C'est un titre du genre "French bashing", c'est à la mode et ça fait vendre.
Puisque "c'était mieux avant" Zemmour pourra utiliser ses droits d'auteur pour s'acheter un magnétoscope (et perdre du temps à rembobiner la cassette), un baladeur (et se contenter de deux ou trois cassettes qu'il devra retourner pour écouter la suite) essayer de lire les dernières critiques sur son livre sur un Minitel, dépenser une fortune pour téléphoner à partir de son combiné en merveilleux plastique gris (à moins qu'il ne l'ait emballé dans une sublime coque de velours orange) !
Ta provoc SJB qui consiste à comparer le livre de Sémelin et celui de Zemmour ne marche pas ! Trop facile pour se débarasser de ta justification à soutenir un Zemmour qui expose clairement certains points de vue sur Vichy dans tous les médias. Il n'y a absolument rien de comparable ni sur le travail de l'écrivain ni sur l'intention. Zéro pointé !
J'ai vu l'émission avec Zemmour et Attali et Stavro a parfaitement ciblé les phrases clés des échanges. Ça ne sert à rien de tourner autour du pot ,d'essayer de dédouaner un individu parfaitement conscient d'attirer dans son giron une extrême-droite décomplexée dont une bonne partie se revendique par la gestuelle, les déclarations et même une certaine imagerie, du nazisme. La simple évocation d'un métissage auquel ne voudrait pas se trouver confronté soi-disant une bonne partie de la population française (ce à quoi je ne crois pas) est significative de l'idéologie qu'elle véhicule ; et c'est là où Zemmour est particulièrement néfaste car il utilise les «problèmes» actuels liés à l'immigration et à la religion musulmane, pour inciter au rejet et à la haine. Si encore il ne se limittait qu'à la question culturelle sur laquelle on peut discuter et avoir des points de vue différents mais en évoquant le métissage il se place sur la question de la race et là oui il y a un vrai rapprochement avec celle du nazisme.
Alors même si Petain, Franco, Mussolini...ne se revendiquaient pas du nazisme, ils ont à un moment donné collaboré avec lui et permis son application sur certains points et donc accepté les conséquences.
Et si Zemmour avait vécu à cette époque...
Pas besoin donc de lire cette «chose» transformée en best-seller, ce que voudrait bien Amaury, même s'il pourrait s'y trouver certains points interessants comme l'a très bien expliqué Colt dans sa critique pertinente ; Zemmour va vendre son livre mais le côté véhiculant une idéologie malsaine le décrédibilise à jamais ; on va le voir s'agiter avec hargne pendant quelques temps et puis basta !
J'ai vu l'émission avec Zemmour et Attali et Stavro a parfaitement ciblé les phrases clés des échanges. Ça ne sert à rien de tourner autour du pot ,d'essayer de dédouaner un individu parfaitement conscient d'attirer dans son giron une extrême-droite décomplexée dont une bonne partie se revendique par la gestuelle, les déclarations et même une certaine imagerie, du nazisme. La simple évocation d'un métissage auquel ne voudrait pas se trouver confronté soi-disant une bonne partie de la population française (ce à quoi je ne crois pas) est significative de l'idéologie qu'elle véhicule ; et c'est là où Zemmour est particulièrement néfaste car il utilise les «problèmes» actuels liés à l'immigration et à la religion musulmane, pour inciter au rejet et à la haine. Si encore il ne se limittait qu'à la question culturelle sur laquelle on peut discuter et avoir des points de vue différents mais en évoquant le métissage il se place sur la question de la race et là oui il y a un vrai rapprochement avec celle du nazisme.
Alors même si Petain, Franco, Mussolini...ne se revendiquaient pas du nazisme, ils ont à un moment donné collaboré avec lui et permis son application sur certains points et donc accepté les conséquences.
Et si Zemmour avait vécu à cette époque...
Pas besoin donc de lire cette «chose» transformée en best-seller, ce que voudrait bien Amaury, même s'il pourrait s'y trouver certains points interessants comme l'a très bien expliqué Colt dans sa critique pertinente ; Zemmour va vendre son livre mais le côté véhiculant une idéologie malsaine le décrédibilise à jamais ; on va le voir s'agiter avec hargne pendant quelques temps et puis basta !
"Zemmour va vendre son livre mais le côté véhiculant une idéologie malsaine le décrédibilise à jamais ; on va le voir s'agiter avec hargne pendant quelques temps et puis basta !"
Oui, hier Trielweiler était première du Top 50 médiatique qui se mesure au poids de livres vendus chez Carrefour, aujourd'hui c'est Zemmour, demain ce sera Musso et tout rentrera dans l'ordre...
Oui, hier Trielweiler était première du Top 50 médiatique qui se mesure au poids de livres vendus chez Carrefour, aujourd'hui c'est Zemmour, demain ce sera Musso et tout rentrera dans l'ordre...
Un truc qui m'interpelle quand même - je n'entre pas dans le débat, tout cela est beaucoup trop pointu pour moi - mais je me demande comment fait Albin Michel pour présenter ce livre de façon si ostentatoire partout.
Je suis passée à la Gare Lille Flandres vendredi dernier, il y a un "Relay", j'y suis allée pour acheter des timbres. En entrant, je n'ai pu que voir "Le suicide Français" sur au moins 2 m2, au détriment des derniers prix et de tout le reste. On ne voyait que ça ! Le titre évocateur, le côté provocateur de l'auteur, peuvent certes inciter les lecteurs à acheter son livre, mais ça semble être une réelle volonté, partagée par tous les intervenants !
Et quid des librairies ? Perso, je ne l'ai pas plus vu dans celles que je fréquente que je n'y avais vu le Trierweiler. Des témoignages ?
Puisque "c'était mieux avant" Zemmour pourra utiliser ses droits d'auteur pour s'acheter un magnétoscope (et perdre du temps à rembobiner la cassette), un baladeur (et se contenter de deux ou trois cassettes qu'il devra retourner pour écouter la suite) essayer de lire les dernières critiques sur son livre sur un Minitel, dépenser une fortune pour téléphoner à partir de son combiné en merveilleux plastique gris (à moins qu'il ne l'ait emballé dans une sublime coque de velours orange) !Tu oublies le pigeon voyageur, le coureur de Marathon, les coups de massue sur un tambour en peau de mammouth...
Pour quitter le domaine de la plaisanterie, je me permets de signaler aux amateurs l'ouvrage de Théodor Adorno : "Modèles critiques", chez Payot (ISBN 2-228-52350-X). Y figure un chapitre spécial intitulé "Eduquer après Auschwitz", dans lequel il s'inquiète, notamment, de la possibilité de rechute dans la barbarie. Ainsi ce fragment (page205) :
...On parle d'une menace de rechute dans la barbarie. Mais ce n'est pas une menace, Auschwitz fut cette rechute ; mais la barbarie persiste tant que durent les conditions qui favorisèrent cette rechute. C'est là qu'est toute l'horreur
Pour peu qu'on s'interroge, avec l'aide de la connaissance historique, sur les dites conditions, il me semble qu'il n'y a pas photo et qu'il suffirait d'un epsilon pour que la dose létale soit à nouveau atteinte.
Je ne vais pas citer tout le chapitre, mais Adorno insiste sur le fait qu'un changement profond des mentalités implique d'abord un examen critique, d'abord sur soi-même (p.206-207), afin d'être en mesure de se déterminer et de ne pas accorder d'audience aux sirènes qui se proposent de bâtir un pseudo paradis en référence aux mythes pourris d'un "âge d'or". En deux mots, d'expulser de soi tous les venins que l'hétéronomie laisse pénétrer dans le conscient et l'inconscient.
Citons encore ce passage (p. 218) :
Ce qu'on appelle les mouvements de renouveau national, à une époque où le nationalisme est dépassé, constitue de toute évidence une proie facile pour les pratiques sadiques
L'ouvrage est sorti en 1963 chez Suhrkamp Verlag, puis en français chez Payot en 1984.
Un truc qui m'interpelle quand même - je n'entre pas dans le débat, tout cela est beaucoup trop pointu pour moi - mais je me demande comment fait Albin Michel pour présenter ce livre de façon si ostentatoire partout.
Je suis passée à la Gare Lille Flandres vendredi dernier, il y a un "Relay", j'y suis allée pour acheter des timbres. En entrant, je n'ai pu que voir "Le suicide Français" sur au moins 2 m2, au détriment des derniers prix et de tout le reste. On ne voyait que ça ! Le titre évocateur, le côté provocateur de l'auteur, peuvent certes inciter les lecteurs à acheter son livre, mais ça semble être une réelle volonté, partagée par tous les intervenants !
Et quid des librairies ? Perso, je ne l'ai pas plus vu dans celles que je fréquente que je n'y avais vu le Trierweiler. Des témoignages ?
Dans ma librairie le livre était parmi d'autres dans la rubrique "société". A côté de Mathieu Ricard et Régis Debray...:-)
Un truc qui m'interpelle quand même - je n'entre pas dans le débat, tout cela est beaucoup trop pointu pour moi - mais je me demande comment fait Albin Michel pour présenter ce livre de façon si ostentatoire partout.
Je suis passée à la Gare Lille Flandres vendredi dernier, il y a un "Relay", j'y suis allée pour acheter des timbres. En entrant, je n'ai pu que voir "Le suicide Français" sur au moins 2 m2, au détriment des derniers prix et de tout le reste. On ne voyait que ça ! Le titre évocateur, le côté provocateur de l'auteur, peuvent certes inciter les lecteurs à acheter son livre, mais ça semble être une réelle volonté, partagée par tous les intervenants !
Albin Michel, comme tous les gros éditeurs, pratiquent l'office sauvage. C'est une forme de vente forcée contre laquelle personne ne s'insurge vraiment, sauf quelques malheureux libraires.
Merci Antinea et Feint.
Dans une des librairies que je fréquente, il est présent aussi, dans les nouveautés, moins voyant cependant. Et dans une autre, il n'y est pas du tout. J'irai voir bientôt, celle-ci est toute petite et les choix s'imposent pour la libraire, elle travaille beaucoup sur commande.
Dans une des librairies que je fréquente, il est présent aussi, dans les nouveautés, moins voyant cependant. Et dans une autre, il n'y est pas du tout. J'irai voir bientôt, celle-ci est toute petite et les choix s'imposent pour la libraire, elle travaille beaucoup sur commande.
C'est bizarre. Moi je vote très souvent communiste, et il y a plein de gens qui me parlent quand même.
Mais on fait la même chose de l'autre côté : quand on parle de justice sociale, d'égalité, de partage... quelqu'un s'amène avec le mot « communiste » et le débat n'est plus possible.
Mais on fait la même chose de l'autre côté : quand on parle de justice sociale, d'égalité, de partage... quelqu'un s'amène avec le mot « communiste » et le débat n'est plus possible.
C'est bizarre. Moi je vote très souvent communiste, et il y a plein de gens qui me parlent quand même.
Cela dépend des milieux que tu fréquentes.
@Radetsky : tu ne penses pas que c'est la situation économique et sociale qui détermine tout ? Si les gens perdent leur emploi et leur pouvoir d'achat, ils sont mécontents et ils ont peur, ils perdent confiance dans le gouvernement qui ne fait rien pour eux. Ils se tournent alors vers des idéologies basées sur la peur de l'autre, c'est la théorie du bouc émissaire. Je crois qu'en Allemagne, c'est aussi le marasme économique qui avait permis la montée du nazisme.
Le pire qu'on puisse faire c'est ignorer cette réalité du chômage structurel et ne pas comprendre que toute solution ne peut être que économique.
Le pire qu'on puisse faire c'est ignorer cette réalité du chômage structurel et ne pas comprendre que toute solution ne peut être que économique.
Un truc qui m'interpelle quand même - je n'entre pas dans le débat, tout cela est beaucoup trop pointu pour moi - mais je me demande comment fait Albin Michel pour présenter ce livre de façon si ostentatoire partout.
Je suis passée à la Gare Lille Flandres vendredi dernier, il y a un "Relay", j'y suis allée pour acheter des timbres. En entrant, je n'ai pu que voir "Le suicide Français" sur au moins 2 m2, au détriment des derniers prix et de tout le reste. On ne voyait que ça ! Le titre évocateur, le côté provocateur de l'auteur, peuvent certes inciter les lecteurs à acheter son livre, mais ça semble être une réelle volonté, partagée par tous les intervenants !
Et quid des librairies ? Perso, je ne l'ai pas plus vu dans celles que je fréquente que je n'y avais vu le Trierweiler. Des témoignages ?
+1...Pareil
le "Roman de gare" n'a jamais aussi bien porté son nom...
@Radetsky : tu ne penses pas que c'est la situation économique et sociale qui détermine tout ? Si les gens perdent leur emploi et leur pouvoir d'achat, ils sont mécontents et ils ont peur, ils perdent confiance dans le gouvernement qui ne fait rien pour eux. Ils se tournent alors vers des idéologies basées sur la peur de l'autre, c'est la théorie du bouc émissaire. Je crois qu'en Allemagne, c'est aussi le marasme économique qui avait permis la montée du nazisme.Oui, Saule, je partage en granbde partie ton point de vue. Je voulais attirer l'attention sur un penseur qui a particulièrement scruté les conséquences du nazisme sur les consciences et a tiré de ses oibservations quelques recommandations pour l'avenir.
Le pire qu'on puisse faire c'est ignorer cette réalité du chômage structurel et ne pas comprendre que toute solution ne peut être que économique.
Quant à l'économie, le ver est dans le fruit, ses solutions portent en elles le péché originel de sa naissance et de son développement... péché qui a si fortement modelé les esprits qu'ils ne savent plus comment en sortir. Car il faudra bien en sortir.
C'est bizarre. Moi je vote très souvent communiste, et il y a plein de gens qui me parlent quand même.
:-) Oui, des fois je me demande si c'est dû à la compréhension des interlocuteurs (l'entendement diraient les classiques), ou un effet de curiosité, comme rencontrer dans la rue un coelacanthe à vélo ou un brontosaure en smoking... J'en connais qui pourraient broder sur la comparaison et en faire leur miel ;-)
Il semble que, en dehors de monsieur Zemmour, c'est le calme plat ici donc je me suis intéressée un peu au personnage en regardant quelques vidéos et en lisant sa bio sur wiki. J'ai regardé le clip de sa discussion avec Jacques Attali, que je trouve beaucoup plus classe et qui m'inspire confiance contrairement à monsieur Zemmour mais enfin, il a tout de même le courage d'exprimer ses opinions ce que j'admire car beaucoup de gens se contentent de réagir à ses propos. J'ai vaguement compris qu'il accuse l'immigration d'être responsable du gel des salaires et il est contre la féminisation de la société. Je ne peux me former une opinion car je ne connais pas suffisamment le sieur mais je lui laisse sa chance bien que je le trouve assez antipathique. Jacques Attali a quitté le plateau en déclarant s'ennuyer profondément car il considère que Éric Zemmour dit n'importe quoi. Mais Éric Zemmour réclame le droit de penser par lui-même ce que j'approuve. J'ai aussi regardé une entrevue avec une dame et il me semble que ses propos sont interprétés et il semble souffrir de cette incompréhension. Ce sont mes impressions du moment.
Je vais aussi lire son livre pour mieux comprendre sa pensée mais avant, je dois lire un Mo Yan et quelques autres.
Je crois qu'en Allemagne, c'est aussi le marasme économique qui avait permis la montée du nazisme.Mais non, Saule : il ne faut pas assimiler le nazisme au marasme économique.
L'économie n'explique pas tout. Le nazisme est un des plus grands phénomènes de l'Histoire : comment le pays le plus civilisé du monde a-t-il pu adhérer à cette idéologie, y croire de toutes ses forces et la mettre en application ! Ça reste un des plus grands mystères de l'humanité.
Mais aujourd'hui on banalise tout : celui qui parle d'émigration est un nazi, celui qui parle d'assimilation est un raciste, celui qui parle de l'Islam est un islamophobe... et on doit le faire taire !
... J'ai regardé le clip de sa discussion avec Jacques Attali, que je trouve beaucoup plus classe et qui m'inspire confiance contrairement à monsieur ZemmourTiens, Dirlandaise, moi en général, j'aime bien les livres de Jacques Attali mais là sur ce plateau je l'ai trouvé pitoyable : je l'ai trouvé préchi-précha : aimons-nous les uns les autres, tendons-nous la main, pratiquons l'entr'aide... j'ai trouvé tout ça incipide en fait d'argument et j'ai souri quand Zemmour lui a servi du « Père Attali ».
De plus, dès que son interlocuteur disait quelque chose d'intéressant il l'empêchait de parler, ce qui est la manœuvre habituelle des politiciens qui ne savent pas quoi répondre.
Comme quoi les avis diffèrent, n'est-il pas, et tous les goûts...
Feint, c'est qu'il y a plus de clémence, dans le monde occidental, pour l'extrême gauche que pour l'extrême droite. Sans doute, parce que l'extrême gauche évoque le communisme, et que le communisme, le vrai, n'a jamais été qu'une utopie pleine de bonnes intentions.
C'est bizarre. Moi je vote très souvent communiste, et il y a plein de gens qui me parlent quand même.
Tandis que l'extrême droite évoque le nazisme et que le nazisme, le vrai, a été d'application et c'était une abomination absolue.
Mais le nazisme ça n'a rien à voir avec notre extrême droite actuelle.
C'est pour ça que je bondis toujours quand on traite un extrême-droitiste de nazillon.
Ça n'a rien à voir, je trouve même que c'est banaliser le nazisme et c'est une injure pour ceux qui en ont été les victimes. Mais ça dispense de réfléchir et je trouve ça triste à pleurer.
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