamais de mots. Parce qu'il n'y a rien à dire. Rien à comprendre. Rien que cette sauvage et infinie beauté qui le submerge et fait briller ses yeux d'habiter un tel pays.»



Honky Tonk samouraïs – Joe Lansdale
Denoël, 416 pages
Résumé: Hap, ancien activiste hippie et rebelle plouc autoproclamé, et Leonard, vétéran du Vietnam dur à cuire, noir, gay, républicain et addict au Dr Pepper, sont sur un banal contrat de surveillance dans l’est du Texas.
Alors que la planque sans intérêt touche à sa fin, ils aperçoivent un homme qui maltraite son chien.
Leonard règle l’affaire à coups de poing. Résultat : l’agresseur de chien, salement amoché, veut porter plainte.
Une semaine plus tard, une certaine Lilly Buckner débarque dans leur nouvelle agence de détectives privés pour leur faire une proposition : soit ils acceptent de retrouver sa petite-fille, soit elle livre à la police une vidéo de Leonard tabassant l’agresseur de chien.
Le duo accepte de rouvrir ce vieux dossier et découvre que le concessionnaire d’occasion où travaillait Lilly cache de sombres secrets.
Fiche éditeur : http://denoel.fr/Catalogue/DENOEL/…#
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54414
Extrait :
« Voilà pourquoi je préfère les chiens aux chats. Les chats ne sont pas indépendants, ce sont juste des connards patentés qui veulent être nourris à ne rien faire. Ce sont vos propriétaires. Alors qu'un chien se contente de vous aimer.»



Juste après la vague – Sandrine Collette
Denoël, 304 pages
Résumé: Une petite barque, seule sur l’océan en furie.
Trois enfants isolés sur une île mangée par les flots.
Un combat inouï pour la survie d’une famille.
Il y a six jours, un volcan s’est effondré dans l’océan, soulevant une vague titanesque, et le monde a disparu autour de Louie, de ses parents et de ses huit frères et sœurs. Leur maison, perchée sur un sommet, a tenu bon. Alentour, à perte de vue, il n’y a plus qu’une étendue d’eau argentée. Une eau secouée de tempêtes violentes, comme des soubresauts de rage. Depuis six jours, ils espèrent voir arriver des secours, car la nourriture se raréfie. Seuls des débris et des corps gonflés approchent de leur île.
Et l’eau recommence à monter. Les parents comprennent qu’il faut partir vers les hautes terres, là où ils trouveront de l’aide. Mais sur leur barque, il n’y a pas de place pour tous. Il va falloir choisir entre les enfants.
Une histoire terrifiante qui évoque les choix impossibles, ceux qui déchirent à jamais. Et aussi un roman bouleversant qui raconte la résilience, l’amour, et tous ces liens invisibles mais si forts qui soudent une famille.
Fiche éditeur : http://denoel.fr/Catalogue/DENOEL/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/53845
Extrait :
« Surtout ne pas les gronder. Il n’y a rien de plus vivant que ses petiotes, rien qui ait davantage raison qu’elles, ancrées dans chaque instant, oublieuses du passé, inconscientes de l’avenir quand il dépasse la prochaine heure où le prochain repas. Il envie leur spontanéité animale, l’élan irréfléchi qui les porte vers le lendemain quoi qu’il arrive, égoïste et superbe, des âmes vierges ignorantes du bien et du mal, ses marmottes, ses petites filles. Il s’assoupit une heure ou deux en les couvant du regard. Si elles n'étaient pas là, il serait déjà mort.»



Kisanga - Emmanuel Grand
Liana levi, 392 pages
Résumé: Il y a foule dans les salons du musée de la Marine. Sous les applaudissements de tout le gotha politico-économique, la compagnie minière Carmin célèbre le lancement de Kisanga : un partenariat historique avec le groupe chinois Shanxi pour co-exploiter un fantastique gisement de cuivre tapi au cœur de la savane congolaise. Les ministres se félicitent du joli coup de com' avant les élections ; les golden boys de la City débouchent le champagne. Mais au même moment, Carmin rend un dernier hommage à l'un de ses cadres décédé dans des circonstances suspectes tandis que les services français font appel à leur meilleur barbouze pour retrouver un dossier brûlant disparu à l'est du Congo. La mécanique bien huilée s'enraye et débute une course contre la montre entre une escouade de mercenaires armés jusqu'aux dents, l'ingénieur de choc chargé de piloter Kisanga et un journaliste opiniâtre qui sait mieux que personne que sous les discours du pouvoir se cache parfois une réalité sordide.
Fiche éditeur : https://www.lianalevi.fr/catalogue/kisanga/
Extrait :
« Kisanga…je vous l’ai dit, c’est le jardin d’Eden. Ce pays suinte le cuivre. La terre est rouge comme le sang. C’est le paradis pour des gens comme nous.»



La ferme aux poupées - Wojciech Chmielarz
Agullo Eds, 399 pages
Résumé: L’inspecteur Mortka, dit le Kub, a été envoyé à Krotowice, petite ville perdue dans les montagnes. Officiellement, il est là pour un échange de compétences avec la police locale. Officieusement, il y est pour se mettre au vert après une sale affaire. S’il pense être tranquille et avoir le temps de réfléchir à l’état de sa vie personnelle, il se trompe lourdement. Quand Marta, onze ans, disparaît, un pédophile est rapidement arrêté, qui reconnaît le viol et le meurtre de la petite.
Mais l’enquête est loin d’être terminée : les vieilles mines d’uranium du coin cachent bien des secrets et peut-être quelques cadavres.
Il faudra tout le flair du Kub pour traquer des trafiquants dont la cruauté dépasse l’entendement.
Fiche éditeur : https://static1.squarespace.com/static/…
Extrait :
« [Il] savait que tout pédophile se fabrique dans la tête une image idéalisée de l'enfant qu'il violente. Une vision où la victime est le plus souvent innocente, un ange aimé, pur et sans tache. Il avait décidé de briser cette image, de frapper avec force et précision, de secouer [le suspect] en espérant que celui-ci s'emporterait pour défendre son rêve de malade, et se dévoilerait ainsi.»



La maison du soleil levant - James Lee Burke
Rivages, 500 pages
Résumé: Mexique, 1916. Après une violente rencontre qui laisse quatre soldats mexicains morts, le Texas Ranger Hackberry Holland quitte le pays en possession d'un artefact volé, pRésumé être la coupe mythique du Christ ! Il provoque la colère d'un trafiquant d'armes autrichien sanguinaire qui se servira d’Ismaël, le fils de Hack, pour récupérer le Saint Graal. Un voyage à travers le Mexique révolutionnaire et les saloons de San Antonio durant la conquête de l’Ouest, aux côtés du grand-père homonyme du héros de «Dieux de la pluie».
Fiche éditeur : https://payot-rivages.fr/rivages/livre/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/57490
Extrait :
« L’anormalité devient sa norme. L’homme qu’il connaissait autrefois avait enfourché son cheval, dit adieu au monde, et était parti ailleurs. L’épave qu’il avait laissée derrière lui était méconnaissable. Tels étaient les mots dont il se servait pour décrire sa propre descente aux abysses, comme s’il trouvait une consolation à se trouver l’architecte de sa propre destruction.»



La mort selon Turner – Tim Willocks
Sonatine Eds, 384 pages
Résumé: Lors d'un week-end arrosé au Cap, un jeune et riche Afrikaner renverse en voiture une jeune Noire sans logis qui erre dans la rue. Ni lui ni ses amis ne préviennent les secours alors que la victime agonise. La mère du chauffeur, Margot Le Roux, femme puissante qui règne sur les mines du Northern Cape, décide de couvrir son fils. Pourquoi compromettre une carrière qui s'annonce brillante à cause d'une pauvresse ? Dans un pays où la corruption règne à tous les étages, tout le monde s'en fout. Tout le monde, sauf Turner, un flic noir des Homicides. Lorsqu'il arrive sur le territoire des Le Roux, une région aride et désertique, la confrontation va être terrible, entre cet homme déterminé à faire la justice, à tout prix, et cette femme décidée à protéger son fils, à tout prix.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56185
Extrait :
« Il n’était pas raciste, pourtant. Il était évident pour lui que Dieu avait distribué au sein de la race humaine toutes les qualités avec une égalité parfaite. La haine, une autre évidence, n’avait pas besoin de disparités raciales pour prospérer. Si l’espèce humaine tout entière avait été d’une seule couleur, il y aurait toujours eu les innombrables et microscopiques différences de religion, politique, langage, classe et parenté pour justifier la répugnance mutuelle. Le mal et la stupidité de l’apartheid s’étaient clairement révélés, même aux intelligences les plus moyennes.»



Meurtres sur la Madison – Keith McCafferty
Gallmeister, 384 pages
Résumé: La Madison River a beau être le Graal des rivières à truites du Montana, lorsqu’on y pêche un cadavre, c’est à l’intrépide shérif Martha Ettinger que la prise revient. L’homicide semble évident, et la Royal Wulff plantée dans la lèvre boursouflée de la victime a tout d’une macabre signature. Alors qu’elle mène son enquête, Martha croise la route de Sean Stranahan, lui-même pêcheur, peintre et ex-enquêteur privé venu s’installer dans les Rocheuses à la suite d’une douloureuse séparation. Lui aussi est impliqué dans une affaire : la jeune et mystérieuse sirène du Sud, Velvet Lafayette, est venue troubler le paysage et l’a persuadé de partir à la recherche de son jeune frère disparu dans le coin. Ensemble, Martha et Sean vont remonter une piste glissante qui débouchera sur les zones d’ombre du big business du Montana : la pêche à la mouche.
Meurtres sur la Madison est le premier volet d’une nouvelle série dépaysante située en plein cœur des décors sublimes de l’Ouest américain.
Fiche éditeur : https://gallmeister.fr/livres/fiche/…
Extrait :
« Tu le sens ? Tu sens la différence dans l'atmosphère ? Comme un coup de froid. La routine policière, on est blasé. Mais un meurtre, ça fait quelque chose d'autre. Ça te pénètre jusqu'à la moelle. La mort autour de toi, ça te pénètre jusqu'à la moelle. Tu ne peux plus être quelqu'un de normal. Tu essaies de parler à une femme, de poursuivre une conversation, il y a ce gouffre. Tu ne vis pas dans son monde. C'est comme un crépuscule sans fin, comme si tu étais condamné à vivre dans un brouillard où il fait toujours froid. Une vie de croquemitaine. Impossible de s'en débarrasser. Ce n'est pas une vie »



Où les roses ne meurent jamais - Gunnar Staalesen
Gaïa, 288 pages
Résumé: Petite-Mette jouait gentiment dans le bac à sable devant la fenêtre de la cuisine. Soudain, elle ne fut plus là, seul son nounours traînait encore dans le sable. Presque vingt-cinq plus tard, sa mère lance un ultime appel, juste avant la date de prescription pour ce genre de crime. Et les cas désespérés sont pour Varg Veum. Un suspense haletant où le privé norvégien enquête dans les communautés hippies de la fin des années 1970, icônes de partage et d'ouverture d'esprit. Ou de secrets et mensonges ?
Fiche éditeur : http://gaia-editions.com/content/…
Extrait :
« Que les enfants surprennent leurs parents dans les bras l’un de l’autre ou quand ils s’occupent à leur façon, je crois que la plupart peuvent assez bien l’encaisser, à condition que les parents le gèrent comme il faut. Mais voir sa mère enlacée par un autre homme, juste après avoir vu celle de Joachim en action avec l’un des voisins… Pas besoin d’être pédopsychiatre pour comprendre que ça a dû être un joli traumatisme, Håkon. »



Par omission – Erin Kelly
Bragelonne, 480 pages
Résumé: Ne restez pas dans le noir
Au cours d’une éclipse totale de soleil, un jeune couple voit sa vie bouleversée : témoin d’un viol, Laura et Kit ont décidé de témoigner. Quitte à mentir par omission pour être sûrs que l’agresseur de Beth finira en prison. Mais Beth, rejetée par tous, s’est peu à peu immiscée dans leur existence. Et son agresseur, depuis quinze ans, crie vengeance.
Terrifiés, Laura et Kit ont déménagé, changé de nom. Aujourd’hui, Laura est enceinte de jumeaux. Quand Kit, en bon chasseur d’éclipse, s’absente pour les îles Féroé, elle sombre dans l’angoisse. Elle sait qu’elle a eu raison de témoigner au procès. Mais elle n’est pas la seule à avoir menti. Quelque chose lui a échappé. Une chose qu’elle n’aurait jamais pu deviner et qui, aujourd’hui, menace de tout faire s’effondrer. Fiche éditeur : https://bragelonne.fr/catalogue/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56863
Extrait :
« Le tribunal, avec ses espaces traversants et ses pièces surdimensionnées, joue des tours à votre perception des échelles. C’est exprès : c’est fait pour vous rappeler votre propre insignifiance par comparaison avec la puissance de la machine judiciaire, pour refroidir le pouvoir dangereux et aveuglant de la parole sous serment.»



Population : 48 – Adam Sternbergh
Super 8 Eds, 432 pages
Résumé: Tout le monde est coupable. Personne ne sait de quoi.
Caesura Texas une minuscule bourgade clôturée, au fin fond du désert. Population ? 48 habitants. Des criminels, a priori. Ou des témoins. Comment savoir ? Tous ces gens ont changé d’identité, et leur mémoire a été effacée. Pour leur bien. Dans l’optique d’un nouveau départ.
En échange de l’amnistie, les résidents doivent accepter trois règles simples : aucun contact avec l’extérieur, aucun visiteur, et aucun retour possible en cas de départ. Une expérience unique, menée par un mystérieux institut. Pendant huit ans, tout ce petit monde est resté à peu près en place. Jusqu’à aujourd’hui. Errol Colfax, en effet, s’est suicidé avec une arme qu’il n’aurait jamais dû posséder. Puis Hubert Humphrey Gable est assassiné. Calvin Cooper, le shérif local, est contraint de mener l’enquête. Ce faisant, il risque de déterrer des secrets que l’essentiel des habitants, y compris lui-même, auraient préféré voir rester enfouis. Trop tard pour faire marche arrière. Bientôt, un irrépressible déferlement de violence va s’abattre sur les rues poussiéreuses de Caesura.
Férocement drôle, comiquement féroce, Population : 48 – le troisième roman d’Adam Sternbergh – est aussi un redoutable page-turner où, quelque part entre Tarantino et La Quatrième Dimension, aucun personnage n’est vraiment ce qu’il paraît être
Fiche éditeur : https://lisez.com/ebook/population-48/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/57574
Extrait :
« Quarante-cinq ans, ce n'est pas bien loin de cinquante. Et cinquante ans, il le sait bien, c'est le moment où vous arrêtez de regarder devant vous en vous demandant quel genre de personne vous allez devenir pour commencer à regarder en arrière en vous demandant comment vous avez bien pu devenir la personne que vous êtes.»



La saison des feux - Celeste Ng
Sonatine Eds, 384 pages
Résumé: A Shaker Heights, banlieue riche et tranquille de Cleveland, tout est soigneusement planifié pour le bonheur des résidents. Rien ne dépasse, rien ne déborde, à l’image de l’existence parfaitement réglée d’Elena Richardson, femme au foyer exemplaire.
Lorsque Mia Warren, une mère célibataire et bohème, vient s’installer dans cette bulle idyllique avec sa fille Pearl, les relations avec la famille Richardson sont d'abord chaleureuses. Mais peu à peu, leur présence met en péril l’entente qui règne entre les voisins. Et la tension monte dangereusement à Shaker Heights.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54568
Extrait :
« Elle avait fini deuxième de sa classe et avait pu choisir son université : une bourse complète à Oberlin, une partielle à Denison, des acceptations à travers tout l'Etat (…). Sa mère était en faveur d'Oberlin et l'avait incitée à y postuler en premier, mais quand Elena avait visité le campus, elle s'était immédiatement sentie mal à l'aise. (…) Sur les marches de l'un des bâtiments, trois étudiants à cheveux longs portant des dashikis jouaient de la flûte à coulisse ; sur la pelouse, d'autres brandissaient des affiches en signe de protestation silencieuse : « Oui aux acides, non aux bombes. Bombarder au nom de la paix est comme baiser au nom de la virginité. » »



Sur le ciel effondré - Colin Niel
Rouergue, 512 pages
Résumé: En raison de sa conduite héroïque lors d’un attentat en métropole, l’adjudante Angélique Blakaman a obtenu un poste à Maripasoula, dans le Haut-Maroni, là où elle a grandi, côtoyant le peuple des Wayanas. Alors qu’un jeune garçon disparaît, elle mène l’enquête avec le capitaine Anato dans ce territoire amérindien que se disputent âprement orpailleurs et évangélistes.
Fiche éditeur : https://lerouergue.com/catalogue/…
Extrait :
« La pensée Wayana voulait qu'à la disparition d'un être se dissocient les deux fragments de son âme, l'une entamant un long chemin vers le ciel tandis que l'autre errait en fantôme, jamais loin des vivants, et parfois se manifestait par discrets souffles ou acouphènes. Mais ce qui, plus que tout, distinguait après la mort les humains détenteurs du jasi, c'était la capacité de leur âme à s'incarner. Réactualisant l'antique pouvoir de métamorphose des hommes d'avant la chute du ciel, ce pouvoir qu'eux seuls avaient conservé. Et le plus souvent, disait-on, c'était en oiseau que ces défunts si singuliers apparaissaient aux hommes. »



Sur le toit de l'enfer - Ilaria Tuti
Robert Laffont, 416 pages
Résumé: " Les tueurs voient l'enfer que nous avons sous nos pieds, tandis que nous, nous ne voyons que les fleurs... "
Dans les montagnes sauvages du Frioul, en Italie, le commissaire Teresa Battaglia, la soixantaine, la langue acérée et le cœur tendre, est appelée sur les lieux d'un crime pour le moins singulier : un homme a été retrouvé mort, les yeux arrachés. À côté de lui, un épouvantail fabriqué avec du cuivre, de la corde, des branchages... et ses vêtements ensanglantés.
Pour Teresa, spécialiste du profilage, cela ne fait aucun doute : le tueur frappera à nouveau. Elle va devoir rassembler toute son énergie et s'en remettre à son expérience pour traquer cette bête humaine qui rôde dans les bois. Si tant est que sa mémoire ne commence pas à lui faire défaut...
Une auteure au talent magistral.
Un thriller au rythme implacable.
Une héroïne d'une extraordinaire humanité.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Extrait :
« Ce n'était que maintenant que Teresa s'était rendu compte de la manière dont la population traitait les touristes : comme un mal nécessaire auquel il ne fallait pas laisser entrevoir ce qu'elle pensait de la situation. Elle avait compris qu'elle ne recevrait aucun soutien et aucune collaboration de ce noyau très ancien, inviolable, forgé par des siècles d'isolement. Elle avait ordonné à Parisi d'enquêter sur les rapports de force au sein du village, sans en informer Knauss. Il leur fallait trouver le maillon faible, celui qui serait disposé à parler : un exclu, comme eux, qui, soit du fait de son mécontentement, soit en raison de son désir d'attirer l'attention, serait en mesure de leur révéler les péchés du village.»



Tout autre nom - Craig Johnson
Gallmeister, 352 pages
Résumé: Comme chaque année, le shérif Walt Longmire s'apprête à traverser le morose hiver des hautes plaines du Wyoming lorsque son ancien mentor, Lucian Connally, lui demande de s'occuper d'une affaire douloureuse. Dans un comté voisin, l'inspecteur Gerald Holman s'est suicidé dans sa chambre d'hôtel, et Lucian veut savoir ce qui a poussé son vieil ami à se tirer deux balles dans la tête. La curiosité de Walt est piquée, car deux balles, c'est une de trop. En feuilletant les dossiers de Holman, il découvre que ce dernier enquêtait sur une série de disparitions récentes de jeunes femmes dans un rayon de quinze kilomètres. Walt se lance dans une enquête haletante, bien décidé à percer ce mystère.
Fiche éditeur : https://gallmeister.fr/livres/fiche/…
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/59006
Extrait :
« - Vous savez combien je fais travailler de filles par an ? (…)
- Combien de filles faites-vous travailler par an ? (…)
- Un putain de tas.
- Définissez putain de tas.
- Putain comme sacrément, tas comme beaucoup.
Sans la moindre raison, je commençais à bien l'aimer.»

Ludmilla
avatar 01/11/2020 @ 08:39:51
ROMANS SCIENCE-FICTION / FANTASY

Amatka - Karin Tidbeck
La Volte, 224 pages
Résumé: C’est une colonie sans soleil enclavée dans un désert glacial. Amatka, lieu interdit à la dissidence et aux sentiments, espace exigu où la liberté niche dans les recoins obscurs du langage, est une communauté égalitaire et heureuse mais totalement figée. Ici, seuls les mots façonnent la réalité et protègent le collectif du chaos. Vanja arrive à Amatka pour réaliser une étude de marché. Peu à peu, les allusions séditieuses du bibliothécaire, les contradictions du comité et la désagrégation inhabituelle des objets la troublent, attisent ses doutes et ravivent les interrogations enfouies. Refusant de respecter plus longtemps des tabous devenus intolérables, elle explore les failles de la ville pour découvrir la vérité sur cet écosystème inouï, au risque d’en rompre le fragile équilibre,
Amatka est une fable politique sur le contrôle social, la peur du changement et la plus insensée des révolutions.
Fiche éditeur : https://lavolte.net/livres/amatka/
Extrait :
« Devenir membre du collectif d’Amatka était un processus rapide. Un petit formulaire complétant les informations données à son arrivée, une demande de transport pour d’éventuels biens demeure à Essre, une inscription à la liste des travailleurs, pour laquelle Vanja dut énumérer ses compétences et ses expériences. Le réceptionniste ramassa les formulaires dûment remplis, les lut en détail… (…)
- Tu seras assistante auprès de l’administration du collectif, décréta-t-il. C’est le seul poste adéquat. (…)
- Tu commences undi à huit heures.
P.145
Petite précision nécessaire : je n'ai pas fait de faute pour le mot "undi" car dans l'ouvrage, les jours s'appellent ainsi comme "deudi" - "quatredi"...»



American Elsewhere - Robert Jackson Bennett
Albin Michel, 784 pages
Résumé: Veillée par une lune rose, Wink, au Nouveau-Mexique, est une petite ville idéale. À un détail près : elle ne figure sur aucune carte. Après deux ans d’errance, Mona Bright, ex-flic, vient d’y hériter de la maison de sa mère, qui s’est suicidée trente ans plus tôt. Très vite, Mona s’attache au calme des rues, aux jolis petits pavillons, aux habitants qui semblent encore vivre dans l’utopique douceur des années cinquante. Pourtant, au fil de ses rencontres et de son enquête sur le passé de sa mère et les circonstances de sa mort (fuyez le naturel), Mona doit se rendre à l’évidence : une menace plane sur Wink et ses étranges habitants.
Sera-t-elle vraiment de taille à affronter les forces occultes à l’œuvre dans ce lieu hors d’Amérique ?
Fiche éditeur : https://albin-michel.fr/ouvrages/…
Extrait :
« Il y a, dans Wink, certaines maisons dans lesquelles on ne voit jamais personne entrer, et pourtant la pelouse est tondue, les arbres taillés, les parterres bien entretenus et en fleurs. Parfois la nuit, pour peu que vous regardiez - bien sûr, vous n'en ferez rien -, vous verriez des visages pâles apparaitre aux fenêtres noires.»



Blackwing, tome 1 : La marque du corbeau - Ed McDonald
Bragelonne, 384 pages
Résumé: Sous son ciel brisé et hurlant, la Désolation est une vaste étendue de terre ravagée, née quand la Machine, l’arme la plus puissante du monde, fut utilisée contre les immortels Rois profonds. De l’autre côté de ce désert, grouillant de magie corrompue et de spectres malveillants, les Rois et leurs armées observent encore et attendent leur heure...
Pour Ryhalt Galharrow, la Désolation n’a pas de secrets. Chasseur de primes armé pour affronter les hommes comme les monstres, il la traverse en quête d’une jeune femme aux mystérieux pouvoirs. Quand il se retrouve pris dans une attaque qui n’aurait jamais dû être possible, émanant des Rois profonds eux-mêmes, seule l’intervention inattendue de celle qu’il recherche lui sauve la vie.
Jadis, cette femme et lui se connaissaient bien. Voilà qu’ils se redécouvrent au milieu d’une conspiration qui menace de détruire tout ce qui leur est cher, et qui pourrait mettre un terme à la trêve fragile de la Machine...
Fiche éditeur : https://bragelonne.fr/catalogue/…
Extrait :
« Le sablier s'écoule dès la naissance. Vivre est le plus grand larcin que nous puissions commettre, mais nul n'en réchappe.»



Bonheur TM - Jean Baret
Le Belial Eds, 336 pages
Résumé: Demain. Quelque part dans la jungle urbaine. Il ouvre les yeux. Se lève. Y a du boulot « Avez-vous consommé ? » Il contemple l’hologramme aux lettres criardes qui clignotent dans la cuisine sans parvenir à formuler la moindre pensée. « Souhaites-tu du sexe oral ? » La question de sa femme l’arrache à sa contemplation. Il réfléchit quelques secondes avant de refuser la proposition : il a déjà beaucoup joui cette semaine et il n’a plus très envie. Sans oublier que le temps presse. Sa femme lui demande de penser à lui racheter une batterie nucléaire. Une Duracell. Il hoche la tête tout en avalant son bol de céréales Weetabix sur la table Microsoft translucide qui diffuse une publicité vantant les mérites d’une boisson caféinée Gatorade propice à l’efficacité. Il se lève, attrape sa femme, lui suce la langue pendant de longues secondes, puis enfile sa veste Toshiba, son sponsor de vie, et se dirige vers la porte. Dans le ciel encombré, sur les façades des tours, sur le bitume, ou simplement à hauteur d’homme, des milliers d’hologrammes se déplacent lentement au gré de courants invisibles au cœur des monades grouillantes. Flic. Section des « Crimes à la consommation », sous-section « Idées ». Veiller à la bonne marche du monde, telle est sa mission. Autant dire que la journée promet d’être longue.
Fiche éditeur : https://www.belial.fr/jean-baret/bonheur-tm
Extrait :
« L'un des écrans affiche en quatre par trois le message "Avez-vous consommé aujourd'hui ? Consommer est un devoir civique. Ne pas consommer est passible d'une amende. - Art. L.643-2 ter du Code de la consommation"»



Dernières fleurs avant la fin du monde - Nicolas Cartelet
Mu Editions, 192 pages
Résumé: Un futur sans abeilles, étouffé dans la grisaille de gigantesques latifundia. Un futur où l’humanité se meurt, privée de descendance.
Albert, journalier agricole, répand le pollen à la main. Manon, sa compagne engagée à l’usine, sombre peu à peu dans la folie. Et dans la morosité du quotidien, une lueur, Apolline sous les cerisiers, les dernières fleurs avant la fin du monde.
Après Petit Blanc, conte cruel et onirique, Nicolas Cartelet incarne son héros Albert Villeneuve dans un futur désenchanté, où les hommes luttent contre leur impuissance
Extrait :
« Lorsque venait le soir et l’heure de la paye, c’étaient mes couilles vides que je présentais fièrement aux intendants, tout sourire, ma petite boîte de métal allégée du pollen : je leur crachais à la gueule, ils me payaient en retour. »



Entends la nuit, Catherine Dufour
L’Atalante, 348 pages
Résumé: La chair et la pierre sont de vieilles compagnes. Depuis des millénaires, la chair modèle la pierre, la pierre abrite la chair. Elle prend la forme de ses désirs, protège ses nuits, célèbre ses dieux, accueille ses morts. Toute l'histoire de I humanité est liée à la pierre. Quand on a 25 ans, un master en communication, une mère à charge et un père aux abonnés absents, on ne fait pas la difficile quand un boulot se présente. Myriame a été embauchée pour faire de la veille réseaux dans une entreprise du côté de Bercy, et elle découvre une organisation hiérarchique qui la fait grincer des dents : locaux délabrés, logiciel de surveillance installé sur les ordinateurs, supérieurs très supérieurs dans le style british vieille école. Mais quand un de ces supérieurs s'intéresse à elle via Internet au point de lui obtenir un CDI et lui trouver un logement, elle accepte, semi-révoltée, semi-séduite... Mauvaise idée ? Pas pire que le secret qu'elle porte. Myriame est abonnée aux jeux dangereux dans tous les cas, et sa relation avec Duncan Algernon Vane-Tempest, comte d'Angus, décédé il y a un siècle et demi, est à sa mesure. Du moins le croit-elle. Catherine Dufour, éprise de légendes urbaines, nous offre avec ce roman un " anti-Twilight " tout en humour et une ode à Paris bouleversante.
Fiche éditeur : https://l-atalante.com/catalogue/…



Erectus - Xavier Muller
Xo, 433 pages
Résumé: Et soudain l’humanité se mit à régresser
À Richards Bay, en Afrique du Sud, c’est le choc.
Un homme s’est métamorphosé. Il arbore des mâchoires proéminentes, est couvert de poils, ne parle plus.
Bientôt, à New York, Paris, Genève, des Homo erectus apparaissent en meutes, déboussolés, imprévisibles, semant la panique dans la population.
De quel virus s’agit-il ?
Que se cache-t-il derrière cette terrifiante épidémie ?
Une scientifique française, Anna Meunier, se lance dans une course contre la montre pour comprendre et freiner cette régression de l’humanité.
Partout, la question se pose, vertigineuse : les erectus sont-ils encore des hommes ?
Faut-il les considérer comme des ancêtres à protéger ou des bêtes sauvages à éliminer ?
Fiche éditeur : https://www.xoeditions.com/livres/erectus/
Fiche CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54682
Extrait :
«...sur l'arbre de l'évolution, l'homme ne constitue qu'une brindille à l'extrémité de la branche des mammifères. Un incident de parcours. Malgré son intelligence et sa cruauté, l'espèce humaine aurait pu tout aussi bien finir à quatre pattes au bout d'une laisse tenue par un chien bipède ! »



Frankenstein 1918 - Johan Heliot
Atalante, 256 pages
Résumé: Grande Guerre, 1914. Après un premier engagement désastreux, les Anglais décident l'opération Frankenstein : plutôt que de construire des chars, on créera de la chair à canon. À partir des archives du fameux docteur et grâce à la production d'électricité à présent industrialisée, des unités de soldats pouvant être sacrifiés sans remords seront fabriquées ? Les champs de bataille du nord de la France fourniront la « matière première ». Winston Churchill est nommé responsable de l'unité de recherche sur la régénération. Les « frankies » vont faire leurs preuves sur le terrain, mais la société se partage entre pro et anti. L'opération finalement interrompue, l'un d'eux, Victor, échappe au massacre puis est secouru par Marie Curie qui le rend à la vie consciente grâce aux radiations. Réfugié dans les décombres de Londres, qui a été détruite et rendue inhabitable par un bombardement à l'arme chimique, Victor retrouve le laboratoire où il est né, y recueille Churchill et engage un combat pour l'émancipation des siens. C'est là qu'un jeune couple, elle, résistante à l'occupation, lui, historien, finit par le retrouver en 1958, dans l'espoir de lever le voile sur ce versant secret de l'Histoire que la censure en vigueur ne suffit pas à expliquer.
Fiche éditeur : https://l-atalante.com/catalogue/…
Extrait :
« Après la terrible hécatombe de la Guerre terminale et ses cent millions de victimes estimées, militaires et civiles, quel plus bel horizon concevoir pour le futur que la mort enfin vaincue ? Quel plus beau présent offrir aux enfants du malheur, grandis sur les décombres du passé ? »



Le Chant du coucou - Frances Hardinge
Atalante, 400 pages
Résumé: Ce qui bougea en premier, ce furent les yeux, les yeux superbes de verre gris-vert. Ils pivotèrent lentement pour se fixer sur le visage de Triss. Puis la petite bouche frémit, s'ouvrit pour parler. « Qu'est-ce que tu fais là ? Pour qui tu te prends ? C'est ma famille. » Quand Triss se réveille à la suite d'une noyade dont elle a réchappé, elle comprend que quelque chose ne tourne pas rond : elle est prise de fringales incoercibles, elle se réveille la nuit des brindilles dans les cheveux, et sa sœur a peur d'elle. "Frances Hardinge écrit telle une des sorcières de Macbeth en train de danser autour du chaudron à potion. Dans Le chant du coucou, au lieu d'yeux de tritons et de pattes de grenouilles, il y a une poupée mangeuse de petites filles et une fille avaleuse d'écrans de cinéma, mais le résultat final est le même : une mixture délicieusement sombre et dangereuse qui vous ensorcelle." - The Guardian
Fiche éditeur : https://l-atalante.com/catalogue/…
Extrait :
« Le rire lui échappa alors. Elle roula sur le plan de travail en riant avec les craquements et les convulsions d'une forêt dans la tourmente. Elle rit à en faire vibrer les fenêtres, frémir et se coucher les flammes dans la cheminée. Des mots lui sortirent d'entre les lèvres, mais ce n'étaient pas les siens, pas plus que n'était humaine la voix qui les prononçait. »



Le cœur perdu des automates – Daniel H.Wilson
Fleuve Eds, 416 pages
Résumé: Moscou, 1709. Un automate reprend vie dans un atelier, aux côtés d’une poupée à la mécanique tout aussi précise et complexe que la sienne, sa sœur. Doués de parole et d’une âme, ils ont pourtant tout oublié de leur passé. Et de la guerre qui déchire leurs semblables.
De nos jours. Fascinée par les automates, June parcourt le monde à leur recherche, brûlant de percer leur mystère. Elle possède un étrange legs de son grand-père : une sorte de cœur finement ouvragé, réceptacle, elle le sent, d’un secret intemporel et d’une histoire épique. En effet, si les automates existent depuis la nuit des temps, dissimulés parmi les hommes, le compte à rebours pour leur survie a débuté. Et c’est June qui en détient la clef.
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
Extrait :
« Mon grand-père disait que le monde dissimule bien des vérités, pour peu qu'on soit capable d'ouvrir les yeux et d'observer. De nouvelles frontières attendent d'être explorées, peu importe ce que disent les maitres d'école et ce qu'on trouve dans les livres. Les cartes sont de jolis mensonges, destinés à nous rassurer. »



Le Dieu oiseau - Aurélie Wellenstein
Scrinéo, 336 pages
Résumé: Un récit psychologique sombre et violent sur le traumatisme, la résilience, la vengeance. Un roman initiatique magistral.
Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l’ile pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d’orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires.
Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. Sa seule perspective d’avenir est de participer à la compétition de « l’homme-oiseau », afin de renverser l’équilibre des pouvoirs en place et de se venger.
Qui du maître ou de l’esclave va remporter la bataille ? Quel enjeu pour les habitants de l’ile ? Quel est le prix à payer pour la victoire ?
Fiche éditeur : https://scrineo.fr/boutique/scrineo/…
Extrait :
« Depuis des siècles, ils s'étripaient pour plaire aux dieux et expier une faute dont personne ne se souvenait. Cette tradition serait-elle un jour abolie ? D'une génération à l'autre, les peuples restaient prisonniers de leur haine et la transmettaient, intacte, à leur descendance. Pourtant, c'était peut-être cela qu'attendait Mahoké : qu'un jour, l'un d'entre eux ait l'abnégation de renoncer à sa vengeance et de ne pas initier le banquet. »



Le Passageur, tome 1 : Le coq et l’enfant - Mel Andoryss
Lynks, 283 pages
Résumé: Matéo Soler sait que les fantômes existent. Il le sait parce que sa mère en a aidé des dizaines à trouver le repos, jusqu’à ce qu’elle-même meure, des années auparavant. Ce que le jeune garçon ne pouvait pas deviner, par contre, c’est qu’il hériterait de son pouvoir. Devenu Passageur à son tour, le voilà contraint de lutter contre un trushal odji, une âme affamée. Pour s’en libérer, Matéo n’a d’autre choix que de rejoindre l’âme dans son époque d’origine afin d’y apaiser sa mort. Mais alors qu’il est propulsé au temps de la Commune et au milieu des horreurs de la semaine sanglante, il comprend que sa tâche ne sera pas si facile.
Fiche éditeur : http://editions-lynks.com/produit/…
Extrait :
« Je les connais, les autres sans domicile fixe. Ils n'ont pas cherché à se retrouver là plus que moi. C'était peut-être provisoire, peut-être par inadvertance, peut-être parce qu'ils n'avaient pas mesuré les conséquences, ou parce que, mis dehors par une administration à laquelle ils ne comprenaient rien, ils sont tombés au bas d'une falaise qu'ils ne peuvent pas remonter. Leur histoire est la mienne, parce que potentiellement, ils sont moi demain. »



Le roman de Jeanne - Lidia Yuknavitch
Denoël, 336 pages
Résumé: Anéantie par les excès de l'humanité et des guerres interminables, la Terre n'est plus que cendres et désolation. Seuls les plus riches survivent, forcés de s'adapter à des conditions apocalyptiques. Leurs corps se sont transformés, albinos, stériles, les survivants se voient désormais contraints de mourir le jour de leurs cinquante ans. Tous vivent dans la peur, sous le joug du sanguinaire Jean de Men. Christine Pizan a quarante-neuf ans. La date fatidique approche. Rebelle, artiste, elle adule le souvenir d'une héroïne, Jeanne, prétendument morte sur le bûcher. Jeanne serait la dernière à avoir osé s'opposer au tyran. En bravant les interdits et en racontant l'histoire de Jeanne, Christine parviendra-t-elle à faire sonner l'heure de la rébellion ?
Fiche éditeur : http://denoel.fr/Catalogue/DENOEL/…
Extrait :
« Ce que nous leur avons fait- bon sang, comment peut-on pousser la brutalité et l'abomination jusqu'à rester sourd aux souffrances de la majeure partie de l'humanité en jugeant qu'elles sont nécessaires à la préservation d'une élite d'abrutis- est bien la preuve que nous ne méritons pas d'avoir un futur. »



Les Attracteurs de Rose Street – Lucius Shepard
Le Belial Eds, 136 pages
Résumé: Londres, fin du 19e siècle. La ville est polluée par l'industrialisation. Samuel Prothero, aliéniste reconnu et membre du club des inventeurs, est sollicité par l'ingénieur Jeffery Richmond. Celui-ci est le concepteur des attracteurs, des machines destinées à purifier l'air londonien. Mais son invention attire aussi les fantômes, en particulier celui de sa sœur décédée dans des conditions étranges...
Fiche éditeur : https://belial.fr/lucius-shepard/…
Extrait :
« Étrange, n’est-ce pas ? […] Penser que lorsque nous errons dans le brouillard londonien, l’étoffe évanescente d’autres vies se drape autour de nos capes et de nos manteaux, va même jusqu’à s’introduire en nous par la bouche ou les yeux ? Qu’autour de nous dérivent des ombres et des spectres, des êtres qui s’accrochent aux liens de la chair, de vieux amis et de vieux ennemis qui nous veulent encore du bien ou du mal ? »



Les Chroniques de St Mary, tome 1 : Un monde après l'autre - Jodi Taylor
Hc Eds, 350 pages
Résumé: À l'institut St Mary de recherche historique, les historiens n'étudient pas seulement le passé, ils le visitent.
Derrière l'innocente façade de St Mary, le secret du voyage dans le temps a été découvert et reste bien gardé. Les chercheurs en Histoire ont ainsi une méthode de travail tout à fait particulière : ils " étudient 'en temps réel' les événements majeurs de l'Histoire ". En se faisant passer pour d'inoffensifs excentriques, ils tentent de répondre à certaines questions qui n'ont jamais été résolues, sans jamais toucher au cours de l'Histoire... au risque d'en mourir.
Madeleine Maxwell, une jeune et brillante historienne est contactée par son ancien professeur afin de rejoindre l'équipe de l'Institut St Mary. Au cours de son étrange entretien d'embauche, Maxwell comprend vite les possibilités qui s'offrent à elle...
De la disparition de Pompéi aux tranchées de la Première Guerre mondiale, du grand incendie de Londres à la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie, la jeune historienne va revivre d'extraordinaires événements. Alors qu'au sein de l'institut naissent des enjeux de pouvoir...
Fiche éditeur : https://hc-editions.com/livres/…
Extrait :
« La musique s’est arrêtée. J’ai levé les yeux et il m’a embrassée.
Le monde a cessé de tourner autour de moi. En même temps que ma respiration, mon cœur, mon processus cognitif et le temps lui-même. Et des centaines de couleurs vives et de lumière se sont mis à tourbillonner autour de nous. Ah Non, pardon, c’était la boule à facettes. »



Les Pierres et les Roses, tome 1 : La voie des pierres - Elisabeth Vonarburg
Alire, 752 pages
Résumé: Au tournant du XIIe siècle de notre ère, l'Europe est divisée entre les Géménites et les Christiens.
Si chez les premiers l'usage de la magie est étudié et enseigné, le seul fait d'être pourvu bien malgré soi du talent chez les Christiens peut valoir la mort.
À Angresay, Briann ne pardonne pas à son père Carolus d'avoir refusé que les sages-femmes - ces sorcières ! - interviennent pour sauver Alyson, sa femme en couches. Furieux, il choisit l'exil et se joint aux Croisés. Dix ans plus tard, son jeune frère Cédric est maintenant devenu un homme et il se trouve au chevet de Carolus mourant, qui l'implore de courir quérir son frère pour le convaincre de rentrer à Angresay où l'attendent Maristel, l'épée des seigneurs destinée aux premiers nés, et un domaine à gérer. Si en l'absence de son aîné Cédric croyait profiter de cet héritage, c'est en toute bonne foi - voire même un peu soulagé - qu'il accepte la mission quelques secondes avant le trépas de son père. Au cours de sa traversée du continent, une ecclésiaste rencontrée en chemin lui apprend que Briann est désormais le champion du roi Richard. Ensemble, ils font route vers la Hongrie afin d'y secourir le souverain Andras II dont le royaume est en proie à une guerre civile. Or, les retrouvailles fraternelles sont froides et de courte durée, car les frères sont mêlés bien malgré eux à un complot visant la mort du roi. Et comme Briann ne veut pas être accusé de traîtrise, il doit vite trouver un bouc émissaire... un rôle parfait pour son jeune frère Cédric.
Fiche éditeur : https://www.alire.com/Romans/Pierresetroses.html



Normal - Warren Ellis
Au diable vauvert, 192 pages
Résumé: Prévoir le futur. Certains nomment ça fixer l'abîme. À Normal Head on accueille des veilleurs stratégiques civils ou militaires rendus fous par leurs visions de bouleversements géopolitiques, guerres de drones et apocalypses diverses. Quand on retrouve à la place d'un patient un tas d'insectes dans son lit, les névrosés et déséquilibrés de l'institut se lancent dans une folle enquête, entre aliénation et surveillance ?
Fiche éditeur : https://audiable.com/boutique/…
Extrait :
«C'est ça, l'avenir, Adam machin-chose. Des villes-Etats remplies de vieux entassés près des hôpitaux et les yeux tournés vers le ciel, terrorisés par le cyclone qui les enverra flotter à plat ventre dans quatre mètres de merde. Et je ne peux rien y faire. »



Nous sommes Légion – Denis E. Taylor,
Bragelonne, 384 pages
Résumé: Bob Johansson vient de vendre sa start-up et va pouvoir profiter de la vie. Tant de lieux à visiter, de livres à lire et de films à voir ! Pas de bol, il se fait écraser en traversant la rue. Lorsqu’il revient à lui, un siècle plus tard, c'est pour découvrir qu'il appartient désormais au gouvernement. Téléchargé dans un ordinateur, il est pressenti pour devenir une IA capable de se répliquer à volonté, aux commandes d'une sonde interstellaire destinée à la recherche de planètes habitables. Les enjeux sont considérables. S'il refuse cette mission, on l'éteindra et un autre prendra sa place. S'il accepte, il devient une cible de choix. Au moins trois autres puissances se verraient bien envoyer leur sonde en premier, et tous les coups sont permis.
Pour Bob, l'endroit le plus sûr, c'est dans l'espace, le plus loin possible de la Terre. C'est du moins ce qu'il croit...
Fiche éditeur : https://bragelonne.fr/catalogue/…
Extrait :
« Etais-je en vie? Hum personne n'étant encore parvenu à définir avec précision ce qu'était la vie, je sentis que j'allais m'amuser. Comme l'avait fait remarquer cet orateur, lors d’une conférence à Las Vegas, le feu avait la plupart du temps les qualités de la vie, mais il n'en était pas vivant pour autant. »



Retour sur Titan - Stephen Baxter
Le Belial Eds, 160 pages
Résumé: Année 3685. L’humanité a essaimé à travers le Système solaire et un nouvel âge d’or s’offre à elle. Une renaissance qui doit beaucoup à un homme, Michael Poole, ingénieur brillant dont les inventions ont joué un rôle crucial dans l’expansion humaine. Mais Poole voit plus grand. Plus loin. Or pour cela il lui faut des ressources à la mesure de sa démesure, une manne qu’il pourrait bien dénicher sur Titan, l’un des derniers lieux encore inexplorés du Système. Quitte à s’aventurer dans les entrailles glacées du satellite de Saturne et y découvrir l’impensable.
Fiche éditeur : https://belial.fr/stephen-baxter/retour-sur-titan/
Extrait :
« De nouveau assis sur mon divan - mon divan, une projection aussi virtuelle que moi, l'unique meuble du dôme à travers lequel je ne risquais pas de passer en m'y asseyant -, je sirotais un café préparé par mon distributeur virtuel, le seul que je pouvais toucher. »



Rouille - Floriane Soulas
Scrinéo, 384 pages
Résumé: Paris, 1897. De nouveaux matériaux découverts sur la Lune ont permis des avancées scientifiques extraordinaires. Mais tout le monde n’en profite pas ! En dehors du Dôme qui protège le centre urbain riche et sophistiqué, le petit peuple survit tant bien que mal. C’est dans une maison close sur l’un de ces faubourgs malfamés qu’a échoué Violante, prostituée sans mémoire. Alors qu’elle se démène pour trouver son identité dans un monde dominé par les hommes et les puissants, sa meilleure amie disparaît dans d’atroces circonstances. Contre la raison, la jeune femme décide de prendre part aux investigations.
Fiche éditeur : https://scrineo.fr/boutique/scrineo/…
Extrait :
« Madeleine fronça ses larges sourcils. Voyant qu'elle n'obtiendrait rien de plus, elle salua Léon d'un geste de la main avant de faire demi-tour et de disparaître aussi vite qu'elle était arrivée.
- Et elle, elle n'a pas peur de sortir seule ? demanda Jules.
- A ton avis ? Qui oserait s'en prendre à elle ? C'est la pire mégère de la Souricière, même les dockers la prennent pour une sorcière. Ils sont persuadés qu'elle peut lancer des mauvais sorts et cracher des flammes par le cul. »



Susto - Luvan
La Volte, 400 pages
Résumé: Sur l’ile de Ross, aux confins de l’Antarctique et à une date indéterminée, le volcan Erebus couve la ville de Susto, métropole mythique à la population cosmopolite, fourmilière de colons, de mineurs, de triades, de minutemen et d’enfants perdus. Cité en éventail scindée par des murs jadis protecteurs, mais devenus instruments d’oppression, Susto est le théâtre des soubresauts des derniers représentants d’une humanité aux abois. Les sustoïtes tentent de s’y bâtir une existence, grondent à l’unisson, résistent, se repoussent et s’attirent au cœur de cette Pompéi australe.
Fiche éditeur : https://lavolte.net/livres/susto/
Extrait :
« Lorsque Hanao s'est rasé le crâne pour devenir moniale, elle a eu l'impression de ponctuer une longue phrase. Lorsqu'elle a détaillé son reflet dans la mare d'étain du monastère, elle a su que cette ponctuation était juste. Qu'enfin, sa vie se prononçait correctement. »

Marvic

avatar 01/11/2020 @ 09:41:21
Quel travail ! Merci Ludmilla

Ludmilla
avatar 01/11/2020 @ 11:46:14
Quel travail ! Merci Ludmilla
Travail collectif, je n'en aurais pas fait autant seule!

Aaro-Benjamin G.

avatar 01/11/2020 @ 14:11:22
Ma sélection francophone :

Diên Biên Phù / Oho Bambe, Marc Alexandre (Cameroun-France)

Habemus piratam / Raufast, Pierre (France)

Là où les chiens aboient par la queue / Bulle, Estelle-Sarah (France-Guadeloupe)

Le dernier bain / Robert, Gwenaële (France)

Mille soleils / Delesalle, Nicolas (France)

Pleurer des rivières / Jaspard, Alain (France)

Quand Dieu boxait en amateur / Boley, Guy (France)

Un océan, deux mers, trois continents / N'Sondé, Wilfried (Congo)

Une longue impatience / Josse, Gaëlle (France)


Ludmilla
avatar 01/11/2020 @ 15:04:17
Attention, ajout de 3 nouvelles BD à la liste de la présélection.
Le post initial a été modifié

Tistou 01/11/2020 @ 15:05:15
Quel travail ! Réalisé et à réaliser pour effectuer notre sélection !
Je vais y venir mais voulais signaler que pour Tout autre nom, de Craig Johnson en Présélection Romans Policiers et Thrillers, la critique était ici :

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/59006

Ludmilla
avatar 01/11/2020 @ 15:13:57
Quel travail ! Réalisé et à réaliser pour effectuer notre sélection !
Je vais y venir mais voulais signaler que pour Tout autre nom, de Craig Johnson en Présélection Romans Policiers et Thrillers, la critique était ici :

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/59006
Les posts concernés sont complétés

Tistou 01/11/2020 @ 15:31:24
Merci Ludmilla ! Au moins on n'a pas à se demander comment tu occupes retraite et confinement !!

Ludmilla
avatar 01/11/2020 @ 15:37:13
Merci Ludmilla ! Au moins on n'a pas à se demander comment tu occupes retraite et confinement !!
Je dois dire que la simultanéité entre la fin du prix CL2020 et la sélection du prix CL2021 m'occupe pas mal ces-jours-ci :-)

Saule

avatar 01/11/2020 @ 16:30:34
Magnifique ! Merci d'avoir mis la maison d'édition chaque fois.

Reginalda
avatar 01/11/2020 @ 16:48:41
Quel travail ! Je suis impressionnée ! Merci, Ludmilla !

Ludmilla
avatar 01/11/2020 @ 17:18:02
Quel travail ! Je suis impressionnée ! Merci, Ludmilla !
Travail collectif, , je n'en aurais pas fait autant seule!

LesieG

avatar 02/11/2020 @ 12:21:38
Voilà pour moi :

FRANCO :
Douces déroutes - Yanick Lahens
Là où les chiens aboient par la queue - Estelle-Sarah Bulle
Le guetteur - Christophe Boltanski
Les bracassées - Marie-Sabine Roger
L'habitude des bêtes - Lise Tremblay
Loup et les hommes - Emmanuelle Pirotte
Mille soleils - Nicolas Delesalle
Ne m’appelle pas Capitaine - Lyonel Trouillot
Rupture - Maryline Desbiolles
Une femme que j’aimais - Armel job

TRADUITS :
Au loin - Hernan Diaz (Etats-Unis)
Comme un seul homme - Daniel Magariel (Etats-Unis)
Des jours d’une stupéfiante clarté - Aharon Appenfeld (Israël)
Evasion - Benjamin Whitmer (Etats-Unis)
Filles de la mer - Mary Lynn Bracht (Etats-Unis)
LaRose - Louise Erdrich (Etats-Unis)
Les spectres de la terre brisée - S.Craig Zahler (Etats-Unis)
Manuel de survie à l'usage des jeunes filles - Mick Kitson (Pays de Galles)
Prodiges et miracles - Joe Meno (Etats-Unis)
Trois filles d’Eve - Elif Shafak (Turquie)

POLICIERS :
ADN - Yrsa Sigurdadottir
Dans les angles morts - Elizabeth Brundage
Juste après la vague - Sandrine Collette
La ferme aux poupées - Wojciech Chmielarz
La mort selon Turner - Tim Willocks
Où les roses ne meurent jamais - Gunnar Staalesen
Par omission - Erin Kelly
Population : 48 - Adam Sternbergh
Sur le toit de l'enfer - Ilaria Tuti
Tout autre nom - Craig Johnson

SF :
American Elsewhere - Robert Jackson Bennett
Bonheur TM - Jean Baret
Erectus - Xavier Muller
Le cœur perdu des automates - Daniel H.Wilson
Le Dieu oiseau - Aurélie Wellenstein
Le Passageur, tome 1 : Le coq et l’enfant - Mel Andoryss
Les Attracteurs de Rose Street – Lucius Shepard
Les Chroniques de St Mary's, tome 1 : Un monde après l'autre - Jodi Taylor
Rouille - Floriane Soulas
Susto - Luvan

Aaro-Benjamin G.

avatar 02/11/2020 @ 14:26:33
Beau travail! L’ayant déjà fait, je sais qu’il s’agit d’un grand investissement en temps. Bravo à toute l’équipe.

Voici ma sélection romans Traduits :

Au loin / Diaz, Hernan (USA-Argentine)

Des jours d'une stupéfiante clarté / Appelfeld, Aharon (Israël)

Filles de la mer / Bracht, Mary Lynn (USA-Corée du Sud)

La Somme de nos folies / Shih-Li, Kow (Malaisie)

Les fureurs invisibles du cœur / Boyne, John (Irlande)

Les Heures rouges / Zumas, Leni (USA)

Manuel de survie à l'usage des jeunes filles / Kitson, Mick (Royaume-Uni)

Pour services rendus / Levison, Iain (USA-Royaume-Uni)

Trois filles d'Eve / Shafak, Elif (Turquie)

Frunny
avatar 02/11/2020 @ 16:09:58
Bonjour à tous ,

ma sélection :

FRANCO :

Habemus piratam - Pierre Raufaust
Là où les chiens aboient par la queue - Estelle-Sarah Bulle
Le dernier bain - Gwenaële Robert
Les bracassées - Marie-Sabine Roger
Loup et les hommes - Emmanuelle Pirotte
Pleurer des rivières - Alain Jaspard
Une femme que j’aimais - Armel job

ROMANS TRADUITS :

Comme un seul homme - Daniel Magariel (Etats-Unis)
L'appel du fleuve - Robert Olen Butler (Etats-Unis)
L'été où maman a eu les yeux verts - Tatiana Tibuleac (Moldavie)
Les heures rouges - Leni Zumas (Etats-Unis)
Les spectres de la terre brisée - S.Craig Zahler (Etats-Unis)
Les Suprêmes chantent le blues - E K Moore (Etats-Unis)

POLARS :

Dans les angles morts - Elizabeth Brundage
Honky Tonk samourais - Joe Lansdale
La maison du soleil levant - James Lee Burke
Par omission - Erin Kelly
Meurtres sur la Madison - Keith McCafferty
Population : 48 - Adam Sternbergh
Tout autre nom - Craig Johnson

SF :

American Elsewhere - Robert Jackson Bennett
Bonheur TM - Jean Baret
Entends la nuit, Catherine Dufour
Frankenstein 1918 - Johan Heliot
Normal - Warren Ellis

Myrco

avatar 02/11/2020 @ 20:04:24
Ma sélection ROMANS TRADUITS

L'été où maman a eu les yeux verts- Tatiana Tibuléac (Moldavie)
Des jours d'une stupéfiante clarté- Aharon Appenfeld (Israël)
Circé-Madeleine Miller (USA)
Pour services rendus - Ian Levison (USA)
Prodiges et miracles- Joe Meno (USA)
Au loin- Hernan Diaz (Argento-américain)
Instantanés d'Ambre-Yoko Ogawa (Japon)
La somme de nos folies-Kow Shih-Li (Malaisie)
Le sang et le pardon - Nadeem Aslam (Pakistan/Royaume-Uni)

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