Oui, une compilation à savourer, je n'en doute pas.
Il en est un des plus connus, un des plus beaux de la littérature française par ses sonorités, qui ne peut qu'y figurer; celui du Salammbô de Flaubert: "C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar".
Le mien, ce serait l'incipit de "L'ancêtre" de l'argentin Juan José Saër: " De ces rivages vides, il m'est surtout resté l'abondance du ciel. Plus d'une fois, je me suis senti infime sous ce bleu dilaté." (traduction de Laure Bataillon).
Il en est un des plus connus, un des plus beaux de la littérature française par ses sonorités, qui ne peut qu'y figurer; celui du Salammbô de Flaubert: "C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar".
Le mien, ce serait l'incipit de "L'ancêtre" de l'argentin Juan José Saër: " De ces rivages vides, il m'est surtout resté l'abondance du ciel. Plus d'une fois, je me suis senti infime sous ce bleu dilaté." (traduction de Laure Bataillon).
Il en est un qui me plaît particulièrement:
'Le silence de la neige, voilà à quoi pensait l'homme assis dans l'autocar juste derrière le chauffeur.'
Orhan Pamuk, Neige.
'Le silence de la neige, voilà à quoi pensait l'homme assis dans l'autocar juste derrière le chauffeur.'
Orhan Pamuk, Neige.
Pour l'effet qu'il produit, un que je trouve particulièrement réussi:
'Maintenant, je suis mon cadavre, un mort au fond d'un puits.'
Orhan Pamuk, Mon nom est rouge
'Maintenant, je suis mon cadavre, un mort au fond d'un puits.'
Orhan Pamuk, Mon nom est rouge
Sans aucun doute :
"Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace."
(Cent ans de solitude; G. G. Marquez)
"Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace."
(Cent ans de solitude; G. G. Marquez)
Les incipit, c'était le thème retenu par ma prof de français pour le bac quand j'étais au lycée... A l'époque, j'étais un lecteur fervent de fantastique et j'adorais les incipit des grandes nouvelles de Lovecraft, adepte de l'attaque en force où, à la limite, tout est dit dans l'incipit !
Mais concernant le thème, je me permets de citer celui du superbe (à la fois drôle et foisonnant) roman de Matei Visniec, "le marchand de premières phrases" (que j'ai présenté sur CL), qui met en scène un personnage mi-écrivain mi-Faust qui vend des premières phrases à des écrivains bloqués par la page blanche :
"la première phrase d'un roman est le cri irréfléchi qui provoque l'avalanche, l'étincelle qui déclenche la réaction en chaîne..."
Mais concernant le thème, je me permets de citer celui du superbe (à la fois drôle et foisonnant) roman de Matei Visniec, "le marchand de premières phrases" (que j'ai présenté sur CL), qui met en scène un personnage mi-écrivain mi-Faust qui vend des premières phrases à des écrivains bloqués par la page blanche :
"la première phrase d'un roman est le cri irréfléchi qui provoque l'avalanche, l'étincelle qui déclenche la réaction en chaîne..."
"Je m'appelle Brodeck et je n'y suis pour rien"
Le rapport de Brodeck , Philippe Claudel
Le rapport de Brodeck , Philippe Claudel
Oui, une compilation à savourer, je n'en doute pas.
Il en est un des plus connus, un des plus beaux de la littérature française par ses sonorités, qui ne peut qu'y figurer; celui du Salammbô de Flaubert: "C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar".
Oui. Elle est bien là.
En ce qui concerne Gustave FLAUBERT il y a aussi :
"Comme il faisait une chaleur de trente-trois degrés, le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert."
qui est l'incipit de "Bouvard et Pécuchet"
"Pourquoi écrire ces pages?"
incipit de "Mémoires d'un fou"
"Le 15 septembre 1840, vers six heures du matin, la Vill-de-Montereau, près de partir, fumait à gros tourbillons devant le quai Saint-Bernard."
incipit de "L'Éducation sentimentale"
et bien sur:
"Nous étions à l'étude, quand le Proviseur entra, suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre."
qui est vous l'aurez tous reconnu l'incipit de "Madame Bovary".
Sans aucun doute :
"Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace."
(Cent ans de solitude; G. G. Marquez)
Celle-là y est aussi!
De Gabriel GARCIA-MARQUEZ il y a aussi:
"José Palacios, son plus ancien serviteur, le trouva qui flottait, nu et les yeux ouverts, dans les dépuratives de la baignoire, et il crut qu'il s'était noyé."
incipit de "Le Général dans son labyrinthe".
Alors, qui devine de quel livre est extrait cet incipit presque poétique?
"Ils allaient, ils allaient toujours, et lorsque cessait le chant funèbre, on croyait entendre, continuant sur leur lancée, chanter les jambes, les chevaux et le souffle du vent."
Je trouve qu'il émane de cette phrase un petit parfum de Russie....
Je trouve qu'il émane de cette phrase un petit parfum de Russie....
Effectivement...mais je ne dirai rien parce que j'ai triché;-)
Je trouve que c'est un très bel incipit, il y a du souffle épique là-dedans. Les critiques que j'ai lues sur le livre en question ne m'avaient pas donné envie mais c'est peut-être à revoir d'autant que je n'ai pas vu le film (indice) ce qui influe souvent négativement à mon sens sur la perception des livres dont ils sont l'adaptation.
Personnellement, j'aime beaucoup l'incipit de Tristes tropiques(Levi-Strauss) : "Je hais les voyages et les explorateurs" et celui de Un de Baumugnes (Giono) : "Je sentais que ça allait venir."
Le premier est sans doute dans le livre, le second pas sûr...
Le premier est sans doute dans le livre, le second pas sûr...
Alors, qui devine de quel livre est extrait cet incipit presque poétique?
"Ils allaient, ils allaient toujours, et lorsque cessait le chant funèbre, on croyait entendre, continuant sur leur lancée, chanter les jambes, les chevaux et le souffle du vent."
Boris Pasternak "Le docteur Jivago"
Personnellement, j'aime beaucoup l'incipit de Tristes tropiques(Levi-Strauss) : "Je hais les voyages et les explorateurs"
Oui, celui-là est même dans ma critique!..
Boris Pasternak "Le docteur Jivago"
Bravo!
Alors, restons en Asie du côté du Japon cette fois...
Si je vous dit : "Et veuillez éviter, je vous prie, les taquineries de mauvais goût!"
Vous aurez bien sur reconnu l'incipit de?..
Si je vous dit : "Et veuillez éviter, je vous prie, les taquineries de mauvais goût!"
Vous aurez bien sur reconnu l'incipit de?..
'Ca a débuté comme ça'.
Alors ? De qui ?
Alors ? De qui ?
'Ca a débuté comme ça'.
Alors ? De qui ?
Ca, il me semble que c'est "Le voyage au bout de la nuit"
Yes, gagné Myrco ! De Louis-Ferdinand Céline.
Allez, un petit dernier pour la route :
-'Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189...'
-'Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189...'
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