Ellane92

avatar 22/10/2015 @ 10:17:04
pas soit, mais "est" ou "était". Je ne suis pas réveillée ce matin... Bref, de ce que j'ai vu, c'est un roman en dix chapitres, pas dix nouvelles, mais j'ai peut-être mal compris ?

Myrco

avatar 22/10/2015 @ 11:00:04
Non, tu as bien compris Ellane. En réalité, Kawakami reprend le procédé utilisé dans "Le temps qui va, le temps qui vient" finaliste de la sélection 2014, qui ne nous avait guère emballés ni les uns, ni les autres si je me souviens bien. Il s'agissait bien de vies racontées par des voix différentes mais qu'un fil rouge reliait néanmoins entre elles, d'où le sentiment de se trouver à mi-chemin entre deux genres: nouvelles et roman.
Ici, il semble que le fil soit beaucoup moins ténu puisqu'il s'agit du personnage central de Nishino que dix femmes différentes ont aimé (ou que lui a aimées, je ne sais pas) et dont les voix se succèdent. Il s'agit donc bien d'un roman.

Myrco

avatar 22/10/2015 @ 11:03:59
Ceci dit, comme Benjamin sans doute, je n'ai pas trop envie de revenir à cette auteure;-) mais cela n'engage que moi et en toute objectivité, ce n'est pas une raison pour l'éliminer dès le départ;-)

Ellane92

avatar 22/10/2015 @ 11:59:32
Du coup, ça ne me donne plus très envie de découvrir cet auteur à mon tour (je n'avais pas lu Le temps qui va, le temps qui vient, l'année dernière !). Merci de ta réponse, Myrco.

Feint

avatar 22/10/2015 @ 12:23:03

Sur la scène intérieure : Faits / Marcel Cohen –fragments, témoignage
On va plutôt dire : parce qu'il a remporté le seul prix littéraire digne de confiance : le Prix Wepler. (Qui récompense aussi régulièrement des romans.)

Aaro-Benjamin G.
avatar 22/10/2015 @ 12:37:51
Non, tu as bien compris Ellane. En réalité, Kawakami reprend le procédé utilisé dans "Le temps qui va, le temps qui vient" finaliste de la sélection 2014, qui ne nous avait guère emballés ni les uns, ni les autres si je me souviens bien. Il s'agissait bien de vies racontées par des voix différentes mais qu'un fil rouge reliait néanmoins entre elles, d'où le sentiment de se trouver à mi-chemin entre deux genres: nouvelles et roman.
Ici, il semble que le fil soit beaucoup moins ténu puisqu'il s'agit du personnage central de Nishino que dix femmes différentes ont aimé (ou que lui a aimées, je ne sais pas) et dont les voix se succèdent. Il s'agit donc bien d'un roman.


Merci Myrco! Très bien expliqué.
C'est d'ailleurs le défi à chaque année pour moi, de tenter de classifier les livres qui emploient 2 ou parfois 3 formes.

Aaro-Benjamin G.
avatar 22/10/2015 @ 12:48:53

Sur la scène intérieure : Faits / Marcel Cohen –fragments, témoignage

On va plutôt dire : parce qu'il a remporté le seul prix littéraire digne de confiance : le Prix Wepler. (Qui récompense aussi régulièrement des romans.)


Le prix Wepler n’est pas un critère d’exclusion.

Dans le cas du livre de Marcel Cohen, chaque chapitre est un membre de la famille, où sont recensés tous les objets qu'il a pu récupérer après la guerre. Il s’agit donc de fragments autobiographiques.

Gallimard classe le bouquin dans : Genre : Essais Catégorie > Sous-catégorie : Littérature française > Mémoires et autobiographies

Feint

avatar 22/10/2015 @ 14:01:58
Gallimard fait ce qu'il peut avec sa frilosité habituelle, le livre est inclassable.
C'est très bien que le prix Wepler ne soit pas un critère d'exclusion, il n'est pas assez connu du public. Et pourtant, c'est le seul prix littéraire en France à proposer chaque année une sélection dont l'ensemble est de bonne qualité et à récompenser chaque année un vrai bon livre (ou plutôt deux car il y a aussi une mention spéciale). Le seul. Le seul. C'est suffisamment exceptionnel pour être dit et répété à chaque occasion.

Stavroguine 22/10/2015 @ 14:31:09
Ca m'étonne aussi que La claire fontaine de David Bosc soit considéré comme une biographie. Certes, l'auteur s'intéresse à un moment de la vie de Gustave Courbet, mais il me semble que l'essentiel n'est pas là et que ce n'est certainement pas un ouvrage scientifique ou qu'on lit pour en savoir plus sur Courbet en tant qu'être ou que peintre. Sinon, si on adopte ce point de vue, alors presque tous les romans devraient être considérés comme des biographies, fussent-elles de personnages n'ayant pas existé dans la "vraie vie". Pourquoi pas, remarque ? Mais il me semble que la question de savoir si le personnage a existé ou non "en vrai" pour déterminer si l'oeuvre qui s'y intéresse est une biographie ou une fiction est un peu réducteur.

Fanou03
avatar 22/10/2015 @ 14:44:10
C'est très bien que le prix Wepler ne soit pas un critère d'exclusion, il n'est pas assez connu du public. Et pourtant, c'est le seul prix littéraire en France à proposer chaque année une sélection dont l'ensemble est de bonne qualité et à récompenser chaque année un vrai bon livre (ou plutôt deux car il y a aussi une mention spéciale). Le seul. Le seul. C'est suffisamment exceptionnel pour être dit et répété à chaque occasion.


Je vois que pour 2015 Douna Loup fait partie des nominés. J'avais énormément aimé son premier roman, beaucoup moins le deuxième. Du coup je me dis que le lirai peut-être celui pour lequel elle est en lice !

Sissi

avatar 22/10/2015 @ 14:51:54
N’est pas une oeuvre de fiction sous la forme d'un roman :

La claire fontaine / David Bosc –biographie

Mourir est un art comme tout le reste / Oriane Jeancourt Galignani –biographie


Ah bon?
Et pourquoi donc? Parce que le premier évoque un grand peintre et le second part d'un fait divers?
Et bien je ne suis pas du tout d'accord, là, c'est justement le fait d'être parti de quelqu'un/quelque chose de réel pour en faire de la fiction, dans les deux cas avec brio, qui serait à récompenser, justement!

Il ne s'agit ni d'une biographie ni d'un livre de témoignage, mais bien de la littérature!

Stavroguine 22/10/2015 @ 15:02:49
Est-ce que ce ne serait pas un pli anglo-saxon, d'ailleurs, de classer en termes de fiction/non-fiction ? Il me semble que c'est souvent passer à côté de l'enjeu. On devrait plutôt selon moi s'intéresser au projet littéraire : est-ce que l'auteur veut raconter un histoire, donner la primeur au récit (auquel cas, ça relève de la littérature) ou établir des faits (auquel cas, il s'agit d'un ouvrage scientifique). Au-delà de ça, que le personnage soit de chair ou de papier, ça n'a pas vraiment d'importance.

Aaro-Benjamin G.
avatar 22/10/2015 @ 15:27:54
Bonjour Sissi,

J'ai revalidé, tes points sont bons alors j'ajoute les 2 titres aux retenus. Ce sera aux membres de décider.

La claire fontaine / David Bosc –biographie (retenu)

Mourir est un art comme tout le reste / Oriane Jeancourt Galignani –biographie (retenu)

Merrybelle
avatar 22/10/2015 @ 15:38:31
Bonjour Benjamin
Dans ce cas il faudrait rétablir celui d'Ebode. Il s'agit d'un roman et non d'une bio.

Sissi

avatar 22/10/2015 @ 15:44:09
Ah mais pli anglo-saxo ou pas, je ne veux pas le savoir, et je reviens à la charge parce que je suis plus que contrariée:
Si on conserve ce critère d'éviction (contre lequel je m'insurge plus que vivement, et qui est nouveau, non? ça ne me dit rien les autres années), ça veut dire que dans trois ans, "Bethsabée, au clair comme à l'obscur" de Claude Louis-Combet est évincé d'office, et ça m'est quand même difficilement supportable.

On ne va pas quand même pas sucrer ce petit bijou littéraire (et je dis bien littéraire, il n'est pas historien ni biographe, Louis-Combet, il écrit, et comment, de la littérature) et le refuser d'emblée parce que c'est Rembrandt et sa dernière compagne qui donnent corps au texte.

J'insiste encore en vous retranscrivant son projet d'écriture, qu'il met toujours en quatrième de couverture et qui est très éclairant:

"L'histoire nous apprend que Hendrickje Stoffels (1626-1663), entrée au service de Rembrandt après la mort de Saskia et l'internement de Geertjhe devient la maîtresse du peintre. Elle fut sa dernière compagne, son modèle de prédilection et la nourrice de son fils, Titus. Tous les biographes la présentent commune une femme entièrement dévouée à son maître dont elle fut le principal soutien dans les années noires qui suivirent sa faillite et la liquidation de ses biens.

Dans ce livre, le narrateur qui est tout sauf un historien, s'applique à composer l'image mythique du couple d'amants impliqués ensemble dans la création de l'oeuvre comme dans celle de leur vie. Le lien qui les unit s'enracine, d'essentielle façon, dans la part la plus obscure de leur être, dans cette ombre dont Rembrandt déploie la matière en ses toiles, et qui sans cesse enfante la seule lumière nécessaire- expansive, chaleureuse, mystérieuse, pure révélation de l'intériorité"

C.L-C

On est quand même bien d'accord que l'écrivain part de personnages réels pour faire de la fiction, non?

De grâce Benjamin, enlève-moi ce critère...

Sissi

avatar 22/10/2015 @ 15:45:45
Bonjour Sissi,

J'ai revalidé, tes points sont bons alors j'ajoute les 2 titres aux retenus. Ce sera aux membres de décider.

La claire fontaine / David Bosc –biographie (retenu)

Mourir est un art comme tout le reste / Oriane Jeancourt Galignani –biographie (retenu)


Ah, on a posté en même temps, merci!! (sourire)

Et pour Louis-Combet dans trois ans, c'est bon aussi? ;-)

Feint

avatar 22/10/2015 @ 15:54:25
Pour la littérature française, se limiter aux livres qui sont des romans au sens le plus strict du terme, ça revient à éliminer tous les meilleurs (et aussi pas mal de mauvais, mais là c'est moins grave).

Aaro-Benjamin G.
avatar 22/10/2015 @ 16:35:30

On est quand même bien d'accord que l'écrivain part de personnages réels pour faire de la fiction, non?

De grâce Benjamin, enlève-moi ce critère...


Oui je suis d’accord. Mais je ne peux pas enlever le critère complètement car une biographie n'est pas un roman.

Si l'auteur emploie un personnage réel et développe une histoire autour, alors il s’agit d’un roman historique.

Si l’auteur se concentre à relater des faits vécus d’une personne illustre ou non alors c’est une biographie.

La difficulté est, souvent, qu’il s’agit d’un mélange des deux comme le livre de Merrybelle sur Rosa Parks que RFI qualifie de « biographie-fiction ».

Mais bon, je vais le ré-activer.

Aaro-Benjamin G.
avatar 22/10/2015 @ 16:41:37

Et pour Louis-Combet dans trois ans, c'est bon aussi? ;-)


Oui c'est bon

Aaro-Benjamin G.
avatar 22/10/2015 @ 16:47:26
Pour la littérature française, se limiter aux livres qui sont des romans au sens le plus strict du terme, ça revient à éliminer tous les meilleurs (et aussi pas mal de mauvais, mais là c'est moins grave).


Ce sont des catégories ‘Roman’ donc il faut que les nominés soient de cette forme afin d’avoir un minimum de cohérence.

Les 2 de Bailly sont en lice.

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